Le « Brexit » aura-t-il lieu ?

Le « Brexit » aura-t-il lieu ?

Il a été beaucoup question ces dernières semaines du « Brexit », autrement dit de la possible sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne.

Le « Brexit » pourrait sembler concerner surtout les Britanni­ques, qui seront appelés à se prononcer dans une centaine de jours. En fait, il suscite un sentiment d’urgence dans toute l’Union européenne, des réu­nions politiques au sommet, des négociations, des accords of­frant diverses concessions au Royaume-Uni afin que celui-ci ne sorte pas.

Il y a quelques années, le sentiment d’urgence n’aurait pas été aussi grand. Il est ce qu’il est, aujourd’hui, parce que ce qui est en jeu est bien davantage que la présence du Royaume-Uni au sein de l’UE. Ce qui est en jeu est le futur de l’Union européenne elle-même. Si les électeurs britanniques votent en faveur du « Brexit », le Royau­me-Uni sortira de l’Union, mais d’autres pays seront sans doute tentés de faire la même chose, et l’édifice, présentement fissuré, risquera de s’effondrer.

Dans toute l’Europe montent en puissance des mouvements qu’on appelle « populistes » qui réclament un retour à la souveraineté nationale, à des contrôles aux frontières, à la possibilité pour chaque pays membre de l’Union de prendre des mesures plus strictes en matière d’immigration et de lutte contre le crime et le risque terroriste.

Au sein de la zone euro, dont le Royaume-Uni ne fait pas partie, des tentations de sortie de l’euro s’expriment très régulièrement.

Ce qui est sous-jacent à tout cela est un rejet croissant de la façon dont l’Union européenne s’est construite, et ce rejet gagne en intensité. Il en est ainsi parce que l’UE a été conçue d’emblée par des gens imprégnés d’un esprit technocratique, et méfiants envers la démocratie. Une frange importante des populations européennes n’a, longtemps, pas prêté une grande attention au technocratisme et au déficit démocratique de l’UE.

On disait aux populations que la croissance et la prospérité se­raient au rendez-vous, que l’Eu­rope serait la lumière du monde à venir, et un exemple en termes de valeurs éthiques. On leur di­sait que l’Europe apporterait une paix perpétuelle qui ressemblerait à celle imaginée par Emmanuel Kant en 1795.

Très largement, les populations ont cru à ce qu’on leur disait. Les populations des pays inclus dans la zone euro ont cru que l’euro serait un vecteur de force et de dynamisme.

La croissance et la prospérité ne sont plus là dans une bonne partie de l’Europe. Les vagues migratoires et le relativisme culturel et moral ont profondément détérioré l’idée que l’Europe pouvait être une lumière du monde et ont montré que les valeurs éthiques énoncées conduisaient à un délitement mortel pour les civilisations européennes.

L’idée de paix perpétuelle apparaît de plus en plus comme une utopie dangereuse qui a conduit à la faiblesse militaire, à l’impuissance en termes de politique étrangère, et à la porosité des frontières.

L’euro est apparu comme une monnaie impliquant une marche forcée vers une soumission toujours plus pesante à des rè­gles dictées d’en haut.

Des crises et des tensions répétées, des flux migratoires in­contrôlés et des attentats, ont accru les doutes des populations.

Celles-ci constatent, en nombre croissant, que technocratisme et déficit démocratique leur ont retiré quasiment tout pouvoir de réaction. Elles veulent dès lors, en nombre croissant, retrouver la souveraineté qui leur a été confisquée.

La campagne contre le « Bre­xit » bat son plein au Royaume-Uni. Elle repose essentiellement sur la peur et les discours disant que si le Royaume-Uni sort de l’Union, les conséquences économiques seront ravageuses pour le pays.

Les partisans du « Brexit » soulignent, quant à eux, que les pays les plus prospères d’Eu­rope, Norvège, Suisse, ne sont pas membres de l’Union et ont des accords économiques avec les pays de l’Union, sans supporter le poids des milliers de règles et de contraintes que la technocratie proliférante fait peser sur les pays de l’Union.

Si la peur l’emporte, le « Brexit » n’aura pas lieu, jusqu’aux prochains soubresauts.

