George Bush : l’homme de l’année

George Bush : l’homme de l’année

Une bonne façon de récapituler l’année passée et de faire de la prospective concernant celle qui vient, consiste à désigner l’homme de l’année. Le magazine « Time », vendu sur les cinq continents à des millions d’exemplaires, a choisi George W. Bush et je ne peux qu’approuver ce choix.

Non seulement Bush a été triomphalement réélu par le peuple américain, le 3 novembre dernier, mais il a montré amplement qu’il s’était conduit en commandant en chef digne et déterminé. Le travail effectué au cours du premier mandat pourra se trouver achevé au cours du second : ce que, dans un prochain livre, j’appellerai « la révolution néo-conservatrice » est en marche et, en politique étrangère, la doctrine Bush apparaîtra rétrospectivement comme d’une importance stratégique égale à ce que fut la doctrine Truman.

Si Bush est le grand vainqueur planétaire de 2004, l’année qui s’achève a vu se profiler d’autres vainqueurs : Victor Yuchtchenko qui est en train d’arrimer l’Ukraine aux sociétés ouvertes occidentales ; Tony Blair, car il réussit en douceur à ce que la conception anglo-américaine de l’Europe l’emporte sur la conception franco-allemande ; Ariel Sharon, car il conduit son pays dans la direction d’une paix qui se fera aux conditions d’Israël et dans la prise en compte des impératifs de sécurité pour son peuple ; Recep Tayip Erdogan, enfin, qui a tout à la fois obtenu que s’enclenche le processus d’entrée de la Turquie en Europe et la victoire de la conception anglo-américaine de l’Europe.

Face aux vainqueurs, on peut se risquer à dresser une liste des perdants. Je citerai d’abord l’Autorité Palestinienne, enfermée par elle-même dans une impasse où l’a conduite Arafat et dont les élections de janvier ne lui permettront de sortir que difficilement (le prix de l’impasse est lourd en vies humaines fauchées et brisées en Israël, en misère et en fanatisme pour les Arabes palestiniens).

Je citerai ensuite Vladimir Poutine. La Russie, lorsqu’il y a pris le pouvoir, était engluée dans un conflit effroyable et sans fin en Tchétchénie : elle est toujours engluée dans ce conflit. L’économie russe au même moment était en situation de délabrement profond et fonctionnait comme une économie du tiers-monde : après ce qui a ressemblé à un retour à la croissance et à une ouverture du pays, Poutine semble vouloir retourner aux échecs de l’économie administrée, comme l’a montré de façon emblématique le sort réservé à Ioukos.

Poutine semble, qui plus est, conserver la nostalgie de l’empire et glisser vers une dérive autoritaire qui l’a conduit à vouloir conserver l’Ukraine dans le giron russe, ce qui a poussé les Ukrainiens plus fortement encore à vouloir autre chose : l’ancrage occidental de l’Ukraine a une signification géostratégique majeure, reconstituer l’empire russe est désormais un rêve impossible. Poutine, plus que jamais, est devant un choix : ou la poursuite du déclin, ou l’ancrage en Occident pour sauver ce qui peut l’être. Avec les décisions concernant la Turquie, je placerai aussi le couple franco-allemand, et Chirac en particulier dans la catégorie des vaincus : malgré les apparences, l’Europe politique et diplomatique voulue par le couple franco-allemand vient de recevoir un coup qui lui sera vraisemblablement fatal.

L’influence du couple franco-allemand va se diluer et refluer au profit d’une Europe plus souple. La réélection de Bush et la poursuite de l’initiative pour le grand Moyen-Orient de l’administration Bush qui se dessine sur l’horizon sont aussi des défaites pour Chirac.

L’année 2005 sera passionnante. Elle verra s’affronter, d’une part, les tenants de la ligne Bush aux États-Unis, en Australie, en Inde, au sein de l’Europe, où ils sont majoritaires parmi les chefs d’État et de gouvernement, et dans le monde musulman où, de l’Afghanistan de Karzaï au Maroc de Mohamed VI, en passant par la Turquie d’Erdogan, ils représentent une force réelle. Et, d’autre part, les tenants de la ligne Chirac, Schröder, Zapatero, Bouteflika, Assad, les dirigeants fascistes de Pékin, le terrorisme islamiste qui décerne régulièrement des satisfecit à la ligne Chirac. L’affrontement sera rude. Il l’est déjà. Il est loin d’être achevé. L’Irak est présentement le terrain crucial de cet affrontement : si, comme je le pense et l’espère, les élections ont lieu à la date prévue et, si le terrorisme finit par refluer, ce sera une victoire décisive pour la ligne Bush. Si le terrorisme se poursuit et continue à tuer des Irakiens et à déstabiliser la région, ce sera une victoire de la ligne Chirac.

