Farage et le Brexit Party

Farage et le Brexit Party

Les Anglais vont devoir voter le 23 mai à des élections européennes qui n’auraient jamais dû avoir lieu. Coût de la farce: 109 millions de Livres.

Il est vrai que, depuis 1973, les Anglais ont déjà donné 209 milliards de Livres à l’Union et que May se fait fort d’en perdre 39 de plus en échange d’un simulacre de Brexit.

Aussi faut-il s’attendre à des abstentions nombreuses et, plus encore, à un vote protestataire massif.

Cela s’explique par la déloyauté des deux grands partis, mais aussi par l’incompétence abyssale de Theresa May, qui s’étend bien au-delà des questions européennes et du Brexit, comme on le voit dans son incapacité à cerner la Chine et l’Iran.

Face aux Conservateurs et au Brexit Party, il y a toute la gauche: au 12 mai, les Travaillistes sont évalués à 21% d’intentions de vote, les Libéraux-Démocrates 12%, les Verts 8%, UKIP 4% et le parti anti-Anglais CUK 3% (Change UK ou Changer le Royaume-Uni).

Resurgit donc l’homme politique le plus talentueux d’Europe, Nigel Farage, Monsieur Brexit en personne, jusqu’ici toujours soigneusement écarté des négociations et traité par les «élites» comme un paria.
Or le «populiste Farage» est un vrai conservateur et n’est en rien infréquentable, bien au contraire.

Ces jours-ci, c’est même lui qui apparaît comme le leader le plus crédible pour une relève.

Les derniers sondages donnent 34% d’intention de vote pour le tout nouveau Brexit Party que Farage dirige et seulement 11 % pour le Party conservateur!

L’hémorragie ne concerne pas seulement les électeurs: deux grands noms du conservatisme, Annunziata Rees-Mogg et Ann Widdecombe, se présentent sous l’étiquette du Brexit Party.

Les Conservateurs, qui ont déjà perdu 1300 sièges aux élections locales du 2 mai, ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes. Ils découvrent avec stupeur le prix de leur trahison.

En vérité, pourquoi rester fidèle à un parti qui vous trahit et fait passer ses privilèges catégoriels avant le bien du pays et la volonté populaire? Et pourquoi ce parti, qui a pu remercier cavalièrement la grande Thatcher, se trouve-t-il à présent toutes les mauvaises excuses pour ne pas chasser le pire Premier ministre que le royaume ait connu?

On n’oublie pas que plusieurs chefs conservateurs sont restés intègres mais ils subissent néanmoins ces conséquences et on doute qu’ils soient capables, à eux seuls, de faire le ménage qui s’imposerait.
Farage a la pugnacité nécessaire pour guider le pays dans cette passe difficile.

Le ministre du Commerce international, Liam Fox, s’est exprimé à ce sujet: «Il y a un monde hors de l’UE et il y aura un temps après le Brexit. Nous nous adapterons et survivrons car nous avons le talent et l’expérience pour cela.»

L’excellent Mike Pompeo, le ministre des Affaires étrangères de Trump, de passage à Londres, a surenchéri dans l’optimisme en rappelant que les États-Unis tiennent à la «relation spéciale» et sont fin prêts pour signer un traité commercial très avantageux pour la Grande-Bretagne dès que celle-ci sera sortie de l’Union douanière, ainsi du reste que des dizaines d’autres pays.

Farage voit deux objectifs. À court terme, il explique que, si les résultats confirment les sondages, «il sera en mesure d’exiger à participer aux négociations de sortie de l’Union dans la dernière longueur avant le 31 octobre et donc de ramener sur la table la position de défaut légale: la sortie sans accord qui aurait dû se produire le 29mars». À plus long terme, il parle d’un «réalignement de la politique britannique» et de l’entrée au Parlement du nouveau Brexit Party. Entrée qui pourrait se produire dès le 6 juin lors de l’élection partielle de Petersborough et se confirmer à la prochaine élection générale.

Il n’y a qu’en Grande-Bretagne qu’il existe de véritables eurosceptiques. Comme on le voit avec les mouvements dits «populistes» d’Europe continentale, malgré leurs qualités respectives, leur opposition n’est pas sérieuse car tous finissent, une fois arrivés au pouvoir, par rentrer dans le rang et s’accommoder de cette Union qui est parfaitement illégitime. Le RN a même jeté l’éponge avant les élections. On parle de la «réformer», comme si cela était possible avec le personnel politique en place.

Et ce qui différencie complètement les Brexiteurs des eurosceptiques français, c’est que tous comprennent qu’il n’y a pas de sécurité européenne sans l’OTAN. Il n’existe donc, hélas, pas de «French Farage».

Voir les derniers ouvrages proposés par les4verites-diffusion ici

product id=”2340358704″]

La version longue de cet article est disponible ci-dessous pour les abonnés :

Pour lire la suite vous devez être abonné au 4 Vérités Hebdo.

Se connecter Inscription

Partager cette publication

Comments (1)

  • OMER DOUILLE Répondre

    Comme il fallait s’y attendre, les british sont encore une fois en train d’essayer de nous niquer. Maintenant Madame May, une remainer chargée du brexit – cherchez l’erreur- tente de proposer aux Communes de refaire un référendum dans l’espoir d’annuler ou d’inverser le premier. Durant ce temps le R.U. reste de fait dans l’Europe et bouffe à tous les rateliers. As usual, my Dear!.0
    C’est Micronet qui se frotte les mains, lui le mondialiste prêt à torpiller ce qui lui sert de pays.

    21 mai 2019 à 19 h 37 min

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Vous venez d'ajouter ce produit au panier: