La lutte contre l’Obamacare

La lutte contre l’Obamacare

Les choix politiques ont des conséquences, parfois tragiques. Ayant élu Obama, l’Amérique doit affronter, entre autres, les risques imminents que sont une légalisation massive d’immigrés illégaux, un Iran nucléarisé, la détermination mauvaise d’un congrès désavoué finissant d’accorder à Obama des crédits budgétaires à long terme qui ôteraient au congrès fraîchement élu son pouvoir de refuser de financer les initiatives calamiteuses d’Obama.

Mais tombe aussi parfois une aide providentielle, telles les confidences d’octobre de Jonathan Gruber, professeur au MIT et l’un des principaux architectes du plan de santé d’Obama tant loué par les « élites » européennes.

Gruber, qui se croyait entre initiés et complices, explique sur une vidéo, qui passe désormais en boucle sur YouTube, qu’il a fallu mentir, non seulement au public, mais aussi au congrès pour vendre ce « plan d’assurance d’État abordable ».

Rappelons-nous que l’administration Obama s’était vantée d’être « la plus transparente qui fut jamais ». Alors écoutons bien Gruber : « Nous avons choisi une prose délibérément torturée pour être sûrs que l’Office budgétaire du congrès (CBO) ne reconnaîtrait pas dans la pénalité qui échoit à quiconque ne souscrit pas à Obamacare ce qu’elle est vraiment : un impôt. »

En effet, celle-ci figure dans la feuille d’imposition annuelle et est perçue par l’IRS, ces mêmes services fiscaux qui harcèlent impunément les dissidents.

Gruber poursuit : « Ce manque de transparence présente un avantage politique énorme – somme toute dû à la stupidité des électeurs américains – et c’était absolument critique pour faire avaler la chose. »

Stupidité de ceux qui ont voté Obama et donc méritent ce mépris de leurs élites ? Soit, mais l’électorat américain n’est pas stupide dans sa totalité et ce genre de commentaires vient légitimer la colère et la clairvoyance des sympathisants du Tea Party qui ont dénoncé la manœuvre scélérate dès l’été 2009.

On a donc l’aveu qu’Obama et ses acolytes ont menti aux Américains et qu’en plus, ils les prennent pour des imbéciles. Cela devrait aider le futur congrès à ne pas financer les points les plus inacceptables de cette loi.

Cette loi était censée résoudre tous les problèmes du système de santé aux États-Unis, donner une assurance aux mythiques « 30 millions de non-assurés » sans toucher aux assurances des autres, ne pas coûter un sou et même réduire le déficit !

Elle n’a rien résolu, mais créé une chienlit monstre. Elle a effectivement donné une assurance à des gens qui, de toute façon, auraient été soignés gratuitement et à ceux qui auraient pu mais ne voulaient pas s’assurer. Elle a privé de leur assurance des gens qui étaient satisfaits de la leur et doublé, voire triplé le prix des polices d’assurance tout en diminuant les prestations et les choix. Quant au déficit…

Mais ce n’est pas tout. Vu son impopularité, c’est Obama lui-même qui a décidé, dès 2013, de contrevenir à sa propre loi en donnant l’ordre d’en ignorer des pans entiers, notamment le point selon lequel seuls les non-assurés des États ayant adopté Obamacare pourraient recevoir les allocations destinées à s’offrir cette merveille. Or, seuls 13 États ont adopté Obamacare, mais les non-assurés des 37 autres États reçoivent, eux aussi, les allocations, en toute illégalité. Ce qui démontre qu’Obamacare n’a rien à voir avec la santé et tout avec l’idéologie de la redistribution.

Entre en jeu la cour suprême qui va enfin juger ce cas.

En juin 2012, le juge John Roberts avait cédé piteusement devant la pression – énorme, il est vrai – de la gauche toute puissante et préféré statuer que la loi n’était pas inconstitutionnelle, aidant ainsi à la réélection d’Obama. Cette fois-ci, en jugeant, c’est lui qui va être jugé.

Evelyne Joslain

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Comments (5)

  • revizor Répondre

    Tout cela illustre bien l’échec du chéri de la gauche mais aussi d’une partie de la droite française , Obama

    24 novembre 2014 à 0 h 09 min
  • Fucius Répondre

    “Cette loi était censée […] donner une assurance”
    “Ce qui démontre qu’Obamacare n’a rien à voir avec la santé et tout avec l’idéologie de la redistribution.”

    Avec Obamacare l’assurance médicale est proscrite aux États-Unis. Illégale.

    Elle l’était déjà auparavant, quoique moins, et c’est la raison pour laquelle il y avait prétendument tant de gens dépourvus d’assurance.

    En effet le pouvoir politique obligeait à ce que certains risques soient couverts dans tous les contrats d’assurance.

    Or l’assurance est une solution économique au problème du risque. Elle est toujours intéressante économiquement, aucune personne raisonnable et solvable ne se dispenserait d’une assurance médicale correspondant à sa situation.

    Perturber le marché de l’assurance médicale pour des raisons politiques est scandaleux, car
    – c’est un abus de pouvoir
    – cela empêche l’économie de marché de résoudre tous les problèmes qu’elle peut résoudre, ce qui est stupide et même criminel, compte tenu des conséquences

    Non content d’empêcher la logique économique de faire son oeuvre, le politique a aussi éradiqué la charité, c’est-à-dire les solutions fondées sur la société civile, à une époque où les technologies de la communication lui permettraient de faire des merveilles.

    Ayant détruit l’assurance et la charité, le politique se trouve en position d’imposer une “solution” administrative qui, comme toutes les autres, détruira absolument ce qu’elle devait organiser, car la violence ne peut que détruire, jamais bâtir.

    Il faut donc abolir non seulement Oblablacare, mais aussi toutes les obligations pesant sur le secteur de l’assurance.

    On verra dès lors la réalité des problèmes de santé qui ne relèvent pas de la liberté et la responsabilité des individus, mais de la charité.
    Or contrairement à ce que croient les socialistes, celle-ci n’est pas leur monopole, et n’a aucunement besoin de leurs armes et du pillage pour exister.

    Une économie libre et la charité ne feront pas un “système de santé” parfait, mais infiniment supérieur à celui que l’État, donc la violence, peut imposer.
    Surtout, le marché produit l’innovation et le progrès pour un coût toujours moindre, alors que l’État ne peut produire que la régression pour des coûts toujours croissants.

    20 novembre 2014 à 22 h 50 min
    • Jacky Social Répondre

      @Fucius: je crois que votre message est le meilleur que j’ai lu en la matière. Vous avez la tête sur les épaules et cela me fait chaud au cœur, quand je pense à tous les crétins qui croient encore que l’état est la solution.

      21 novembre 2014 à 19 h 30 min
  • Jacky Social Répondre

    Grand merci pour cet excellent article ! Maintenant, si l’Amérique rejette l’Obamacare, pourquoi ne pas rejeter la sécurité sociale étatiste qui empoissonne la vie économique des Européens depuis plusieurs décennies? Le problème n’est pas la sécurité sociale en soi en tant que concept. Le problème, c’est l’état qui vient fourrer son nez dans des affaires privées qu’il n’a pas à contrôler.

    19 novembre 2014 à 22 h 43 min
    • orldiabolo Répondre

      D’ailleurs un nombre croissant de travailleurs indépendants quittent le RSI pour s’assurer dans le privé (à l’étranger, parce que les assureurs français ont la trouille de Bercy).

      20 novembre 2014 à 10 h 23 min

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