La muraille de Chine s’ouvrira-t-elle ?

La muraille de Chine s’ouvrira-t-elle ?

Quand la Chine s'éveilleraQuand la Chine s’éveillera, le monde tremblera, avait dit Napoléon. La moitié de cette sentence fut reprise en 1974 par Alain Peyrefitte pour en faire le titre du livre fameux qu’il consacra à ce grand pays sur lequel aujourd’hui chacun s’interroge. Et la question est celle-ci : La Chine est éveillée ; devons-nous trembler ?

Or, je ne crois pas que la Chine veuille et puisse être agressive et conquérante, du moins sur le plan politico-militaire. Cela ne me semble pas correspondre à la psychologie du peuple chinois, pas plus d’ailleurs qu’aux réalités du mondialisme moderne, qui crée entre tous les peuples de la Terre une telle interdépendance en tous domaines qu’une hégémonie dominatrice serait vouée à l’échec, et en tout cas si coûteuse et si peu rentable qu’il serait folie de l’entreprendre.

Or, les Chinois ne sont pas fous, et ils ont tant à faire avec leurs problèmes internes que je les vois mal se lancer dans une politique agressive. La seule occupation du Tibet leur est déjà une épine dans le pied et je doute qu’ils en veuillent chercher d’autres. D’ailleurs, un pays qui se voudrait conquérant n’aurait pas entrepris de limiter sa natalité, au contraire. Or, la Chine essaie de le faire. En revanche, les pays musulmans n’y songent même pas, et c’est inquiétant. Le monde a sans nul doute beaucoup plus à craindre de l’Islam que de la Chine.

Cependant, une chose est certaine : la Chine ne veut plus être considérée comme un pays « à part » et elle désire intensément, de façon presque naïve, être reconnue par le monde entier comme une grande nation capable d’égaler n’importe quelle autre, notamment les États-Unis. Cela transparaît de manière spectaculaire dans ces Olympiades qui se déroulent actuellement à Pékin.

La Chine entend désormais jouer pleinement sa partition dans le concert des nations. Toutefois, d’immenses problèmes se posent à la Chine, aussi immenses que le pays lui-même. Et d’ailleurs, elle en eût été paralysée, si les dirigeants chinois n’avaient pas pris voici quelques années un virage à 180°, passant du socialisme au capitalisme sans transition, tout en continuant de se dire communistes, ce qui est une farce.

Le libéralisme économique a sauvé la Chine du désastre, mais il ne l’a pas sauvée de la bureaucratie, qui est la plaie fatale de tous les régimes autoritaires. Tant que les dirigeants chinois s’imagineront qu’un pouvoir centralisé peut gérer d’un bout à l’autre un pays de 5 200 km sur 5500, ils demeureront d’incorrigibles utopistes.

Se référant à l’un de nos illustres Anciens, Alain Peyrefitte écrivait à ce sujet : « Selon Voltaire, seuls de petits États se gouvernent démocratiquement ; les plus grands sont voués à l’anarchie ou au despotisme, quand ce n’est pas aux deux. » J’en ai moi-même toujours été convaincu. Et de plus, la démocratie fortifie la prospérité. Il n’est que de voir ces petits pays modèles que sont en Europe la Suisse, la Suède, le Danemark ou la Hollande, bien que les vertus spécifiques de leurs peuples jouent aussi un rôle.

En fait, un pays trop grand ne peut se tirer d’affaire que s’il édifie une structure fédérale dans laquelle chaque région bénéficie d’une large autonomie. C’est ce qui, outre la démocratie, a fait le succès des États-Unis.

Si la Chine veut devenir la première nation du monde, et elle le peut, il lui faut accéder à la fois à la démocratie et au fédéralisme. Un aussi grand changement est-il possible ? Pourquoi pas ? Il ne serait pas plus bouleversant que le fut le passage soudain au capitalisme, qui était le reniement pur et simple du marxisme, même si ce ne fut pas dit.

Je rappelle que l’une des caractéristiques principales de la Chine est d’être le pays qui compte la plus forte proportion d’individus de sang du type B (soit environ 30 %, alors que la moyenne mondiale est d’environ 12 %). Or, d’après les travaux de Léone Bourdel (« Groupes sanguins et tempéraments » – Éd. Maloine), le tempérament de type B se caractérise notamment par un traditionalisme excessif et une certaine rigidité psychique, mais aussi par des mutations brusques et des évolutions soudaines. Si la Chine s’ouvre au monde, sa découverte du monde va peut-être transformer la Chine…

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Comments (35)

  • EIFF Répondre

    Des Américains testaient du riz OGM sur des petits Chinois :

    http://www.enviro2b.com/environnement-actualite-developpement-durable/16971/article.html

    11 septembre 2008 à 21 h 39 min
  • Pierre LANCE Répondre

    À wijngaards : Bravo ! Vous avez gagné la médaille ! C’est en effet en établissant le rapport : nombre de médailles/nombre d’ habitants que l’on voit où sont les vrais gagnants, qui ne sont en réalité ni la Chine, ni les Etats-Unis, ni la Russie. Je n’ai pas eu le temps de faire le calcul, mais je crois que ce sont les Anglais et les Hollandais qui sont en tête… et peut-être bien les Jamaïcains. Moi non plus, je n’ai pas regardé le spectacle. J’ai beaucoup mieux à faire, mais vous connaissez l’antienne : “Rien de ce qui est humain ne m’est étranger.” Je n’ai pas compris le sens de votre dernière phrase. À aspidephoros : La Chine a bien entendu développé et perfectionné son armée. Comme tous les pays ayant la possibilité de le faire, et elle l’a eu particulièrement grâce à son essor économique. Bon, et alors ? Que voulez-vous démontrer par là ? Qu’elle prépare la guerre ? Auriez-vous oublié la fameuse locution latine : “Si vis pacem, para bellum.” ? Ce n’est pas “ma” théorie sur les groupes sanguins. C’est celle de Léone Bourdel, entre autres, mais elle m’a paru sérieuse. Et qu’est-ce que les mélanges inter-ethniques viennent faire ici ? Les quatre groupes sanguins principaux sont présents dans tous les peuples; seules varient les proportions. Et bien entendu il y a une infinité de caractéristiques secondaires. Alors, comme ça, je dénigre tous ceux qui ne m’encensent pas ? Comment un homme intelligent peut-il proférer à mon égard une connerie pareille ? Vous ne devriez pas vous laisser gouverner par le dépit.

    9 septembre 2008 à 0 h 54 min
  • Anonyme Répondre

    Il fallait lire:

    Facade maritime et officier

    Mais il y a pire dans ce cas, la Russie qui aucun accés aux mers chaudes et les quelques ports où peuvent séjourner les diverses flottes russes sont les yeux d’ alliés des Etats Unis, leur accés au grand Océans sont des goulets étroits, Mer Noire, Baltique quand à Mourmansk il est souvent dans les glaces.

    prenez garde railleurs car j’ accomplis des miracles dans votre temps auxquels vous ne croirez pas

    30 août 2008 à 10 h 26 min
  • Anonyme Répondre

    Monsieur Lance

     

    Ce n ‘est pas parce qu’ on est pas invité à la noce qu’ il faut décrier celle ci en prétextant que les mariés n’ ont pas le sens des valeurs .

    Quant au miroir, je me rappelle d’ un spectacle de cirque avec deux clowns s’ amusant à se singer l’ un l’ autre mais je me pose la question suivante lequel des deux augustes faîtes vous.

    Polémique terminée, le forum des 4V n’ étant pas là pour dénigrer comme vous le faîtes certains intervenants ou encenser un des éditorialistes comme vous désireriez l’ être à chaque fois.

    Revenons donc au sujet: la Chine et son armée populaire de libération, cette dernière dans les années 60 comptait sur le nombre pour vaincre l’ ennemi mais quelques récents conflits ont montré surtout aux généraux, l’ ineptie de cette théorie au pats de Sun-Tsu, un comble.

    Ceux ci, les généraux qui ne sont pas toujours stupides, décidèrent donc de rattraper ce retard technologique sur par exemple , ces idiots d’ américains .Des décisions furent prises et suivi d’ une boulimie soudaine de technologie.

    Aviation : des copies de Mig 17 et 19, on passa a l’ acquisition de matériel occidental voir des reprises de projet comme le Lavhi israélien.

    Armée de terre : idem pour l’ arme blindée, les vieux chars T 54 furent modernisés et la création d’ un blindé typiquement chinois est mis sur la table à dessin.