Dans le cas contraire, d’autres pays européens pourraient sui­vre le chemin ouvert par les Bri­tanniques…

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Comments (36)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    les ” chorégies d’ Orange ” ayant le plus régulièrement du monde échappé à la culture de gauche, le ministère de la culture ( petit ” c ” ) envisage de lui supprimer les subventions de l’ Etat …

    13 mars 2016 à 15 h 48 min
  • BRENUS Répondre

    JOJO a écrit “pour vous je serais sans doute un gros con”. J’ai immédiatement conçu un espoir, celui de voir JOJO comprendre et admettre enfin ce qu’il est. Mais non, mon bon ami, cela s’adressait à un autre qui, naturellement, n’était pas de son avis.. Tant il est vrai que les “gros cons”, pour les gochaus et autres antifagos ne peuvent être que les AUTRES. D’ailleurs, un de leurs dieux littéraires n’a t il pas écrit que “l’enfer c’est les autres” – les autres non gauchos, bien surs.

    13 mars 2016 à 11 h 54 min
    • Jaures Répondre

      « pour vous je serais sans doute un gros con ».
      En l’occurrence je citai le prodigieux Jacky. Si vous étiez un peu attentif, vous sauriez que ce langage n’est pas le mien.

      13 mars 2016 à 12 h 02 min
      • quinctius cincinnatus Répondre

        ah bon ? pourtant le message qui suit contredit formellement, c à d dans sa forme d’ expression, ce que vous affirmez, savoir ” que ce langage n’ est pas le mien “

        13 mars 2016 à 15 h 51 min
        • Jaures Répondre

          Quand je cite quelqu’un, je ne le corrige pas. J’utilise le copier-coller, même si la phrase est grossière.
          Ne me prêtez pas le langage de ceux que je cite (dont vous parfois).

          13 mars 2016 à 21 h 29 min
          • quinctius cincinnatus

            ne louvoyez pas de façon aussi maladroite , vous feriez naufrage; je vous cite :

            ” je ne sais pas , JE NE CONNAIS PAS VOTRE CORPULENCE ! “

            14 mars 2016 à 13 h 53 min
          • Jaures

            Ou, votre citation est exacte.
            Pouvez-vous me dire le mot de cette phrase qui serait, selon vous, grossier, vulgaire, ou obscène ?

            14 mars 2016 à 14 h 50 min
          • quinctius cincinnatus

            analyse … logique :

            vous êtes un con mais je saurai vous dire si vous êtes un gros ou un petit con ” puisque je ne connais pas votre corpulence ”

            décidément il faut tout vous ” mâcher ” ; où donc avez vous fait vos études ?

            14 mars 2016 à 16 h 32 min
          • Jaures

            Je vous laisse la responsabilité de votre langage partagé avec votre alter ego Jacky Social. Ce n’est pas le mien.

            14 mars 2016 à 17 h 42 min
      • Jacky Social Répondre

        @Jaures: venant de vous, ces sarcasmes me montrent que je suis dans le bon et je vous en remercie. Comment pourrait-il d’ailleurs en etre autrement? Merci a vous, Brenus et QC, pour votre soutien indirect, mais les reactions cul-cul de Jaures sont un bon indicateur de la ou le bas blesse.

        13 mars 2016 à 21 h 38 min
  • Jaures Répondre

    “Pour vous je suis sans doute a coup sur un gros con.”
    Je ne sais pas, je ne connais pas votre corpulence.

    10 mars 2016 à 16 h 47 min
  • Jacky Social Répondre

    A mon Jaures d’amour: vous parliez l’autre jour de l’Irlande ou la misère etait cense gronder. Je viens de trouver ceci sur le site de RTL-TVI Belgique qui relaie l’AFP dis-donc:

    L’économie irlandaise rugit de nouveau et a crû de 7,8% en 2015

    AFP, publié le 10 mars 2016

    L’économie irlandaise rugit de nouveau et a crû de 7,8% en 2015.

    Rendu coi par la crise financière internationale, l’ex “tigre celtique” irlandais rugit de nouveau et son produit intérieur brut a bondi de 7,8% en 2015, ce qui le place de nouveau en tête du peloton européen.

    L’an passé, le PIB de l’Irlande a été soutenu par un bond de la production industrielle (+13,7%), de l’activité dans la construction (+8,8%), mais aussi par des progressions dynamiques des secteurs des transports, de la communication ou encore de l’agriculture, a annoncé jeudi l’Office central des statistiques irlandaises (CSO).

    De l’agriculture, mon Jojo.

    Du côté de la demande, l’économie du pays a été tirée par la forte hausse de sa demande intérieure (+9,3%), grâce à d’impressionnants investissements des entreprises, mais aussi par une vigoureuse progression de ses exportations (+13,8%).

