La montée des périls justifie le maintien de la dissuasion nucléaire

La montée des périls justifie le maintien de la dissuasion nucléaire

La récente « gaffe » du président de la République sur l’Iran a remis la dissuasion nucléaire sur le devant de la scène. Dans une interview au « New York Times », à « l’International Herald Tribune » et au « Nouvel Observateur », Jacques Chirac a déclaré, avant de se déjuger, que si l’Iran avait d’ores et déjà « une ou deux bombes », il ne serait finalement pas « très dangereux » : les dirigeants iraniens savent que, s’ils utilisaient ces engins contre Israël, « Téhéran serait rasé ». Ces propos ont eu l’inconvénient de donner un blanc-seing à l’Iran pour se doter de la bombe atomique, mais ils ont eu l’avantage de relégitimer la dissuasion nucléaire.

Cette relégitimation est aussi le fait de l’autre puissance atomique européenne : la Grande-Bretagne. Elle pourrait déchaîner son arsenal nucléaire contre « un État voyou » encadrant une attaque nucléaire terroriste contre les intérêts vitaux du pays, a déclaré le Secrétaire d’État à la Défense Des Brown devant la Commission de la Défense des Communes. Brown a avancé la menace d’un État sponsorisant le terrorisme nucléaire, comme l’un des motifs ayant décidé le gouvernement britannique à reconduire la dissuasion nucléaire Trident.

Dans un récent livre blanc sur Trident, le gouvernement avertit, sans ambages, que tout État ayant déclenché une attaque nucléaire contre la Grande-Bretagne devrait s’attendre à « une réponse proportionnée. » Parmi les diverses menaces, Brown envisage « la possibilité que dans le futur, un État voyou en ayant la capacité puisse mandater des terroristes pour lancer des armes contre nous […] Le livre blanc concerne la menace stratégique posée par les États en possession d’armes nucléaires utilisant un mécanisme de livraison par le terrorisme ».

Brown n’a pas défini les circonstances exactes dans lesquelles la Grande-Bretagne lancerait une attaque nucléaire, ni expliqué ce qu’il appelle les « intérêts vitaux » du pays. « Cela a toujours fait partie de notre stratégie de défense que de préserver une ambiguïté sur le moment précis, sur la façon et à quelle échelle nous envisagerions d’utiliser nos armes nucléaires ».

L’essai nucléaire nord-coréen et la course iranienne à la bombe atomique amorcent la prolifération nucléaire. La bombe atomique reste l’arme suprême qu’ambitionnent de posséder un nombre croissant d’États. En outre, à l’exemple des grandes puissances nucléaires qui l’ont fait depuis longtemps, la Corée du Nord et l’Iran se dotent de missiles dont la portée ne cesse de s’allonger, pour transporter des ogives nucléaires. Mais, comme l’indique Brown, ce n’est pas le seul moyen d’acheminer une bombe atomique vers une cible. Elle peut l’être par des terroristes, encadrés par un « État voyou », qui placeraient la bombe dans un conteneur embarqué sur un navire, ou dans la soute d’un avion-cargo, par exemple. L’explosion serait déclenchée à proximité d’une grande ville, la détruisant. L’ampleur des trafics maritimes et aériens rend difficile la surveillance.

L’intégrisme islamiste, qui place le jihad – inspiré par l’idée de suicide individuel et collectif – au centre de sa stratégie de conquête de la planète, peut sembler de nature à tenir en échec la dissuasion nucléaire. Ainsi, il n’est pas certain que la menace de représailles nucléaires israéliennes dissuade un Mahmoud Ahmadinejad en possession d’une bombe atomique de la lancer sur Tel Aviv. Le président iranien pourrait entraîner la population iranienne dans la mort : il pense qu’une apocalypse nucléaire serait une bénédiction, parce qu’elle hâterait le retour du onzième imam prophétisé par la tradition chiite, qui étendra l’islam à toute l’humanité.

Ce n’est pas une raison pour que la France se départisse de l’arme atomique. Cela gommerait toute hésitation chez l’assaillant, et en encouragerait d’autres. La riposte atomique pourrait empêcher un effet de contagion agressive, dans un monde bientôt livré à la prolifération nucléaire. Outre le terrorisme nucléaire, la dissuasion peut s’appliquer à d’autres formes de terrorisme – chimique, bactériologique, etc. – en visant les États, qui encadrent ces actions.

