La guerre des monnaies : Chine, USA, Europe

La guerre des monnaies : Chine, USA, Europe

Barack Obama, actuel président des USA, vient de proposer aux pays européens de créer entre eux et l’Amérique du nord un vaste marché commun, sans droits de douane.

Depuis le voyage de Richard Nixon en Chine, en février 1972, une parité fixe lie le dollar américain au yuan chinois. Et il existe en Chine deux monnaies : une monnaie utilisée uniquement à l’intérieur de la Chine et une monnaie utilisée pour le commerce avec l’étranger. Les deux monnaies sont contrôlées par la Banque centrale de Chine.

Pendant les 7 ans suivant 1972, la parité entre les deux monnaies n’a pas évolué : un yuan valait 1,50 dollar.

Puis, à partir de 1980, les autorités chinoises manœuvrent pour que leur monnaie soit sous-évaluée par rapport au dollar. Ainsi les produits qu’ils exportent sont bien moins coûteux qu’ils ne devraient l’être.

Les Chinois inondent ainsi le monde entier de chemises ou de pièces d’ordinateur. Une partie de l’argent qu’ils reçoivent va augmenter les bénéfices des entreprises qui se sont installées en Chine. Et une autre partie va dans les caisses du gouvernement chinois, qui dispose ainsi d’énormes sommes d’argent. Avec cet argent, la Chine achète des entreprises rentables situées à l’étranger, en Afrique, en Amérique du sud, mais aussi en Amérique du nord ou en Europe. Le gouvernement communiste chinois devient un très grand « capitaliste » et le principal actionnaire de très nombreuses et importantes entreprises installées dans le monde entier. Il contrôle même totalement l’économie de certains pays africains dont le sol contient des métaux rares ou des pierres précieuses.

Les entreprises concurrencées par les produits chinois ne peuvent plus vendre ce qu’elles fabriquent : leurs produits sont bien trop coûteux.

Le comportement des communistes chinois est parfaitement connu des responsables politiques européens. Pour pouvoir résister, les Allemands ou les Suédois évitent d’imposer leurs entreprises, et même les aident. Par contre, les gouvernements français font exactement le contraire : ils écrasent par des charges fiscales ou salariales les entreprises installées en France…

Devant cette invasion du capitalisme d’État chinois, les gouvernements américains et européens doivent réagir et trouver des solutions.

Il faut, avant tout, cesser d’imposer nos entreprises, et surtout ne pas augmenter leurs charges.

En plus, on pourrait installer autour de l’Europe ou de l’Amérique des barrières douanières touchant spécialement les produits fabriqués en Chine. Droits que l’on supprimerait quand les Chinois cesseraient de dévaloriser volontairement leur monnaie. Mais les accords régissant actuellement le commerce international rendent cette solution très difficile à appliquer.

Barack Obama propose une solution plus astucieuse, et surtout plus adaptée à l’évolution de l’univers vers la mondialisation du marché. Il propose aux Européens de créer un marché commun entre l’Europe et l’Amérique du nord, en supprimant les droits de douane existant actuellement entre les deux zones économiques. L’énorme puissance de cet ensemble économique supplanterait de loin celle de la Chine, associée à ses voisins asiatiques.

Mais, pour arriver à un tel marché, il est nécessaire d’obtenir l’accord de tous les pays européens. Certains risquent de quitter le marché commun européen.

Et il faudra, en plus, choisir entre l’utilisation des cours flottants, solution adoptée par les États américains, ou la parité fixe, solution adoptée par les pays européens.

Un accord est toujours possible, c’est évident.

Et ce que propose Barack Obama serait un très grand progrès, car l’humanité marche à grande allure vers la mondialisation de son économie.

Un tel accord pourrait même être l’occasion pour les Européens d’abandonner la parité fixe qui lie leurs anciennes monnaies depuis 1999 et qui n’a pas été modifiée depuis (ce qui explique en partie que tout ce qui est fabriqué en France coûte environ 20 % de plus que ce qui est fabriqué en Allemagne).

Obtenir, dans de telles conditions, l’accord de 27 pays n’est pas une entreprise facile…

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Comments (4)

  • grepon Répondre

    “Et ce que propose Barack Obama serait un très grand progrès, ”

    Comme l’ecrasement des etats-nations sous Union Europeen et puis l’euro a ete un tres grand progres?

    Ce n’est pas evident du tout. Pour ce qui en est des paroles de Barack Obama, jusquici la meillieure explication des paroles et activites bizarre de cet homme destructeur de l’occident a ete donne par Dinesh D’Sousa. Qui c’est Barack Obama? C’est un homme qui a voue, a la tombe de son pere africain marxiste et anti-occidental, de continuer le travail de cet homme. Entre les differents peres anti-occidentale, et sa mere et grand-parents anti-occidental, ses profs et precheurs anti-oxidental, et bien sur Saul Alinsky, on trouve un lien commun, une haine de l’occident. Vous voulez suivre un homme qui a encourage le Congress de mettre les Etats-Unis, LE protecteur militaire de l’occident, LE engin de l’economie libre des hommes libre, en Faillite et sur voie de tyrannie fasciste totalitaire? Tres bien, mais merci d’ecrire ca dans un journal anti-occidental. Ce qui ecrase les europeens et les americains, c’est leur gouvernements montrueusement sur-gonfles, et Barack Obama vous propose encore et toujours plus de centralisation et controle supra-nationale? Ce n’est pas pour vous aider, ni pour aider les americains qui s’identifient avec l’amerique libre et prospere que no fondateurs nous avons legue.

    21 février 2013 à 18 h 30 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      le ” fascisme ” a pleins d’avatars nationaux du moins en Europe … mais il n’est pas (encore ? ) ” américain ” , les U.S.A. n’étant pas suffisamment ” vieux ” pour arriver ou mieux revenir à cette conception d’essence corporatiste de la vie politique … sauf en ce qui les concerne pour leurs banquiers !
      … ce qui est difficile à comprendre pour un Américain d’où une certaine confusion de nature purement sémantique chez l’intervenant … qui reprend notre phraséologie gauchiste pour combattre ce qui justement n’est pas le ” fascisme ”
      je lui conseille donc de lire

      ” qu’est ce que le fascisme ” aux éditions latines
      ouvrage d’un rare et véritable fasciste français
      Maurice Bardèche par ailleurs un des plus grands romancier de son temps
      quant à connaître les pensées ( secrètes ) que Barack Obama cogitait sur la tombe de son père cela relève de l’affabulation millièriste

      22 février 2013 à 12 h 06 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Il est évident qu’un tel marché commun pourrait inciter l’Allemagne et quelques autres pays dont l’UK à sortir de l’EU abandonnant la France et les pays du club’med à leur méfiocre sort.

    20 février 2013 à 11 h 12 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      le rêve de W. Nelson Aldrich et de Paul Warburg serait enfin réalisé ,au moins pour ce qui concerne le Monde Occidental … les banquiers de Londres et de New-York contrôleraient les Nations !

      20 février 2013 à 16 h 38 min

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