La Pologne et l’avenir de l’Europe

La Pologne et l’avenir de l’Europe

La Pologne s’oppose à la Commission européenne, ce qui provoque un tollé chez tous nos dirigeants, largement relayé par les médias bien-pensants.

La Pologne, comme l’ensemble des Européens, refuse la fédération européenne.

À l’exclusion remarquable des politiciens professionnels des autres États et de certains médias.

Il faut rappeler qu’en 2005, la population de trois pays fut consultée sur l’évolution de l’« Europe ».

En Espagne, la Constitution européenne de régime fédéral proposée par Monsieur Giscard d’Estaing fut acceptée par moins d’un quart des électeurs.

Cette Constitution fut ensuite soumise à référendum aux Pays-Bas et en France – et très largement rejetée par les Hollandais et les Français.

Aucun référendum ne fut organisé dans les autres pays, les sondages ayant annoncé leurs rejets.

Pourquoi ces rejets unanimes ?

Pour une raison très simple : les Peuples (je mets sciemment une majuscule), les Peuples européens présents depuis plusieurs millénaires en Europe n’ont jamais fusionné.

Ils sont restés chacun avec sa mentalité, ses habitudes, son mode de vie, ses « valeurs » comme on dit aujourd’hui.

Même le christianisme a été incapable de les rassembler : outre les différentes formes du protestantisme, les catholiques eux-mêmes respectent des rites différents selon le pays.

Il n’existe pas de peuple européen, une union fédérale n’est donc pas possible.

L’histoire de la Suisse est emblématique à cet égard.

C’est l’Europe en réduction avec ses Gaulois, ses Germains, ses Latins et ses Romanches.

En 1815, elle fut recréée sous un régime fédéral.

Les Germains étant les plus nombreux gouvernèrent l’ensemble des cantons, ce qui est tout à fait normal.

Or, certaines des lois germaniques promulguées se révélèrent contraires à la mentalité d’une ou plusieurs autres populations helvétiques.

Il s’ensuivit de très graves difficultés, jusqu’au jour où les représentants des peuples présents en Helvétie décidèrent d’opter pour le régime « confédéral ».

Dans un régime confédéral, le pouvoir central reste chargé des questions régaliennes (défense, diplomatie, monnaie, etc.), mais sous la surveillance des cantons (en Suisse) qui lui délèguent ces compétences, le contrôlent et lui imposent leur volonté.

Un peu comme dans une copropriété, où le syndic dispose de certains pouvoirs et initiatives, mais avec l’accord et sous le contrôle de l’ensemble des copropriétaires.

Malheureusement, ce régime confédéral a un très grave défaut : il ne convient pas aux édiles politiciens professionnels.

Monsieur Sarkozy a signé le traité de Lisbonne en piétinant ouvertement la volonté des Français qui l’avaient préalablement rejeté par référendum.

Il serait intéressant de savoir dans quelle mesure ce traité, rejeté par le peuple français avant d’être signé par M. Sarkozy, peut toujours nous être opposé.

Chacun de ceux ou celles qui se voient ou se verraient dans le fauteuil du Président des États-Unis d’Europe, voudrait commander à quelque 400 millions d’individus.

N’avoir que les pouvoirs extrêmement limités d’un syndic, fût-il celui des États-Unis d’Europe n’est pas enthousiasmant, je l’admets.

C’est pourquoi la Commission européenne se veut fédérale, avec l’aval de tous les édiles politiques français et européens.

Et donc ils exigent impérativement, de leur point de vue, que la Pologne, comme tous les autres États membres, s’incline et se soumette.

Ce que nos bons politiciens appellent la Démocratie !

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Comments (1)

  • Dubos Répondre

    La politique-avenir de nos peuples devient une chose si grave et sérieuse qu’il ne faut plus la laisser entre les mains de politiciens professionnels

    12 novembre 2021 à 13 h 53 min

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