Goldnadel, Israël et le racisme anti-blanc

Goldnadel, Israël et le racisme anti-blanc

Voici sans doute le plus personnel et le plus radical des ouvrages de Gilles-William Goldnadel (G.-W. G.). L’auteur, qui a aujourd’hui 57 ans, n’est pas seulement un avocat pénaliste brillant, spécialiste des affaires très complexes (Sentier I et II, Angolagate…), c’est aussi, tout à la fois, un homme de droite, qui s’assume comme tel, et un défenseur chatouilleux d’Israël, engagé (apparemment) dans un combat pour le contrôle du CRIF (Conseil Représentatif des Institutions Juives de France), lobby des lobbies, à partir du frêle esquif du Comité France-Israël, qu’il préside depuis plusieurs années (il y a succédé à François Léotard).

Autant dire qu’il connaît bien la classe médiatique et le politiquement correct.
C’est donc en fin connaisseur du mi­lieu et de l’establishment qu’il établit ce constat à la fois évident et désespérant, parfaitement résumé par le bandeau du livre : on est passé « du racisme blanc au racisme anti-blanc ».

G.-W. G., contrairement à d’autres militants juifs, n’est pas hostile à ce qu’on continue d’explorer l’histoire de la Shoah. Il n’empêche qu’il s’agit du crime le plus ignoble de l’histoire de l’humanité. Au nom d’un antisémitisme devenu de ce fait insoutenable, au moins au cours des 25 années qui suivirent la découverte des charniers.

Mais, en 1967, Israël écrase en six jours ses ennemis innombrables venus des quatre coins de l’horizon pour l’anéantir. Le séisme de Tsahal succède à celui de la Shoah.
L’image du juif pouilleux oriental cède la place au soldat – homme ou femme – moderne et conquérant. Vainqueur et dominateur. Beau, comme un athlète aryen…

L’antisémitisme peut renaître, non plus de ses cendres chrétiennes, mais, par un retournement de l’histoire, d’une nouvelle coalition issue de la détestation de l’occident généralisée et dominante.

Nous en sommes là. Le juif sioniste est honni. Le blanc chrétien et occidental tout autant.
Le summum de l’altruiste médiatisé étant représenté par le juif antisioniste, défenseur de l’immigré (même criminel) et de l’islamiste palestinien (même terroriste). Tel M. Stéphane Hessel.

G.-W. G. nous touche quand il nous raconte ses années d’enfance à Gournay-en-Bray (« Mes parents étaient marchands de vêtements »).
Il nous convainc en détaillant cinquante exemples où la détestation de l’occident, de l’État juif et de l’occident chrétien forment un tout indivisible.
Il nous inquiète quand il con­clut : « l’inféodation désinvolte à la mode du temps, au joug confortable des idées du moment, à la molle dictature du conformisme de l’époque n’est-elle pas la définition de tous les pré-fascismes ? »
– William : tu peux enlever le « pré ». « Fascismes » tout court suffira. Mais que vont donc dire tes amis du CRIF ?

Gilles-William Goldnadel
Réflexions sur
la question blanche

Jean-Claude Gawsewitch
300 pages – 22,90 €
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Comments (3)

  • Olivier Répondre

    Une erreur factuelle dans l’article d’Alain Dumait : G.W.Goldnadel n’a pas succédé, à la présidence de l’Association France – Israël, à François Léotard (qui en est membre), mais à l’Ingénieur Général Michel Darmon, qui fut attaché au cabinet du Ministre de la Défense François Léotard dans les années 80.

    20 février 2011 à 23 h 32 min
  • Frank Répondre

    Les mensonges grotesques de  l’extrême-droite française ont été toujours été amusants. Ils en sont maintenant à jouer aux antifascistes.

    19 février 2011 à 19 h 35 min
  • sas Répondre

    Les Etats-Unis ont, sans surprise, opposé leur veto, vendredi 18 février au Conseil de sécurité de l’ONU, à un projet de résolution arabe condamnant la politique de colonisation israélienne.

    Peu après le vote, l’ambassadrice américaine à l’ONU, Susan Rice, a expliqué que la résolution, si elle avait été adoptée, aurait pu "encourager les parties à demeurer en dehors des négociations". Elle a néanmoins souligné que la colonisation israélienne détruisait "la confiance entre les parties" et menaçait "les perspectives de paix".

    Les quatorze autres membres du Conseil de sécurité ont voté en faveur de la résolution. Pour l’Autorité palestinienne, le veto américain est une décision "malheureuse" affectant la crédibilité de Washington dans la région. Les Palestiniens annoncent en outre qu’ils vont "réévaluer" leur participation au processus de paix.

    C’est la première fois que les Etats-Unis opposent leur veto à une résolution du Conseil de sécurité depuis que Barack Obama dirige le pays. Le président américain s’était impliqué personnellement pour convaincre la partie palestinienne de ne pas déposer cette résolution.

     

    QUELLE SURPRISE ,,,,,????????

    sas pour negocier il faut etre 2….et on s arrange jamais avec ceux qui ont echoué…..

    19 février 2011 à 12 h 49 min

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