La fin d’un monde

La fin d’un monde

La France va mal et la rentrée s’annonce très sombre. Le gouvernement rafistolé ressemble à un bateau ivre engagé sur un torrent qui conduit vers un précipice.

La seule question qui se pose est : François Hollande et Ma­nuel Valls, improbable et pitoyable attelage, tiendront-ils jusqu’en 2017 ?

La question qui découle est : qui pour les remplacer ? Pour l’heure, l’UMP est sans chef et sans programme. Nicolas Sarkozy entend faire son retour, mais Alain Juppé, François Fillon et toute une cohorte d’autres entendent lui barrer la route. Les débats d’idées sont absents. Un pugilat s’annonce.

Marine Le Pen, dès lors ? Je pense, peut-être à tort, qu’elle ne sera jamais élue, ne serait-ce que parce qu’un front uni se dressera devant elle. Où cela nous conduit-il ? Dans la même direction que le bateau ivre gouvernemental, je le crains.

Ce ne serait pas très grave si le reste de l’Europe allait mieux. Mais il suffit de lever les yeux pour voir que ce n’est pas le cas. Certains pays sont en moins mauvais état, d’autres dans un état bien pire. J’ai déjà écrit qu’un naufrage de l’Europe se dessinait. Ce ne sera pas, je pense, un naufrage rapide et brutal. Ce sera, plutôt, un crépuscule lent, avec ici ou là des poussées de violence.

La mort d’une civilisation est un spectacle pathétique et triste. L’un des symptômes de la mort réside dans le fait que ceux qui sont immergés dans cette civilisation ne voient pas, pour la plupart, qu’ils sont dans une civilisation qui meurt.

La mort de l’Europe serait un drame, mais laisserait quelque espoir si d’autres endroits dans la civilisation occidentale se portaient moins mal, mais, où qu’on porte le regard, il est difficile de trouver source d’optimisme.

La Russie, disent certains ? Ils ne voient pas que la Russie meurt aussi – et meurt, même, plus vite que l’Europe. Les données démographiques sont pourtant flagrantes. Les données économiques aussi.

Les États-Unis ? Barack Obama est le fruit d’une lame de fond qui monte dans le pays depuis près de cinq décennies. Il a été élu et réélu parce que cette lame de fond (qu’il m’est arrivé de sous-estimer) était en marche. Il accélère les effets de cette lame de fond. Il reste de la créativité et du dynamisme aux États-Unis, mais on y trouve aussi une montée d’une sous-culture contraire à l’esprit d’entreprise et à l’initiative individuelle. On peut craindre que succède à Obama un personnage qui sera élu pour des raisons symboliques, et non pour sa compétence : après un noir élu parce qu’il était noir, viendrait le tour d’une femme élue parce qu’elle est une femme.

Nous sommes très loin des années Reagan et il n’y a pas de nouveau Reagan à l’horizon. Parce qu’il reste du dynamisme aux États-Unis, le pays sombrera moins vite que l’Europe, mais les dégâts planétaires seront plus importants. On voit déjà ce qui prend forme avec le reflux de l’hégémonie américaine.

Les tensions qui s’esquissent ne sont sans doute qu’un prélude. Le monde islamique est entré en phase d’avancée vers le chaos. Des analystes parlent de nouvelle « guerre de trente ans » : c’est très envisageable. La Syrie et l’Irak n’existent plus. L’État Islamique viole, pille, tue, ravage. Le Hamas à Gaza ne vaut pas mieux. Le Qatar finance tout cela et a à sa tête un émir qui se rêve devenir calife à la place du calife. Le Liban, la Jordanie sont très ébranlés. L’Iran, contrairement à ce que disent ceux qui rêvent de vendre aux mollahs la corde qui servira à les pendre, ne se porte pas très bien. L’Afrique subsaharienne est ravagée par des groupes djihadistes.

Que reste-t-il ? La Chine ? Elle sera vieille avant de devenir ri­che. Là encore, les données dé­mographiques sont claires.

L’humanité a connu des périodes fécondes, mais bien davantage de périodes cruelles. Ce qui se profile est une période cruelle et sordide. Ce ne sera pas la fin du monde. Juste la fin d’un monde : celui dans lequel nous avons vécu quelques décennies…

Guy Millière

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Comments (25)

  • HOMERE Répondre

    J”ai bien aimé le mot d’une actrice française sur le bonheur (je crois que c’est Christine Laroche) :
    “le bonheur c’est de continuer d’aimer ce que l’on a”
    Joli…non ?

