La France 2012 jugée par la géopolitique. Beaucoup de clignotants au rouge.

La France 2012 jugée par la géopolitique. Beaucoup de clignotants au rouge.

Rappelons que la France fait toujours parti des cinq grands du Conseil de Sécurité avec les Etats Unis, la Grande Bretagne, la Russie et la Chine.Malheureusement notre poids géopolitique est bien différent de notre classement historique puisque notre compétitivité recule d’année en année.

Le World Economic Forum, le WEF, nous classe au 21ème rang mondial avec trois places perdues depuis l’année dernière. Que nous annonce ce classement ?

La Suisse se situe au premier rang avec le jugement suivant :

« Elle ne bénéficie d’aucun avantage naturel, mais d’un ensemble d’atouts culturels et institutionnels ; système scolaire performant, régime fiscal incitatif, coopération entre universités et secteur privé, environnement macroéconomique stable, institutions transparentes, infrastructures physiques de qualité, marché du travail fluide ».

Nous trouvons ensuite Singapour à la deuxième place, l’Allemagne à la sixième, les USA à la septième.

Le classement du WEF ne ménage pas les pays européens à problème : l’Espagne se situe au 36ème rang, l’Italie au 42ème et la Grèce au 96ème rang.

Au niveau européen ce qui frappe aussi c’est l’écart croissant entre la France et l’Allemagne : 15 points de différence qui soulignent les différences macroéconomiques.

Résumons nos handicaps :

1- Notre industrie qui ne pèse que 12 % du PIB contre 24 % outre Rhin avec pour conséquence notre déficit commercial de 50 milliards d’euro face à l’excédent de 100 milliards pour Berlin.

2- Nos dépenses d’Etat qui dépassent 58 % du PIB contre 48 % pour Berlin : cela représente 160 milliards d’euro. Pourquoi, alors que nos systèmes sociaux sont très semblables ?

L’Etat français tente de compenser cet excès de dépenses par une fiscalité croissante qui devient dissuasive pour la croissance, pour les entreprises et pour les particuliers. Cela risque de devenir contre productif.

Deux exemples médiatiques soulignent le danger de notre situation :

– La société Peugeot qui doit quitter la bourse, car elle a perdu 90 % de sa valeur boursière. C’est malheureusement un symbole de notre déclin industriel.

– La demande faite par Bernard Arnault d’acquérir la nationalité belge. Cette demande masque l’essentiel : les jeunes élites quittent la France. On estime le nombre de départ à 30 000 par an. Jean Pierre Chevènement socialiste, ancien ministre de François Mitterrand nous alerte en déclarant :

“Bernard Arnault, en demandant la nationalité belge, vient de mettre en lumière le principal problème qui se pose à notre pays : les élites françaises, dans leur immense majorité, ne croient plus en la France”.

Nous ne devons pas désespérer de la France en nous rappelant cette maxime du premier ministre social démocrate allemand Schröder :

« Les bénéfices d’aujourd’hui font les investissements de demain et les emplois d’après demain ».

La voie de la renaissance est donc connue : de Gaulle nous l’a montré en 1940 et en 1958 en recherchant l’union politique de tous les Français et en nous faisant retrouver le chemin de la croissance.

Retrouvons cette espérance.

 

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Comments (3)

  • Tabz Répondre

    « Les bénéfices d’aujourd’hui font les investissements de demain et les emplois d’après demain ».

    Cela avait déjà été dit en son temps par Helmut Schmidt.

    En Hollandie, c’est un blasphème…

    13 novembre 2012 à 18 h 59 min
  • F Répondre

    Monsieur De Beaufort, le déficit commercial de la France n’est pas de 50 milliards, mais de l’ordre de 70 annuellement. A ce sujet, je n’ai pu m’empêcher de rire de la dernière déclaration de notre capitaine de pédalo de “ramener sur le quinquennat le commerce extérieur à l’équilibre hors énergie”… Quand on sait que les achats énergétiques représentent plus de 90% du déficit commercial, on mesure l’étendue de l’énorme ambition du Grand Timonier. Après “la compétitivité hors coût”, le “déficit du commerce extérieur hors énergie”, le “déficit public hors intérêts de la dette”, va-t-il nous inventer “l’élection hors vote” ou ” la croissance hors récession”?…

    13 novembre 2012 à 14 h 03 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      François Hollande évolue ” hors sol ” ceci est observable depuis n’importe quel point de la Terre ; il suffit d’attendre qu’il passe

      13 novembre 2012 à 17 h 31 min

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