    Marine: la flotte chinoise qui dans les années toujours était une ribambelle de navires côtiers a bien changé. Frégates, destroyers et sous marin nucléaire ou diesel- électrique de construction allemande; ah la tradition!

    Souvent considérée mais à tort voit la flotte des merveilles, comme une force continentale la Chine possède une grand-officier maritime mais entouré de voisin pas toujours très coopératifs ce qui provoque parfois des tensions au sujet de certains chapelet d’ îles qui avec un formidable réseau de radar pourrait rendre tout mouvement de navires de surface ou sortie de sous-marins lance engins trs aléatoire pour ne pas dire dangereuse.

    Pour terminer votre théorie sur les groupes sanguins est amusante mais comme les peuples n’ ont pas attendue l’ invention de l’avion pour migrer , les mélanges inter ethniques qui vous déplaisent il me semble, ce sont multipliés. Il a été découvert en Chine des sépultures de grands gaillards portant kilts en tartan dont le travail est bien connu chez les Scots.

    A force de vouloir tout savoir, on finit par ne plus rien savoir

    prenez garde railleurs car j’ accomplis des miracles dans votre temps auxquels vous ne croirez pas

    28 août 2008 à 19 h 25 min
  • Pierre LANCE Répondre

    À aspidephoros : Je n’ai pas cité le titre du livre, j’ai seulement commencé une phrase qui y faisait allusion. Vous n’aviez pas compris ? C’est pardonnable. Vous connaissez l’histoire du gars qui voit un type dans un miroir et dénonce tous ses défauts sans se rendre compte que c’est lui qu’on voit dans la glace ? C’est exactement ce qui vous arrive. On appelle cela une “projection”. Vous commencez par me dénigrer en prétendant que je ne connais rien à la polémologie, et comme je vous réponds en prouvant le contraire, vous m’accusez de vous dénigrer. Citez-moi donc la phrase où je vous dénigre ? C’est pure invention de votre part. Et naturellement vous m’attribuez la médaille de la prétention, alors que vous prétendez me donner des leçons avec une suffisance invraisemblable. Mais j’ai l’habitude de ce genre de propos. C’est toujours très amusant., mais ça finit par lasser tellement c’est répétitif. Qu’est-ce que vous voulez que j’ aille faire au Salon du Livre ? Cela ne présente aucun intérêt. Et mon éditeur n’y tient pas de stand (à moins qu’il ait changé d’avis sans me le dire, mais ça m’étonnerait). C’est seulement son distributeur qui en a un, ce qui explique que vous ayez pu voir un rayonnage de ses livres.

    28 août 2008 à 0 h 35 min
  • wijngaards Répondre

     

    Votre défie me plait, bien que je n’aime le chocola

    Qui a gagné les jeux olympiques ?

    À vrai dire je n’ai pas regardé ce spectacle digne de l’époque romaine avec son cirque (je n’ai pas de TV) néanmoins on n’échappe pas aux résultats.

    Mon pays dont je ne suis un citoyen comme vous mais un simple sujet de sa gracieuse majesté la reine Beatrix

    A obtenu 7 médailles d’or, entre parenthèse autant que la France,

    Rapporté au nombre d’habitants  de la chine ça vaut 525 médailles d’or.

    C’est là qu’on voit l’importance de la nation qu’on veut éliminer comme la religion.

     Carel Wijngaards

    27 août 2008 à 23 h 37 min
  • Anonyme Répondre

    Monsieur Lance,

    Le titre est : "Quand la Chine veut vaincre" et non Que etc …………………………………

    Ici, "quand" est utilisé comme conjoction dans le sens "Lorsque" pour démontrer tous les efforts que la Chine fait pour rattraper son retard technique face aux Etats Unis et surtout se méfie de la startégie d’ encerclement commancé pas les Etats Unis, simple comme au jeu de Go.

    Je remarque votre persistance à dénigrer tous ceux qui sont contre vos analyses, pour terminer, jne vous ai toujours pas vu au salon du livre et ne venez pas me sortir le coup de votre éditeur puisqu’ il était présent à celui 2008.

    Pour les jeux olympiques, il ne m’ interesse que peu, les sports que je suis en tant qu’ amateur ne sont aps aux jeux.

    Pour la médaille de la prétention, vous sur la plus haute marche et je vais m’ arrêter ici car je risquela censure.

    27 août 2008 à 17 h 48 min
  • Pierre LANCE Répondre

    À Aregundis : Vous nous dites un certain nombre de vérités concernant l’édition. Elles faisaient dire à mon regretté ami Jean Brasier : “Le livre est devenu une denrée périssable.” Il n’en reste pas moins qu’au nombre des multiples raisons qui font qu’un livre est introuvable, il y a celle que j’ai dite, concernant les livres de Léone Bourdel ou d’autres. Quant au fait qu’un livre de valeur ne soit jamais réédité, il y a à cela des causes innombrables, la principale étant que la plupart des éditeurs sont à peu prés incultes (oui, cela surprend, mais c’est ainsi). Ils n’ont déjà pas le temps de lire les manuscrits qu’on leur propose, alors comment voulez-vous qu’ils aillent fouiller les bibliothèques à la recherche d’ouvrages oubliés qui pourraient connaître un nouveau succès ? Il doit exister deux ou trois éditeurs en France qui s’adonnent à cette marotte. En fait, il n’existe aucune règle en matière d’édition. C’est tout simplement une loterie. En ce qui concerne les livres d’Oriana Fallaci, ils ont eu un certain succès et s’ils ont disparu des librairies, c’est parce que tout disparaît très vite des librairies, comme vous l’expliquez vous-même, sous la simple pression des multiples nouveautés qui tombent sur la tête des libraires. Quant à la “pression du terrorisme de gauche” sur les libraires, elle est impraticable et totalement imaginaire. Ne versez pas dans la paranoïa. Mais bien entendu il est toujours possible qu’un libraire, en fonction de ses propres opinions, refuse un livre qui ne lui plaît pas, mais c’est vraiment rarissime. À aspidephoros : Vous êtes certainement extra-lucide, puisque, sans me connaître, vous savez d’emblée quelles sciences je connais et lesquelles je ne connais pas. Bravo ! La polémologie est le néologisme d’une saisissante obscurité inventé par Gaston Bouthoul pendant ou peu après la seconde guerre mondiale. Mais il n’a inventé que le mot (aujourd’hui à peu près oublié), certainement pas la “science” (qui n’en est pas une), à laquelle se sont exercés depuis toujours de nombreux esprits distingués, effrayés et perplexes devant les motifs apparemment futiles ou irrationnels de terribles conflits. Moi, j’aurais appelé ça tout bêtement la “guerrologie”, c’eut été plus clair. Il est vrai que je suis un esprit simple. Le père Bouthoul était sûrement pétri de bonnes intentions, mais sa prétendue “science” n’a conduit nulle part. La psychanalyse freudienne (avec, entre autres, le fameux concept du “meurtre du père”) avait, bien avant Bouthoul, fourni des éclaircissements beaucoup plus pertinents sur l’origine des conflits, clartés dont on n’a, hélas, pas fait grand’chose, tout le monde étant convaincu que la psychanalyse est à usage strictement individuel, ce qui est une ânerie. Freud avait d’ailleurs exprimé l’espoir que ses successeurs sauraient explorer la psychanalyse historique et collective. Espoir déçu jusqu’à ce jour. Que la Chine veuille vaincre (comme d’ailleurs tout le monde), c’est une évidence. Mais qu’elle veuille vaincre par la guerre serait très étonnant. Il y a, heureusement, mille autres moyens de vaincre. Les Américains avaient compris cela en allant les premiers sur la Lune. Depuis, ils comprennent moins bien. Les Chinois ont très bien compris avec les Jeux Olympiques. Au fait, petite devinette : Quels sont les vrais vainqueurs des Jeux de Pékin, bien avant la Chine et les Etats-Unis, vainqueurs officiels ? Médaille en chocolat pour qui trouvera la réponse.

    27 août 2008 à 1 h 33 min
  • carel Wijngaards Répondre

    Monsieur Lance ,

    sommes nous arrivé dans le monde d’Orwell en 1984.avec votre réponse à Noël?

    Dans le fond vous raisonez comme un homme sain d’esprit mais sommes nous gouverné par des hommes de se type .

