La Turquie contre l’Occident

La Turquie contre l’Occident

Je vais essayer d’évoquer le problème pose actuellement la Turquie sans, pour autant, faire un cours d’histoire, une histoire compliquée.

Les Turcs, qui font beaucoup parler d’eux ces temps-ci, sont les descendants des Huns. Ils sont issus de ces tribus originaires de l’Asie centrale, de l’Altaï plus précisément, dont l’activité essentielle était de se battre entre elles. Longtemps influencés par les Mongols, les Turcs s’attaquèrent à l’empire byzantin et finirent par occuper le plateau anatolien qui avait été civilisé par Rome et converti au christianisme. La Cappadoce, au cœur de l’Anatolie, fut l’un des centres les plus actifs du christianisme. Ses églises étaient réputées dans toute la chrétienté. Cette période n’a pas duré.

L’empire ottoman, assez tardivement constitué et islamisé, s’étendit par la guerre et le pillage sur tout ce qu’on appelle aujourd’hui la Turquie et mit la main sur les Balkans et le bassin méditerranéen. La prise de Constantinople en 1453 marqua l’apogée de cet empire barbare dont la règle fondamentale était dictée par l’islam : « Tu tueras le juif, le chrétien et le mécréant. »

La distraction était le pillage des rivages de la Méditerranée (et jusqu’en Angleterre), pour y enlever des jeunes femmes.

L’Occident s’étant industrialisé au XIXe siècle, et militairement renforcé, mit fin à la présence turque en Méditerranée occidentale et donna la liberté aux populations d’Afrique du Nord – une liberté, il est vrai, plutôt limitée. Il en fut ainsi de l’Europe qui avait vu les Turcs camper jusque sous les murs de Vienne. La bataille de Lépante perdue par la flotte tuque en 1571 fut le premier signe de l’effondrement de l’empire ottoman, qui eut cependant le temps, avant de disparaître, de se distinguer en massacrant les Arméniens.

Aussi étrange que cela soit, un Turc travailla à cet effondrement d’une façon décisive. Pratiquement, il substitua à l’empire ottoman ruiné un pays moderne copié sur l’Occident. Cet officier, nommé Atatürk, le père des Turcs, en réalité, s’appelait Mustafa Kémal, c’est-à-dire Mustafa le parfait. Il procéda à une véritable révolution. Il imposa la laïcité et copia les institutions européennes en séparant l’Église de l’État – en fait d’Église, disons l’islam. Il supprima les écoles coraniques, les tribunaux religieux et les derviches. Il fit adopter en 1926 le droit civil occidental. Il imposa le calendrier grégorien. Il contraignit les Turcs à s’occidentaliser jusque dans leurs vêtements. Bref, il fit de la Turquie une puissance occidentale, alliée de l’Occident, qu’il introduisit dans l’OTAN dirigé contre l’empire soviétique et il manifesta sa volonté d’adhérer à l’Union européenne.

Malheureusement, cette voie-là, celle de la modernité et de l’efficacité, a été abandonnée par le nouveau sultan qui s’est imposé récemment, Recep Erdogan. Ce dernier fait faire à son pays un bond de plusieurs siècles en arrière. À la tête de la Turquie, et aussi des Frères musulmans, une association terroriste, il mène contre l’Occident, et plus particulièrement contre la France et son président, une politique agressive. Et, pratiquement, il approuve le terrorisme islamiste. Il laisse passer vers l’Europe des millions de Moyen-Orientaux, essentiellement des Syriens, chassés par les guerres entre pays musulmans. Il pratique le chantage sans retenue et s’est rapproché de la Russie de Poutine, lui achetant un armement sophistiqué, tout en restant dans l’OTAN – ce qui est la pire des confusions que l’on puisse imaginer.

Erdogan facilite en outre l’immigration des Turcs en Europe. Ils sont maintenant des millions installés en Allemagne et en France, qui reconstituent la Turquie autour d’eux, suivant en cela les conseils d’Erdogan, le nouveau calife.