La ligne Bush correspondant à la conception que j’ai de l’Occident et de la décence, dois-je dire vers quelle ligne je penche ?

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Comments (22)

  • Olivier trehard Répondre

    Turquie = Asie mineure.

    15 janvier 2005 à 18 h 38 min
  • ALBORG Répondre

    Salut à vous,HYPNOS ! J’aime vos analyses, à vous aussi. Particulièrement la dernière où vous répondiez avec toute la lucidité et l’information nécessaire à Mr. Orlowski. Je n’aurais pas pu mieux dire et je souscris comme souvent à tout ce que vous avez écrit SAUF QUE … – et tant pis st ce n’est pas directement le sujet de cette discussion, je veux ici affirmer vigoureusement que vous tort d’appliquer votre grille interprétative (impeccable par ailleurs, comme je disais) à l’ex-Yougoslavie. Je peux dire que j’ai TRES BIEN connu le contexte de cette guerre complètement atypique (91-96), et je vous mets en garde contre toute tentation simplificatrice, et particulièrement pour ce qui est de mettre- sinon les Albanais du Kosovo, du moins les Bosniaques dans le même sac de votre énumération !…. A l’époque de la guerre d’agression SERBE (oui, n’en déplaise…), l’ensemble des peuples de Bosnie-Herzégovine et singulièrement les gens de Sarajevo, correspondaient ENCORE MIEUX à l’image que vous donnez de cette Turquie Kémaliste à présent révolue! Encore maintenant, et après toutes ces années, je ressens le besoin de défendre l’honneur de cette population martyrisée et, encore maintenant! largement incomprise; cette population se languissait de l’Europe & de l’Occident en général, et non pas comme d’habitude chez les Musulmans pour des raisons strictement opportunistes, mais REELLEMENT HISTORIQUES, POLITIQUES ET CULTURELLES! J’ai assez de souvenirs de rencontres à Sarajevo et ailleurs pour me permettre de dire cela. L’Islam chez eux A CETTE EPOQUE n’était rien d’autre qu’une vague toile de fond culturelle … vous avez dit “LAICITE” ? ils étaient musulmans autant que moi je suis catho : c’est tout dire ! Eh bien c’est précisément E U X que cette “Europe” de bouffeurs de frites au caviar, cette “Europe” déjà tellement NULLE et NON-AVENUE, cette Europe de l’aveuglement volontaire et du “déclin du courage”(A.FINKIEKRAUT), c’est cette Europe-là dis-je, qui les a tranquillemet laissé CREVER ! Jusqu’à ce que , comme d’habitude aussi, l’Oncle Sam finisse par s’en mêler mais trop tard … On a parfois les Islamistes qu’on mérite, et particulièrement de ce côté-ci de l’Atlantique … Bien à Vous

    14 janvier 2005 à 23 h 47 min
  • R. Ed. Répondre

    Réponse à T.Orlowski:il ny a pas un milliard de musulmans de par le monde mais presque deux milliards, pour dans pas bien longtemps. En deux temps trois mouvement, la Turquie de Kemal s’est réislamisée (a-t-elle jamais été autre) à 98/99 %. Pensez-vous que le fait d’intégrer la Turquie dans notre civilisation arrivera à créer un revirement de cette situation, en connaissant les préceptes du Coran ? Vous seriez bien naïf d’y croire . Je suis athée mais parfois je me prends à réfléchir aux prédictions de Michel de Notredame. “L’aube du 21° siècle verra le choc des armées d’Occident et d’Orient. D’énormes boules de feux embraseront le ciel à perte de vue(à son époque, on maîtrisait parfaitement l’arme atomique) et ensuite, il donne l’Occident vainqueur(au vu de la supériorité militaire ECRASANTE des Occidentaux, c’est un petit peu normal). Nostradamus est né à Bruxelles en 1958, vous ne le saviez pas ? Bien à vous R. Ed. Amen

    14 janvier 2005 à 22 h 25 min
  • T.LARGER Répondre

    c’est marrant, plus les gens sont éloignés de l’europe, plus ils sont pour l’entrée de la Turquie dans la communauté. Puisqu’à leurs yeux la géographie n’est pas un argument valable, pourquoi les états unis si généreux ne proposent ils pas l’entrée de la turquie dans l’union américaine?

