Iran : ultimatum… avant les concessions

Iran : ultimatum… avant les concessions

Ceux qui ont manifesté depuis trois ans leur angoisse pendant les négociations interminables de la « troïka » (France, Allemagne, Grande Bretagne) avec l’Iran ne le faisaient pas sans raison. Pendant que des Européens crédules lui servaient d’écran, l’Iran gagnait du temps. Elle avoue, et l’ONU le confirme, qu’elle a maintenant la possibilité de fabriquer une bombe thermonucléaire.

Nombreux sont ceux – les plus vieux sans doute – pour estimer que « l’histoire repasse les plats », que le président iranien a calqué avec succès son comportement sur celui des dirigeants allemands des années trente, qu’au bout du compte un Munich nous attend et qu’il ouvrira l’ère des concessions, probablement vaines.

Nombreux sont ceux qui rappelaient, comme nous, « qu’il avait fallu moins de quatre ans pour que, l’Allemagne ayant obtenu de la Société des Nations en décembre 1932 « le principe de l’égalité des droits en matière d’armement », trois bataillons pénètrent dans la zone démilitarisée de Rhénanie ; six ans pour occuper l’Autriche et la Tchécoslovaquie ; et sept ans pour déclencher la plus horrible des guerres… Encore n’avait-elle pas d’armes thermonucléaires ! »

Nombreux sont ceux qui rappelaient le comportement « diplomatique » de l’Allemagne dans les années 1936, 1937 et 1938, lorsqu’elle engrangeait ses gains à chacune des négociations, sachant que, quoi qu’il en soit, elle irait aux conquêtes pour en obtenir plus. « Les démocraties n’oseront pas s’opposer à nous » disait Hitler.

Les hommes sont-ils aveugles, oublieux, pusillanimes ? Croient-ils que finalement le pire n’est jamais obligatoire, qu’ils ont eu raison de clamer hier « plutôt rouges que morts » ; que François Mitterrand se trompait en proclamant que « les pacifistes sont à l’Ouest et les euromissiles sont à l’Est » ; que la théorie de Plekhanof *(version ancienne de celle de Mitterrand) est obsolète ; qu’il suffira de crier dans les rues comme Jaurès « Guerre à la Guerre » ; que nous sommes à l’abri de la dissémination des armes nucléaires qu’un petit groupe de terroristes pourra utiliser ?

C’est hélas vrai : les « démocraties n’oseront (même) pas » affronter les milliers de manifestants qui, pour s’opposer au moindre sursaut de leurs dirigeants, défileront dans nos villes et entonneront les habituels couplets anti-américains. Si de tels défilés n’avaient pas conforté Saddam Hussein dans son refus des contrôles, la guerre n’aurait probablement pas eu lieu. La problématique est la même aujourd’hui.

En définitive, le pire nous attend si l’Occident ne montre pas sa détermination et sa solidarité. Espérons que l’un et l’autre suffiront à détourner le déluge. Mieux vaut une situation à régler qu’une catastrophe à subir…

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Comments (15)

  • CONSEQUENCE Répondre

    lA VERITE C EST QUE MAINTENANT LA QUESTION EST QUAND DETRUIRONS NOUS L IRAN CAR C EST LE PROBLEME CENTRAL  – HITLER UNE FOIS PAS DEUX

     