M’étant rendu en Allemagne, voici déjà assez longtemps, je me suis retrouvé, en sortant de l’aéroport, dans des rues où tous les commerces étaient composés de petits restaurants turcs vendant des chiches-kebabs. J’ai eu un moment d’émotion : « Je me suis trompé d’avion, ai-je pensé. Je suis en Turquie. Que vais-je faire ? »

Non, je n’étais pas en Turquie, mais bel et bien en Allemagne. Cette immigration massive des Turcs est une très grave erreur que les Allemands vont payer cher. La facture devait être présentée à Angela Merkel.

Je dois rappeler encore que les Ouïgours, cette vaste peuplade d’Asie centrale et de la province chinoise du Xinjiang sont les proches cousins des Turcs. Il y a peu de différences, m’assure-t-on, entre les langues de ces deux peuples, le destin des Ouïgours étant, lui, de piller la Chine depuis des siècles. La Grande muraille a ralenti leurs ardeurs de pillards islamisés, mais les Ouïgours n’en continuent pas moins à poser un sérieux problème à la Chine qui les surveille sans prendre de gants.

Voilà, très brièvement résumé, ce que sont les Turcs, forts de la faiblesse de l’Occident qui ne cesse de s’afficher. Je pense en particulier à cet homme politique français qui s’est opposé à ce que l’on inscrive les racines chrétiennes de l’Europe dans la constitution européenne pour ne pas déplaire aux Turcs. Ce politicien de haut niveau, et démagogue connu tous azimuts, n’était pas de gauche ! Je pense aussi à ceux qui militent pour que la Turquie adhère à l’UE. Les négociations sont d’ailleurs toujours en cours.

Si le nouveau calife déclarait la guerre sainte à l’Occident, et en premier lieu à la France, ce ne serait pas 3 attentats par jour que l’on aurait à déplorer, mais une centaine. Messieurs les responsables politiques, encore une fois, bravo !

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Comments (1)

  • Gérard Pierre Répondre

    En 1939, l’URSS du communiste Staline (hémiplégie droite du socialisme), … et le nazisme hitlérien (son hémiplégie gauche), … scellèrent un pacte contre le monde libre !

    S’appuyant momentanément l’un sur l’autre pour compenser leur handicap respectif, les deux hémiplégiques entreprirent de faire ensemble quelques pas en vue de dépecer l’animal Europe, affaibli par une longue saignée de plus de quatre années.

    Ils y parvinrent, chacun pour soi, … jusqu’à ce que l’inextinguible faim de l’un le tenaille terriblement, … tandis que l’autre digérait encore.

    Voyant l’autre à sa merci, le nazi entreprit alors de vouloir dévorer aussi le communiste, sans s’embarrasser de préambules ! …… On sait comment l’affaire se termina !

    L’Histoire repasserait-elle le plat ?

    L’Ottoman (hémiplégique droit de l’islamisme), … et le Perse (son hémiplégie gauche), … ont en quelque sorte scellé un pacte tacite, contre le monde « impie », … pacte dont la fragilité n’échappe déjà pas aux observateurs avertis.

    Alors ? … Vu d’aujourd’hui, qui, du Perse ou de l’Ottoman, (instrumentalisant chacun, à ses propres fins, un soi-disant peuple palestinien), aura ensuite le plus gros appétit ? … En d’autres termes, qui jettera alors qui dans l’autre camp ? …… celui de l’Arabie Saoudite et de ses nouvelles alliances !

    L’ogre ottoman attendra-t-il que le Perse dispose de « la bombe » au lieu de le dévorer par anticipation ?

    Par ailleurs, quand, après plus de sept décennies de duperies « fraternelles », le peuple hétéroclite, … prétendument palestinien, … qui n’existe pour personne (et surtout pas devant l’Histoire), … comprendra-t-il enfin qu’il n’est qu’un instrument archaïque égaré dans un orchestre où aucune note n’a été écrite pour qu’il en joue dans la partition ?

    To be continued !

    12 novembre 2020 à 16 h 33 min

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