    14 janvier 2005 à 13 h 24 min
  • ALBORG Répondre

    Salut à vous, F&H ! J’ai bien envie de vous appuyer en ce qui concerne votre rapport problématique avec ce qu’on appelle “LA TOLERANCE”. Car PROBLEMATIQUE il est en effet, ce que ne peuvent absolument pas soupçonner des personnes plus naïves que vous. Pensons à Saint-Just quand il disait : “Pas de liberté pour les ennemis de la liberté”… Le seul problème de Saint-Just étant qu’il partageait la même paranoïa que Robespierre, et que, Terreur oblige, les “ennemis” étaient innombrables qu’il était urgent de décapiter …. Tout ça pour dire que j’ai le même problème que vous, et que j’ai souvent eu envie de paraphraser la célèbre citation en remplaçant “Liberté” par “Tolérance”! Je dis ENVIE, ce qui ne veut pas que je cède systématiquement à la tentation, mais que faire en face d’intolérants STRUCTURELS, du genre endurci “à la turcque” ? En tous cas, je me retrouve parfaitement dans la question de la “frontère entre TOLERANCE et LACHETE”, et que beaucoup devraient méditer. (plus tard) Votre réponse à ORLOWSKI est celle-là même que je m’apprêtais à lui faire, presque mot pour mot! Une fois de plus vous avez parfaitement posé le “problème” – et je dirais même DEFINITIVEMENT : NORMALEMENT, il ne devrait même pas y avoir matière à toutes ces laborieuses cogitations : il n’ya rien à résoudre, puisque le “problème” n’existe pas : LA TURQUIE NE FAIT PAS PARTIE DE L’EUROPE. POINT.

    14 janvier 2005 à 3 h 40 min
  • HyPNOS Répondre

    Cher M. Orlowski, Tout comme Guy Millière, vous faites, à mon sens, une énorme confusion. 1 ) Concernant le génocide Arménien. On peut effectivement vous accorder que les turcs d’aujourd’hui ne sont pas les turcs de l’époque, tout comme les allemands d’aujourd’hui ne sont pas les allemands du Reich. Toutefois, Tout comme l’idéologie Nazie a conduit les juifs à la chambre à gaz, l’islamisme a conduit les chrétien à être massacrés. Or, si le nazisme est quasiment éradiqué aujourd’hui, il en va tout autrement de l’islamisme. Il me semble donc tout à fait naïf de penser que ce problème n’existe plus, j’en veux pour preuve la progression exponentielle de la barbarie islamiste partout dans le monde (génocide en cours en Soudan; massacres en Côte d’ivoire; chrétiens assassinés au Liban, en Irak, au Pakistan, en Indonésie, etc..). Jamais au moyen orient, depuis 1.000 ans, les « peuples du livre » (c’est à dire les religions autres que l’islam) n’ont été autant pourchassées, massacrées et en déclin démographique. Là encore, votre erreur, ainsi que celle de Guy Millière, provient de votre perception du conflit. Nous avons quitté l’ère des conflits nationaux que nous avons connus jusqu’au XXème siècle et sommes, hélas rentrés, depuis un certain 11/09/2001 dans l’ère des guerres civiles, voire « civilisationnelles ». Et cela ne fait que commencer. Les musulmans sur notre sol, feront ce qu’ont fait les musulmans du Kosovo, du Liban, de Bosnie, de Côte d’ivoire, du Darfour, de Thaïlande, d’Indonésie, du Pakistan ou encore de Turquie avec les arméniens… Car quelque soit leur pays, leur histoire ou leur couleur de peau, leur idéologie est la même : Intolérance à la liberté, à l’art, à la musique, à la liberté de la femme. Intolérance aux démocraties, intolérance à la science, à l’éducation autre que religieuse, élimination physique des apostats, des athées, des philosophes (considérés comme hérétiques). Intolérance à la liberté sexuelle et à la contraception, interdiction de se marier en dehors des choix familiaux et de l’islam. Tout ce programme est bien pire que ce que nous avons connus avec les nazis. Et pourtant, ce dogme progresse tout les jours dans le monde. Voilà pourquoi nous avons des raisons d’être inquiets. 2) L’entrée de la Turquie en Europe Vous pensez ensuite que l’ouverture des frontières européennes sera un fantastique progrès pour un pays islamique et un futur modèle de démocratie pour les autres pays musulmans ? Erreur. Grosse erreur. Je ne sais pas si vous connaissez la Turquie, mais en ce qui me concerne, je la connais un peu (à la fois pour y être allé, et ensuite pour l’avoir étudiée). Il y a 10 ans seulement, ce pays vivait quasiment comme nous en europe. Musique pop. Jeunes femmes habillées à l’européenne. Le kémalisme était encore dominant. Dois-je vous rappeler, à ce propos, que la Turquie était un modèle de démocratie en donnant, avant la France, le droit de vote au femme ? Pour autant, cela n’a servi de modèle ni à l’Iran (qui est voisin) ni aux talibans, ni aux émirs arabes. Et ce que nous voyons aujourd’hui est plus que désolant, car la progression de l’intégrisme islamique est telle que rien ne nous permet d’envisager un retour, ne serait-ce que de 10 ans en arrière. Pourtant, depuis 10 ans, la situation économique s’est améliorée… alors que dire ? Que l’intégrisme progresse du fait des inégalités sociales ? C’est faux, vous le savez et tout le monde a peur de l’admettre. C’est un mal qui progresse et se répand, de nos banlieues à Djakarta en passant par Istanbul. Voilà pourquoi, et de façon résumée, je ne partage absolument pas l’optimisme de GM, ni votre (sincère) conviction d’une intégration réussie de la Turquie en Europe.

