Et en France, on construit des mosquées…

Et en France, on construit des mosquées…

Les sites des différents quotidiens ont largement repris, le 10 octobre, les informations sur le massacre de coptes égyptiens perpétré dimanche et son bilan sanglant : 24 tués et 200 blessés du côté des coptes, 3 policiers tués du côté des forces de répression. Les chrétiens coptes manifestaient pour protester contre une nouvelle destruction d’église par les musulmans – une de plus, les autorités égyptiennes ne montrant aucun dynamisme pour empêcher ce type d’attentat.

Dans Présent du 11 octobre, Maroun Charbel écrit, depuis Beyrouth :

« La manifestation avait débuté comme prévu par une marche pacifique jusqu’à l’arrivée du cortège devant le siège de la télévision nationale. Là tout dégénère. Pourquoi, on ne le sait pas, ou du moins cela reste très confus. Si nous devons croire les sources officielles égyptiennes, les manifestants ont jeté des pierres sur les forces de l’ordre et incendié des voitures. Elles affirment même que certains d’entre eux étaient armés alors que les forces de l’ordre ne tiraient pas à balles réelles. Si cela se vérifiait cela serait un tournant pour l’Egypte.

« Les organisateurs de la manifestation et certains témoins affirment, eux, que des éléments extérieurs s’étaient infiltrés au sein du cortège : ce sont eux qui étaient armés et eux toujours " qui se comportaient comme des voyous ". »

Voilà un aspect du « printemps arabe » dont on n’entend pas beaucoup parler en France. Au Moyen-Orient, il en va différemment. Dans Monde et Vie du 8 octobre, Henri Mafilatre écrit à propos de la Syrie :

« Pour un grand nombre d’experts, l’alliance des chrétiens syriens avec la communauté alaouite (10% à 12 % de la population) est vitale. Elle constitue un mariage de raison entre les deux minorités, afin de contrebalancer la majorité sunnite et contenir la montée de l’islamisme. A l’inverse, pour les musulmans, la démocratie signifie la fin de la dictature des minorités, et la reprise en main des affaires du pays par la majorité sunnite, qui vit aujourd’hui dans une situation très similaire à celle que connaissait la majorité chiite en Irak du temps de Saddam Hussein.

« Si la majorité sunnite prend le pouvoir, les chrétiens feront partie des perdants et leur existence physique sera en danger. C’est en substance ce que le nouveau patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, est venu dire à Nicolas Sarkozy, le 5 septembre dernier lors de sa visite en France, du 3 au 11 septembre. Semble-t-il, le patriarche a administré, sans grand ménagement, une leçon de géopolitique au chef de l’État français qui affecte de croire, à l’instar du Quai d’Orsay, en l’existence d’un islam politique « modéré » au Moyen Orient.

« Une rumeur, immédiatement démentie par l’Élysée, a laissé entendre que Nicolas Sarkozy, à l’issu de l’entrevue, aurait finalement confié au patriarche ses doutes sur le destin des chrétiens au Proche-Orient, ceux-ci n’ayant d’autre avenir que d’émigrer en Europe… En dépit des précisions apportées par l’Élysée, qui a insisté au contraire sur l’importance de la présence chrétienne dans la région, la presse syrienne a accordé une large place à cette rumeur. Si elle se confirme, cela signifie que le président français admet que si la situation empire en Syrie et qu’un régime plus dur que le régime actuel émerge, tel que le régime des Frères musulmans, les chrétiens dans ce pays paieront le prix, par des tueries ou l’exode… Et prévient que la France ne fera rien.

« Le patriarche Raï semble penser, mais cela n’est plus politiquement correct, que pour le moment le salut physique des chrétiens est dans le maintien du régime en place: " J’aimerais qu’on donne plus de chance à Bachar Al Assad ", a-t-il confié sans détour, incitant son interlocuteur à se garder " de lire la réalité orientale avec une vision occidentale ": " Assad a engagé une série de réformes, et il faut donner plus de chance au dialogue interne afin d’éviter la violence et la guerre. Il ne s’agit pas pour nous de soutenir le régime. Ce que nous craignons, c’est la transition…" »