Le Traité de non-prolifération nucléaire est voué à imploser. Déjà, l’Égypte ou l’Arabie Saoudite souhaitent posséder l’arme atomique. L’ascension de l’intégrisme islamiste dans le monde musulman risque de mettre entre les mains de fanatiques, des arsenaux nucléaires. Par exemple celui du Pakistan, dont le président, Pervez Musharraf, est très menacé. La France se doit de conserver son armement nucléaire, tout comme la Grande-Bretagne.

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Comments (14)

  • Abramhs Répondre

     

    Le nucléaire n’a plus le monopole de dissuasion, bien qu’aucune technologie envisageable aujourd’hui n’ait les mêmes effets physiques et psychologiques. Mais l’arme nucléaire restera sans doute le monopole des États. S’il ya risque d’une catastrophe nucléaire, elle viendra certainement d’Israël, mais à priori c’est le terrorisme international qui emportera  cette course funeste (l’AIEA a déjà avertie l’opinion publique et les chefs d’Etats que le terrorisme international risque de se procurer des armes nucléaire d’assaut).

     Y.Mérabet expert en énergie  

     

     

    4 août 2009 à 14 h 22 min
  • Abramhs Répondre

    Photo : Iran
                (Continental News)

    En 1950, le Shah d’Iran Mohammed Réza Pahlavi, avec l’aide des Etats-Unis, posa le premier jalon d’une véritable industrie du nucléaire iranien. En Iran, l’énergie nucléaire est considérée comme nécessaire pour une nation s’industrialisant rapidement et une population à forte croissance démographique (une population qui se voit doubler en 20 ans). Le pétrole est un matériau noble, de bien trop de valeur pour qu’on le brûle…

    Nous envisageons de produire, aussitôt que possible, 23 000 mégawatts d’électricité en utilisant des centrales nucléaires, disait le Shah d’Iran Mohammed Reza Pahlavi, en 1974. Les ressources fossiles énergétiques devant se tarir un jour, leur remplacement devient une urgence pour assurer la continuité du développement. L’Iran soulève aussi la question financière, soutenant que développer la capacité de son industrie pétrolière coûtera plus de 40 milliards de dollars, cette opération de substitution, optant pour l’électronucléaire, ne coûtera seulement qu’une fraction de cette somme, tout en dégageant un surplus de pétrole pour satisfaire la demande mondiale croissante de pétrole et diminuer la facture de la consommation nationale en hydrocarbures. Aussi, l’Iran importe une grande partie de son énergie électrique et de son essence qui lui coûte très cher, bien qu’il possède d’autres ressources énergétiques non valorisés et des moyens pour se soulager. D’autre part, la production de l’électricité au nucléaire est propre, pas d’émission de CO2 dans l’atmosphère, elle est recommandée par le protocole de Kyoto.

    La nécessité de l’Iran de produire une partie de son énergie domestique par le nucléaire civil a été comprise par l’opinion mondiale et approuvée par les Etats-Unis, et cela depuis 1950.

    Un programme nucléaire de coopération civil a été signé en 1957 avec les Etats-Unis dans le cadre du programme « Atoms for Peace ». Le Shah à cette époque gouvernait l’Iran, le régime apparaissait suffisamment stable et amical envers l’Occident pour que la prolifération nucléaire ne devienne une menace. Deux années plus tard, en 1959, est crée le Centre de recherche nucléaire de Téhéran (CRNT), opéré par l’Organisation de l’Energie Atomique d’Iran (OEAI). Le CRNT était équipé avec un réacteur nucléaire de recherche fourni par les Américains, opérationnel depuis 1967, d’une puissance de 5,5 mégawatts et fonctionnant à l’uranium hautement enrichi, pouvant (avec le temps) produire assez de plutonium pour fabriquer une bombe atomique.

    L’Iran a signé le traité de non-prolifération nucléaire en 1968 et ratifié en 1970. L’Iran prévoyait de construire 23 centrales nucléaires pour produire 6.000 mégawatts, afin de couvrir ses besoins en électricité qui sont évalués à 23.000 mégawatts en 2010.