    9 septembre 2014 à 10 h 09 min
    • Jaures Répondre

      Votre actrice a pompé sur St Augustin.

      9 septembre 2014 à 11 h 38 min
      • quinctius cincinnatus Répondre

        quand on est médiatique, il faut bien faire croire qu’ on a de la créativité intellectuelle non ? … je confirme cette phrase est de Saint Augustin

        9 septembre 2014 à 13 h 12 min
  • druant philippe Répondre

    Les reproches principaux à adresser à GM sont le refus d’ un indispensable malthusianisme , en effet , o,n ne peut développer des populations entières que si leur chiffre de population est / devient bas sinon le problème restera aigu ad infinem et son incroyable confiance en l’ intelligence humaine capable selon lui de triompher de tous les obstacles dressés sur son chemin .
    De toute façon , dame nature aura le dernier mot et rétablira les équilibres détruits par l’ homme à sa façon (brutale) .

    7 septembre 2014 à 14 h 24 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      un admirateur de la ” civilisation” ” capitaliste ” américaine inspiré qui plus est, par l’ Esprit ” biblique ” ( ” croissez *** et multipliez vous ” ) ne peut pas être , saut alors à être un renégat, sensible à la pensée naturelle …il est donc tout autant que @ Jaurès et que @ Guillem ” au visage découvert ” un ennemi de nos aspirations

      8 septembre 2014 à 13 h 09 min
  • HOMERE Répondre

    Si je trouve pertinente l’analyse de Millères,je la trouve aussi exagérément pessimiste.
    Pourquoi ?
    D’abord tout va mal,c’est un fait,mais les maux dont souffrent chaque grand pays sont de natures différentes.S’il suffisait de réduire au seul critère démographique l’avenir assuré d’un pays,nous serions,en France plutôt rassurés….s’il suffisait de considérer négativement l’avenir de pays possédant des ressources énergétiques très importantes se serait assez osé,même si ces ressources ne sont pas inépuisables dans les siècles à venir.De même,nous allons devoir admettre que notre “modèle” ultra consommateur trouvera lui même ses limites par les excès qu’il génère.Ainsi,d’autres inclinaisons viendront constituer un nouveau modèle de civilisation plus axé sur la raison comme,par exemple une limite acceptée d’hédonisme à partir de laquelle des compensations intellectuelles et spirituelles seront recherchées.Peut être aussi des exemples viendront de nations moyennes reconverties dans l’acceptation d’un concept humanisé ayant les caractéristiques de ce que nous appelons génériquement “bonheur”.En tout cas,des questions de ce type sont déjà posées par plusieurs sociologues..
    Naturellement,le chaos est peut être le point de passage obligé à ces changements…mais rien n’est moins sûr!!

    7 septembre 2014 à 12 h 24 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      Guy Millière est psychologiquement, mentalement et intellectuellement un ultra-conservateur ( ce qui est son droit ) à la limite même, parfois, du créationnisme biblique ( ce qui est aussi son droit ) En conséquence le Monde se doit d’ être figé dans l’ époque qu’ il soutient, connait, admire et parfois même vénère …Toute évolution de ce Monde, aussi minime soit elle, lui est insupportable et là aussi à la limite d’une Grande Douleur consécutive à une Trahison … Aidons le à …. évoluer, et le Monde Occidental ne s’ en portera que mieux
      Bien sûr le croquis que je dessine de Guy Millière est une caricature, mais assez proche tout de même, comme le sont les caricatures, du personnage ( qui par ailleurs m’ est assez sympathique parce que il n’ est pas foncièrement mauvais comme ma grand-mère disait d’ un enfant qu’ il était foncièrement bon ) … pour lui il n’ y a pas d’ alternative : il faut que ça passe ou que ça casse ce qui témoigne tout de même d’ une assurance, d’ une rigidité et pourquoi pas d’ un orgueil trop humain

      7 septembre 2014 à 13 h 35 min
  • BRENUS Répondre

    Salut Quinctius. Ne vous souciez pas de l’anomalie : c’est le même personnage bidon que jojo. Comme ces gens n’ont rien d’autre a foutre et qu’ils sont rétribués pour mettre le souk dans ce genre de revue qui les dérangent, vous n’avez pas fini de voir fleurir tout un tas de pseudos à la noix faisant semblant de discourir pour occuper le tapis. Puisqu’une des tactiques gauchistes consiste a déblaterer sans cesse pour empècher les autres de s’exprimer – voyez dans les médias – faites de même. Ne repondez jamais mais surencherissez dans la demande de conneries en tous genres. Ne nourricez pas les trolls, floodez les. De toutes façons leurs discours ne sont que de la merde et ne méritent pas d’être débattus, sauf par les crétins dont jesuis certain que vous ne faites partie.