    14 janvier 2005 à 0 h 51 min
  • Thierry Orlowski Répondre

    Cher Lecteur, Cher M.Ed. Merci de votre réponse, Le conflit de civilisations qui oppose aujourd’hui l’Orient et l’Occident est inévitable. Nous sommes déjà, en France, et dans tous les pays occidentaux, en guerre ouverte avec les plus extrémistes des terroristes Islamiques. Puisque nous vivons dans le même monde qu’eux, je préfère jouer a pile ou face et risquer de gagner….que de ne pas jouer et d’être certain de perdre. Si l’on dit non à la Turquie dans l’Europe, En effet, si nous ne faisons pas entrer la Turquie, nous risquons de voir la Turquie, un jour, sombrer dans l’islamisme radical et n’avons aucune chance de les occidentaliser… Pendant ce temps, la France va continuer à s’islamiser sur un mode de conflits, et nous ne sortirons jamais de l’opposition occident/Orient autrement que par un affrontement. Si l’on dit oui à la Turquie dans l’Europe: On prends le risque de voir une forte immigration Turque….Mais on prends le risque de transformer un pays d’origine musulman en un pays Européens, démocratique, de droits, de libertés qui adopterait une économie de marché. On prends le risque de voir un pays musulman devenir le symbole d’une réconciliation entre deux civilisations qui s’entrechoquent. Personne ne peut douter que ce sera difficile, long…peut-être même périlleux. Mais si on n’accepte pas la Turquie l’échec est inévitable…L’occident va rentrer en guerre ouverte avec l’orient Musulman. Notre seul chance consiste a tenter de les occidentaliser ….On ne peut pas rentrer en guerre avec le milliard de Musulmans qu’il y a dans le monde. On a une chance, d’occidentaliser la Turquie et de faire un exemple pour le monde : Si l’on essaie pas, l’échec est inévitable. Cordialement Thierry Orlowski