    Le droit de l’Iran d’utiliser l’énergie nucléaire civile et pacifique

    L’Iran a ratifié le traité de non-prolifération nucléaire en 1970, ce qui engage l’Iran à ne pas fabriquer ou de se procurer d’armes nucléaires. Les responsables de l’AIEA sont soudoyés par l’Occident et Israël, pour empêcher l’Iran et les pays arabes coûte que coûte d’accéder à la technologie de l’énergie nucléaire civile, car arrivés là, ils seront à deux doigts de l’arme nucléaire. Des tonnes d’uranium hautement enrichi ont disparu des stocks européens et russes pour alimenter le marché parallèle du nucléaire, sous la complicité de l’AIEA. La fin de la guerre froide, le démantèlement des armes nucléaires, la dissolution du pacte de Varsovie, l’envoie à la casse des sous-marins nucléaires russes, ont mis sur la rue de grandes quantités d’uranium enrichi prêt à l’emploi et des composants d’armes nucléaires. Il serait plus discret et plus économique de se procurer une bombe atomique au marché aux puces, que de peiner pour la fabriquer sous le mauvais regard de l’AIEA.

    Quant à l’additif du Traité de Non Prolifération (TNP) de 1968, il stipule que, rien de ce traité ne devait être interprété comme affectant le droit inaliénable de toutes les parties du traité à développer la recherche, la production, et l’utilisation de l’énergie nucléaire à buts pacifiques sans discrimination et en conformité avec les articles I et II de ce traité.

    Toutes les parties du traité sous-entendu ont le droit à la facilité et l’échange des équipements, de matériel, d’information technologique et scientifique le plus large possible afin d’utiliser pacifiquement l’énergie nucléaire.

    Les parties au traité en position de le faire devront aussi coopérer en contribuant seules, avec d’autres pays ou les organisations internationales au développement ultérieur d’application de l’énergie nucléaire pacifique, particulièrement sur le territoire des états membres du traité ne possédant pas l’arme nucléaire, avec une considération particulière pour les besoins des régions du monde en développement.

    Ceci dit, que deux pays comme l’Algérie et l’Iran pourront construire et exploiter ensemble des centrales nucléaires et utiliser et/ou commercialiser l’énergie électrique produite par ces dernières, voilà une opportunité que notre association encourage dans le cadre de la coopération Sud-Sud.

    Il y a plus de 540 réacteurs dans 32 pays qui produisent de l’électricité, 200 sont en construction aux Etats-Unis, 40 sont en phase de projet pour équiper les différents pays de l’Union européenne, c’est la Chine qui a le plus besoin pour son développement, elle projette de construire 75 autres réacteurs, l’Algérie aurait besoin au moins de 15 centrales nucléaires pour satisfaire tout juste ses besoins électriques en 2030, après le tarissement de ses ressources fossiles.

    L’Algérie, comme l’Iran, possède ses propres gisements d’uranium et détient la technologie de l’énergie nucléaire, ce sont deux grands producteurs d’énergie au service de l’approvisionnement mondial non discriminatoire.

    En 1979, après la révolution, le programme du nucléaire iranien fut temporairement gelé mais reprit plus tard avec le concours des Russes. Depuis les années 1950, le gouvernement iranien assure que le seul but du programme est de développer la capacité de produire et de diversifier ses sources d’énergie en produisant de l’électricité par le nucléaire, et planifie de générer 6.000 mégawatts d’électricité d’ici l’an 2010 pour arriver à produit 23.000 mégawatts pour ses besoins locaux. Jusqu’en 2008, l’énergie nucléaire iranienne n’a pas pu encore produire de l’électricité. La France, le premier pays à s’opposer au programme nucléaire civil iranien, produit 50 % de sa consommation électrique soit 31.000 mégawatts par le nucléaire et commercialise plus de 18 000 mégawatts sur le réseau européen et vend du plutonium aux pays non signataires du Traité de Non Prolifération Nucléaire (TNP).

