G7 à Biarritz : un simulacre inutile

G7 à Biarritz : un simulacre inutile

Au moment où cet article paraîtra, une réunion du G7 aura eu lieu à Biarritz.

Les réunions de ce genre n’ont jamais eu aucune utilité et ont toujours débouché sur des communiqués qui n’ont été que des mots et ne pouvaient être autre chose, car elles ne sont pas à même de conduire à des décisions concrètes.

Leur intérêt diplomatique lui-même est quasiment nul.

La Russie, qui est un acteur géopolitique important, a été exclue après qu’elle a envahi et annexé la Crimée, et donc elle ne participe plus.

Vladimir Poutine rencontre les chefs d’État et de gouvernement venant au G7 séparément.

La Chine, qui est, elle, un acteur géopolitique majeur, n’a, pour ce qui la concerne, jamais été invitée à participer.

Si sa non-invitation pouvait se comprendre en 1975, quand la première rencontre du G7 a eu lieu, car la Chine n’avait pas alors le poids qui est le sien aujourd’hui, son absence en 2019 suffit à elle seule à souligner l’inanité du G7.

Prétendre que le G7 est une réunion des pays occidentaux les plus puissants aux fins qu’ils coordonnent leurs actions pouvait s’énoncer il y a quelques années, car les participants avaient des positions proches.

C’est devenu impossible.

Et cela semble devoir l’être de plus en plus.

En 2017, il y a deux ans, le sommet s’était tenu à Taormine, en Sicile, et l’unité de façade qui avait pu sembler exister lors des réunions précédentes était déjà en train de se fissurer, mais il restait possible de sauver les apparences.

Donald Trump était Président des États-Unis depuis quelques mois.

Il paraissait être un intrus, et n’avait dans le cénacle qu’un seul allié, la Premier ministre japonais Shinzo Abe.

Face à eux, un front commun incluait Emmanuel Macron, fraîchement élu Président, Angela Merkel, Theresa May, Justin Trudeau et Paolo Gentiloni, qui venait de remplacer Matteo Renzi, mais avait les mêmes positions que ce dernier.

En 2018, les choses avaient un peu changé, mais à peine : Paolo Gentiloni avait été remplacé par Giuseppe Conte, issu du parti populiste Mouvement Cinq Étoiles, ce qui fragilisait le front commun, sans pour autant renforcer le camp adverse, dès lors que Giuseppe Conte était porteur d’idées de gauche, très éloignées de celles de Donald Trump et Shinzo Abe.

Angela Merkel, Theresa May, Justin Trudeau étaient toujours là.

En 2019, le front commun est très fissuré et au bord de l’effondrement.

Angela Merkel est en pré-retraite et s’appuie sur une coalition très fragilisée.

Theresa May a dû partir et a été remplacée par Boris Johnson, très déterminé à faire sortir le Royaume-Uni de l’Union européenne, et en phase de rapprochement avec Donald Trump.

Justin Trudeau sait qu’il passera devant les électeurs au mois d’octobre et les sondages montrent que la population canadienne est très tentée par un retour au pouvoir du camp conservateur.

Giuseppe Conte, lui, sait qu’il sera bientôt remplacé par Matteo Salvini.

Emmanuel Macron est très impopulaire et n’a des chances d’être réélu en 2022 que parce que son adversaire du deuxième tour sera sans doute Marine Le Pen, et parce que la diabolisation du Rassemblement National jouera, mais son élection, le cas échéant, ne reposera pas du tout sur une adhésion à ce qu’il incarne.

Des articles récemment parus en France soulignaient qu’à Biarritz, il serait isolé.

Son principal allié sera Donald Tusk, Président du conseil de l’Union européenne, qui sera lui-même bientôt remplacé par Charles Michel.

Ni Donald Tusk, ni Charles Michel ne sont élus, et l’un et l’autre ne sont que des potiches.

Les positions des adeptes du multiculturalisme et de l’abandon de toute souveraineté nationale sont en train de tomber en miettes.

Les positions des défenseurs des identités et de la souveraineté nationale ne cessent de gagner du terrain.

Le G7 de Biarritz a moins d’intérêt encore que ceux qui l’ont précédé, et n’est qu’un simulacre.

Le communiqué qui sera publié à la fin sera plus vide encore que les fois précédentes.

Il traduira surtout un gaspillage financier et ne sera pas rien, mais moins que rien.

La ville de Biarritz a été mise en état de siège pour ce gaspillage et pour moins que rien. Des crétins gauchistes viennent vainement s’exciter à proximité. Spectacle pitoyable.

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Comments (3)

  • Bistouille Poirot Répondre

    Trêve de bla bla monsieur Millière,
    Si vous pouviez me citer une quelconque décision de ces réunions des G 20, 8 (aujourd’hui réduits à 7), qui aurait été appliquée, vous en serais reconnaissant. Et ce malgré des antichambres artificielles où sont invitées l’Iran et la Russie en attendant… mieux. Merci.

    2 septembre 2019 à 13 h 41 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    ce qui a été simulé a t il jamais jamais satisfait un besoin réel ?

    oui , la satisfaction d’ un ego

    31 août 2019 à 20 h 01 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    toujours aussi clairvoyant le Devin ( et pas Divin ) Guy Millere !

    28 août 2019 à 10 h 02 min

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