    13 janvier 2005 à 23 h 59 min
  • F&H Répondre

    Bonjour, Thierry Orlowski, “Vous ne pouvez pas juger les Turcs pour le génocide Arménien d’il y a un siecle, de la même maniere que vous ne pouvez pas juger les Allemands d’aujourd’hui pour le Nazisme des années 40.” Mais il y a une grande différence, c’est que les allemands ont reconnu le génocide et les coupables ont payé pour celui-ci. Il me semble aussi que dans les écoles allemandes actuelles, on n’enseigne pas que le génocide juif n’a jamais eu lieu et que les allemands ont été obligés de chasser les juifs d’Allemagne parce qu’ils étaient méchants… Mais, imaginons que ce soit le cas, les nazis sont toujours au pouvoir, nient en bloc le génocide juif, et enseignent à leurs enfants, à l’école, qu’ils (les nazis) n’ont jamais fait de mal aux juifs, et, au contraire, qu’ils ont été obligés de les chasser du pays parce qu’ils faisaient du mal aux allemands. Accepteriez vous que ce pays rentrent dans l’UE ? Et pourquoi vouloir faire rentrer dans l’UNION EUROPEENNE un pays qui N’EST PAS, géographiquement et historiquement, européen ? F&H

    13 janvier 2005 à 14 h 36 min
  • R. Ed. Répondre

    Votre théorie, votre vision future des choses, ce n’est pas mal , Thierry Orlowski, mais puis-je quand-même vous poser une seule question :”jouez-vous au poker ?” “ou plus simplement encore : “à pile ou face ?” . Les Turcs ne sont pas Européens mais rien ne les empêchent, ce qui est en plus le cas d’avoir des liens privilégiés avec nous, mais pas #chez# nous.

    13 janvier 2005 à 12 h 47 min
  • Thierry Orlowski Répondre

    Cher Lecteur, cher Mr. F&H, Vous ne pouvez pas juger les Turcs pour le génocide Arménien d’il y a un siecle, de la même maniere que vous ne pouvez pas juger les Allemands d’aujourd’hui pour le Nazisme des années 40. En corée du Nord, on pense que le crime est génétique: Ainsi, lorsqu’un criminel (comprenez, un opposant au pouvoir) se fait envoyer au Goulag, on envoie également toute sa famille et, parfois même,ses voisins. Pensez-vous comme les Coréens que le crime est d’origine génétique ? Non: Pour être juste, les Turcs d’aujourd’hui doivent être jugé sur les faits d’aujourd’hui et non sur leur histoire. L’enjeu de l’assimilation de la Turquie, c’est l’enjeu de l’assimilation d’un pays Islamique dans l’Occident et donc le refus du risque d’une confrontation violente entre l’occident et l’orient. Si ce projet n’aboutit pas, alors la confrontation entre les deux civilisation par la violence est, a terme, inévitable. Le projet Turc résulte de l’espoir d’introduire l’état de droit, la démocratie, la liberté de parole et d’action dans un pays qui deviendrait un exemple pour le monde musulman. Un Pays musulman qui deviendrait riche et prospere ouvrirait la voie aux autres… La survie de notre civilisation peut dépendre de la réussite de ce projet. Cordialement Thierry Orlowski

    12 janvier 2005 à 21 h 06 min
  • Thierry Orlowski Répondre

    Cher Lecteur, cher Mr. F&H, Vous ne pouvez pas juger les Turcs pour le génocide Arménien d’il y a un siecle, de la même maniere que vous ne pouvez pas juger les Allemands d’aujourd’hui pour le Nazisme des années 40. En corée du Nord, on pense que le crime est génétique: Ainsi, lorsqu’un criminel (comprenez, un opposant au pouvoir) se fait envoyer au Goulag, on envoie également toute sa famille et, parfois même,ses voisins. Pensez-vous comme les Coréens que le crime est d’origine génétique ? Non: Pour être juste, les Turcs d’aujourd’hui doivent être jugé sur les faits d’aujourd’hui et non sur leur histoire. L’enjeu de l’assimilation de la Turquie, c’est l’enjeu de l’assimilation d’un pays Islamique dans l’Occident et donc le refus du risque d’une confrontation violente entre l’occident et l’orient. Si ce projet n’aboutit pas, alors la confrontation entre les deux civilisation par la violence est, a terme, inévitable. Le projet Turc résulte de l’espoir d’introduire l’état de droit, la démocratie, la liberté de parole et d’action dans un pays qui deviendrait un exemple pour le monde musulman. Un Pays musulman qui deviendrait riche et prospere ouvrirait la voie aux autres… La survie de notre civilisation peut dépendre de la réussite de ce projet. Cordialement Thierry Orlowski