Ce que l’on n’a pas lu dans la presse, en revanche, c’est cette information diffusée par l’association Solidarité Kosovo : dans ce pays désormais musulman, où les Serbes vivent confinés dans des ghettos et privés des droits civiques les plus élémentaires, dans la nuit du 1er au 2 octobre un Serbe, Aleksandar Putnik, 51 ans, a été assassiné et son fils Dobrica, 23 ans, blessé :

«  Le drame s’est produit non loin de l’enclave Orahovac dans le sud de la province serbe à majorité albano-musulmane, écrit l’association. Nous nous rendons chaque année dans cette zone connue pour être l’une des plus dangereuses de la région. En seulement douze ans, ce sont 69 Serbes qui ont été abattus, pour une population chrétienne d’environ mille personnes… 

La tragédie s’est déroulée devant un restaurant où la famille avait l’habitude de se rendre. C’est à la sortie de celui-ci qu’un Albanais a fait feu au fusil de chasse sur Aleksandar Putnik, le blessant mortellement. Son fils s’est alors précipité pour le secourir. En vain. Le courageux garçon a reçu des balles dans l’épaule et le bras sans pouvoir sauver son père. Ensanglanté le jeune homme a réussi à prendre la fuite en voiture pour rejoindre l’hôpital de Prizren où ses jours ne seraient plus en danger.

Le ministre serbe du Kosovo et de la Métochie, Goran Bogdanovic, a demandé à ce que Dobrica soit transféré à l’hôpital de Kosovoska Mitrovica, en zone serbe, pour des raisons de sécurité évidentes. L’hôpital de Prizren est en effet situé en pleine zone musulmane.

L’heure des pogroms antichrétiens serait-elle revenue au Kosovo ?

Cette tragédie provoque une inquiétude toujours plus forte chez une population serbe déjà meurtrie par des années de vie à la merci des extrémistes. Nous souhaiterions voir les forces internationales protéger les victimes serbes vivant au sud du Kosovo plutôt que de partir guerroyer contre des civils qui manifestent pacifiquement sur des barricades au nord.

Suite aux nombreuses attaques antiserbes de ces derniers mois, aucune interpellation n’avait été enregistrée. »

Solidarité Kosovo met en ligne une pétition pour protester contre cette situation : http://www.france-petitions.com/petition/103/stop-aux-violences-contre-les-chretiens-serbes-du-kosovo. »

Il est indispensable que des voix s’élèvent, nombreuses, pour faire cesser la nouvelle épuration ethnique qui se met en place au Kosovo, dans le silence complice de ce que l’on appelle « l’Occident »…


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Comments (3)

  • gilles Répondre

    En discutant avec une collègue de travail d’origine maghrébine, elle a laissé tomber ce commentaire: "La France ferait mieux d’essayer de lutter efficacement contre les dictatures qui oppressent le peuple, comme en Syrie".

    J’étais stupéfait par sa réaction, car elle faisait par ailleurs profession d’anti-américanisme et d’anti-colonialisme primaire.

    Comment pouvait-elle gober à ce point les bobards grossiers des media, elle qui s’en méfiait tant quand il s’agit par exemple du 9/11?

    Mais cet article éclaire mon ignorance, je comprends maintenant que ma collègue n’est évidemment pas intéressée par la vérité ou la justice, ce qu’elle veut, inconsciemment ou pas, ainsi que la plupart des siens, c’est l’avancée de l’islam et la chute du christianisme.

    Demandez donc autour de vous ce que pensent les arabes de la Syrie ou de la Lybie, je parie qu’ils veulent la chute de ces régimes, car cela signifie avancée de l’Islam, donc de leur slama.

    12 octobre 2011 à 11 h 09 min
  • WatsonCorsica Répondre

    En Corse : zéro mosquées…

    pas prêts d’en voir une !

     

    11 octobre 2011 à 23 h 59 min
  • sas Répondre

    2 millions de chrétiens déplacés en moyen orient depuis 5 ans et silence radio/tv des médias!
    cela me fait penser aux exils juifs d’Allemagne pendant les années 30.
    Ceux qui résistent, ici les coptes sont massacrés!
    chut! tout va bien!

     

    sas

    11 octobre 2011 à 0 h 37 min

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