    26 septembre 2007 à 13 h 49 min
  • Jean-Claude Lahitte senior Répondre

    A Balagan. Vos propos me semblent parfaitement embrouillés. Et,faute de pouvoir expliquer pourquoi ceux qui soutiennent à l’autre bout de la Méditérannée, soutient un courageux petit Etat qui, avec des moyens que d’aucuns discutent (à commencer par des Israëliens pur jus), lutte contre certaine submesion, alors que, de ce côté de la Méditérannée (en France), ils soutiennent toutes les Associations qui oeuvrent pour l’ouverture de nos portes à une autre forme de submersion, faute d’arguments, vous me sortez les vieilles lunes habituelles. Sans craindre l’incohérence … Ainsi, expliquez-moi comment un “parti pétainiste” “admirateur d’Hitler”, raciste de surcroît, a pu instrumentaliser l’immigration. Expliquez-moi aussi comment, “par sa nature repoussante, Le Pen a fait le jeu des immigrationnistes”. Sans vouloir tirer sur l’ambulance, expliquez-moi enfin, comment, par sa “nature repoussante”, Ariel Sharon, n’a-t-il pas fait le jeu des immigrationnistes ? Sands doute parce que, cosncient qu’il y allait de sa survie, le peuple israëlien, les hommes politiques israëliens, ont compris qu’il y allait de leur survie en ne prenant pas systématiquement le contre-pied des propos d’Ary… Je vais vous expliquer la réalité. Parce que Le Pen (avec un style et des propos à la Sharon(1)a voulu s’opposer à ce qu’il a appelé “la bande des 4” dont il voyait bien qu’elle était en train de vouloir la dilution de la France dans un magma orwellien, a été ostracisé. Notamment, en caricaturant traitant de racistes (parfois pire) ses propos(2) en matière d’immigration qui ne visaient qu’à une préférence nationale (défendue naguère par le Front Populaire) destinée à défendre outre des emplois correctement payés, l’identité nationale. Ainsi, chaque fois que Le Pen disait “blanc”, ses adversaires politiques disaient noir. Et aujourd’hui, après avoir persévéré dans l’erreur pendant des lustres, constatant les “dégâts” provoqués par une immigration incontrôlée, au lieu de faire leur mea culpa, au lieu de prendre les mesures qui s’imposent, les gens de la “bande des 4” s’épient pour dénoncer le premier qui osera prendre une mesure allant dans le bon sens. En l’accusant de s’être “lepénisé”. L’horreur suprême ! Cordialement, Jean-Claude Lahitte senior P.S. Permettez-moi de rappeler ce propos de Patrick Besson, journaliste-écrivain … de gauche : “Tous ceux qui voient en lui (Le Pen) un nazi font preuve d’imagination. Ou alors ils ne savent pas ce qu’est le nazisme. mais cela m’étonnerait car, cahque année, ils écrivent des tas de livres dessus.” (in “Le Point”, 22.11.99 ou 00). Ce à quoi j’ajouterai que l’on peut toute aussi bien replacer dans cette phrase les mots “nazi” et “mazisme” par “raciste” et “racisme”, ou par “antisémite” et “antisémitisme”. (1) selon moi, certaines outrances en moins (mais oui !) il y a du Sharon chez Le Pen, à moins que ce ne soit l’inverse (les outrances en plus !). (2) des propos que, de moins en moins timidement, certains hommes politiques commencent à reprendre à leur compte en se gardant bien de livrer leur source. En se gardant bien, surtout de commencer à prendre la moindre mesure destinée à réguler l’immigration. Jusqu’au jour où (lors de la prochaine “présidentielle” ?) ils nous jureront, ma main sur le coeur, que c’est Le Pen qui est en train de copier sur eux… Pour, une fois réélus avec la complicité des gogos habituels, enterrer encore les véritables mesures qui s’imposent. C’est ça la démocratie à la française. Mais là, ce n’est pas une exception. Dans d’autres pays proches, ce n’est pas mieuxc !

    9 mai 2006 à 11 h 53 min
  • Balagan Répondre

    La réaction de JC Lahitte concernant l’immigration est typique de l’extrême-droite française: le responsable c’est le juif. Ah le juif, un bouc émissaire bien pratique pour fuir ses responsabilités. 1940: les juifs, la capitulation face aux cocos: les juifs, la défaite en Algérie: les juifs, … Mon pauvre ami, vous devriez apprendre à assumer vos responsabilités et à faire le ménage chez vous. Si le problème d’immigration n’avait pas été instrumentalisé par un parti pétainiste, raciste dont le leader admire Hitler et se la pète en se croyant un grand guerrier, le sujet aurait pu être discuté sereinement sur la place publique. Par sa nature repoussante, Le Pen a fait le jeu des immigrationnistes de la même façon que les dictatures fascistes faisaient le jeu des communistes au détriment des démocrates. Ils me font marrer ces gens d’extrême-droite qui se la jouent grands guerriers bien installés dans leurs discours mais quand il faut vraiment y aller, comme par exemple, sur l’Irak ou sur l’Iran, ils trouvent des tas d’excuses bidons pour se défiler. Comme en 40 quoi. Les vrais problèmes de la France d’aujourd’hui proviennent du fait que De Gaulle n’a pas eu le courage de liquider les communistes de droite et de gauche à la Libération.