    "Vous oubliez un fait essentiel : aucune guerre mondiale n’est aujourd’hui possible, car elle ne compterait obligatoirement QUE des vaincus. Il n’y aura plus que des guéguerres locales, ou plutôt des guérillas et, bien sûr, le terrorisme. Mais de grands Etats comme la Chine, la Russie, l’Inde ou les USA ne s’affronteront jamais plus directement, car non seulement ce serait la ruine de leur propre pays mais probablement la fin de l’humanité"

     

    Carel wijngaards

    26 août 2008 à 23 h 18 min
  • chevalier teutonique Répondre

    Bush est certainement plus intelligent que vous ne le pensez, cher monsieur Lance.

    http://answers.google.com/answers/threadview?id=292960

    26 août 2008 à 22 h 46 min
  • VITRUVE Répondre

    AVE

    j’oubliais: c’est vrai qu’à une certaine époque, pour moi aussi, le"manuel des castors juniors" valait mieux que l’Universalis…

    VALE

    26 août 2008 à 16 h 52 min
  • vitruve Répondre

    AVE

    Tout le monde peut écrire dans Wikipedia, aucune correction n’est apportée par un quelconque comité de surveillance, rien que la confiance qu’on veut bien mettre dans ce qu’un autre a écrit … Ecrit qui se trouve rectifié et remplacé par on ne sait qui.

    Pierre Lance, en reniant comme vous venez de le faire L’Universalis( la Brittanica en somme) vous vous affichez définitivement comme un rigolo. Et là, je pèse mes mots.

    J’espère toujours que vous êtes sujet à un dérapage comme on peut tous en être victimes , réagissez, vous êtes à deux doigts de pratiquer l’autodafé!

    VALE

    26 août 2008 à 16 h 49 min
  • Aregundis Répondre

       

    A Pierre,

    Ce n’était qu’un extrait pour ne pas alourdir inutilement mon texte, et non mon avis personnel sur une question dont je reconnais volontiers ma profonde incompétence. Les citations, repères historiques, références, en marge de mes contributions aux forums des 4 Vérités n’impliquent nullement une adhésion de ma part. Je les utilise d’abord par honnêteté comme je l’ai déjà dit, et pour apporter un éclairage supplémentaire aux débats. Je n’ai rien à dire sur le sujet que vous évoquez. Je crois que je ferais sûrement un mauvais partisan de la théorie du complot.
    J’estime avoir largement fait écho au sujet principal de votre article de cette semaine. Vous trouverez l’article in extenso sur http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article644. Bonne journée, Pierre.

    26 août 2008 à 11 h 53 min
  • Pierre LANCE Répondre

    À Aregundis : L’Encyclopédia Universalis, une référence absolue ??? Eh bien, avec ce credo-là, mon cher ami, vous n’êtes pas sorti de l’auberge. Wikipédia est dix fois meilleure, pour la raison qu’elle est en évolution permanente et ouverte à tous les chercheurs/connaisseurs sans discrimination, alors que l’Universalis, comme le Larousse d’ailleurs, est aux mains d’une bande de pédants emboutis à l’Université et qui tripatouillent le savoir en fonction des ukases et des tabous, idéologiques ou autres, qui leur servent d’oeillères. Songez que l’Universalis, au nom parfaitement usurpé, n’a même pas de notice sur Antoine Béchamp, le grand professeur de Montpellier qui a dénoncé les erreurs, tricheries et plagiats de Pasteur, et qu’on a pour cela jeté aux oubliettes. De fait, en matière d’encyclopédies, il n’existe ausune référence absolue. Il faut, pour approcher la vérité, butiner ici et là comme une abeille qui fait son miel. Vous ne donnez pas la référence de la notice passablement orientée que vous citez à propos des groupes sanguins. Mais je peux vous assurer que quelqu’un qui met au nombre des théories “fantasques” la morpho-psychologie, la méthode des groupes sanguins et même l’astrologie ne peut être qu’un crétin confirmé qui n’a rien étudié de ce qu’il dénigre du haut de sa monumentale ignorance. Sans parler de son évidente inféodation à l’idéologie collectiviste-matérialiste, qui donne à tous ses zélotes des crises d’urticaire dès que l’on prétend cerner si peu que ce soit l’immense variété des composantes individuelles. Ces gens-là ont tous la terreur de l’individu unique et incomparable qui refuse d’entrer dans leur mixer. À vitruve : Si vous traitez de nazis tous les gens que vous ne comprenez pas, d’abord vous allez faire aux nazis une propagande inespérée, et ensuite vous allez vous retrouver tout seul au monde encerclé de nazis (ou de staliniens, c’est pareil), et ce sera la grosse déprime. Faites gaffe l’ami, vous filez un mauvais coton… À Noël Hanssler : Vous oubliez un fait essentiel : aucune guerre mondiale n’est aujourd’hui possible, car elle ne compterait obligatoirement QUE des vaincus. Il n’y aura plus que des guéguerres locales, ou plutôt des guérillas et, bien sûr, le terrorisme. Mais de grands Etats comme la Chine, la Russie, l’Inde ou les USA ne s’affronteront jamais plus directement, car non seulement ce serait la ruine de leur propre pays mais probablement la fin de l’humanité. De plus, même si c’était provisoirement rentable, qui ferait la guerre pour un pétrole qui aura disparu dans vingt ans ? D’autant qu’un pays qui ferait cela brûlerait plus de pétrole dans ses avions et ses tanks qu’il ne pourrait en conquérir. La raréfaction des ressources ne peut pas pousser à la guerre, comme vous le dites, c’est tout au contraire cette raréfaction même qui l’interdit. La volonté américaine d’hégémonie mondiale est un mythe. Cette chimère a pu et peut encore se promener dans quelques cerveaux malades, mais elle est désormais à ranger au placard des archaïsmes politiques. Les Américains essaient seulement de tirer un maximum d’avantages de ce qu’il leur reste de puissance (et d’ailleurs tout le monde le fait), mais sur cette planète, telle qu’elle est aujourd’hui, toute tentative d’hégémonie est une utopie. Bush aura sans doute été le dernier président américain à en rêver, ce qui confirme sa légendaire inintelligence. Amicalement à tous.

    26 août 2008 à 1 h 24 min
  • Anonyme Répondre

    Monsieur Lance

    Je vous conseille la lecture de ce livre par un auteur certainement plus versé que vous dans la polémologie, science qui vous est parfaitement inconnue..

    Voici le titre:

    "Quand la Chine veut vaincre" , en vente dans toutes les bonnes librairies

    25 août 2008 à 21 h 46 min
  • Aregundis Répondre
    A Guillermo, rebonjour,
    J’ai oublié de vous dire – puisque ce bouquin à tant d’importance pour vous – vous pouvez tenter votre chance du côté de la BNF. Toutes les publications font l’objet d’un dépôt légal assorti – au moins pour les écrits récents – d’un code ISBN, qui facilite les recherches. Essayez le site Galica.
    Il me semble que Pierre Lance prend ses désirs pour des réalités en disant que « si le livre est devenu introuvable, c’est précisément parce que son écho a été très fort ». Le dieu des écrivains vous entende, mon ami. La réalité est hélas tout autre. Un livre peut s’épuiser pour trois raisons. 1) le bouquin n’intéresse personne d’autre que son auteur ; 2) le sujet du livre est devenu obsolète ou interdit par la loi ; 3) une quantité publiée très faible. Ce qui est très fréquent quand l’auteur n’est pas, ou peu connu, ou quand l’ouvrage s’adresse à un lectorat restreint, comme c’est le cas pour les chercheurs et spécialistes pointus… ou pas assez.
    Dans le cas idéal contraire, si l’édition princeps a du succès, le livre fait l’objet d’une ou de multiples réimpressions ; au bénéfice de l’auteur (ou de ses ayants droits pendant soixante-dix ans après le décès de l’auteur). Passé ce délai le bouquin tombe dans le domaine public. Toutefois les héritiers conservent un droit moral et patrimonial sur l’œuvre. Qu’ils peuvent – et ne s’en privent pas – faire rééditer.
    Si le livre de Léone Bourdel avait un lectorat il aurait été réédité et on le trouverait encore en format poche. L’édition n’échappe pas aux lois du commerce. Un produit ne s’écoule que si existe une demande. Auteurs et éditeurs ne sont pas ennemis de leur argent.
    Pour rester dans le seul domaine de l’irrationnel, un domaine qui n’est pas ma tasse de thé mais que je ne méprise pas, des auteurs comme G. Encausse (Papus), Alan Kardec, Eliphas lévi, Guénon, Rudolph Steiner, et bien d’autres, sont d’inépuisables poules aux œufs d’or pour leurs héritiers et autres ayants droits. J’ai ici le Marteau des sorcières (malleum maleficarum), un épais bouquin 16/24 de cinq cents pages (Ed. Jérôme Milton, 2005). C’est la quatrième édition, traduite du latin, d’une œuvre qui nous vient du 15e siècle, que je lis en tant que document d’une époque de notre histoire. On peut en dire autant du Petit Albert ; un fatras de recettes magiques dont le succès ne s’est jamais démenti. La vraie magie, c’est peut-être ça. Mais le public, pourtant friand de paranormal, ne suit pas toujours l’offre. Les Enfants du Verseau de Marylyn Fergusson (Calmann Lévi, 1981) a fait un bide à mon avis mérité. Trop New Age, trop intello pour le public visé ? Allez savoir…
    D’autres auteurs sont victimes d’une nouvelle inquisition. Plus moderne, celle-là. C’est le cas d’Oriana Fallaci, dont j’ai pu me procurer à temps les deux livres, La rage et l’orgueil et La force de la raison, avant qu’ils ne disparaissent des librairies sous la pression du terrorisme de gauche.
    Aujourd’hui, avec le raz-de-marée de chaque rentrée littéraire, la durée de vie d’un bouquin en rayon excède rarement trois semaines, y compris ceux qui font l’objet d’un plan-médias fracassant. Les libraires croulent sous les nouveautés qu’ils renvoient à l’éditeur, parfois sans même les déballer, faute de place ! Cette avalanche de papier finit rapidement au pilon ou rachetée à très bas prix (au kilo !) par les discounters et soldeurs pour être fourguée sur les étals des marchés. Les « Indiens » de la rue de Nesle dans le quartier du Marais à Paris sont spécialisés dans ce deal. Ainsi va la vie des livres.
    Quant au compte d’auteur, c’est la plupart du temps la seule solution qui reste à ceux qui ont été refusés partout. Mais pas toujours. Mon ex-beau-père a payé de sa poche l’impression de ses souvenirs de la Résistance. Une trentaine d’exemplaires d’une œuvrette trop personnelle, sans originalité, écrite sans recul et sans références, qu’il a distribué à la famille et à ses proches relations. Simplement pour laisser une trace, même éphémère, comme il en est de toute chose en ce monde.
    25 août 2008 à 18 h 24 min
  • Pierre LANCE Répondre

    À Saint-Tex : Donc, lorsque je dis “Je ne crois pas que…”, vous en concluez que j’émets un “jugement péremptoire à courte vue” ? Le Père Emptoire a eu beaucoup d’enfants. Vous êtes sans doute son préféré, si j’en juge par votre affirmation sans nuances : ” Quant aux groupes sanguins, il faut arrêter les divagations : Il n’existe aucun étude évidence-based (vive le franglais !) qui prouve la véracité de ces données.” Eh bien si, justement, il existe une étude très sérieuse de Léone Bourdel et de son équipe, dont j’ai fait état ci-dessus, mais que vous n’avez aucune raison de consulter, puisque vous êtes tombé tout petit dans le chaudron de la science infuse. Ce qui vous permet de parler à propos du groupe B d’une “origine nomade”, origine qui, par définition, n’en est pas une. Quant au groupe 0 (non pas O mais Zéro, signifiant “zéro agglutinogène”), dit pour cette raison “donneur universel”, il n’est certainement pas le groupe originel, mais bien plutôt celui qui a perdu au fil des temps civilisés ses agglutinogènes A ou B. Ce serait donc plutôt lui le “mutant”. Mutant positif ou négatif ? L’avenir le dira. Je vous précise donc qu’ici je n’affirme rien, des fois que vous auriez l’intention de me faire entrer de force dans la famille du Père Emptoire…

    25 août 2008 à 0 h 43 min
  • Noël Hanssler Répondre

    M. Lance, lorsque vous dites que la Chine à mieux à faire que la guerre, je vois pour ma part au moins deux raisons (qui s’additionnent et se complètent) qui pourront, dans un avenir peut-être pas si lointain, pousser ce pays à cette extrémité :
    1) la raréfaction des ressources (pétrolières essentiellement, mais pas seulement),
    2) la volonté américaine d’hégémonie mondiale.

    Toute guerre est avant tout économique. C’est bien pour un contrôle des ressources que nos (encore) amis Américains s’en sont pris à l’Afghanistan et à l’Irak. J’espère que personne, sur ce forum, n’est dupe.
    Or donc, si le développement économique chinois se voit contraint par un accès difficile aux matières premières, il est à craindre que l’Empire du Milieu ne montre pas plus de scrupules que d’autres et fassent en sorte de se ménager un accès privilégié à celles-ci.
    En outre, si les USA tentent d’endiguer la monté en puissance de la Chine (comme ils commencent de le faire), nous verrons peut-être un nouveau Pearl Harbor, car c’est bien (au moins en partie) à cause d’une politique américaine d’asphyxie économique du Japon que les Japonais se sont résolus à faire parler les armes

    24 août 2008 à 22 h 05 min
  • vitruve Répondre

    c’est ça! et Thulé, les Untermensch et les Lebensborn tant que vous y êtes!

    Et c’est Pierre LANCE qui écrit cela? je préfère croire à un bad trip!

     

    24 août 2008 à 17 h 56 min
  • Aregundis Répondre

     

    A Guillermo, bonjour,

    Venenum in cauda… une locution qui résume bien la fin de votre message ainsi que l’opinion que vous avez des gens dont vous présumez – avec raison – qu’ils ne partagent pas vos goûts et affinités. Mais pourquoi vous montrez-vous désagréable ? En effet, j’ai avec les pseudosciences et l’irrationnel des relations distendues qui dépendent de mon humeur, si je puis dire. Je ne dédaigne pas, à l’occasion… Mais bref, je suis preneur de tout, sans rien discriminer a priori. C’est moins chiant à lire que les divagations sociologiques de Bourdieu. Mais bon, qui se risque sur un forum doit s’attendre à des commentaires pas toujours aimables. C’est la règle du jeu. Qui s’en formalise est bien bête. Mais vous présumez bien, l’ami. Je vous en félicite. Au moins écrivez-vous lisiblement. Ce n’est pas si fréquent.


    J’ai cherché à m’informer. Wikipedia n’a pas de fiche au nom de Léone Bourdel qui est simplement présentée comme anthropologiste et psychologue française (1907-1966). E. Universalis, référence absolue, l’ignore. Sur Google, son nom est associé à des officines plus ou moins douteuses, s’occupant de nutrition, de paramédical, voire pire. La brave dame n’est plus là pour protester ou percevoir des royalties. Peut-être trouverez-vous le bouquin qui vous intéresse sur Ebay. Je l’ai recherché pour vous sans résultat. Mais c’est le seul endroit où vous avez quelque chance un jour de l’y trouver. Vous ne risquez rien à y laisser une requête. Je le fais souvent à la recherche d’un livre rare ou d’un titre épuisé et ça marche. Si le bouquin est disponible, vous serez immédiatement averti par mail. Que vouloir de plus ? J’ai glané pour votre information cet extrait d’une notice de ce que vous appelez « la clé du monde » que je vous transmets telle quelle :

    Parmi les nombreuses recettes proposées pour cerner la « vraie » personnalité d’un individu – entre l’astrologie, l’ennéagramme, la PNL, la morphopsychologie et bien d’autres théories tout aussi fantasques – se trouve la méthode dite « des groupes sanguins ». Ce serait aux recherches et publications d’une psychologue française, Léone Bourdel, que l’on devrait les premières hypothèses liant tempérament et groupe sanguin et les catégorisations caractérologiques y relatives. À partir des travaux du biologiste et médecin autrichien Karl Landsteiner (1868-1943) – à qui l’on doit le système de classification des groupes érythrocytaires ABO dans les années 1900 – Léone Bourdel établit quatre catégories psychologiques auxquelles elle donna des intitulés issus du vocabulaire musical. Harmonique pour le groupe A, rythmique pour le B, mélodique pour le O et complexe pour le groupe AB, correspondant grosso modo aux tempéraments ou complexions selon Hippocrate et Galien : mélancolique, colérique, flegmatique, sanguin. Utilisée en sélection et direction du personnel comme dans la vie intime et matrimoniale, cette pratique semble s’être épanouie aux États-Unis mais surtout au Japon, où elle porte le nom de Ketsu-eki-Gata (littéralement : « groupes sanguins »). « Pour les Japonais, ils sont aussi importants que les signes du zodiaque si pas plus » peut-on lire dans certaines documentations consacrées à ce pays où l’on peut même choisir des boissons adaptées à chaque type. En France, son pays d’origine, cette mode commence à faire parler d’elle et est présentée par ses partisans comme un outil indispensable en politique, dans le secteur économique et professionnel mais également en matière de médecine, de bien-être, d’éducation. Pour exemple, le site d’une association d’enseignement à domicile, présidée par un « Docteur ès-sciences », n’hésite pas à relayer cet engouement dans un texte d’information n’induisant aucun doute et n’invitant à aucun moment à l’analyse critique. Autrefois, les questionnaires d’embauche demandaient des renseignements relatifs à la race ou à la religion… Aujourd’hui, le groupe sanguin semble non seulement devenir le dernier cri des procédés d’étiquetage de la marchandise humaine mais aussi, hélas, un nouvel outil discriminatoire.

