Katrina et la relance de l’économie américaine

Katrina et la relance de l’économie américaine

Un terrible cyclone a durement touché deux États du sud des USA, la Louisiane et le Mississipi. New Orleans, ville aussi vaste que Paris, a été complètement submergée après la rupture des digues la protégeant.
La police locale a été immédiatement déstructurée: plus d’électricité, plus de moyens de communication, nombreuses voitures emportées, certains policiers tués, d’autres disparus. Les routes étant pour la plupart submergées ou encombrées de débris, la circulation était très difficile. La police a été incapable d’assurer l’ordre. Immédiatement, des bandes de pillards armés ont pris le pouvoir. Elles ont pillé les magasins d’alimentation pour avoir de l’eau et des aliments, mais elles ont aussi pillé tous les autres magasins, jetant à la rue ce qui ne leur plaisait pas.
L’État de Louisiane a alors envoyé la Garde nationale de Louisiane pour la mettre à la disposition de la police et éliminer les pillards. C’est le gouverneur de l’État qui a pris la décision L’ordre est immédiatement revenu. La Garde nationale a mis à la disposition des survivants l’eau, la nourriture ou les médicaments dont ils avaient besoin… La police locale s’est reconstituée, aidée au besoin de volontaires locaux.
Puis, le gouvernement fédéral (George Bush) a pris la décision d’envoyer l’armée, non pas pour participer au rétablissement de l’ordre, mais pour mettre à la disposition de la Louisiane la lourde logistique militaire américaine: bateaux pouvant circuler dans les rues inondées, avions, hélicoptères, cars…
L’armée a aussi fourni à tous les survivants ce dont ils avaient besoin. Les digues rompues ont été colmatées avec des matériaux transportés en hélicoptère. L’armée a apporté des générateurs électriques et des pompes puissantes, civiles ou militaires. Le niveau des eaux a commencé à baisser de quelques centimètres par jour.
L’évacuation a commencé massivement dans les États voisins, voire dans tous les USA. Comme les eaux polluées recouvrant la ville deviennent dangereuses du fait des bactéries qu’elles contiennent, l’armée a reçu l’ordre d’évacuer malgré eux les quelques habitants qui désiraient encore s’accrocher à leurs ruines.

L’économie américaine sera peu touchée

Le territoire ravagé par Katrina en Louisiane et dans le Mississipi correspond à la moitié de la surface de la France. On comptabilise actuellement plusieurs centaines de morts. Mais le chiffre de plusieurs milliers est avancé par certains.
Ces deux États ne contribuent qu’à 1,3 et 0,7 du PIB américains, soit 2 % en tout. Même si l’économie de ces deux États était totalement stoppée pendant des mois, Katrina aurait finalement peu touché l’économie américaine. Partout, on répare ce qui est réparable et ces nouvelles activités relancent vigoureusement l’économie locale. La production pétrolière de la région est fortement touchée.
On peut évidemment critiquer la police locale totalement déstructurée par le cyclone, police qui a abandonné le pouvoir aux pillards.
On peut critiquer l’intervention trop tardive de la Garde nationale de la Louisiane pour rétablir l’ordre dans ces vastes territoires.
On peut critiquer enfin l’envoi trop tardif de l’armée dans les zones sinistrées.
La canicule qui a fait des milliers de morts en France n’a pas déclenché de réactions efficaces des différents pouvoirs pour s’y opposer…
Mais Katrina aura finalement des conséquences très favorables pour l’économie européenne. Depuis des mois, l’économie américaine étant dynamique, la banque centrale américaine (la FED) relevait régulièrement ses taux courts pour éviter toute surchauffe. Le 1er septembre, le gouvernement américain a exercé une vigoureuse pression sur le patron de la FED : les taux ne seront pas relevés.
Le dynamisme de l’Amérique va persister et la vieille Europe en profitera…

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Comments (5)

  • grandpas Répondre

    Pour bourbaki, Malheureusement pour nous sommes sur le chemin bien cahoteux certes d’une prochaine guerre civile d’origine religieuse,je doute qu’il y est une relance économique derriere. Pour tl, Pas le “thanks giving” mais le “Martin Luther King day” .

    19 septembre 2005 à 22 h 16 min
  • tl Répondre

    dernière nouvelle, prenant exemple sur ce qui se fait ailleurs, M. Bush décide que le “thanks giving” day sera travaillé pour financer les travaux d’infrastructure permettant d’éviter les ouragans. ( allez va je plaisante, les américains ne sont pas aussi intelligents que nous! )

    19 septembre 2005 à 13 h 58 min
  • Bourbaki Répondre

    Version revisitée de : “Il nous faudrait une bonne guerre pour relancer l’économie”. Les capacités d’analyse et de réflexion des libéraux me sidèrera toujours…

    18 septembre 2005 à 19 h 09 min
  • LESTORET Répondre

    Il est triste de constater comment beaucoup de français, à titre personnel, ont épousé la politique officielle consistant en une critique sans limites du Président des Etats Unis et de ce qu’il fait ou ne fait pas. En l’espèce, comment eussent réagi les autorités françaises devant un ouragan ou autre phénomène naturel d’une telle ampleur et d’une telle force ? Je n’aurai pas la cruauté de rappeler la canicule de 2003. Certes GW Bush a hésité, peut-être un ou deux jours de trop et un chef d’état n’a pas le droit à ces hésitations.Mais comment imaginer la puissance de cet ouragan malgré les opinions et avis qui avaient été exprimés avant son arrivée ? Je crois que la stupéfaction fut la même que lorsque les tours du WTC de N York furent attaquées, ce à quoi personne, ni en Amérique ni ailleurs ne s’attendait. Mais ensuite, les moyens mis en oeuvre à la disposition des états sinistrés ont été enormes et aussi surprenants d’efficacité. Mais de cela, bien sûr, on en parle beaucoup moins après nous avoir montré à longueur de journal télévisé les cadavres flottant sur l’eau. Une fois de plus, on voit bien que la haine est mauvaise conseillère.

    18 septembre 2005 à 17 h 41 min
  • sas Répondre

    Décidément les méthode d’en…lés sont les mêmes partout, et c’est peu être bien la démonstration que ce sont les mêmes… Suite au cyclone…c’est la relance économique des states… sauf que 1 acte:GWB ne bronche pas…acte 2 il fait débloquer des millions de dollards pour la reconstruction du sud…acte 3 ce sont ses pote et coactionnaires d’alliburton qui rafle la mise…. …en france on a l’habitude d’être pris pour des cons…mais pour les yankees..CA NOUS INTERESSE PAS SAS

    18 septembre 2005 à 1 h 26 min

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