    9 mai 2006 à 0 h 53 min
  • Jean-Claude Lahitte senior Répondre

    Helios. Contrairement à ce que vous semblez penser, personnellement, je n’ai jamais cru que la “bombinette” iranienne était destinée à Israël. Même en intention. Il n’y a que les Bushistes et les va-t-en-guerre istaëliens et leurs soutiens à travers le monde (Dieu merci, il y a dans ce pays, malgré les apparences, une majorité de gens qui, tout en sachant se battre – ils l’ont prouvé – ne sont pas des bellicistes) qui font semblant de le croire. Et il m’est venu l’idée en écrivant cela,que si le grand patron de la CIA vient d’être débarqué par GWB, c’est précisément parce qu’il ne voulait pas entrer dans cette combine … Qu’en pensez-vous ? Pour le reste, n’étant pas un spécialiste en géopolitique, je me bornerai à faire remarquer que l’Iran étant lui-même riche en pétrole, je ne vois pas très bien à quoi lui servirait sa “bombe” face aux sunnites, aux wahabites, etc. L’Islam a des moyens plus subtiles – le terrorisme en est un – que d’aller menacer ses voisins israëliens, arabes, etc. d’un engin dont il sait que, d’une façon ou d’une autre, son utilisation lui retombera sur le … nez. Et il sait que TOUS ses voisins le savent. Comme les Soviétiques le savaient aussi pour ce qui concerne leurs bombes dont ils ne savent que faire aujourd’hui. Au risque de les voir disparaître sur un marché parralèle comme je l’ai évoqué dans une précédent “post”. Cordialement, Jean-Claude Lahittes senior P.S. Si, comme vous l’affirmez, la Corée est protégée par le “parapluie” étoilé, que dire d’Israël, et, nécessairement de ses voisins. Car la moindre bombinette (x fois Hiroshima) lancée chez ses voisins atteindrait nécessairement le “courageux petit Etat” auquel Bush ne refuse rien… A commencer, précisément, par cet “parapluie”. Tout comme dertainement l’Arabie séoudite fournisseur de pétrole de l’Oncle Sam. Je pense donc que la bombe iranienne n’est là, comme vous semblez d’ailleurs l’évoquer, pour donner à l’Iran une sorte de leardership sur l’opinion musulmane dans le monde entier, face au “grand satan” américain. Du genre le petit qui n’a pas peur de baver le gros; En omettant peut-être la leçon de “La grenouille et le boeuf”. L’avenir le dira …

    7 mai 2006 à 23 h 09 min
  • Helios Répondre

    A Jean-Claude Lahitte senior La bombinette iranienne dont vous parlez n’est destinee ni a Israel, malgre les apparences, ni aux europeens. Elle a pour but de modifier radicalement l’equilibre strategique dans la region du golfe persique et d’exercer le chantage nucleaire sur les pays voisins riches en petrole et dependant des Etats Unis pour leur securite. Vous devriez apprecier a leur juste valeur la rivalite et la haine qui president aux “rapports” entre l’Iran shiite et l’arabie sunnite, et le desir d’hegemonie de l’Iran, pays pauvre et tres peuple qui a l’instar de l’Irak en 1990 convoite les richesses de ses voisins. L’interet de la bombe ne reside pas uniquement dans son usage en tant qu’arme offensive ou defensive. Sa simple possession confere a l’Iran une superiorite strategique ecrasante sur ses voisins et partant le pouvoir de les contraindre a s’aligner sur sa propre politique et de leur soutirer des avantages economiques. La comparaison avec la Coree du Nord et le Pakistan ne tient pas la route. La Coree du Nord ne peut exercer aucun chantage nucleaire sur ses voisins, ceux-ci etant proteges par le parapluie nucleaire americain. Le Pakistan avec sa bombe ne fait que retablir l’equilibre nucleaire avec l’Inde le seul pays avec lequel il est en conflit. Helios

    7 mai 2006 à 18 h 14 min
  • Adolphos Répondre

    C’est domage que nous aussi nous n’ayons pas l’équivalent des B-52. Sinon, l’Iran pourrait-il atomiser Marseille, ou sa feraille chinoise ne peut-elle qu’anéantir des vaches subventionnés corses ? “C’est le début de la fin de l’impérialisme américain, des mensonges libéraux, des balivernes sur la “démocratie”, de l’illusion d’unipolarité, il va bien falloir vous y faire…” Mon petit amis, les USA n’ont que 170.000 soldats en Irak. Personne ne peut résister aux USA, qui ont facilement 10/15 ans d’avance sur nous, et 20/30 sur le reste du monde. Vous avez vu ce qui est arrivé à la 4éme armée du monde ? PS : arretez d’urgence la lecture de Pif Gadget.