    Le pays est très attractif pour les entreprises étrangères, charmées par la faiblesse de son taux d’imposition sur les sociétés (12,5%), l’un des plus bas de toute l’Union européenne (UE). Plusieurs géants américains des hautes technologies (Facebook, Google, Apple) et de la pharmacie ont basé leur siège européen en Irlande.

    Soumise à la conjoncture de ces secteurs, l’économie de ce pays à la population relativement modeste (4,6 millions d’habitants) est d’autant plus volatile et sensible aux tangages de l’économie mondiale, mais la dimension proprement “irlandaise” de l’activité a crû vigoureusement elle aussi l’an passé.

    Hormis les entreprises étrangères présentes en Irlande, l’économie mesurée par le produit national brut (PNB) a grimpé en effet à un rythme de 5,7% qui ferait pâlir d’envie d’autres pays européens.

    Très dynamique à la fin des années 1990 et jusqu’en 2007, l’économie irlandaise a particulièrement souffert de la crise financière internationale et pendant les années qui ont suivi.

    Après avoir connu une sévère récession, Dublin a même été contraint de signer en 2010 un humiliant plan de sauvetage de 85 milliards d’euros avec l’Union européenne et le Fonds monétaire international.

    Sortie de ce plan d’aide en décembre 2013 après une cure d’austérité, l’Irlande a désormais retrouvé son indépendance économique et financière et partage désormais avec quelques autres pays européens le luxe de pouvoir emprunter à court terme à des taux d’intérêts négatifs. Sa croissance économique est franchement repartie pour sa part depuis 2014.

    – Le tigre renaît –

    “Il n’y a aucun essoufflement visible de la croissance irlandaise, tout semble indiquer une renaissance du +tigre celtique+”, a salué Alan McQuaid, économiste chez Merrion Stockbrokers.

    Jack Allen, de Capital Economics, s’est dit pour sa part “pas trop inquiet” d’une éventuelle surchauffe. “D’abord parce que cette croissance devrait ralentir cette année (…), ensuite parce que les pressions sur les prix demeurent limitées”, a-t-il argué en mettant en avant un net ralentissement du boom des prix de l’immobilier qui ont fait naître des craintes de bulle.

    Mais de nombreux Irlandais tardent néanmoins à voir les bénéfices de cette reprise économique et la coalition au pouvoir composée du Fine Gael (centre droit) et du Parti travailliste (centre gauche), n’a pu conserver sa majorité au parlement à l’issue des élections législatives du 26 février, bien qu’elle soit arrivée en tête des résultats.

    La campagne a été dominée par le thème de l’austérité, dont les Irlandais ne sentent pas la fin malgré un certain desserrement des contraintes budgétaires, et les partis hostiles à trop de rigueur ont connu de bons scores aux élections.

    En 2016, les décideurs irlandais scruteront par ailleurs les résultats du référendum britannique du 23 juin sur le maintien ou non du Royaume-Uni dans l’UE, car une rupture entre Londres et Bruxelles aurait d’importantes conséquences sur l’économie de la république d’Irlande, qui partage sa seule frontière terrestre avec son grand voisin.

    Evidemment, en France, tu peux toujours attendre et chanter le temps des cerises dont on n’aura que les queues, comme d’habitude. En Irlande, il ne leur a fallu que 3 ans pour se remettre sur pied. 3 ans. C’est rien du tout. Ici, ca fait 40 ans que c’est la criiiise permanente.

    10 mars 2016 à 16 h 46 min
    • Jaures Répondre

      “Le gouvernement irlandais et la mission d’experts européens et du FMI sont en effet tombés d’accord sur les grandes lignes d’un plan d’aide d’un montant, attendu, de 85 milliards d’euros.”(le figaro 2010).
      C’est comme si, à population égales, la France avait obtenu un prêt de 950 milliards d’euro.
      On peut aller mieux après ça.

      10 mars 2016 à 16 h 51 min
      • Jacky Social Répondre

        Encore une fois, Jaures, vous n’avez rien compris car vous ne voulez pas comprendre ce qui ne vous arrange pas. Ce pret porte sur le passé. La France a fait plusieurs plans de relance. Ou en est-elle? La France est dans le rouge de plus de 2500 milliards d’euro (ouais, vous direz 2200) et encore il n’est pas certain que le chiffre soit a peu pres juste. On cache la vraie verite. Je parlerais plutot du double (car la grande gauche aime dissimuler ses turpitudes), mais je n’en sais rien. Et donc la France socialo-fasciste est en faillite morale, financiere et economique ET-ET-ET c’est irreversible.

