La pusillanimité des Européens face à l’Iran

La pusillanimité des Européens face à l’Iran

Les débats en Europe ces dernières semaines concernant l’Iran ont été bien davantage que lamentables et ont montré, une fois de plus, que, lorsque les dirigeants européens parlent de droits de l’homme et de respect pour la liberté, ils se comportent en vils menteurs.

Le mot d’ordre dans leur cercle a été qu’il fallait « sauver l’accord » de juillet 2015.

Au nom de la paix, bien sûr.

Et le discours qui a accompagné ce mot d’ordre a impliqué de répéter que Donald Trump s’était mal conduit vis-à-vis des dirigeants européens, et que l’Europe devait riposter.

Le premier mensonge énoncé par les dirigeants européens a été celui consistant à lier l’accord de juillet 2015 à la paix.

L’accord de juillet 2015 a permis au régime iranien de toucher des milliards de dollars et d’euros, qui ont servi à la guerre en lui permettant de financer diverses organisations terroristes islamiques (Hezbollah, Hamas, milices Houthi au Yémen).

L’Iran en a aussi profité pour avancer vers une hégémonie régionale en installant ou en consolidant des régimes à sa solde au Liban, en Syrie, ou encore en Irak.

Le deuxième mensonge, qui a permis de dire que l’accord devait être sauvé, a été celui consistant à dire que l’Iran respectait l’accord et ne persistait pas à chercher à obtenir l’arme atomique.

Malgré l’accord, l’Iran n’a cessé de chercher tous les moyens disponibles pour avancer vers l’arme atomique.

Et ignorer les milliers de documents accablants saisis à Téhéran par les services israéliens implique un aveuglement volontaire forcené et une mauvaise foi presque infinie.

Dire, dans ce contexte, que Donald Trump s’est « mal conduit » vis-à-vis des dirigeants européens implique une hypocrisie sans limite.

Donald Trump se conduit en homme responsable et en chef d’État conscient de ses devoirs.

Il sait la dangerosité du régime iranien pour l’ensemble des pays du Proche-Orient, mais aussi pour le monde.

Les dirigeants européens se conduisent, eux, en irresponsables et en inconscients.

Donald Trump sait aussi que la population iranienne souffre sous le régime des mollahs.

Hantés par leur désir effréné de faire avancer le djihad et de hâter la venue apocalyptique du mahdi, conformément aux principes délirants de l’islam chiite duodécimain, les dirigeants iraniens ont conduit leur pays vers la ruine.

Donald Trump sait aussi la violence de l’oppression subie par un peuple entier, le désespoir qui a poussé tant d’Iraniens dans les rues en 2009, et à nouveau en décembre 2017.

Les dirigeants européens n’ont, à l’évidence, que faire des souffrances de la population iranienne, du fanatisme des dirigeants iraniens, de la ruine du pays, de la violence, de l’oppression, du désespoir.

Ils n’ont cessé de le montrer par une cynique indifférence, en 2009 et en décembre 2017.

Ils ont poussé des entreprises européennes à investir en Iran.

Ils ont signé des contrats. Ils se sont conduits comme ces êtres méprisables et inconséquents dont Lénine disait qu’ils seraient prêts à vendre la corde qui servirait à les pendre.

Ils n’ont tiré aucune leçon de l’histoire. Ils pensent à l’argent qu’ils vont perdre et à rien d’autre.

Ils en veulent à Donald Trump de leur faire perdre de l’argent.

Ils parlent de riposte. Ils sont méprisables. Ils n’ont rien à brandir, pas même des sabres de bois.

Les entreprises qu’ils ont conduites à prendre de mauvaises décisions sont déjà en train de quitter l’Iran, préférant perdre quelques milliards maintenant que bien davantage en tombant sous le coup de sanctions américaines.

La prétention des dirigeants européens à se rendre autonomes des États-Unis se heurte frontalement à leur faiblesse.

Aucune force de défense européenne ne peut agir sans l’appui des États-Unis.

Quand les sanctions américaines seront pleinement en place, ils rentreront dans le rang, en maugréant.

Quand le régime iranien vacillera, ce qui se produira sans doute, ils se tairont et, si le régime tombe, ils voudront voler au secours de la victoire et se souviendront qu’ils ont des vestes réversibles.

Les États-Unis pardonneront : les dirigeants américains sont en général magnanimes.

Il n’est pas certain, en revanche, que les dirigeants d’un Iran libéré d’un régime dont les Européens se sont fait les complices zélés seront, le cas échéant, tout aussi magnanimes.

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Comments (4)

  • Bainville Répondre

    “…Les dirigeants européens n’ont, à l’évidence, que faire des souffrances de la population iranienne, du fanatisme des dirigeants iraniens, de la ruine du pays, de la violence, de l’oppression, du désespoir….”

    Les USA, en revanche, ainsi que leur inspirateur quasi permanent, Israël, ont un grand souci du bien être des peuples, particulièrement en Irak avec Bush, en Syrie sous Obama, H.Clinton, et maintenant Trump, et avec leurs complices et valets européens, où ils rallument la sale guerre internationale qu’ils ont organisée avec la complicité d’Israël et de l’Arabie.
    Il faut avoir un grand mépris pour ces crimes massifs, confirmés par bien des sources différentes, pour oser énoncer de telles contre-vérités.
    Ce ne sont pas les Serbes écrasés par l’OTAN, lors de la décomposition de la Yougoslavie, les Polonais, abandonnés par Roosevelt à Yalta, ou les Hongrois écrasés sans que Eisenhower bouge le petit doigt, qui me contrediront.
    A part les israéliens, qui se permettent de frapper la Syrie et de provoquer une guerre nouvelle, avec la bénédiction de leur protecteur , chaque élection présidentielle aux USA étant arbitrée par les lobbies sionistes, depuis 1912.

    31 mai 2018 à 20 h 27 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      hé bé ! que faites vous sur ” Les 4 Vérités ”

      z’ allez avoir des problèmes avec le politiquement … servile !

      vous apprendrez rapidement à vos dépends que la lucidité et la franchise c’ est risquée

      n.b. : en tout cas on ne peut pas reprocher aux Juifs d’ être de nouveaux Spartiates parce que nous sommes, nous, des Hilotes

      2 juin 2018 à 11 h 34 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Attendons d’abord pour connaitre la nature des sanctions annoncées par le président Trump.
    On pourra aviser ensuite et choisir le chemin du moindre mal en gardant la tête froide et les pieds sur terre.

    Si l’Iran doit rejoindre le Vénézuéla dans la liste des parias, peut importe.
    Cela fera des réserves d’hydrocarbures pour l’avenir quand les gouvernants de ces pays seront plus avenants.
    Henry Kissinger aurait appelé cela “Realpolitik”.

    29 mai 2018 à 16 h 10 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    son pendant

    ” la servilité des Européens face à Israël “

    29 mai 2018 à 13 h 35 min

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