    7 mai 2006 à 0 h 49 min
  • Jean-Claude Lahitte senior Répondre

    Personnellement, je suis de ceux qui ne voient pas pourquoi l’Iran n’aurait pas droit à la “bombinette”(1). Comme le Pakistan, comme la Corée du Nord qui sont potentiellement tout aussi dangereux que le pays des Ayatollahs. Ou alors, que l’ONU – tout aussi incapable de préserver la paix que sa devancière la Société des Nations, commence par interdire la “Bombe” à TOUS LES PAYS, grands ou petits. J’entends déjà les criailleries, voire les insultes (du genre “antisioniste”)(2) de gens qui font semblant de croire que l’Iran aurait l’intention de rayer d’un coup Israël de la carte sans se soucier des effets collatéraux sur des pays “amis” complèrement imbriqués avec Israël. Ce genre de raisonnement me fait penser aux spécialistes français qui voulaient nous faire croire, il y a vingt ans, que certain nuage n’avait pas franchi nos frontières(3). Le vrai danger – et les gens honnêtes intellectuellement (espèce qui me paraît en voie de raréfaction) le savent – c’est la submersion d’une émigration qui, progressivement (“avec les ventres de nos femmes”, dirait Boumedienne)(4). C’est aussi les risques de terrorisme islamistes que font courir sur les pays d’accueil de véritables “5èmes colonnes” que nos dirigeants ont laissé s’installer en Occident… Et, pour en revenir à la “Bombinette iranienne”, outre que les dirigeants iraniens savent très bien que la moindre “incartade” risquerait d’entraîner la “vitrification” totale de leur pays (à commencer par la leur), je pense que d’autres “bombinettes” sont bien plus à craindre : celles qui sont vendues sur les “marchés” de l’ex-Europe de l’Est” et qui pourraient, selon certains experts, être utilisées “sur place” (c’est à dire dans les pays visés par le terrorisme inslamiste) par des fous de Dieu qui, pressés de retrouver certain “Paradis”, ne craindraient pas la “vitrification”, pour peu qu’ils aient revêtu l’habillement rituel ! Alors, rassuré, Monsieur Lévy ? Je crains que non ! Je vous avouerai que, moi aussi, je ne le suis pas ! Sans doute pas pour les mêmes raisons, je veux bien l’imaginer… Cordialement, Jean-Claude Lahitte (1) j’utlise ce mot tout en sachant qu’aujourd’hui, la moindre “bombinette” provoquerait des dégâts bien plus considérable que la “bombe” d’Hiroshima. (2) il se trouve que je n’en suis pas. Même s’il m’arrive régulièrement de croiser la plume avec certains “pro-sionistes” qui, confortablement installés en France, comprennent parfaitement que le “courageux petit Etat” se défende, avec bec et ongles, contre certaine “submersion”, mais soutiennent, de ce côté de la Méditerranée, ceux qui trouvent qu’on n’ouvre pas assez grandes les portes de la France au même genre de danger auquel fait face, aussi vigoureusement que courageusement, l’Israël ! (3) il s’est trouvé des millions de gogos pour les croire. Les mêmes qui, d’élection en élection, croient aux promesses de la gauche et de la Droite ? (4) les Juifs israëliens sont bien placés pour le savoir, eux qui savent très bien que dans moins d’un quart de siècle, ils risquent d’être moins nombreux que les Arabes israëliens !

    6 mai 2006 à 17 h 14 min
  • Barratin I° Répondre

    L’oncle SAM et son armée, avec au moins 30% de soldats shootés, et empêtrés comme ils sont en Irak et en Afghanistan, seraient-ils en mesure d’écraser l’Iran ? Non, bien entendu, sauf à employer l’arme nucléaire, mais avec quelles conséquences ? C’est pourquoi l’Iran, qui a bien compris la menace, DOIT posséder l’arme nucléaire. C’est le début de la fin de l’impérialisme américain, des mensonges libéraux, des balivernes sur la “démocratie”, de l’illusion d’unipolarité, il va bien falloir vous y faire… Pour le bien de l’humanité : US go down !

