L’Amérique du sud : un présent contrasté avec un avenir incertain

L’Amérique du sud : un présent contrasté avec un avenir incertain

Quel est le présent et l’avenir de l’Amérique du Sud ? C’est une terre de contraste qui n’a pas d’équivalent en Europe et nous allons tenter de résumer au niveau de la géopolitique les lignes de force et de faiblesse du Venezuela, du Brésil et du Mexique.

 Concernant le Venezuela, la réélection d’Hugo Chavez qui vise les 20 ans de présidence laisse un doute sur la démocratie telle que nous la concevons, mais quelle est la réalité géopolitique du pays ? C’est son pétrole, cet or noir largement distribué par Chavez à la population. Le pétrole est un miracle pour ce pays de 30 millions d’habitants, car ses réserves atteindraient 296 milliards de barils, soit 50 milliards de tonnes, un montant supérieur aux réserves de l’Arabie saoudite !

L’essence est vendue 1,2 centime le litre : « un plein » de voiture pour un euro » ! A quoi et à qui servira cette manne pétrolière, c’est l’interrogation des années futures.

Parlons maintenant du Brésil, ce pays immense de 200 millions d’habitants et ces mégapoles de Rio et de Sao Polo. C’est un pays de contrastes, aux ressources immenses, mais miné par l’insécurité : 30 000 assassinats par an, près de 100 par jour. Chaque demeure bourgeoise doit être sécurisé sous la dépendance de vigiles.

Curieux paradoxe : ses réserves pétrolières ne s’élèveraient qu’à 33 milliards de barils, soit environ cinq milliards de tonnes, dix fois moins que celles du Venezuela.

La croissance économique est cahotante, mais son PIB est désormais supérieur à celui du Canada.

Les prévisions sur l’avenir restent difficiles face à une sociologie mouvante et contrastée qui voit cohabiter le modernisme et le Moyen-Age, les buildings et les favélas.

A notre sens, cette dichotomie sociale reste un obstacle à la croissance et l’incertitude sur l’économie 2012 risque de se répercuter sur les années suivantes.

 Le Mexique maintenant : le pays est certes le complément géographique des Etats-Unis, mais leurs rapports seraient plutôt d’ordre conflictuel, si l’on se réfère aux efforts de Washington pour défendre sa frontière contre l’immigration.

Il est vrai que tout sépare les deux pays à commencer par la langue et le niveau de développement. Les 115 millions d’habitants vivent encore dans un demi sous-développement, avec 18 % d’agriculteurs qui ne représentent que 4% du PIB et une pauvreté qui touche 40% de la population.

Mexico, la capitale, est une mégapole de 22 millions d’habitants, minée par l’insécurité : 100 000 assassinats entre 2007 et 2011 !Et selon certaines sources, 70% des villes du pays seraient contrôlées par les narco trafiquants.

Concernant le taux de croissance, le 3% à 4% annuel resterait enviable pour nombre d’Européens, mais les exportations de pétrole vers les USA risquent de se réduire avec l’assèchement des réserves.

 Quels points communs pour ces trois pays ? Ce sont en fait des pays émergents, tirant une grande part de leur PIB des matières premières, et qui sont gérés par des structures politiques et sociales fragiles.

 Leur défi commun : construire des pays apaisés qui ne soient plus gangrénés par la violence et l’extrémisme. L’Europe a ses problèmes, mais n’oublions pas cette Amérique du sud, qu’elle a colonisé et peuplé.

Hubert Beaufort

Avec l’aimable autorisation de Radio Notre-Dame

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Comments (2)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    adendda

    ni le Pays Basque, ni la Galice

    12 novembre 2012 à 19 h 03 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    LES Amériques du Sud ce sont les pays de l’Europe du Sud ( bien entendu je n’inclue pas dans ce panier de crabes l’Italie … du Nord )

    12 novembre 2012 à 19 h 02 min

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