    7 septembre 2014 à 1 h 27 min
  • SansDents Répondre

    Hollande consulte une voyante pour connaître son avenir.
    Elle lui dit :
    – “Vous êtes dans une longue voiture, qui roule sur les Champs-Élysée, la police qui ouvre le convoi a du mal à se frayer un chemin dans une foule ivre de bonheur qui chante un avenir meilleur”.
    Hollande jubile et lui dit :
    – “Et moi, je réagis comment à tout cela ?”
    …La voyante répond :
    – “Je ne le vois pas, le cercueil est fermé !!!!!!!!”

    6 septembre 2014 à 13 h 52 min
  • Roban Répondre

    “L’humanité a connu des périodes fécondes, mais bien davantage de périodes cruelles. Ce qui se profile est une période cruelle et sordide. Ce ne sera pas la fin du monde. Juste la fin d’un monde : celui dans lequel nous avons vécu quelques décennies…”
    Hélas, c’est ce qui nous attend !
    PS : Arrêtez de répondre à jaurès, il n’a emprunté que le nom de cet illustre JAURES mais sûrement pas son QI.

    6 septembre 2014 à 0 h 10 min
    • Jaures Répondre

      Pour persuader de ne plus me répondre, il suffirait de montrer en quoi ce que j’avance dénote un QI insuffisant.

      A moins que souscrire à ce que qu’écrit Millière sans le moindre esprit critique comme vous le faites suffise à témoigner d’une intelligence sans faille.

      6 septembre 2014 à 9 h 34 min
  • pi31416 Répondre

    “L’Europe en faillite, l’Amérique qui se meurt, la Chine grabataire, la Russie qui s’effondre, l’Afrique et le Moyen-Orient en fusion”

    Ça ne vous rappelle rien? À moi si.

    https://www.youtube.com/watch?v=4wsdksMsbUI

    5 septembre 2014 à 16 h 08 min
  • orldiabolo Répondre

    Merci les gars, je comprends mieux pourquoi il y a de plus en plus de partisans de l’euthanasie… ;-)

    5 septembre 2014 à 9 h 55 min
  • René de Sévérac Répondre

    Guy, assez d’accord avec vous sauf un point :
    La Russie n’est pas en bout de course; au contraire.
    Après la remise à zéro faite par le communisme, les esprits sont neufs, la natalité reprend, le christianisme se revigore et … ce pays est plein de ressources énergétiques !

    5 septembre 2014 à 9 h 47 min
  • lapalice Répondre

    Je pense que Guy Milliere a raison si nous ne changeons pas.
    En effet, l’excès en tout nuit, l’ONU qui est là pour qu’il n’y ait plus de guerre est démocrate et ce sont des pays non démocrate qui règnent.
    Dans les pays démocrates ce sont des minorités qui dirigent, dans les medias ce sont les intellectuelles de gauche qui commentent.
    Chez les historiens ce sont les négationnistes qui l’emportent.
    Quant aux politiques ce sont des idéologistes qui décident.
    Dans les sociétés il y a le capital et le travail, c’est le travail qui domine.
    Dans les pays ou l’on a la liberté d’expression on crie dans la rue mort aux juifs impunément et sans raison.
    Dans d’autres pays les juifs et les chrétiens n’ont pas le droit de vivre.
    On accuse certain pays démocrate ou 20% de la population est musulmane d’apartheid mais on ne parle pas des pays musulmans ou 100% sont musulmans et on tue si on ne l’est pas,.
    On s’indigne ou on condamne l’assassinat d’enfants ou l’égorgement de journalistes, dans d’autres pays ou même chez nous on casse on brule pour la mort d’un récidiviste et on accuse la police.
    Chez nous on explique et on culpabilise la France des actes dans les banlieues et on se pose des questions sur la victime et ainsi de suite…
    Il faut absolument remettre les choses en place, un peu d’ordre et avoir un peu de bon sens sans quoi…

    5 septembre 2014 à 9 h 36 min
  • Menuge Répondre

    Au train où vont les choses il ne fait plus aucun doute : “la disparition de notre belle culture est évidente. Simple question de temps. ” Récit idéaliste d’un monde qui s’achève “les corps indécents”. Se convertir ou partir ? La question sera sur toutes les lèvres chrétiennes dans bien peu d’années.