    La promesse américaine de l’arme nucléaire à l’Iran

    En 1975, le secrétaire d’Etat américain Henry Kissinger signe le document National Sécurity Décision Mémorandum 292 (Mémo 292 de la décision pour la sécurité nationale) intitulé ’Coopération US-Iran’, qui décrit les détails de la vente des équipements nucléaires devant rapporter plus de 6 milliards de dollars/US aux compagnies américaines, en ce moment, l’Iran extrayait plus de 6 millions de barils de pétrole par jour (aujourd’hui 4 millions de barils). Dans la liste de ses équipements était inclus du matériel nécessaire pour la fabrication de l’arme nucléaire. Les relations de l’Iran avec l’Occident en ce moment étaient excellentes. En 1976, le président américain de l’époque, Gérard Ford, signe une directive offrant à Téhéran l’opportunité d’acheter et d’utiliser une installation de traitement du combustible usé, de fabrication américaine, qui permet d’extraire du plutonium à partir du combustible, suffisant pour fabriquer deux à trois bombes nucléaires chaque année. L’accord était écrit en vue de parvenir à maîtriser le ’cycle complet de l’atome’, avec tous les risques de prolifération nucléaire qu’il pourrait engendrer. Alors, à quoi va servir l’achat d’un matériel très coûteux, si on vous interdit de vous en servir officiellement ?

    L’équipe de Ford a approuvé les projets iraniens qui visaient à construire une filière de l’électronucléaire, et aussi à travailler dur pour conclure un accord de plusieurs milliards de dollars, accord qui aurait donné à Téhéran le contrôle sur de grandes quantités de plutonium et d’uranium enrichi – les chemins qui mènent vers la bombe nucléaire.

    Des documents classés au musée du Président Ford, dont deux datés du 22 avril 1975 et 20 avril 1976, prouvent que les Etats-Unis et l’Iran ont tenu des négociations pour une coopération sur l’utilisation de l’énergie nucléaire à toutes les échelles, même militaire.

    La fortune du Shah convoitée par les compagnies occidentales

    Après la révolution iranienne en 1979, la France a refusé à l’Iran de l’uranium enrichi pour des raisons politiques par des prétextes contre les effets de la révolution islamique, l’Imam Khomeiny voulait contrôler les compagnies occidentales corrompues qui volaient la République islamique. Alors, l’Iran refuse de cautionner son investissement dans l’Eurodif, une société anonyme qui avait été fondée en 1973 par la France, la Belgique, l’Espagne et la Suède. En 1975, la part suédoise de 10 % dans l’Eurodif était parvenue à l’Iran à la suite d’un accord entre la France et l’Iran.

    La société française nationalisée Cogéma, spécialisée dans l’extraction et l’enrichissement du minerai, et le gouvernement iranien ont alors fondé la Sofidif (Société franco-iranienne pour l’enrichissement de l’uranium par diffusion gazeuse), possédant respectivement 60 % et 40 % des parts. En retour, la Sofidif a acquis une part de 25 % dans Eurodif, qui donnait à l’Iran sa part de 10 % dans Eurodif.

    Le Shah Mohammed Réza Pahlavi a prêté un milliard de dollars US une première fois et la deuxième fois 180 millions de dollars US en 1977, pour la construction de l’usine Eurodif, afin d’avoir le droit d’acheter 10 % de la production de l’uranium enrichi du site.

    Les Américains étaient aussi payés pour livrer du combustible nucléaire à l’Iran en accord avec un contrat signé avant la révolution. Les Américains n’ont livré ni le combustible, ni rendu le milliard de dollars de payement qu’ils avaient reçu. L’Allemagne fut aussi rétribuée par des milliards de dollars pour les deux installations nucléaires de Bushehr, après trente ans, l’Allemagne a refusé à la fois d’exporter les équipements nécessaires et de rendre l’argent. En 1982, la France de François Mitterrand fait des pressions politiques sur l’Iran pour abandonner Hezbollah et finit par refuser de lui livrer de l’uranium enrichi. Alors, l’Iran réclama le remboursement d’une dette d’un milliard dollar qui ne fut jamais rendu. Les Français, acculés par les Américains, font du chantage et résilient leurs contrats, accusant l’Iran d’être derrière les attentats qui ont secoués la France en 1985-1986 et refusent de payer leurs dettes contractées informellement auprès de la personne le Shah Mohammed Reza Pahlavi. Avec l’aide et l’intervention des services de renseignement iraniens, un accord fut trouvé en 1991 : la France a rendu plus 1,6 milliard de dollars. L’Iran est resté actionnaire d’Eurodif via la Sofidif, un consortium franco-iranien actionnaire à hauteur de 25 % d’Eurodif est créé. Cependant, l’Iran s’est abstenu de demander l’uranium enrichi produit.