    6 mai 2006 à 12 h 04 min
  • Helios Répondre

    A David Martin, Merci pour votre feedback. Il est regretable que les medias soient a ce point avares d’analyses objectives. Les conflits sont toujours depeints de telle facon qu’ils refletent les idees recues des journalistes sur les motivations des uns et des autres, motivations ideologiques il va sans dire, et quelque fois sous leur aspect legal soit le respect ou la trangression des lois et des accords internationaux, alors que ce sont des enjeux strategiques qui la plupart du temps sont a la base de ces conflits, les volets ideologique et legal n’ajoutant qu’une coloration supplementaire. A Dav Le bombardement de l’Iran signifiera l’echec des moyens diplomatiques, ce sera une solution de dernier recours. Voyez-vous les ayatollahs sont tout sauf suicidaires, ce sont eux qui font la politique et non Ahmadinedjad, ce dernier leur sert d’interprete et de haut-parleur, son role est de mettre a l’epreuve la cohesion de l’occident et la determination des americains en utilisant la provocation, mais ce n’est pas lui qui aura le dernier mot si la situation venait a se corser serieusement. En cas d’ultimatum americain les ayatollahs feront exactement comme les sovietiques durant la crise des missiles a Cuba, ils reculeront. Quel interet ont-ils a assister impuissants a la destruction de l’infastructure nucleaire et militaire de l’Iran? Il n’est toutefois pas exclu que les ayatollahs sousevaluent la determination des americains et qu’ils croient a un bluff de leur part, comme il est possible qu’ils croient a l’invulnerabilite de leurs installations. Ils pourraient aussi trop esperer d’une reaction de la “rue” dans les pays musulmans soient une revolte generalisee contre l’occident suite aux bombardements. Il est interessant de mettre en relief l’attitude des iraniens et celle des occidentaux. Le ton est passablement plus agressif du cote iranien alors que les occidentaux dans l’ensemble adoptent une attitude ferme mais depourvue d’agressivite. L’objectif des ayatollahs est la mobilisation interieure soit la reaction nationaliste, ils esperent aussi obtenir l’appui du monde musulman, ils cherchent aussi a alerter les pacifistes en occident qui, comme chacun sait, tirent toujours sur la meme cible: les Etats Unis. En effet les pacifistes ont pour mission de creer la division dans le camp occidental en organisant des manifestations contre la guerre. Dans la mesure ou il reussiront, les gouvernements europeens se sentiront tenus de suivre leur “opinion publique” majoritairement pacifiste et capitularde, et par le fait meme de se desolidariser des Etats Unis. L’approche occidentale du conflit est habile, les americains ont “accepte” de jouer les “seconds violons” laissant au trio anglais francais et allemand l’avant-scene dans les negociations avec l’Iran. Jusqu’a present le scenario se deroule comme prevu et le refus de l’Iran n’etonne personne, il n’etait pas seulement previsible il etait pour ainsi dire “ecrit dans le ciel”. Le desir pour ne pas dire le besoin de l’Iran de se doter de l’arme nucleaire est tel que seule un ultimatum en bonne et due forme a des chances de fonctionner. Mais pour en arriver la il est important de ne pas sauter les etapes et de faire en sorte que l’odieux de la provocation et du refus soit imputable uniquement a l’Iran. Ce dernier point est important car l’isolement diplomatique de l’Iran particulierement au conseil de securite de l’ONU est un element important dans la strategie occidentale. Ceux qui souhaitent d’en finir au plus vite avec cette crise devront s’armer de patience, l’Iran ne possede pas actuellement l’arme nucleaire, le danger n’est donc pas immediat. Enrichir l’uranium est une chose, mettre au point la bombe atomique, la produire en nombre suffisant et construire un systeme de missiles ballistiques precis et fiable a l’abri des attaques en est une autre. Tout cela prend du temps et les moyens de detection d’espionnage et de sabotage ne manquent pas, et il n’est pas exclu que le programme nucleaire iranien tourne court faute de ressources technologiques de pointe: dans un mecanisme aussi precis que celui-la, le moindre “grain de sable” peut arreter tout le processus. Helios

    6 mai 2006 à 2 h 03 min
  • david martin Répondre

    Helios, je vous félicite pour votre analyse qui prolonge de manière très poussée l’article. Franchement, des réactions comme la votre, on n’en redemande.