    Bien qu’elle s’appuie sur les données médicales établies et notoires que sont les groupes A, B, O et AB, la psychologie par les groupes sanguins est une dérive pour le moins suspecte qui rassemble tous les ingrédients d’un cocktail pseudo-scientifique aliénant. Elle connaît néanmoins un certain succès et se trouve à l’origine de l’exploitation de nouveaux créneaux commerciaux très lucratifs, fondés sur des arguments spécieux sans aucun impact objectif… sinon sur les profits de ceux qui tirent les ficelles. »

    Voilà qui n’est pas très gentil non plus, j’en conviens. « L’intello borné et étriqué » n’a rien à ajouter, sinon ses cordiales salutations.

    PS : Peut-être avez-vous remarqué que le sujet du forum, c’est la Chine ?

    24 août 2008 à 13 h 02 min
  • Pierre LANCE Répondre

    À Guillermo : Comme je l’ai déjà dit, rien n’est absolument déterminant. La vie est un phénomène très complexe dont nous connaissons peu de chose. Certes, c’est agaçant. Ce qui explique pourquoi certains impatients se précipitent sur telle ou telle théorie pour la présenter comme une explication totale, ce qui est idiot. Mais d’autres, par réaction à cette idiotie, en commettent une autre, qui consiste à accuser celui qui expose objectivement une théorie intéressante de vouloir l’imposer comme explication totale. Je n’ai JAMAIS DIT que les groupes sanguins me paraissaient déterminants dans l’histoire de la Chine. Je les ai indiqués comme complément d’information et d’explication de certains comportements étonnants des Chinois, qui peuvent également s’appliquer, vous avez raison de le dire, aux peuples asiatiques voisins, qui, sans avoir exactement la même Histoire (la dimension des Etats joue aussi son rôle), n’en ont pas moins été eux aussi le théâtre de brusques changements, comme par exemple la Corée du Sud. Merci de tout ce que vous nous indiquez à propos des livres de Léone Bourdel. La remarque du libraire est idiote, car si le livre est devenu introuvable, c’est précisément parce que son écho a été très fort chez tous ceux qui l’ont lu et qui le gardent précieusement. On ne le trouve même pas en occasion sur le site des bouquinistes (www.chapitre.com), où l’on peut cependant lancer un appel sur le titre. Comme je l’ai dit plus haut, le déterminisme n’existe pas et il est parfaitement normal que les gens se révoltent d’instinct contre cette idée qui leur semble, à juste titre, attentattoire à leur liberté. Ce qui n’a rien à voir avec le précepte “religieux” du libre-arbitre, que l’Eglise n’a finalement accepté que contrainte et forcée par le sentiment populaire occidental et “prométhéen” soutenu par le moine celte Morgan (dit Pélage chez les Latins), qui alla jusqu’à Rome défendre sa thèse. Si le déterminisme existait, l’univers serait fixe, rigide et fermé, ce qu’il n’est évidemment pas. Malgré toutes les forces et les contraintes qui peuvent s’exercer sur le vivant, la liberté demeure irrépressible, ce qui a été confirmé par le fameux “principe d’incertitude” d’Heisenberg (appelé aussi “principe d’indétermination”). Je dois toutefois reconnaître que peu de personnes, notamment chez les physiciens, sont en mesure de comprendre comment le principe d’Heisenberg est utilisable en philosophie, puisque peu de personnes sont capables d’admettre que la matière et l’esprit sont inséparables et que la physique et la psychique obéissent aux mêmes lois. Vous n’êtes pas gentil avec Aregundis, dont je n’ai trouvé le commentaire ni étriqué ni borné, même s’il est vrai que sa réaction à Léone Bourdel est pour le moins sommaire. Je suis sûr qu’il changerait d’opinion s’il pouvait lire l’ouvrage, qui s’appuie sur des années d’analyses et de statistiques des plus sérieuses. À blackmetal4ever : Pour que je puisse insulter votre intelligence, cher monsieur, il faudrait d’abord… que je la trouve. Or, elle ne m’apparaît pas de façon évidente dans vos huit lignes à l’emporte-pièce, qui se terminent par une condamnation de ce que vous appelez des “pseudo-sciences” alors que vous n’en connaissez pas le moindre mot, et d’une ironie plus stupide encore envers l’édition à compte d’auteur (car vous ignorez manifestement que les plus grands écrivains de tous les pays ont dû commencer par le compte d’auteur), d’autant que Léone Bourdel fut éditée par la Librairie Maloine, très sérieuse maison spécialisée dans les ouvrages scientifiques. Mais je note à votre avantage que vous connaissez la différence ethnologique énorme entre les fondateurs d’Athènes et ceux de Sparte, qui n’étaient évidemment pas porteurs des mêmes gènes, ne vous déplaise. Et je vous signale que le sang B, dont la présence est utile dans tous les peuples pour leur bon équilibre, à condition qu’il ne prédomine pas trop, augmente régulièrement en proportion en allant de l’extrême-occident à l’extrême-orient et, d’environ 10 % en France, atteint 17 % dans la région de Kônigsberg, en Prusse orientale, où s’illustrèrent les Chevaliers Teutoniques, et dont étaient justement originaires les Doriens fondateurs de Sparte. Croyez-vous que tout cela est dû au hasard ? Et serait-ce par hasard que le rideau de fer communiste coïncidait exactement avec la frontière des 15 % de sang B ? Personne ne peut tout savoir, mais juger à partir de ses ignorances n’a jamais rehaussé quiconque.

    24 août 2008 à 1 h 57 min
  • Aregundis Répondre

     

    Bonjour à P. Lance et à tous. Seconde partie.

    Je suis curieux de tout, Pierre Lance. J’ai aussi quelques livres sur ces sujets que vous évoquez, habituellement classés dans l’irrationnel. Je respecte vos idées. Tous les goûts sont dans la nature.  Ce que j’ai dit de la médecine médiévale n’était qu’une note de bas de page qui se voulait plaisante et de bonne compagnie. Mais comme d’habitude, un mot suffit pour ouvrir un tas de discussions oiseuses sur un sujet marginal n’ayant aucun lien avec le sujet principal de votre article, la Chine. J’y reviens donc.

    Vous espérez pour la Chine un fédéralisme sur le modèle des USA. C’est évidemment l’idéal. Ce qui fut possible dans la libre patrie de Thomas Jefferson est-il transposable ailleurs ? Cela ne fonctionne pas toujours très bien. Comme vous le savez le gouvernement espagnol qui régionalise largement se heurte à des séparatismes. La France aussi, comme on sait. Au nom de particularismes culturels régionaux – souvent artificiels (parfois même burlesques) 1 – d’autres pays européens sont menacés de sécession. La partition Flandre-Wallonie en serait l’exemple le plus navrant. Que faire ? Il paraît que la Flandre libérale en a marre d’entretenir une Wallonie assistée. Où est la vérité ? Et que dire de l’agression stupide de la petite Géorgie contre la minuscule Ossétie, suivie des représailles massives de la Russie.
    Par nature, le communisme – héritier du centralisme jacobin – n’est guère porté à déléguer. Les vastes provinces chinoises jouissent pourtant d’une autonomie administrative certaine, relative à la nature du régime, évidemment. Il ne faut pas perdre de vue la réalité historique multiséculaire de la Chine, son extraordinaire variété géographique, ethnique, linguistique. Les États-Unis sont congénitalement démocratiques. Cette démocratie qui a servi de modèle à toutes les autres conduit naturellement à déléguer les pouvoirs et donc à structurer un pays en entités autonomes. Il faut se rappeler que les pionniers du Mayflower ont débarqué, en 1620, dans un pays vierge de toute culture politique. Ce qui a considérablement simplifié les choses par la suite.

