L’armée française, une armée dispersée

L’armée française, une armée dispersée

Des militaires français, on en trouve partout dans le monde, en Europe, au Proche et au Moyen-Orient, en Asie et surtout en Afrique noire, plus particulièrement au Mali où se déroule l’opération Barkhane.
Le Mali, qui, au temps de la colonisation, était appelé le Soudan, est un vaste territoire semi-désertique que j’ai parcouru autrefois où, de tout temps, s’affrontent les éleveurs nomades, les Peuls et les agriculteurs sédentaires, les Bambaras, tous musulmans au Nord et à la fois musulmans et animistes au Sud.
Ce sont les Bambaras qui émigrent systématiquement en France et par tous les moyens. Ils partent à pied, traversent le Sahara, d’ores et déjà en bonne partie contrôlé par des groupes djihadistes, dont al-Qaïda, et ils arrivent en Libye. Là, ils sont pris en main par des groupes de criminels libyens, arabes, turcs, qui, après les avoir dévalisés, les réduisent en esclavage et, finalement, les font passer en Italie sur des embarcations plus que précaires qui ont de fortes chances de sombrer corps et biens. Ces trafics humains scandaleux sont parfaitement connus des Européens qui déplorent et ne font rien.
Ces migrants, une fois en France – les Maliens y sont au nombre de quelque 100 000 –, vivent d’allocations (dont celles de la CAF, la caisse d’allocations familiales, le phare des immigrés) et de bien d’autres subventions qui contribuent à alourdir la dette de la France au bord de la faillite et qui permettent aux migrants d’envoyer de l’argent au « village » pour faire venir frères, cousins, grand-père et grand-mère.
Le Mali étant sur le point de devenir une base islamiste, la France a monté les opérations militaires Serval, puis Barkhane, avec 5 000 soldats qui s’efforcent de limiter les activités de groupes djihadistes nullement gênés – c’est le moins qu’on puisse dire ! – par le Maghreb frontalier.
Dans cette affaire, nous perdons beaucoup d’argent et des hommes de valeur qui, aussi nombreux pourraient-ils être, ne pourront jamais contrôler un territoire grand comme toute l’Europe. Là, la France laissée à elle-même reçoit les encouragements des Européens et des Américains, ces derniers cherchant en fait à se dégager complètement du continent, en laissant la France se débrouiller seule.
Cette opération est évidemment discutable, comme l’a fort bien fait le général Roland Dubois dans le numéro du 6 décembre 2019 des « 4 Vérités » : « L’ennemi est dans la place mais on regarde au loin et, pendant que nos gens se font tuer au Mali, on héberge chez nous 70 000 à 80 000 Maliens. » En écrivant cela, le général a tout dit.
Il reste que l’opération Barkhane est loin d’avoir résolu le problème. Les populations de ces régions nous sont hostiles. On n’aime pas le Blanc, le chrétien qui, naguère, gouvernait le pays. L’Algérie toute proche ne nous est pas non plus favorable ; elle pourrait même bien être complice …
L’enlisement menace dans une zone qui, peu à peu, tombe aux mains des islamistes, comme c’est le cas au Burkina Faso frontalier, dont déjà un tiers est entre les mains des islamistes.
Le Nord-Est du Nigéria voisin l’est aussi avec Boko Haram qui multiplie les incursions au Cameroun et au Tchad voisins. Boko Haram, c’est la charia, les tueries et les viols. Il n’est pas défendu d’imaginer qu’il pourrait bien en être ainsi, à l’avenir, dans toute l’Afrique sahélienne francophone.
De façon générale, la force de l’Occident est maintenant discutable. Elle repose en bonne partie sur l’OTAN dont l’un des membres les plus importants est passé à l’ennemi sous la direction de Recep Tayyip Erdogan, frère musulman, sultan de Turquie, qui, très probablement, a livré à la Russie ce que Poutine voulait savoir !
Les États-Unis, bien sûr, ne l’ignorent pas, fatigués de supporter à eux seuls une bonne partie du fardeau financier de l’OTAN. « Que les Européens fassent l’effort qu’ils ne veulent pas faire ! »
Si bien qu’à l’ordre occidental succède peu à peu, partout, le chaos. Dans la guerre que l’islam mène contre l’Occident depuis 1945, l’Occident a perdu la première bataille. Au Moyen-Orient, les chrétiens ont presque complètement disparu. Ils ont été persécutés, tués, réduits en esclavage et tous ceux qui le pouvaient se sont enfuis. Les Européens les accueillent et … construisent des mosquées ! Ils laissent agir tous ceux qui, complices, participent à la destruction de la civilisation occidentale par idéologie ou par ignorance. Ne pourrait-on pas, pour commencer, inviter au silence ceux qui encouragent le crime et le chaos ? C’est en France, « fille aînée de l’Église », qu’a été égorgé, alors qu’il disait la messe, le P. Hamel. Où cela ? En Seine Saint-Denis islamisée ? Non, en Normandie, cette région si française que l’on croyait à l’abri de la barbarie.

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Comments (3)

  • KAVULOMKAVULOS Répondre

    Tant que l’armée n’est pas décimée nous pouvons encore penser à autre chose.

    14 janvier 2020 à 1 h 11 min
  • Gérard Pierre Répondre

    Des « états des lieux » comme celui de monsieur Christian Lambert, nous en lisons de plus en plus régulièrement, sous maintes plumes, y compris sous celles de généraux qui, une fois admis en deuxième section, nous livrent des années d’expériences emprisonnées dans le silence de leur obligation de réserve.

    Les gouvernements français successifs, encore mieux informés que nous, au jour le jour, …… NE FONT RIEN ! …… ET NE FERONT RIEN ! …… Il faut que cela entre dans nos caboches !

    Qui, à ce stade, peut encore croire à « l’innocence » des princes de la Cité France ?

    Qui, à ce stade, peut encore croire que la voie démocratique, … celle d’un prétendu État de droit tombé aux mains d’une corruption généralisée, … peut encore changer les choses ?

    Pour qui que nous votions, … CELA NE CHANGE RIEN !

    Alors qui, à ce stade, continue à penser que les voies qui ont jusqu’à présent invariablement mené à cette situation bien identifiée peut encore mener à autre chose ? …… hormis les suivistes, les légitimistes pavloviens, …… et tous ceux (probablement les plus nombreux) qui vivent leur quotidienneté épicurienne dans l’indifférence totale d’un avenir qu’ils ne s’imaginent même pas connaître un jour … ! ! !

    Le diagnostic, c’est bien ! … surtout lorsque tous les thérapeutes potentiels partagent le même !

    Mais qui va enfin définir le protocole des soins ? …… et surtout, l’appliquer ?

    Ne serait-ce pas le moment, alors que le patient France est déjà un peu sous anesthésie ?

    12 janvier 2020 à 17 h 35 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    la satisfaction du grand chef de guerre Hollande aura été de courte durée ; comment ” sécuriser ” une pareille surface désertique ? et avec quelles troupes ” locales ” ? quand le Tchad , la Mauritanie et le Nord Sénégal seront tombés sous l’ emprise djihadiste la … messe sera définitivement dite !

    8 janvier 2020 à 14 h 38 min

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