    4 mai 2006 à 19 h 29 min
  • Dav Répondre

    Bombardons l’Iran assez fort pour que son peuple renverse le régime et devienne démocratique avec notre soutien à mort les communistes, les fascistes et les islamistes ! (air connu)

    4 mai 2006 à 18 h 58 min
  • Helios Répondre

    Dans le conflit actuel entre le monde civilisé et le fanatisme haineux les démocraties semblent présenter un front commun ou du moins une position commune, une sorte d’accord sur un dénominateur commun dont il reste à connaître exactement la valeur. Cette fois la menace semble plus convaincante et pour cause, Paris Londres ou Berlin se situent à 30 minutes de vol des futures fusées nucléaires de l’Iran, si Tel Aviv représente une cible encore plus proche, en revanche New York ou Washington seront et pour longtemps hors de portée. Il s’agit à présent de parler des enjeux stratégiques reliés à l’acquisition par l’Iran de l’arme nucléaire. Quelle signification devons-nous donner à cette transformation radicale de l’équilibre des forces dans cette région du monde? Pour répondre à cette question il y a lieu au préalable de bien analyser la situation géopolitique. La région du golfe persique dont l’Iran fait partie recèle les plus grandes réserves de pétrole de la planète, elle est la source de 40% du pétrole consommée dans le monde. La puissance qui réussirait à imposer son contrôle ou son hégémonie sur cette région détiendrait un pouvoir immense et serait à même d’imposer sa volonté, non seulement sur les pays de la région mais sur un nombre significatif de puissances industrielles dont les pays de l’Europe et le Japon. En envahissant le Koweit, l’Irak de Saddam au début des années 90 avait tenté d’imposer un début d’hégémonie sur le golfe persique, mais sa puissance militaire s’est avérée incapable de repousser les forces de la coalition, l’aventure a finalement connu une fin précipitée dans les sables du désert. De cette aventure et de l’invasion de l’Irak par les américains l’Iran des ayatollahs a tiré cette leçon: Aucune puissance régionale n’est suffisamment bien armée sur le plan conventionnel pour imposer sa volonté sur les états du golfe persique; de toute façon l’Iran dont l’armée est mal équipée n’est pas de taille à soutenir longtemps un conflit armé et encore moins à envahir les états voisins et ce sans tenir compte de la présence américaine en Irak qui rend les choses encore difficiles. Cependant l’Iran des ayatollahs a des vues hégémoniques sur cette région, la survie à moyen terme du régime semble devoir en dépendre, voilà pourquoi: -l’Iran est un pays arriéré et très peuplé, sa richesse pétrolière n’est pas suffisante pour lui assurer un développement suffisant lui permettant de créer les emplois et les conditions matérielles nécessaires pour accéder au statut de société industrielle. Cette course contre la démographie est davantage ralentie par le caractère rétrograde, corrompu et violement répressif du régime. L’idée de parasiter les pays voisins, plus riches et peu peuplés s’impose d’elle-même. Le fait de contrôler les ressources pétrolières du golfe constitue un levier important permettant de fixer le prix du pétrole et d’obtenir sur le plan technologique les moyens de rattraper le retard. -La faillite du régime sur le plan intérieur le fragilise, en dépit de la répression la résistance se manifeste de plus en plus particulièrement chez les jeunes, la désaffection avec le régime se répand et le désir de s’en débarrasser augmente. Il y a donc lieu de détourner l’attention des problèmes intérieurs en créant vis à vis des “ennemis” de la grandeur iranienne une réaction nationaliste qui ferait taire la dissension. L’opposition des pays démocratiques à la bombe nucléaire iranienne est de nature à alimenter cette réaction nationaliste. -Les raisons idéologiques par ailleurs ne manquent pas mais elles constituent en quelque sorte la crème sur le gâteau. l’Iran se positionne en tant que champion de l’islam face à l’occident et Israël, dans sa quête de l’arme nucléaire il enflamme les musulmans qui entretiennent à l’égard de l’occident des sentiments d’humiliation et de rancoeur. Il tente de récupérer à son avantage la propagande wahhabite de l’Arabie Saoudite, et ainsi récolter et engranger ce que les saoudiens ont semé, ce faisant il se positionne comme interlocuteur privilégié au nom de la “nation” islamique face aux pays non musulmans. L’opposition interne s’en trouverait ainsi profondément ébranlée. Mais comment la bombe nucléaire pourrait-elle assurer l’hégémonie de l’Iran sur le golfe persique? De la même façon que les euromissiles SS20 avaient pour mission d’assurer l’hégémonie soviétique en Europe: LE CHANTAGE NUCLÉAIRE. En effet la seule possession de l’arme nucléaire couplée à la volonté affichée d’en faire usage est suffisante pour modifier en profondeur l’équilibre des forces et amener les pays voisins à céder au chantage et ainsi accepter la “suzeraineté” de l’Iran. Le chantage nucléaire opère efficacement quand le pays menacé est incapable de riposter, sans moyens de dissuasion il se retrouve à la merci de l’Iran. Les victimes principales du chantage nucléaire ne seraient donc ni Israël ni les pays européens, du moins pas au début. Dans les faits La menace contre Israël est encore moins grande que celle qui pèse sur des pays comme l’Allemagne et l’Italie du fait qu’ils ne possèdent pas de moyens de dissuasion. Cependant Israël n’est pas à l’abri d’une attaque nucléaire motivée par la haine religieuse, cette attaque toutefois ne rapporterait aucun bénéfice à l’Iran tout au contraire puisque celui-ci se verrait littéralement dévasté par la riposte israélienne. L’Iran est assuré qu’une fois en possession de la bombe, l’équilibre de la terreur le mettra à l’abri d’une attaque nucléaire en provenance de pays qui se situent