La réalité de Castro et l’hommage de Taubira

La réalité de Castro et l’hommage de Taubira

Si l’on veut juger de la valeur des premières informations à chaud que nous dispensent les médias à l’annonce de la mort de Fidel Castro, nous sommes abasourdis – et le mot est faible – par la banalité des commentaires qu’elle a provoqués de leur part.

Il était pourtant patent que Castro était en fin de vie et il n’eût pas été inutile dans tous les services de revoir l’histoire pour disposer d’un document « prêt à être publié ». Ce document aurait fait la part belle aux épisodes essentiels de sa magistrature suprême.

Le lendemain de cette mort, j’ai prêté pendant plusieurs heures une oreille attentive aux réactions médiatiques provoquées par sa mort.

À part les lieux communs rapportés au fil des ans, du niveau de radio-trottoir, nul n’a encore parlé de l’essentiel qui aurait pu aboutir à une troisième guerre mondiale : sa mise à la disposition des Russes du territoire de Cuba pour y installer des fusées qui auraient pu atteindre les États-Unis et l’auraient peut-être fait si Moscou n’était pas déjà en état d’infériorité technique en la matière face aux USA !

Cela se passait le 14 octobre 1962.

Des avions espions américains avaient découvert que l’armée soviétique était en train d’installer des fusées nucléaires sur l’île castriste, à moins de 200 km de leurs côtes. 5 batteries de missiles y étaient prêtes à tirer. Le 22 octobre, le président américain John Fitzgerald Kennedy exigea qu’elles soient immédiatement retirées en menaçant Moscou d’une frappe atomique. Khrouchtchev, devant la réalité de la menace, se résolut à obtempérer.

C’est de ce fou donc que Ma­dame Taubira et Jack Lang ont fait un éloge chaleureux récemment, pour vanter l’énergie qu’il a déployée pour débarrasser son pays de la dictature.

Nos anciens ministres socialistes tiennent donc pour rien le fait que la dictature de Castro fut pire que celle qu’il a éliminée au prix de milliers de morts – dont une bonne part purement et simplement fusillés.

Ils oublient aussi les raisons qui amenèrent les Américains à établir un blocus économique sur Cuba.

C’est grâce à d’incroyables hasards et au sang-froid de personnalités exceptionnelles, célèbres ou anonymes, que la troisième guerre mondiale n’a pas éclaté en octobre 1962.

Mais c’est surtout grâce à la décision de Khrouchtchev d’aller à Canossa devant la réalité de la menace américaine : soixante B52 bourrés de bombes thermonucléaires tournaient autour de la Russie…

René Crignola – Neuilly sur Seine (92)

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Comments (9)

  • Jean Meslier Répondre

    Quinctius Cincinnatus

    – Ce que tous les bons apôtres oublient en parlant de Castro, c’est la pesante oppression imposée par les Etats-Unis sur Cuba de 1898 à 1959 : soutien aux dictatures, notamment à celle de Battista, mise en couple réglée de l’île par les multinationales américaines, violation de la souveraineté territoriale par la cession forcée de Guantanamo (par l’amendement Platt), transformation de ^Cuba en tripot et en bordel par la Mafia américaine…

    – On se révolterait à moins que ça…

    14 décembre 2016 à 23 h 55 min
    • Jacky Social Répondre

      Et bien alors, VIVE LES USA ET MERCI A EUX. Attention, muselier-le-jumeau-de-St-Jaures parle de Cuba comme si les USA en avaient eu besoin (c’est tellement petit, les USA). La prostitution existe dans le Cuba de la mafia Castro et est bien pire encore. Ben oui, le manque de tout, les penuries, les rayons vides des magasins (merci le socialisme), la chaleur, etc. hein muselier, ca cree un vide qu’il faut bien combler avec son cul non? Mais vive les USA, mon pote.