        10 mars 2016 à 19 h 03 min
        • Jaures Répondre

          Certes, mais c’est la France (entre autres) qui a prêté de l’argent à l’Irlande en faillite, pas l’inverse.
          Et je rappelle que l’Irlande a reçu plusieurs centaines de millions d’euros depuis son entrée dans l’U.E. Dotations réduites à néant par la crise et les choix économique du “tigre celtique” qui récidive avec le dumping fiscal.
          Jusqu’au prochain marasme et appel à l’aide

          11 mars 2016 à 9 h 27 min
          • Jacky Social

            Non, ce n’est pas la France seule, lojn de la. Il n’y a pas de dumping fiscal sauf dans votre tete, Jaures. On n’attire pas les mouches avec du vinaigre. Le but de la vie n’est pas payer des taxes a n’en plus finir pour de pietres “services” dits “publics” mas tres-tres approximatifs. Avec votre fiscalite debridee et votre economie subidiee, vous faussez la concurrence et mettez l’ecpnomie en deroute, d’ou le chomage et la crise permanente. Et puis, ensuite vous accusez les autres (banques, Chinois, Americains, Bush, rechauffement, etc.). Que ne feriez-vous pas pour sauver votre ideologie grotesque qui n’a jamais fonctionne qu’a moitie? Encore une fois, vous etes libre d’y croire, mais nous, on s’en fout et on la rejette. Je le dis haut et fort et sans pseudo dans ms contacts directs avec nos fort chers ponctionnaires publics. Je prends un pseudo a cause de l’islam (qui n’a rien a voir avec l’islam, comme nous le savons bien). Le France socialiste, c’est juste un autre camp de concentration mais avec des fleurs. Cela doit changer.

            11 mars 2016 à 11 h 24 min
          • Jaures

            Je n’accuse personne. Je dis que l’Irlande a reçu des milliards d’euros de dotation depuis son entrée dans l’U.E. et qu’en 2010, au bord de la faillite, l’U.E (dont la France) a dû lui prêter à nouveau 85 milliards.
            Question: si l’Irlande est de nouveau dans le marasme, êtes-vous pour que cette fois on la laisse crever et retourner au chauffage à la tourbe des années 70 ?

            11 mars 2016 à 11 h 57 min
  • Stutz Répondre

    Ohé la France , ma chère France,

    Vive le brexit !!!
    cette perfide Albion puise tant qu’elle peut ne partage rien , menace ceux de l’union européenne de bloquer quelques trucs sociales…et j’en passe !
    C’est très drôle d’entendre cameron ! qu’il tape des pieds ailleurs et frappe de ses petits poings sur son bureau,
    le Général De Gaulle ne les voulait pas parce qu’il savait les problèmes à venir, Le Général nous avait sorti de L’O.T.A.N et il fallut ce autre nerveux N.Sarkosy pour nous y rattacher ( sans nôtre avis ) la semaine passée ce fut une ” déco ” par la gauche pour un pays qui pratique la peine de mort, la torture, déclare par leurs esprits supérieur que la femme est un ”MAMMIFERE ” à quand la prochaine connerie ???? c’est grave nôtre époque

    10 mars 2016 à 14 h 43 min
    • Jacky Social Répondre

      Commentaire stutzpide.

      10 mars 2016 à 19 h 03 min
  • druant philippe Répondre

    delenda est Europeana unio !

    10 mars 2016 à 10 h 44 min
  • trividic Répondre

    L’UE est une institution dictatoriale dirigée par une caste au service d’une autre caste.

    L’euro est une monnaie inique inadaptée à l’économie française (du moins ce qu’il en reste…)

    Je suis donc pour le retour à la souveraineté nationale à tous les échelons .

    10 mars 2016 à 8 h 06 min
  • Jaures Répondre

    Le Brexit ne changerait en fait pas grand-chose.
    Depuis son entrée dans l’Union, la Grande-Bretagne n’a cessé de réclamer un statut particulier, exigeant de profiter des bienfaits de l’Union sans en supporter les charges.
    Certains ne seraient même pas fâchés de voir sortir de l’U.E ce boulet.