    4 septembre 2014 à 23 h 59 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    Après @ Jaurès, une @ Anomalie de plus sur le blog des ” 4 V² ”
    Surtout ne nourrissez pas leurs (d)ébats, laissez les se masturber réciproquement de leurs connaissances livresques ! … nous reviendrons sur le blog lorsque ces ” auto-satisfaits ” auront remballé leur marchandise !

    4 septembre 2014 à 20 h 18 min
  • Jaures Répondre

    L’Europe en faillite, l’Amérique qui se meurt, la Chine grabataire, la Russie qui s’effondre, l’Afrique et le Moyen-Orient en fusion,…
    Que reste-t-il ?
    C’est donc bien la fin du monde que Millière nous décrit.

    L’erreur, fréquente parmi les éditorialistes de ce site, c’est de penser qu’il y eut un âge d’or, un climax de la civilisation européenne ou occidentale.
    Un simple coup d’oeil objectif sur l’Histoire montre qu’il n’en fut rien. D’ailleurs, quand il parle du chaos dans le monde islamique Millière se réfère à une sombre période de l’histoire européenne, “la guerre de 30 ans” et ses 4 à 7 millions de morts. Mais il aurait aussi pu évoquer celle de 7 ans ou les conflits révolutionnaires du XIXème siècle.

    L’Humanité n’a pas connu de “périodes fécondes” entrecoupées de “périodes cruelles”. Les deux ont sans cesse cohabité. On admire le siècle de Périclès mais ce fut une suite de conflits entre deux grandes guerres.
    La Renaissance ne fut pas que le siècle de Leonard ou Michel-Ange mais surtout celui de massacres et de batailles sans fin.
    Les XIXème et XXème siècles ont connu à la fois les progrès spectaculaires de la science et de la médecine et les génocides les plus brutaux.

    Même les quelques décennies relativement paisibles que nous avons connues ont été entachées par les guerres de décolonisation, les conflits délocalisés au Vietnam ou en Corée. Avec toujours l’épée de Damoclès de la guerre nucléaire à laquelle nous avons échappé de justesse.
    La chute du mur de Berlin a rendu la démocratie à de nombreux peuples mais également réveillé des antagonismes religieux ou ethniques mis sous l’éteignoir de la dictature ou la colonisation.

    Personne ne peut prétendre savoir ce qu’il advient d’une civilisation. Millière raisonne sur “quelques décennies”, les siennes, sans le moindre recul.
    “La fin d’un monde” aurait pu titrer un article d’un Millière de n’importe quel siècle de notre ère.

    C’est donc beaucoup plus un état d’esprit qu’il dessine. Celui d’un intellectuel qui constate que le monde lui échappe, que la réalité de celui-ci a rattrapé la conception théorique, nourrie de tonnes de lectures émanant des mêmes analystes, qu’il s’était artificiellement créée.

    4 septembre 2014 à 16 h 08 min
    • Anomalie Répondre

      Bonjour Jaurès,

      Guy Millière n’a pas tort de dépeindre la fin d’un monde. Se dessine sous nos yeux l’émergence d’un monde multipolaire incertain, l’éclosion de nouvelles puissances dont bien malin pourra dire laquelle deviendra hégémonique – si tant est que l’une le devienne, l’apparition de nouveaux acteurs transnationaux parfois plus puissants que les Etats (que ces acteurs soient économiques – entreprises multinationales – ou politique -djihadisme notamment), l’affirmation de mégacités dont le poids économique et démographique dépasse celui de certains pays, l’effacement de l’Etat nation sous le double sceau de la mondialisation et du reflux du politique… Et ce bouleversement se fait dans le contexte de l’affaiblissement de la pax americana… Tout comme la pax romana a fini par s’effriter avant la chute finale de l’Empire.

      Nous sommes effectivement en train d’assister à la fin d’un monde, celui de la pax americana.