      15 décembre 2016 à 7 h 42 min
      • Jean Meslier Répondre

        Jacky Antisocial

        – Si les États-Unis n’avaient pas eu besoin de Cuba, pourquoi s’y sont-ils enkystés pendant 60 ans après la guerre hispano-américaine ? Pourquoi n’ont-ils pas rembarqué une fois l’Espagne battue ? Pourquoi, au lieu de laisser leur indépendance à toutes les colonies de l’Espagne, les ont-ils colonisées à leur tour ? En déclenchant une guerre qui, jusqu’à 1914, causa au bas mot 200 000 morts aux Philippins…

        – Si les États-Unis n’ont pas besoin de Cuba, pourquoi y maintiennent-ils le furoncle de Guantanamo ? Il n’y aurait pas de rayons vides et de pénuries si, depuis 1960, les Etats-Unis ne maintenaient pas un embargo aussi illégal qu’illégitime sur Cuba…

        – Que ne diriez-vous pas si la Chine imposait un tel blocus contre Taïwan, qui, au demeurant, serait aussi légal que légitime puisque Taïwan est partie intégrante de la Chine…

        15 décembre 2016 à 12 h 11 min
  • Boutté Répondre

    Les régimes communistes qui n’ont pas été dictatoriaux sont ceux qui n’ont pas réussi à s’installer . Quoi qu’on puisse dire du bilan castriste, nul ne peut nier que c’est par la violence qu’il élimina les insoumis et dirigea les autres .
    Notez que l’Islam ne connait pas d’autre méthode que d’imposer “bécif”, ce qui se traduit par l’expression “par le sabre”.

    7 décembre 2016 à 15 h 47 min
    • Jaures Répondre

      Oui. Bien sûr. Le christianisme s’est lui imposé uniquement par la persuasion pacifique. C’est bien connu.

      8 décembre 2016 à 11 h 29 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    ” Le Monde ” :

    la pauvreté et les inégalités ont encore augmenté en France en 2015 et cela malgré le socialisme

    ” Le Monde ” ( encore ) :

    P.I.S.A. : les élèves français toujours aussi médiocres ; aggravation des inégalités ” sociales ”

    et cela malgré Peillon et BelKacem

    à désespérer plus d’ un J@uresse

    6 décembre 2016 à 17 h 43 min
    • Jaures Répondre

      Au contraire ! On ne rechigne pas devant le travail à accomplir.
      Et soyons objectifs: le Pisa a évalué les jeunes de 15 ans.
      Je ne crois pas que ces mêmes élèves étaient plus brillants en 6ème.

      6 décembre 2016 à 17 h 54 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    non Fidel Castro n’ était pas un dictateur car un dictateur ne peut pas être marxiste ; pour cela suivez le raisonnement , en langue de bois qu’ emploie J@uresse qui me mettait au défi de prouver le contraire de ce que je disais à savoir qu’ il était un … fidèle soutien du castrisme ; en effet il emploie les périphrases suivantes

    – ” une autorité violente ” comme on dit d’ une couleur ou d’ un son qu’ ils sont violents , autrement dit agressifs

    – ” c’ est à LA SUITE de la chute de l’ U.R.S.S. que le régime [ castriste ] apparu dépouillé de ses paillettes ” ( j’ adore ” paillettes ” pas vous ? )

    après ça ” Langue de bois ” me met au défi de trouver un seul mot qui l’ aurait impliqué dans son soutien idéologique à cette … dictature

    on en revient donc à ce qui a toujours été l’ essentiel dans le domaine de Morale à gauche :

    si un homme ” dedroite ” ou simplement ” honnête ” ( comme … Montaigne si cher à J@uresse ) dénonce LE PREMIER le marxisme comme étant à son origine une dictature , il n’ est pas aussi lucide qu’ un homme ” degauche ” qui ne l’ admet, avec des réserves de langage, que lorsque celle ci ne peut plus être niée …

    et alors il relativise et édulcore … c q f d

    J@uresse aussi hypocrite qu’ un … pharisien ( ce qui entre nous est du racisme ! )

    6 décembre 2016 à 13 h 41 min
    • Jaures Répondre

      Je vous tire mon chapeau, cher Quinctius, si vous même vous retrouvez dans vos rhétoriques circonvolutions.
      Je m’avoue vaincu. Vous avez raison.
      Mais sur quoi…

      6 décembre 2016 à 17 h 57 min

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