    Les compagnies européennes sabotent le programme

    Les Iraniens, animés par une incroyable volonté politique nationaliste et cela, malgré les entraves créées par les contractants européens, réussissent à les outrepasser et continuer leur programme. La Kraftwerk Union, entreprise de Siemens AG et d’AEG Teléfunken qui avait signé un contrat avec l’Iran en 1975, s’est complètement retirée du projet de la centrale de Bushehr en juillet 1979, avec un réacteur à moitié fini et l’autre à 90 %. Ils ont dit qu’ils avaient basé leur action sur le non payement de sommes dues par l’Iran de 450 millions de dollars. La compagnie avait reçu 2,2 milliards de dollars du contrat total. La compagnie française Framatome, filiale de Areva, s’est solidarisée avec les Allemands pour annuler elle aussi son contrat. Par chantage politique, en 1984, la Kraftwerk, qui avait d’autres projets nucléaires avec l’Iran, a déclaré qu’elle se décline tant que la guerre entre l’Iran et l’Irak n’est pas finie. En avril de la même année, le département américain très perturbé affirme qu’il pensait « que cela prendrait au moins deux ou trois ans pour finir la construction des réacteurs de Bushehr ». Le porte-parole a aussi dit que « les réacteurs à eau légère sont particulièrement adaptés à un programme militaire », d’autre part, il dit « Nous n’avons pas de preuves de la construction d’autres installations iraniennes qui seraient nécessaires pour séparer le plutonium du combustible du réacteur utilisé ». Avec l’aide du Mossad israélien et de l’aviation américaine, les frappes irakiennes en mars 1984 et courant 1988 ont endommagé le site nucléaire de Bushehr et d’autres installations de moindre importance, mais quand même stratégiques. En 1995, l’Iran sous l’embargo a signé un contrat avec la Russie afin de rafistoler le reste des installations nucléaires de Bushehr endommagées. En 1996, l’Iran se retourne vers la Chine pour acheter une usine d’enrichissement de l’uranium, les Américains ont tout fait pour les empêcher, ignorant les multiples circuits de l’informel et le système des leurres.

    Pourquoi les Arabes et les Américains font-ils pression sur l’Iran ?

    La fortune des Arabes provient de l’exploitation des gisements pétroliers du Golfe persique, autrefois appartenant à la Perse antique (l’actuel Iran), mais au cours du partage de la région par les Anglais en 1848, la partie de la rive nord-ouest du Golfe, celle qui recèle le plus de pétrole, fut soustraite à l’Iran et remise aux Arabes. Les Arabes et les Américains partagent la même conviction, de manger dans le même plat la part des autres.

    Cette fois-ci, Arabes et Américains se sont concertés pour se servir du même scénario utilisé auparavant par les Américains, avec l’aide de l’AIEA, pour envahir l’Irak.

     

    Y. Merabet/ Conseiller sur les questions de l’énergie

    Association Algérienne des Relations Internationales

    © Le Quotidien d’Oran

    30 juillet 2009 à 13 h 42 min
  • Anonyme Répondre

    Gerard pierre : " Des flottes de canadairs déverseraient ensuite sur " l’ennemi " le produit nauséeux qui s’infiltrait jusqu’à présent dans nos nappes phréatiques et infestait de leurs nitrates nos cours d’eau désertés par les salmonidés."
    Excellent.
    Best,
    Mancney

    21 février 2007 à 15 h 53 min
  • Gérard Pierre Répondre

    Bonjour SAINT-TEX.

       " Et il ne faut pas oublier aussi la bombe à neutrons qui tue tout sans détruire le matériel et sans radiations rémanentes.  Pas mal pour réoccuper aussitôt le terrain bombardé. "

       Dans l’optique d’une occupation du dar al islam postérieure à l’attaque qui serait entreprise par nos vaillantes forces armées et pour introduire un peu de poésie dans ce monde de bruts, je fais une suggestion en matière de stratégie militaire que dame Voiney elle même pourrait soutenir.

       La France est un grand pays producteur de viande porcine. Je propose que chaque éleveur soit sous contrat avec la défense nationale. L’armée de l’air récupèrerait les déjections animalières liquides et solides, les conditionnerait pour les rendre aptes à voyager par avion. Des flottes de canadairs déverseraient ensuite sur " l’ennemi " le produit nauséeux qui s’infiltrait jusqu’à présent dans nos nappes phréatiques et infestait de leurs nitrates nos cours d’eau désertés par les salmonidés.