      La fin de ce monde est porteuse de menaces nouvelles, mais elle n’est pas, en revanche, le signe d’une quelconque décadence, simplement le début d’une nouvelle ère dont de nouveaux acteurs devront progressivement dessiner les contours.

      4 septembre 2014 à 18 h 26 min
      • Jaures Répondre

        Bonjour Anomalie,

        Le monde fut-il un jour prévisible ?

        L’ Histoire du monde n’est que cela: des puissances qui s’affirment puis s’affaiblissent pour être remplacées par d’autres avant de renaître ou disparaitre sans réel déterminisme.

        Depuis le commencement des temps on peut dire qu’on assiste à la fin d’un monde car le monde est en perpétuel mouvement, il n’est jamais “en acte”.

        La Pax americana est un mythe. L’équilibre nucléaire n’a fait que transférer les conflits en périphérie des grandes puissances: en Asie, en Afrique, en Amérique du Sud sous forme de guerres ouvertes ou civiles, chaque bloc soutenant un camp.

        On voit par ailleurs que lorsque l’on croit assister à la “fin d’un monde”, ce sont les anciens sédiments de l’histoire qui réapparaissent. La fin des empires coloniaux a vu resurgir les rivalités ethniques ou religieuses ancestrales. Pareillement après la chute du mur.

        Les menaces actuelles ne sont pas nouvelles (qui peut dire que les conflits religieux et de territoires seraient nouveaux ?) mais contemporaines, c’est à dire qu’elles ont existé de tout temps mais s’expriment aujourd’hui dans la forme que le contexte rend possible.

        5 septembre 2014 à 9 h 52 min
        • Anomalie Répondre

          La pax americana, comme la pax romana, n’est pas un mythe, mais la réalité qui a permis au monde dit libre de connaître une ère paix de 60 ans. Les conflits se sont délocalisés en périphérie, comme vous dites, pas dans le monde dit libre. C’était la même chose sous la pax romana, qui a permis au monde dit romain, à l’intérieur du limes, de connaître une ère de paix de 200 ans. Cette paix romaine, comme la paix américaine, est certes relative, ponctuée d’effets de fièvre, de menaces, de révoltes, d’épées de Damoclès comme vous dites (menaces barbares sous Rome, menace nucléaire sous la pax americana), il n’empêche que le monde dit libre a pu s’épanouir sous sous parapluie protecteur.

          Pour le reste, je suis en accord avec votre définition des menaces nouvelles qui s’expriment dans la forme que le contexte contemporain rend possible.

          5 septembre 2014 à 10 h 03 min
          • Jaures

            La pax romana c’était effectivement repousser les conflits au-delà des frontières de l’Empire. Mais, de fait, c’étaient les armées romaines qui guerroyaient continuellement et persécutaient les minorités subversives. Les principaux empereurs, comme Trajan, Hadrien, Marc-Aurèle, étaient continuellement en campagne.

            L’équilibre nucléaire rendait impossible un conflit direct. La paix relative que l’occident a connu (n’oublions pas les guerres de décolonisation, la guerre du Vietnam ou de Corée ou les Américains sont tombés par dizaines de milliers) a été payée cash par les populations des autres continents qui n’avaient rien demandé.

            5 septembre 2014 à 10 h 18 min
      • Euréka Répondre

        Peut-on parler de “fin d’un monde” à propos de cette Pax Américana qui n’aura même pas duré un siècle ? Ce n’est pas la fin du monde occidental. Nous avons encore plusieurs longueurs d’avance sur les autres civilisations. Si l’hégémonie américaine venait à être détricottée, en restant unis nous resterons un bloc civilisationnel (Russie incluse) qui sera difficile à concurrencer.

        8 septembre 2014 à 21 h 26 min
  • DESOYER Répondre

    Guy,
    j’espère que tu liras mon bouquin qui devrait s’intituler: “Economie ou socialisme: il faut choisir”.
    J’y dresse le portrait du seul type d’hommes susceptibles de redresser la France, l’Europe et le monde occidental (y compris USA et Russie).

    4 septembre 2014 à 11 h 50 min
    • SansDents Répondre

      “J’aime les entreprises.”
      “J’aime les socialistes.”

      Ne faudrait-il pas changer le titre de votre livre en
      “Economie et Socialisme”?

      7 septembre 2014 à 17 h 43 min

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