    12 janvier 2005 à 21 h 06 min
  • F&H Répondre

    Bonjour, La tolérance. Voilà un des mots à géométrie variable le plus évident. Etre tolérant. Expression fourre tout, une des clés de voute du politiquement correct, ne résistant pas à un simple constat que tout un chacun peut faire : ma tolérance n’est pas ta tolérance, qui n’est pas sa tolérance, qui n’est pas notre, votre et leurs tolérances…. Et chacun a ses limites, et mes limites ne sont pas tes limites, etc, etc… Tolérer les propos de Mr Millière ? Cela dépasse les limites de ma tolérance… Géométrie variable…Limites… Ma façon de l’exprimer ? Certains la trouvent intolerante… Géométrie variable…Limites… Etre tolérant envers ceux qui veulent faire entrer en Europe les Turcs, qui ont assassinés 1.5 millions de Chrétiens au début du siècle, et qui, non seuleument ne le reconnaissent pas mais, en plus (lire Del valle), enseignent dans leurs écoles qu’ils ont été obligés de chasser les Arméniens car ceux-ci étaient mauvais avec eux… Tolérer cela ? Hors limites…. Et puis, peut-être certains pourront répondre à cette question : Ou se situe la frontière entre tolérance dogmatique et lacheté ? F&H

    12 janvier 2005 à 12 h 03 min
  • Ryan Répondre

    Bonjour à tous, Je partage tout à fait l’avis d’HyPNOS concernant l’islamisme. La position américaine, tout comme l’européenne n’ont abordé qu’une partie du problème à mon sens. Et si des avancées ont bien eu lieu au proche/moyen orient, je doute que cela soit suffisant. Pour moi, apporter la démocratie (et donc la liberté) ou agir sur un plan policier ne suffira pas. Cordialement,

    12 janvier 2005 à 10 h 30 min
  • HyPNOS Répondre

    Tout d’abord, je tiens à souhaiter une Bonne année à tous et un happy new year pour notre chère Isabelle et les autres atlantistes. L’année 2004 fut celle de l’élection de GW. Bush (donc de la défaite de la gauche altermondialiste et de chirac), mais aussi celle de la mort d’un monstre sanguinaire, affameur, et voleur de deniers populaires, vous savez de qui je parle. Ces deux évènements m’ont rendu un peu plus optimiste pour l’avenir du monde, mais pas au point d’imaginer des lendemains qui chantent. J’avoue que si je partage, dans une large mesure, les idées de Guy millière, j’ai encore un peu de mal à ressentir le même transport de bonne humeur exprimé dans cet article. De deux choses l’une, ou bien il nous envoie son texte depuis une ferme du Nevada, ou bien il nous écrit depuis la France, et là sérieusement, je me demande ce qui peut sérieusement l’amener à de telles certitudes. Contrairement à Guy Millière, mes voyages en France et à l’étranger, me confortent dans l’idée que l’intégrisme islamiste, loin de refluer, progresse partout dans le monde. Il progresse sur trois dimensions : 1) Idéologique 2) Politique 3) Démographique Comme un cancer, les métastases sont partout et peu de pays échappent désormais au problème. Partout, les pouvoirs politiques s’autocensurent, comme un système immuno-déficient, à tel point que le mal progresse chaque jour un peu plus. Ce que Guy Millière ne semble pas percevoir, c’est que nous ne sommes plus en présence d’une guerre conventionnelle d’état à état, avec bataille rangée, comme au XXeme siècle, mais dans une multitude de guerres civiles autoréplicantes et contagieuses. Combien de temps les avancées de Bush dureront-elles ? Jusqu’à la prochaine victoire des démocrates ? Ou jusqu’à ce que les populations musulmo-américaines ne deviennent des lobbys suffisamment puissant pour faire plier le système comme en Europe ? Selon les études démographiques, la propagation de l’islam devrait s’accentuer dans les années à venir (je ne parle même pas de l’intégration de la Turquie dans l’Europe) et devraient, de ce fait, accentuer les foyers de guerre civile partout où ces communautés sont installées. Je vois donc mal comment les gouvernants futurs pourront régler le problème autrement que par de nouvelles partitions actant les nouvelles occupations géographiques des populations concernées, tout comme en Bosnie, Kosovo, Pakistan, inde, ou plus récemment, Côte d’Ivoire. Pourrais-je, oserais-je donc dire que la réflexion de Guy Millière manque de profondeur ? J’aimerais bien qu’il approfondisse sur ce point.