       C’est propre ( enfin, … je veux dire: … pour nous), c’est économique ( moins onéreux qu’une bombe à neutrons ) c’est renouvelable facilement et ça peut être efficace ! …… imaginez la panique des fous d’Allah à l’approche de nos escadrilles menaçantes chargées du produit de nos élevages impies. Pour le coup, ils seraient des martyrs, … chez eux ! … et nos droitdelhommistes seraient médusés par la composante humanitaire de notre nouvel art de la guerre.

       Bon d’accord, je galèje ! ………. je ne suis pas le nouveau Clausewitz de ce vingt et unième siècle naissant, … quoique ! ! ! …… je donne quand même l’idée ! …… sait-on jamais, en ces temps de disette ?

    21 février 2007 à 0 h 18 min
  • Anonyme Répondre

    Mancney : oui, mais on peut encore faire mieux et plus "humain", plus écolo.  Il suffit de faire pêter une bombe H en haute altitude au dessus de l’Europe et/ou l’Amérique du nord pour bousiller seulement, par choc EMS, tout ce qui comporte de l’électronique (ordinateurs, ontres, etc…) et pour plusieurs années.  No human casulaties, sauf pour les gens en réa dans les hôpitaux.  Retour à l’âge de pierre et aux bougies.  Plus de cours de bourse, crash total, les centrales nucléaires qui s’emballent faute de contrôle informatique, etc….  A part le matériel militaire protégé contre ce choc électromagnétique, rien ne résistera.

     

    Si les terroristes voulaient revenir au moyen-âge, et mettre le monde riche à genoux, il y a longtemps que ce serait fait.

    Et il ne faut pas oublier aussi la bombe à neutrons qui tue tout sans détruire le matériel et sans radiations rémanentes.  Pas mal pour réoccuper aussitôt le terrain bombardé.

    20 février 2007 à 21 h 32 min
  • Pointu Emmanuel Répondre

    La sournoiserie récurente du gouvernement chinois, qui négocie à tour de bras avec les dictateurs africains , risquent d’entrainer une déstabilisation, beaucoup plus importante et rapide des populations africaines, dont l’Europe et ses alliés feraient bien de se méfier dès à présent . Cet état de fait , pourrait malheureusement dans un futur proche, entrainer un flux migratoire très important vers l’Europe. L’Europe et ses alliés devraient impérativement se ressaisir le plus rapidement possible, sur cet état de fait, afin de définir une politique de grande envergure unilatérale coercitive, pour résoudre le problème.

    Emmanuel Pointu , le 19 février 2007

    19 février 2007 à 13 h 50 min
  • Jean-Claude THIALET Répondre

    19/02/07    – "LES-4-Vérités"

    Même si je sais que toute vérité n’est pas bonne à dire   – surtout si l’on se place dans le domaine de la "diplmomatie" où la "langue de bois" est de rigueur – je ne pense pas que Jacques CHIRAC ait commis une gaffe en annonçant que si’l utilisait "sa" bome atomique", l’IRAN risquait d’être aussitôt rayé de la carte.

    CHIRAC II, en disant cela savait très bien ce qu’il disait. Et je suis persuadé qu’il s’est exprimé en toute connaissance de cause. Et son "rectificatif" est venu parce que ses conseillers lui ont fait compris que sa "gaffe" faisait non pas de la peine à l’IRAN, mais à tous les remueurs de menace qui prétendent procéder avec l’IRAN comme cela a été fait avec l’IRAK, alors qu’ils savent très bien qu’ils ne feront rien, sachant très bien que le Président Iranien n’ayant rien à voir avec un vulgaire khamislamiste, ne brandit pas "sa" bombinnette" comme un vulgaire  nord-coréen, mais, tout simplement, pour marquer l’indépendance de son pays.