    La Chine est un vieux pays qui a souffert pendant des siècles de l’absolutisme impérial et mandarinal, tout comme des rapines sanglantes des « Seigneurs de la guerre ». Ce pays n’aura jamais connu autre chose que la tyrannie sous diverses formes. Cela engendre une psychologie particulière. Un traumatisme collectif profond qui ne s’extériorise pas. La servitude persiste longtemps dans les têtes quand elle a disparu dans les faits. En Chine montrer son vague à l’âme est une indécence. On a entendu beaucoup d’âneries à la télé (et de propos offensants pour la Chine) lors du passage de la flamme olympique à Paris. Ceux qui osent parler de dictature n’ont qu’une idée très édulcorée de ce qu’est une dictature. Abus de langage typique de notre époque. Le régime politique chinois est certes un pouvoir régalien qui ne souffre guère la contestation interne. En cela il est conforme à tous les communismes étatiques. Mais le dirigisme chinois par sa volonté d’ouverture au monde constitue une originalité qui n’a rien à voir avec l’autisme nord-coréen. L’ère mao est définitivement révolue. La Chine est une puissance respectable qui n’a pas d’intention belliqueuse perceptible. Il lui suffit de montrer sa force pour ne pas avoir à s’en servir.  Et je pense qu’il y va de notre intérêt à la respecter. Vous êtes du même avis, je pense.  [Je suis du vôtre concernant l’islam. Revel pensait que le monde arabe est son propre ennemi. 2 ]

    Les Chinois n’ont cure de la politique. Les vétérans rescapés de la révolution culturelle ne sont pas sortis indemnes d’une telle tourmente. Cela peut expliquer leur apparente passivité à la situation politique de leur pays. Tous les reportages montrent qu’ils mènent leur vie en observant une réserve polie vis-à-vis de la classe dirigeante. Et ceux qui affichent clairement des sympathies pro-gouvernementales ne sont pas nécessairement des perroquets qui récitent une leçon. La césure culturelle entre les anciens et les jeunes saute aux yeux. Les dossiers télévisés le montrent bien. Les jeunes filles et garçons qui n’ont rien connu de l’enfer totalitaire se foutent carrément de la politique. En cela ils ne diffèrent pas de notre propre jeunesse. Musique, attitudes, codes vestimentaires ; seul compte d’être le plus « américain » possible. Les rares contestataires du régime apparaissent comme des Martiens dans cet univers speedé des mégapoles où la confusion des valeurs est totale. Nulle par ailleurs qu’en Chine n’apparaît dans toute son ampleur le raz-de-marée de la globalisation, l’impact de la culture américaine de masse. On est là à des distances sidérales du marxisme-léninisme et de Confucius. Et à vrai dire, et comme il fut toujours et partout, la science des philosophes fut bien davantage l’apanage des doctes et des clercs des cours impériales qu’à la portée des masses misérables et analphabètes. Au Japon, le choc permanent de la modernité est amorti par le poids des traditions. Pas en Chine où les vieux quartiers sont rasés. Il est vrai que les gardes rouges de Mao avaient déjà bien préparé le terrain. Comme les vandales populaciers de 1789, ils ont détruit, brûlé ou saccagé tout ce qui pouvait ressembler à un héritage spirituel. Mais gare aux désillusions futures ; en Chine comme ailleurs, il n’y aura pas place au banquet pour les idéalistes.

    Dans sa course à la suprématie économique mondiale la Chine n’a que deux rivaux : les États-Unis et le Japon (ce dernier étant l’ennemi héréditaire). Et mis à part les autres dragons asiatiques tout aussi pourvus de longues dents, le reste du monde ne compte que dans seule mesure où la Chine peut y déverser ses containers ou y trouve les énormes quantités de matières premières dont elle a impérieusement besoin pour satisfaire sa boulimie industrielle. Les conséquences relèvent de l’offre et de la demande. Les prix s’envolent. Alourdis par des acquis sociaux qu’on croyait éternels et le parasitisme importé, engourdis dans l’illusion socialiste qu’on peut travailler moins en vivant bien (le beurre et l’argent du beurre), comment faire face ? De plus, la Chine nous achète en dollars avions de ligne, matériels roulants, nucléaire…) ce que nous fabriquons en euros. Le différentiel est une perte sèche, comme nous l’a expliqué le président d’EADS qui fabrique l’A380. Elle achète aussi le knowledge, le savoir-faire, la connaissance, l’ingénierie. Alors, inquiets, les Français nourrissent leur bas de laine. Et d’autant plus volontiers que le gouvernement les y incite en augmentant – pour des raisons obscures – le taux du Livret A et LEP 4% et 4.5% depuis le 1er août, net d’impôt pour la majorité des épargnants. Un contresens incompréhensible en regard des idées libérales qu’il défend par ailleurs, ainsi qu’un message politique subliminal perçu dans le sens : économisez, tout va aller mal. Les Français s’exécutent sur le champ. C’est de l’argent improductif pour le pays. Ils le savent.  Ils le font quand même. Peur de manquer qui nous vient du fond des âges. Et moi, je fais quoi ? Comme les autres. Garder une poire pour la soif. Vieille sagesse populaire. La récession menace.

    Les questions qui font débat : l’Occident est-il fondé à proposer ses valeurs démocratiques à la Chine en les présentant comme universelles ? L’Occident se croit-il le directeur de conscience de la plus ancienne civilisation du monde ? Corollaires : qu’avons-nous donc de si extraordinaire à proposer qui vaudrait que les chinois échangeassent leur régime pour le nôtre ? Et qu’a donc apporté à notre pays cette intelligentsia de gauche si prétentieuse, si frottée de « progressisme », mais qui fut si zélée à lécher les dictatures pourvu qu’elles fussent teintées de rouge, que nous pourrions proposer à l’admiration des peuples ?

    En tout cas, merci Pierre Lance pour cet échange. Cela devrait être entre tous les intervenants. Un dialogue, des différences explicites, des oppositions construites. Ce n’est pas toujours le cas. C’est même rarement le cas. Le bonsoir à vous et à tous les intervenants.

    1      Sourions un peu. Connaissez-vous la « Voceru » (pron. votchérou) ? C’est le serment solennel qu’est censé prêter devant sa smalah celui qui est chargé de laver l’honneur de la famille, prélude à une vendetta.  Beaucoup de Corses seraient convaincus que la Voceru est une coutume ancestrale dans leur corpus traditionnel. Or, c’est une pure fiction littéraire, inventée de toutes pièces par Prosper Mérimée dans son roman Colomba, publié en 1840 (dans le délire romantique de l’époque en réaction contre le positivisme). On a oublié Colomba, le mythe est devenu réalité. C’est un article des Dossiers du Canard sur la Corse (n°60, juillet 96) qui me l’a appris. Vous le voyez, j’ai toutes sortes de lectures. Par honnêteté, je cite toujours mes sources. Mais faut-il croire tout ce que raconte le Canard ?

    J.F. Revel. Fin du siècle des ombres. Fayard, 1999. Section ayant pour titre « Les Arabes malades de l’Islam », page 172.

    23 août 2008 à 21 h 27 min
  • Anonyme Répondre

    PL :  "Or, je ne crois pas que la Chine veuille et puisse être agressive et conquérante, du moins sur le plan politico-militaire. "

    Jugement péremptoire à courte vue sans preuves, à moins d’être devin.  Il faut attendre quelques décennies pour savoir.  On ne peut rien présumer d’un pays avide sur le plan énergétique. La pensée chinoise n’est pas simple à deviner. Les conquêtes dans l’histoire ont été impulsées soit pour des raisons religieuses ou idéologiques, soit pour des raisons de recherches de sources d’énergie et de matières premières.  Rares sont celles qui ont été induites par un simple désir d’hégémonie gratuite.  Et souvent, les conquêtes ont pour starter les opportunités.  Quant à son agressivité, désolé mais elle en est capable comme d’autres pays (intervention en Corée, intervention au Vietnam, menaces régulières sur Taïwan), et sans beaucoup prévenir à l’avance. 

    PL : "Le monde a sans nul doute beaucoup plus à craindre de l’Islam que de la Chine."

    Exact, et là pas besoin d’être devin pour s’en apercevoir.