    12 janvier 2005 à 0 h 42 min
  • Thierry Orlowski Répondre

    Cher Lecteur, Cher Mr.Minus, Reconnaitre qu’un pays glisse, ou etre en desaccords avec sa ligne de conduite en politique n’est pas de la traitrise ou le lieu d’une rejouissance. Il s’agit du drame de voir la France, ancien leader mondial en commerce international, et le Francais, ancienne premiere langue diplomatique au monde (rappelons que le Francais était autrefois parlé dans les cours d’Angleterre & de Russie) sombrer dans une decadence qui la glisse aujourd’hui loin, tres loin, de ses interets, et des interets de l’occident. La honte, Lorsque Mr. Miliere s’embrase dans des discours pro-americains, il le fait car la plupart des pays occidentaux ont deja baissé “leurs cullottes” face aux radicaux de l’Islam, face aux valeurs de sacrifice, de travail, de mérites et de liberté qui l’on forgé. La France a “oublié” les valeurs familiales, économique et religieuse qui l’ont fait naitre, et qui la fonde toujours aujourd’hui. En face de ces enjeux et valeurs, la France a choisi la demission et l’amérique l’affrontement. L’oublie Derriere l’anti-américanisme systémique qui s’affiche sur nos écrans, nous oublions que la grande majorité des américains sont d’origine européenne et parmi eux, une quantité de Francais un peu plus courageux que les autres qui, eux-aussi, choisirent de tout perdre pour se rebattir une vie, une nation, un continent La redemption, La turquie, la guerre en Irak….et même Sarkozy : tous les debats ausquels nous participons toutes les semaines dans les “quatres V” montrent qu’il y a encore des gens qui croient dans des valeurs, qui se battent pour des principes…Mais Quid du tout venant ? Quid du telespectateur typique du 20H, qui va croire tout ce qu’on lui dit? Mr Milliere n’est pas contre la France et pour l’amérique, il est contre la dérive des valeurs que la France incarne aujourd’hui et pour les valeurs (anciennement les notres!!!) que l’amérique incarne aujourd’hui. Ce sont ces valeurs, qui ont fait de l’occident la civilisation la plus prospere économiquement, humainement et la plus avancée technologiquement du monde connu. Ainsi, j’invite Mr. Minus et les personnes qui écrivent dans ces pages a argumenter et non mépriser, a critiquer et non insulter, parce que ce sont les raisonnements qui feront avancé le pays…et pas les noms d’oiseaux donnés a chacuns. Merci d’avance Cordialement Thierry Orlowski

    11 janvier 2005 à 21 h 32 min
  • marie01 Répondre

    G. Millière a je crois sur l’entrée de la Turquie un point de vue plutot global et moins Franco-Européen.

    11 janvier 2005 à 19 h 47 min
  • Minus Répondre

    Millière est un traître, ce n’est pas hélas une découverte, depuis un certain temps déjà il glissait… Il refuse tout avenir à la France, à l’Europe et ça le réjouit! C’est triste de voir une intelligence sombrer de la sorte.

    11 janvier 2005 à 10 h 22 min
  • Isabelle Répondre

    Je ne vais retomber dans le debat sur l’entree de la Turquie dans L’UE qui a suscite une grande discussion au sujet de l’article precedant et j’ai d’ailleurs expliquer que j’ai besoin de plus m’informer sur la question pour me faire une opinion. A part ca, cet article exprime parfaitement mes sentiments et je suis en accord total avec Guy Milliere. Je rajouterai seulement que, parmi les perdants, on peut aussi compter, George Soros, Michael Moore et sa clique decadente hollywoodienne qui ont tous ete tres decus et offenses du fait que nous les masses americaines ne les avons pas ecoutes. Cela doit vraiment les rendre livides de voir G.W. Bush comme “homme de l’annee” et je dois admettre qu’en plus de la victoire de Bush, leur desarroi me donne un veritable plaisir. Je sais c’est peut etre mechant mais ils le meritent!