    Et si l’Occident peut et doit avoir peur de menaces automico-islamistes, ce n’est pas de celles venant du ciel iranien et qui tomberaient sur ISRAËL (certes aux premières loges) avec les dégâts collatéraux difficilement mesurables et prévisibles pour ses voisins "musulmans", mais bien plutôt celles d’engins atomiques introduits clandestinement aux ETATS-UNIS ou dans un pays de l’UNION EUROPEENNE, ou n’impirte ou  ailleurs. Des engins atomiques que l’on achète au "marché libre" aussi bien en Russie, que dans certains pays de l’EST, qu’au Pakistan, ou en Chine. Et contre ce danger réel, les menaces et les gesticulations verbales ne peuvent pas grand’chose.

    C’est sans doute la raison pour laquelle, et pour faire croire aux opinions publiques occidentales qu’ils se préoccupent de leur sécurité, que les dirigeants occidentaux brandissent des menaces contre l’IRAN.

          Cordialement, Jean-Claude THIALET

    19 février 2007 à 9 h 43 min
  • Anonyme Répondre

    Saint-Tex : " Et il y a plein de solutions possible pour terroriser, hélas."
    Yep, en effet. Quelqu’un m’a parlé d’un plan qui consisterait a trimbaler la bombe par voilier en plein Golf du Mexique, proche des cotes US, et d’attendre tranquillement qu’un Hurricane se pointe, et de la faire peter en plein milieu de l’hurricane. Arrosage garanti. Il y en a qui ont de l’imagination, n’est ce pas? Bah, on pourra toujours en faire un film (l’idée est copyright).
    Best,
    Mancney

    18 février 2007 à 17 h 49 min
  • Anonyme Répondre

    Vous parlez  de cas de bombes avec missiles.  Avant de plonger sur sa cible, des tas de radars enregistreront sa trajectoire qui, étudiée, permettra de connaître le point de tir.  D’où contre tir de représailles.

    Mais d’autres scénarios sont plus simple et immédiatement réalisables :

    Faire une bombe avec un belle dose de C4 à placer sous un petit container bourré de déchets radioactifs.  Placer la bombe, par ex. au dernier étage de la tour Montapanasse la nuit avec un hélico (il y en a plein qui circulent au dessus de paris la nuit) et boum.  Paris sera zone interdite pour des siècles, ce qui fera qu’une autre capitale sera créée ailleurs en France tandis que le pays sera économiquement sinistré.  Idem pour d’autre pays d’Europe.  Imaginez si les avions qui avaient détruit les 2 tours à New-york avaient eu en soute un container de déchets radioactifs ?

    Placer une bonne dose de polonium dans diverses citernes d’eau de ville à Paris, Lyon, etc.

    Le Gouvernement Iranien a 2 têtes, dont Ahmindedjab qui tire les ficelles.  Il peut très bien faire pêter une bombe chez lui en sacrifiant des Iraniens pour accuser un autre pays et l’attaquer.

    Bref, il y a des milliers de scénari possibles.  Pas besoin de missiles pour les terroristes.  Et il y a plein de solutions possible pour terroriser, hélas.

    18 février 2007 à 15 h 43 min
  • Gérard Pierre Répondre

       " L’équilibre de la terreur " fut gérable entre les quatre détenteurs initiaux de la bombe atomique, à savoir les U.S.A., l’ U.R.S.S., la Grande-Bretagne et la France, parce que ces quatre entités n’en envisageaient l’usage qu’à la seule condition que son " aprés utilisation " soit matériellement profitable au déclencheur de la frappe. Chacun n’eut donc de cesse de développer des contre mesures, rendant tout usage contre performant par la partie adverse potentielle. A la limite, la disparition de l’autre était vécue comme acceptable dans la mesure où elle n’entraînait pas la sienne propre.

       La donne se trouve changée dès lors que le détenteur de la bombe a une conception de la vie que ne partageaient pas jusqu’alors les propriétaires d’origine. L’argument " Le président iranien pourrait entraîner la population iranienne dans la mort : il pense qu’une apocalypse nucléaire serait une bénédiction, parce qu’elle hâterait le retour du onzième imam prophétisé par la tradition chiite, qui étendra l’islam à toute l’humanité." est à prendre sérieusement en considération. Nous ne sommes plus, là, dans le domaine du rationnel, du raisonnable. Nous avons clairement à faire avec des fous, au sens clinique du terme.

       Une telle position publiquement proclamée suffit à légitimer toute action préventive visant à détruire les capacités de celui qui fait ostensiblement montre de telles intentions. L’argument selon lequel on ne saurait punir pour des actes qui n’ont pas encore été commis n’a aucun fondement réaliste. Celui qui l’émettrait aurait toutes les chances de ne jamais savoir qu’il s’est trompé.