    PL : "Le libéralisme économique a sauvé la Chine du désastre, mais il ne l’a pas sauvée de la bureaucratie, qui est la plaie fatale de tous les régimes autoritaires. Tant que les dirigeants chinois s’imagineront qu’un pouvoir centralisé peut gérer d’un bout à l’autre un pays de 5 200 km sur 5500, ils demeureront d’incorrigibles utopistes."

    C’est là le point faible des nations (régimes autoritaires ou faussement démocratiques) : la bureaucratie et les fonctionnaires.  Par ailleurs, en effet, seules les petites démocratie fonctionnent correctement et généralement en silence (Iceland, Norvège, Suède, Danemark, Autriche, Suisse, etc.).  Remarquez que ce sont des pays d’obédience protestante généralement…

    Quant aux groupes sanguins, il faut arrêter les divagations : Il n’existe aucun étude évidence-based qui prouve la véracité de ces données.  Tout au plus, celà donne un ordre d’idée car beaucoup de conseils s’entrelacent et le tout est généralement un salmigondi pseudoscientifique.  On peut juste dire que les peuples du groupe B sont des peuples d’origine nomade, mutation survenue après l’apparition initiale du groupe O (groupe originel).

    23 août 2008 à 14 h 13 min
  • Anonyme Répondre

    Je suis évidemment d’accord avec l’article que je viens d’envoyer et qui confirme ce dont Pierre Lance avait déjà parlé.

    23 août 2008 à 13 h 04 min
  • chevalier teutonique Répondre
    " Les temps sont proches où nous devrons payer cher d’avoir été chrétiens pendant deux mille ans. " ( Nietzsche )
    23 août 2008 à 13 h 02 min
  • chevalier teutonique Répondre

    Ceux qui n’admettent pas le déterminisme génétique ( sur lequel on pourra facilement intervenir )  sont en général les mêmes qui idolâtrent le déterminisme socio-culturel, autrement plus terrifiant.

    23 août 2008 à 11 h 04 min
  • blackmetal4ever Répondre

    je vais expliciter mon post :je lis votre article et je me dis cet homme a raison et puis tout a coup patatra le dernier paragraphe est une insulte a l intelligence .le temperement est inscrit dans nos globules rouges.quel determinisme! si donc notre temperement est inscrit dans nos genes pouvez vous m expliquer par exemples comment les grecs de l antiquite ont pu donner a l humanite sparte et athenes certe nous avons affaires a des ioniens et des doriens mais la grece, a l aulne de la chine, c est ma foi petit.et pourquoi nous fourguer vos pseudo sciences d epistemologiste publie a compte d auteur

    22 août 2008 à 23 h 38 min
  • Guillermo Répondre

    @Pierre Lance,

    j’apprécie votre article mais je ne comprends pas trop en quoi les groupes sanguins vous paraissent si déterminants dans l’histoire de la Chine. Les pays autour ont  une proportion de sang B très voisine, sans avoir la même histoire.

    En Asie seuls les Japonais – « ces occidentaux de l’Asie » – se distinguent des autres par une composition bien plus proche de l’occident.   Je trouve que c’est surtout chez eux que la composante en groupes sanguins est expressive.

    Ceci dit le bouquin que vous avez cité est effectivement remarquable.

     

     

    @Aregundis

    Vous n’allez donc pas lire de bouquin de « La Dame ».   Mais même si vous le souhaitiez, vous ne le trouveriez pas. Le bouquin en question, publié en 1962, s’est volatilisé depuis longtemps.  Peu importe d’ailleurs que vous n’en preniez pas connaissance, je présume qu’il ne vous aurait rien apporté.

    Quant-à moi j’ai trouvé un exemplaire de ce bouquin en 1973 à Lorient.  Je l’ai ensuite égaré.  Puis j’ai cherché pendant des années mais je ne l’ai jamais retrouvé. Environ 20 ans après je suis retourné à Lorient où je n’avais plus rien à faire et le même  libraire m’a expliqué qu’il n’avait plus cet ouvrage depuis longtemps, puis il a ajouté – d’un ton quelque peu sarcastique – que l’ouvrage en question n’avait eu aucun écho. Dommage, cet ouvrage est peut-être le plus fantastique que j’ai jamais lu : une sorte de clé du monde.

    Signalons que depuis d’autres ouvrages ont été écrits sur le sujet. Un autre, écrit par le Dr Montain est aussi passionnant, quoique plus concis. Le dernier écrit sur le sujet, bien en évidence dans les Fnac et dont l’auteur est le Pr Adamo, est par contre un véritable tissus d’âneries. Mais il se vend bien comme le sujet en est surtout le régime (et que des tas de pétasses achètent un bouquin quand elles voient le mot régime et qu’elle espèrent pouvoir se gaver des trucs qui feraient pas grossir les gens de leur groupe).

     

    Il reste que le sujet lui-même est passionnant. En début d’adolescence j’avais remarqué dans ma famille, la nette différence d’un groupe sanguin à l’autre mais sans arriver à deviner tout ce que des tests réalisés sur 5000 personnes par l’équipe de Léone Bourdel avait permis de faire ressortir.  La lecture de ce bouquin a largement prolongé et clarifié mes observations.  Je me suis rendu compte que le domaine ne s’arrêtait d’ailleurs pas à la psychologie mais concernait quasiment tout : sociologie, pédagogie, orientation professionnelle, orientation intellectuelle, pathologie surtout, arts, etc.  Plusieurs pays pragmatiques et ouverts ne s’y sont pas trompés. Les Japonais par exemple l’intègrent complètement dans bien des tests psychologiques.

     

    Mais là encore on en revient toujours au même constat.  On vit dans un pays où les gens sont étriqués et dans lequel le premier réflexe est d’assimiler ces constatations à la lecture d’un marc de café.  Il y a encore 30ans, on refusait de prendre en compte la graphologie qu’on assimilait à une pratique de Mme Soleil.  On y est venu certes mais plusieurs décennies après d’autres. Et que dire de la morphologie ! En arrière pensée d’ailleurs de bien des réflexes de rejets, il y a l’argument tellement réducteur (répandu en premier chez ceux qui ont eu le cerveau lavé au bénitier) :  la hantise du déterminisme, lequel va à l’encontre d’un précepte religieux.  « Ainsi, on n’aurait pas de libre-arbitre, on serait influencé par nos gènes.  Le déterminisme,  quelle horreur !  C’est une concept pire que l’évolutionnisme ».

     

    In fine, merci Aregundis donc d’avoir fait un post tellement révélateur du Français : si intello et en même temps si borné et étriqué.  

    22 août 2008 à 23 h 08 min
  • Pierre LANCE Répondre

    À Aregundis : Vous nous gratifiez d’un véritable article, riche de belles analyses. Bravo ! Votre résumé de l’histoire chinoise explique en effet fort bien l’étonnement que l’on peut ressentir devant la renaissance spectaculaire de ce pays. Renaissance qui aurait dû se déclencher beaucoup plus tôt, mais qui fut paralysée par 40 années de communisme. Qu’il puisse encore exister des communistes quelque part, et notamment en France, est toujours sidérant, alors que le libéralisme, malgré ses imperfections tout humaines, fait chaque jour et en tous lieux la preuve de sa supériorité économique, politique et sociale. Toutefois, lorsqu’on a quelque connaissance de la philosophie confucéenne, qui traduit profondément le tempérament chinois, et qui est demeurée enracinée dans les âmes chinoises même durant la tornade maoïste, lorsque l’on a tiré les enseignements de la conception cosmologique traduite dans les symboles du Yin-Yang, et qui exprime de manière quasi parfaite tous les phénomènes du monde vivant, ce qui étonne alors, ce n’est pas le réveil de la Chine, mais plutôt l’apathie qui le précédait. C’est pourquoi j’ai évoqué les travaux de Léone Bourdel, car ils fournissent une explication très logique, à la fois des longues périodes d’immobilisme de la Chine et de ses brusques évolutions. En ce qui concerne le Tibet, vous aurez remarqué que je ne lui ai pas consacré un seul article depuis qu’il défraie la chronique. Pour plusieurs raisons que j’évoquerai au moment que je jugerai bon. Après les jeux en tout cas. Que le groupe sanguin influe sur (ou plus exactement engendre) le tempérament des individus, cela ne fait pas le moindre doute. Mais ce n’est pas un déterminisme. D’ailleurs il n’existe pas de déterminisme, mais seulement des tendances et des inclinations, comme les influences astrales en produisent effectivement (gardez-vous bien, cher ami, d’ironiser sur un sujet auquel vous ne connaissez rien, car c’est toujours la pire des témérités intellectuelles). En tout état de cause, le libre-arbitre cultive toujours son jardin, petit ou grand, au coeur de la personnalité. La théorie des humeurs n’était pas fausse. C’est son application qui était stupide, comme il arrive souvent. Il en est de même du bouddhisme. L’athéisme spiritualiste de Gautama, dit le Bouddha (celui qui a compris), était remarquable, mais la pratique religieuse du bouddhisme est d’une débilité profonde, comme celle de toutes les religions d’ailleurs. Bien cordialement. Pierre Lance

    22 août 2008 à 1 h 02 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Grâce à la manne du pétrole, l’islamisme a un tigre dans le moteur. Enlevez le pétrole et le bête se transforme en tigre en papier, animal cher au grand timonier. On peut donc compter sur une extinction proche de cette espèce vicieuse puisque tout le monde nous annonce la fin du pétrole. Le changement climatique aidant on peut aussi tabler sur un empirement des conditions alimentaires des pays hébergeant cette racaille, la nature se chargera du reste….