    11 janvier 2005 à 6 h 20 min
  • Thierry Orlowski Répondre

    Cher lecteur, Merci M. Milliere pour cet excellent article. M. Milliere, a vu juste: Mr Bush est definitivement l’homme de l’année 2004 : Qu’on l’aime ou qu’on le deteste, tous les medias du monde entier ont surveillé chacun de ses pas, analysées chacune de ses paroles. On l’aime ou on on le deteste…..mais tout le monde en pense quelque chose, Tout le monde en parle!!!! Mr Bush est définitivement l’homme de l’année. De plus, il ne lui suffirait maintenant d’une reussite en Irak pour qu’on puisse lui proclamer toutes les victoires: Son pays est au sommet economiquement, technologiquement, culturelement… Les Etats-unis sont au sommet du monde que cela nous plaise ou non… Chirac….l’homme de l’année? voyons ses realisations: Les realisations de Chirac…Effectivement, la france a fait un grand pas en avant dans un gouffre economique: une dette monstre qui nous poursuivra jusqu’a nos petits enfants.. Un gouffre culturel: le cinema chinois remplace de plus en plus le cinema francais partout dans le monde… un gouffre sur le plan international: en dehors de quelques etats fasciste et l’ensemble du monde arabe, le pays est de plus en plus isolé. Un gouffre technologique: La France parle de quitter l’OTAN parce que technologiquement, a l’image d’autres pays europeens, la France (ex grande puissance militaire) est trop en retard pour suivre les USA sur un champs de batailles (cela s’est vu en Afghanistan). Les mauvaises langues peuvent dire que Chirac est l’homme de l’année….En attendant, j’espere qu’il soit surtout l’homme du passé!!! Cordialement, Thierry Orlowski

    10 janvier 2005 à 21 h 26 min
  • david Martin Répondre

    Une fois de plus je suis surpris par la brutalité des propos des gens sur ces forums qui, bien planqués derrière leur PC (je n’ose imaginer que des personnes usant d’une telle intolérance se servent de macintosh) et leur surnom , en rajoutent dans l’injure et le non respect de l’opinion de l’autre. Mr Millière dit que Bush est l’homme de l’année. Je suis d’accord avec lui et je le respecte. Mr Millière souhaite l’entrée de la Turquie dans l’Europe. Je ne suis pas sur d’être d’accord mais je le respecte . La tolérance, ce n’est pas qu’un mot que l’on agite quand cela nous convient, c’est une notion que l’on doit appliquer en toute circonstance.

    10 janvier 2005 à 18 h 26 min
  • F&H Répondre

    Bonjour, Mr Millière, Jusqu’à présent, sur les 4V, c’était Mr Lance, qui, avec talent, représentait l’aiguillon, parfois venimeux, qui faisait réfléchir et réagir, souvent avec virulence, les lecteurs. Mais, rendons à Pierre ce qui lui appartient, il se bat toujours et défend à tout coup ses idées, sa conception de la vie, de la politique, de la France, de l’Europe, du monde… Et cela est honorable. Je crois cependant que cela à toucher votre égo, et que l’orgueil a pris le pas sur la fierté, le besoin de reconnaissance facile sur l’opiniatreté… Mais, contrairement à Mr Lance, vous n’avez pas ou plus d’idées, alors vous prennez les idées des autres, et, par vos propos serviles, vous n’aiguillonnez pas, vous peinez… Je n’ai aucun conseil à vous donner, Mr Millière, car je crois dur comme fer au libre arbitre et à la responsabilité qui en découle. Par contre, votre adhésion, par américanophilie ou pas, à l’entrée de la Turquie en europe, sachant pertinemment que cela sonnerait le glas de celle-ci, me fait vous classer au rang des dhimmis, allié de Chirac, main dans la main avec Sarkosy, pote à Mamère et Cie…. Au niveau des ennemis absolus : les traitres à eux-mêmes. F&H

    9 janvier 2005 à 7 h 19 min
  • Benjamin Répondre

    “Recep Tayip Erdogan, enfin, qui a tout à la fois obtenu que s’enclenche le processus d’entrée de la Turquie en Europe et la victoire de la conception anglo-américaine de l’Europe.” C’est vrai que le Recep, il a tout donné…impressionant!Personne pour lui forcer la main!…oh l’homme superbe!… splendide!…pas islamiste du tout du tout!… Un homme comme Bat Yé’or les aime!… un vrai régal d’humanisme!… avec boîte aux chocolats et guiguirlandes au sapin du petit matin pour faire plaisir aux ganaches de Zéropaland…

    9 janvier 2005 à 0 h 49 min

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