à portée de tir de ses missiles. Les États Unis seront le seul pays à pouvoir attaquer l’Iran sans courir le risque d’une riposte sur leur territoire. Les États Unis seront à même d’offrir aux différents pays du golfe persique une garantie ou une protection qu’en cas d’attaque nucléaire émanant d’Iran ils infligeraient à celui-ci une riposte appropriée. La dissuasion nucléaire serait ainsi acquise pour ces pays. Cependant cette protection poserait des problèmes pour un pays comme l’Arabie Saoudite qui se verrait ainsi accusée de s’inféoder aux États Unis, surtout si ces derniers exigeait en retour que l’Arabie cesse tout appui financier au prosélytisme islamique. Le régime wahhabite s’en trouverait ainsi très fragilisé de l’intérieur, il n’est donc pas illogique de croire que l’Arabie et à sa suite les émirats du golfe seraient enclins à emprunter un chemin intermédiaire et négocier avec l’Iran une forme de protectorat qui les mettraient à l’abri d’une attaque. Certains font un parallèle entre la Corée du nord et l’Iran, ce parallèle ne tient pas la route. Sur le plan stratégique les deux situations sont fondamentalement différentes. La Corée du Nord ne peut exercer aucun chantage nucléaire sur ses voisins, ceux-ci (le Japon et la Corée du Sud) bénéficient de la protection nucléaire américaine. Elle peut tout au plus les dissuader de l’attaquer en les menaçant de représailles, or aucun des voisins de la Corée du Nord et encore moins les États Unis n’envisagent de l’attaquer, partant la bombe nucléaire coréenne sert principalement à répondre à la paranoïa du régime. On distingue immédiatement les différences fondamentales entre les deux situations. Si les États Unis ont fait le choix de ne pas détruire le potentiel nucléaire de la Corée du Nord, c’est qu’ils savaient que le jeu n’en valaient pas la chandelle, il en va tout autrement de l’Iran où les risques découlant du chantage nucléaire sont autrement plus grands comme je l’ai expliqué. C’est pourquoi les chances d’une frappe préventive augmentent à mesure que l’Iran progresse dans ses efforts pour développer la bombe et perfectionner les lanceurs. Il est peu probable qu’Israël prenne l’initiative d’une attaque contre l’Iran à moins que les services secrets israéliens ne convainquent leur gouvernement de l’imminence d’une attaque nucléaire provenant de l’Iran. Récemment le Président Bush a clairement privilégié l’avenue diplomatique pour sortir de la crise. Il s’agit dans les faits de bâtir une coalition diplomatique ferme réunissant la majorité des pays et explorer, tout en sachant qu’ils seront infructueux, tous les moyens pour convaincre l’Iran de renoncer à la bombe. C’est ainsi que les résolutions du conseil de sécurité de l’ONU devront s’ajouter les unes aux autres selon une gradation bien calculée en terme de sévérité. Tout sera fait pour isoler l’Iran tout en maintenant ouverts les canaux de communications avec les ayatollahs. Il s’agit dans les faits d’une partie de bras de fer où le bluff jouera un rôle de premier plan. À partir du moment où les Ayatollahs seront convaincus que les américains s’apprêtent à détruire toute leur infrastructure nucléaire et militaire, ils reculeront. Ils n’auront d’autres choix que d’obliger Ahmadinedjad à rentrer dans le trou d’où il n’aurait jamais dû sortir, il leur restera par la suite à limiter les dégâts que le dénouement de leur aventure aura causés, il est possible qu’ils ne puissent se relever complètement de ce mauvais pas et pour cause, leur crédibilité sera à jamais ternie. Il s’agit bien entendu du scénario le plus heureux mais aussi le plus probable, je lui donne une probabilité de 60%. Reste à voir comment les pacifistes encore une fois se montreront les alliés des tyrans, le risque est cependant moins grand parce que les préparatifs de frappes nucléaires contrairement aux préparatifs d’une invasion se font dans la discrétion la plus totale, les frappes si elles doivent avoir lieu arriveront par surprise et ne seront pas nécessairement précédées par des surenchères verbales. Sachant la gravité de la situation les protagonistes entretiendront des négociations secrètes à l’abri des caméras, les américains en particulier tenteront de ménager une porte de sortie “honorable” aux ayatollahs, ces derniers moyennant une assurance que les américains renoncent à les envahir, accepteront de renoncer à la bombe et ainsi ils pourront clamer haut et fort à leur population qu’ils ont réussi à terrasser le satan Yankee en le dissuadant d’attaquer. Les risques que les ayatollahs prennent le mord aux dents et poursuivent la fabrication de la bombe en dépit de menaces crédibles sont présents, je les évalue à 40%. Que fera Bush? il y a de fortes chances qu’il se montre à la télé un certain soir annonçant “qu’en ce moment les forces américaines s’occupent de démolir systématiquement l’infrastructure nucléaire de l’Iran suite aux efforts infructueux de la communauté internationale etc”. je donne 30% de chances à ce scénario. Ou bien les américains choisiront d’assister passivement à la naissance de la bombe islamique, préférant offrir aux royaumes et principautés pétrolières la protection nucléaire américaine. À partir du moment où Washington renonce à détruire dans l’oeuf la puissance nucléaire iranienne, les états pétroliers du golfe auront beaucoup de difficultés à prendre pour de l’argent comptant les assurances américaines dans le champ de la dissuasion nucléaire. C’est pourquoi ils préféreront céder au chantage nucléaire iranien plutôt que de courir un risque inutile. L’assurance dont fait preuve Bush dans cette crise laisse voir qu’il sait exactement où il va. Je ne crois pas que les États Unis ayant investi autant dans cette région se contentent de tirer les marrons du feu pour les ayatollahs. C’est une histoire à suivre! Helios