    Quand on analyse l’histoire de la Chine, on constate que ce pays a été très souvent envahi par des voisins inamicaux. L’invasion du Tibet par la Chine est vraiment une exception. Je ne pense pas que la Chine ait des visées hégémonistes sur le monde, étant trop occupée à gérer le décollage de son économie (gouverner 1.2 milliards d’individus n’est pas une sinécure).

    21 août 2008 à 18 h 20 min
  • Aregundis Répondre

     

    Le bonjour à Pierre Lance et à tous,

    Votre texte est intéressant. Dommage qu’il ne suscite que des pauvretés. Je vais essayer d’y répondre en deux parties.
    La Chine s’est éveillée, en effet. Un éveil stupéfiant qui défie l’entendement. Comment cet immense pays, ravagé par des siècles d’interminables guerres intestines aux tueries gigantesques, meurtri par l’invasion japonaise (1937) – on pense notamment aux viols et massacres hallucinants de la population de Nankin par la soldatesque nippone – puis abruti par quarante année de maoïsme, le « système carcéral le plus peuplé de tous les temps » ; « une longue marche dans la nuit »1, subissant la plus effroyable famine que le monde ait jamais connue – non point par quelque aléa climatique mais par la volonté criminelle d’une clique de fous furieux. Il s’agissait de mater une paysannerie hostile au collectivisme comme le sont tous les paysans du monde. Tout un peuple unisexe réduit au bleu de chauffe et au bol de riz, un peuple hagard assommé par la Révolution culturelle. Comment ce peuple martyrisé par une idéologie démente a- t-il pu se redresser de façon aussi spectaculaire ? On ne peut s’empêcher de penser à l’Afrique noire qui s’enfonce dans une régression négroïde précoloniale en dépit (ou à cause) d’une pluie ininterrompue de milliards de dollars depuis cinquante ans.

    Un peuple ? La Chine est une multitude de peuples, « d’ethnies », comme on dit aujourd’hui, de mœurs, de religions et traditions différentes, aux dialectes nombreux, beaucoup non écrits. Un pays immense, une géographie tourmentée avec des contrastes climatiques extrêmes. Une civilisation qui a dû combattre d’innombrables invasions – sans parler des velléités européennes de domination (guerres de l’opium). Certes, ce n’est pas là une spécificité chinoise. D’autres peuples, d’autres cultures ont survécu ou péri sous les coups des envahisseurs. Les civilisations, on le sait, sont mortelles. Mais quelle est donc la spécificité de la Chine ? Qu’est-ce qui fait le caractère du peuple chinois2, un peuple capable de surmonter toutes les vicissitudes d’une longue, très longue histoire, tous les handicaps dus à son immensité territoriale, la fascinante altérité de ses traditions ? Comment ce pays-là est-il parvenu en moins de trente ans à bâtir un empire – non seulement politique et militaire, ce qu’il était déjà – mais aussi un empire commercial, industriel, technologique, spatial et même sportif ? Jusqu’où ?  Oui, jusqu’où ira le moloch industriel chinois dans sa soif inextinguible des ressources mondiales ? Jusqu’à menacer les intérêts vitaux des grandes puissances ? Jusqu’au casus belli ?

    Les explications existent. Il s’agit de dissertations géopolitiques, analyses savantes des rapports de forces entre grandes puissances. On évoque le rôle du Parti, la bureaucratie, les luttes d’influence, et déjà (hé oui), « l’impérialisme » chinois. Tout cela est très pensé, très plausible. C’est notre façon de raisonner, notre esprit de système hérité de la scolastique. Les causes et les effets ; les tenants et les aboutissants. La réalité est souvent plus complexe. Ici, je songe que nos amis américains peuvent enfin respirer. Jusque là, c’étaient eux les impérialistes (infamie partagée avec Israël) et pas fâchés d’être délestés du mistigri. Comme la nostalgie, l’impérialisme n’est plus ce qu’il était. Pierre Lance a raison : s’il est un pays qui fait son beurre de la mondialisation des échanges, c’est la Chine. Faut-il s’en réjouir ? Les peuples qui commercent ne se font pas la guerre. Au spectacle des porte-containeurs géants sillonnant les mers, nos intellos de gauche se grattent l’occiput. Ils sont en panne d’idéologie. En panne de dictature à lécher. Un drame existentiel. Sous couvert des droits de l’homme et du Tibet, ils en veulent à la Chine d’être devenue capitaliste. Et tout cela ne répond pas à la question posée.

    Soit dit en passant, j’ai été – non pas le seul, certes – mais l’un de ceux qui se sont opposés en divers forums à la vision larmoyante d’une Chine barbare écrasant le pauvre Tibet. Lequel Tibet est depuis longtemps une province de l’Empire du Milieu sino-mongol, indépendamment du bouddhisme. J’ai sur la question du Tibet, en général, et sur le bouddhisme tibétain et le dalaï-lama, en particulier – références historiques à l’appui – une tout autre opinion que celle qui fait l’objet de la lamentation générale des âmes bien pensantes, et la promotion médiatique d’un certain Ménard – donquichottisme de bazar et des coups de pieds au cul qui se perdent. Si les grenouilles se cherchent un roi, il est des individus qui se cherchent des ennemis. L’important n’est pas la cause. L’important, c’est de se dégotter un ennemi plausible.

    Fin de la première partie. La suite plus tard.

      1 Ces deux phrases entre guillemets sont des citations du Livre noir du communisme. Laffont, 1997.

    2 Indépendamment du groupe B, s’entend. J’ignorai ce particularisme racial. On gagne à vous lire, cher ami. Le groupe sanguin influe t-il sur le caractère des individus comme un déterminisme anthropologique ? Est-ce là votre avis, Pierre Lance ? Je viens de lire le laïus de la dame : harmonique, rythmique, mélodique… Il n’y manque que les influences astrales.  Transposé au plan médical, voilà qui ressemble beaucoup à la théorie des humeurs dans la médecine galénique en usage jusqu’à 18e siècle.  Avec clystères et saignées à répétition. On trouve des traces de cette « médecine », tant moquée par Molière, dans l’expression « être de bonne ou mauvaise humeur ». Je ne vous promets pas de lire le bouquin de la dame !

    21 août 2008 à 11 h 23 min
  • VITRUVE Répondre

    AVE
    tiens , on va bientôt reparler d’eugénisme !
    La seule Bourdelle qui me chaud est la cantatrice de"Papy fait de la résistance"
    VALE

    21 août 2008 à 8 h 19 min
  • Pierre LANCE Répondre

    Merci à “chevalier teutonique”, mais je n’ai pas grand mérite à constater une évidence. Les peuples musulmans ne survivent et prolifèrent que grâce au pétrole, et dans vingt ans il n’y en aura plus… Il ne leur restera que la guerre. J’aimerais que “blackmetal4ever” nous fasse un commentaire plus explicite. Ce n’est pas le lieu pour les charades ou les rébus.

    21 août 2008 à 0 h 16 min
  • blackmetal4ever Répondre

    et bosse des math elle est ou?au c*l?

    20 août 2008 à 15 h 24 min
  • chevalier teutonique Répondre

    " Le monde a sans nul doute beaucoup plus à craindre de l’Islam que de la Chine. "

    Bravo, Pierre Lance, pour cette lucidité.

    20 août 2008 à 1 h 40 min

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