La grandeur de Margaret Thatcher

La grandeur de Margaret Thatcher

L’état effroyable de l’Europe aujourd’hui m’a donné la nostalgie de la grandeur. Et j’ai lu ces jours derniers la monumentale biographie de Margaret Thatcher écrite par le journaliste britannique Charles Moore. Plus de trois mille pages. Trois volumes.

Le dernier volume se conclut par des mots disant que Margaret Thatcher est le plus grand génie à avoir jamais gouverné le Royaume-Uni.

Je partage presque cette affirmation. J’utilise le mot « presque » parce que je pense qu’il ne fait pas oublier Winston Churchill, mais je place Margaret Thatcher à la même hauteur.
Il y a eu, chez elle comme chez Winston Churchill, une dimension héroïque.

Winston Churchill a accédé au pouvoir dans les heures les plus difficiles et les plus sombres de l’histoire du pays.

Il a réussi à vaincre le défaitisme quasiment suicidaire de ceux qui l’entouraient et à leur donner une leçon de courage et d’opiniâtreté qui a permis au peuple britannique de survivre pendant l’épreuve, et au Royaume-Uni de résister à l’offensive national-socialiste et finalement de gagner.

Il en a été très mal récompensé puisque, dès la fin de la Deuxième Guerre mondiale, il a été battu par les travaillistes aux élections législatives.

Margaret Thatcher est arrivée au pouvoir dans des années moins difficiles pour le Royaume-Uni : il n’y avait ni guerre ni menace d’invasion.

Mais il y avait un délabrement généralisé du pays qui le faisait, en certains endroits, ressembler à un pays du tiers-monde.

Le jour où elle a prêté serment, des sacs d’ordures non ramassés s’amoncelaient dans les rues de Londres et étaient éventrés par les rats, le terrorisme irlandais frappait, le pays était financièrement au bord de la banqueroute.

Margaret Thatcher a entrepris un redressement difficile, âpre, et l’a fait avec une détermination et une abnégation qui lui ont valu le surnom de « dame de fer » et la haine de ses ennemis : la gauche politique, les intellectuels, de nombreux artistes, et même de nombreux politiciens censés être de son camp.

Elle a été confrontée à des grèves très dures, à des émeutes, à des attentats, à la grève de la faim de terroristes de l’Irish Republican Army emprisonnés. Elle a acquis le soutien de tous les Britanniques qui comprenaient la gravité de la situation, c’est ce qui lui a permis de rester au pouvoir un peu plus d’une décennie.

Elle est tombée et a dû quitter son poste en raison de manœuvres de politiciens médiocres.

Elle a redressé le pays, et le Royaume-Uni en 1990 était un pays où les finances avaient été remises en ordre, où l’économie s’était redressée et disposait de pôles post-industriels. Le terrorisme irlandais avait été essentiellement vaincu.

Sur un plan international, Margaret Thatcher avait contribué nettement à la victoire du monde libre sur l’Union soviétique et à la fin de la guerre froide, en travaillant en synergie avec l’un des plus grands présidents des États-Unis, Ronald Reagan.

Elle avait aussi posé les bases d’un projet européen définissant une alliance des nations souveraines, et avait expliqué les dangers de l’Union européenne technocratique et non démocratique dans un discours prononcé à Bruges, le 20 septembre 1988.

Si, au fil du temps, Winston Churchill a fini par être considéré comme un très grand homme d’État, la haine qui a imprégné les ennemis de Margaret Thatcher a laissé des traces, et elle continue à être considérée hors du Royaume-Uni (et au sein du Royaume-Uni lui-même) comme une personne haïssable.

Nombre de Britanniques ne discernent pas qu’elle leur a évité le pire. La plupart des non-Britanniques portent sur elle un regard très négatif. Charles Moore explique cela par le poids écrasant de la désinformation et de la propagande de gauche.

C’est ce poids qui explique que Ronald Reagan soit considéré très largement jusqu’à ce jour comme un idiot, et que Donald Trump soit traité médiatiquement comme il l’est aujourd’hui.
La gauche n’aime que le déclin, la destruction, la mort. L’état effroyable de l’Europe aujourd’hui en est le triste résultat. J’aimerais penser que la grandeur reviendra en Europe, je n’en suis pas certain. Hélas. Et j’ai des doutes concernant Boris Johnson.

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Comments (7)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    ” tout ce qui est excessif est insignifiant ” disait Talleyrand et Guy Millière est toujours excessif dans ses amours et dans ses haines

    ainsi pour Mme Tatcher à qui il faut reconnaître le grand mérite d’ avoir sauvé le R.U. de la déroute économique et sociale où l’ avait conduit le socialisme britannique … cependant un de mes correspondants m’ a rappelé, incidemment ces jours ci, son passage en 1993 chez P.P.D.A. où elle faisait, pour supporter sa ligne économique, l’ éloge d’ un jeune trader génial Nick Leesson qui peu de temps après entraîna la faillite de la Banque Berings sur le marché des valeurs d’ extrême orient à Singapour !
    aux deux connards qui m’ ont précédés sur ce blog je dis simplement ceci : ma famille, ma mère a protégé avec les gens de l’ immeuble et surtout la courageuse vieille concierge Mme Rodet, une famille juive les Reich pendant la guerre 39 / 45 ; s’ ils veulent une raclée ils peuvent s’ adresser à moi

    27 mars 2020 à 20 h 24 min
    • Gérard Pierre Répondre

      L’insulte est l’ultime recours des infirmes de l’humour !

      27 mars 2020 à 21 h 58 min
      • OMER DOUILLE Répondre

        Bah , il faut être aimable avec les gens étouffés par leur égo, même s’ils veulent anéantir ceux qui ne les brossent pas dans le sens du poil : le pédantisme et la suffisance ça ne pardonne pas.
        Autorisons nous plutot de suggèrer a certain affolé du clavier, monopoliseur de commentaires, qu’il nous énumère les lieux qu’il ne connait pas, les bienfaits que lui-même ou sa famille n’ont pas exercé- y compris la tante de la bicyclette à Jules pendant que nous y sommes-, ce qu’il n’a pas déjà fait ou soufflé aux décideurs . La liste devrait être très courte si nous en jugeons par ses interventions .
        Et, surtout, fin de la conversation…don’t feed the troll. Même si parfois (rarement) il est cocasse.

        29 mars 2020 à 1 h 42 min
      • quinctius cincinnatus Répondre

        ma proposition de rencontre tient toujours et j’ aurais grand plaisir à vous rosser

        30 mars 2020 à 13 h 50 min
  • Gérard Pierre Répondre

    C’est qui ? … sur la photo, … la dame à côté de Macron !

    26 mars 2020 à 18 h 12 min
    • OMER DOUILLE Répondre

      Demande au “docteur” Mengele qui a réponse à tout.

      27 mars 2020 à 1 h 28 min
      • Gérard Pierre Répondre

        Très bon !

        …… “J’achète !”

        27 mars 2020 à 19 h 03 min

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