    16 février 2007 à 16 h 53 min
  • Gérard Pierre Répondre

       " L’équilibre de la terreur " fut gérable entre les quatre détenteurs initiaux de la bombe atomique, à savoir les U.S.A., l’ U.R.S.S., la Grande-Bretagne et la France, parce que ces quatre entités n’en envisageaient l’usage qu’à la seule condition que son aprés utilisation soit matériellement profitable au déclencheur de la frappe. Chacun n’eut donc de cesse de développer des contre mesures, rendant tout usage contre performant par la partie adverse potentielle. A la limite, la mort de l’autre était acceptable dans la mesure où elle n’entraînait pas

    16 février 2007 à 16 h 38 min
  • Anonyme Répondre

    Laurent du Plessis : " Ainsi, il n’est pas certain que la menace de représailles nucléaires israéliennes dissuade un Mahmoud Ahmadinejad en possession d’une bombe atomique de la lancer sur Tel Aviv. Le président iranien pourrait entraîner la population iranienne dans la mort : il pense qu’une apocalypse nucléaire serait une bénédiction, parce qu’elle hâterait le retour du onzième imam prophétisé par la tradition chiite, qui étendra l’islam à toute l’humanité."
    Exact. Bien que peu vraisemblable, on ne peut exclure cette eventualité. On ne veut pas d’un Septembre 11 avec un million de morts et on fera ce qu’il faut pour. Saddam Hussein présentait exactement le meme risque, et c’est pour cela qu’il a été éjecté.  On trouve parfois chez les musulmans, des personalités instables a des postes surprenants ; Le pilote du vol Egyptair 990 qui a plongé son Boeing vertical dans l’Atlantique au cri de "Allah akbar" en est un parfait exemple; résultat, 217 morts plus un bel avion cassé. Maboul, le mec.
    Laurent du Plessis : "  Ce n’est pas une raison pour que la France se départisse de l’arme atomique. "
    Ah bon? Parce que c’est ce qui est prévu?
    Best,
    Mancney

    14 février 2007 à 17 h 19 min
  • R. Ed. Répondre

    C’est très simple, il ne va pas envoyer une équipe etc…, non, il va le décider au "Vogelpik", comme on dit chez moi, et comme on dit chez lui, aux "Darts"

    En France, on appelle cela le jeu des fléchettes.

    On place sur les différentes cases de la cible les noms des différents supposés responsables et on lance 3 fléchettes.

    Si une des 3 fléchettes atteint la rose, il a droit à 3 fléchettes supplémentaires.(une fois seulement)

    Cela fait donc entre 3 et 5 cibles "choisies" par le hasard, enfin presque, cela dépend de l’habileté de ce Monsieur à ce type de jeu.

    La suite, c’est boumboum sur les "coupables".

    Rappellez-vous la fable de Jeannot, le loup et l’agneau., si ce n’est toi, c’est donc ton frère, …

    14 février 2007 à 11 h 11 min
  • jacques Répondre

    "Grande-Bretagne. Elle pourrait déchaîner son arsenal nucléaire contre « un État voyou » encadrant une attaque nucléaire terroriste contre les intérêts vitaux du pays,"

    Plutôt ridicule parce que complètement impracticable cette idée.
    Imaginons un peu.

    Demain une bombe nucléaire (non parvenue par missile) détruit Londre.
    Comment va-t-on répondre à la question: "D’où vient la bombe?".
    S’agit-il (compte tenu que l’uranium enrichi aurait pu être obtenu à partir du Pakistan, de la Corée ou d’ex-république d’Urss)
    1) de terrosistes d’Al Qaeda?
    2) des service spéciaux Iraniens?
    3) de la Corée du Nord?
    4) d’un secte religieuse X jusque là possiblement inconnue?
    5) d’un groupuscule intégriste fanatique juif orthodoxe cherchant à entrainer la Grande-Bretagne à retalier contr l’Iran et anihiler Téhéran?

    Que va faire notre cher M. Brown?
    Envoyer une équipe examiner les décombres radio-actifs?… avec la possibilité que le lendemain une autre détruise Liverpool?

    14 février 2007 à 3 h 25 min

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