    4 mai 2006 à 5 h 29 min
  • Pauvre France Répondre

    Bullit: La soi-disant “arrogance” d’Israel consiste à refuser de disparaitre. Par ailleurs, son courage et les conditions dans lesquelles ce tout petit pays qui semble gener tant de monde s’est développé depuis sa re-création sont dignes d’admiration. Si Israel s’en montre fier, ce n’est que justice. Et puis, s’il fallait rayer de la carte tous les pays ayant fait preuve d’arrogance au cours des siècles, il ne resterait plus grand monde sur cette planète. Par “actions inhumaines des Juifs”, faites-vous allusion par exemple au soi-disant massacre de Jenin, qui, cela a été prouvé depuis, n’a jamais eu lieu ? Contrairement à ce que vous dites, les médias en France et en Europe sont systématiquement anti-Israel, quoique niant leur anti-sémitisme – et si j’en juge par vos commentaires, ils ne sont pas les seuls en France. Le “massacre des gens sans défense” dans les lieux publics les plus fréquentés d’Israel et d’ailleurs est perpétré non par les Israéliens, mais par les terroristes. Quant au fait que nous-autres Américains soutenons Israel, là vous avez raison. Et plus nous comparons les actions de ses ennemis avec les siennes, plus nous sommes déterminés à continuer. Quant à la “paix” que l’Iran apporterait au monde en exterminant Israel et le reste de la civilisation occidentale – Keep dreaming!

    4 mai 2006 à 2 h 35 min
  • Ram Zebit Répondre

    D’accord avec l’auteur!!! Juste une precision: le nom d'”arme thermonucléaire” est généralement attribué à la bombe “H”, à fusion nucléaire, encore plus destructrice que la bombe atomique “A” à fission! Les nations qui ont réussi à fabriquer une bombe thermonucléaires forment un club très fermé, et l’Iran n’est pas postullante! http://politiquearabedelafrance.net

    3 mai 2006 à 13 h 52 min
  • Bullit Répondre

    plus vite l’Iran aura la bombe plus vite la paix reignera sur Monde. Pourquoi israel est aussi aroguant(elle a la bombe) ? tout le monde sait que les media font partie du lobby sioniste et que New York est Tevaviv 2. Que tous les action hinumaine des juifs sont couvertes !! C’est honteux de massacrer des gens sans defence. Mais je ne serai pas publier, n’est pas Mr Levy ????????

    3 mai 2006 à 9 h 44 min

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