    De fait, la crise a réveillé les égoïsmes des Etats. Les pays de l’Est ne crachent pas sur les dizaines de milliards de leurs partenaires mais n’acceptent aucune remarque sur les dérives antidémocratiques de la Pologne ou la Hongrie. Ils refusent tout accueil de réfugiés mais s’opposent à toute entrave à l’immigration de leurs propres ressortissants à l’ouest de l’Europe.
    L’Allemagne a vu d’un bon oeil l’afflux d’une population jeune quand sa démographie en berne lui fait perdre chaque année plus de 100 000 unités de sa population active mais n’a pas consulté ses partenaires sur la forme et le volume de cet accueil.
    Bref, chacun essaie d’utiliser l’Europe selon ses propres intérêts particuliers.

    Cependant, ces pays ne mesurent pas que cette attitude a des conséquences en leur sein . Les pays de l’Est, dans leur intransigeance autoritaire voient s’exiler nombre de leurs jeunes et actifs. Un tiers des Hongrois vivent hors de Hongrie. La Pologne a la pire démographie d’Europe.
    L’égoïsme national entraine les égoïsmes régionaux. L’Ecosse menace de sortir de la G.B en cas de Brexit. En Espagne, le pays basque et la Catalogne connaissent de fortes turbulences indépendantistes. Le fossé se creuse entre le nord et le sud de l’Italie. La Corse s’est donnée une majorité régionale indépendantiste.
    Chaque unité pense s’en sortir avantageusement à son niveau.
    D’ailleurs, si la Norvège et la Suisse préfèrent se tenir à l’écart de l’Union, c’est pour la première préserver les revenus de ses ressources naturelles et pour la seconde protéger ses lucratifs trafics financiers plus ou moins occultes et sa sacrosainte neutralité.

    Pour le reste, oui, l’Europe est dans le monde un pôle de liberté, de paix et de prospérité. Si ce n’était le cas, les migrants ne risqueraient pas leur vie pour rejoindre l’Union. Le discours de Millière est celui des ultra libéraux d’outre Atlantique qui verraient avec gourmandise une Europe désunie où il serait aisé de passer des accords d’Etat à Etat pour écouler facilement des produits contestés.

    Il est vrai que l’U.E est fragile et que de nombreuses forces ont intérêt à ce qu’elle éclate.
    Si l’on regarde l’Histoire avec un peu de perspective, on constate pourtant que seule la période où les Etats européens se sont unis politiquement et commercialement a correspondu avec plusieurs décennies de paix, de développement des libertés et des droits et de prospérité. Il n’y a pas d’autres exemples.
    Cela n’est cependant pas un acquis et ceux qui veulent mettre à mal l’U.E parce qu’elle n’offrirait pas assez de ceci ou accorderait trop de cela, sauf à en attendre cyniquement quelques avantages, pourraient un jour s’en mordre les doigts.

    9 mars 2016 à 12 h 14 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      ” les dérives anti-démocratiques de la Pologne et de la Hongrie ” nous dit le grand ” moraliste ” ( façon B.-H. L. ) @ Jaurès ! ! !

      les Polonais et les Magyars ont donc ” mal ” voté ! il est vrai aussi qu’ ils étaient les plus férocement anti-socialistes et cela même dans le paradis démocratique communiste si aimé de papa-maman et de grand frère … c. q. f. d. !

      10 mars 2016 à 8 h 13 min
      • Jaures Répondre

        Cher Quinctius, comme avec Poutine, on montre souvent ici une tolérance à l’égard des agissements des dirigeants polonais et hongrois qui feraient chez nous hurler au dictateur.
        L’appartenance à l’U.E engage les Etats sur certaines valeurs de liberté et de démocratie. Les Polonais ou Hongrois peuvent mettre à leur tête qui ils souhaitent mais qu’ils ne restent pas alors dans l’Union et renoncent aux dizaines de milliards de subventions et aux passeports européens qui leur permettent de travailler dans les horribles pays “socialistes” qui les entourent.

        10 mars 2016 à 9 h 45 min
        • quinctius cincinnatus Répondre

          si le peuple vote mal il faut changer le peuple disait un certain Markus … de la STASI

          11 mars 2016 à 18 h 08 min
          • Jaures

            Non. Le peuple choisit les dirigeants qu’il souhaite pour son pays. Mais il ne peut faire ce qu’il veut des traités qu’il a signé tout en profitant des avantages de l’Union.
            Si les dirigeants Hongrois et Polonais refusent les valeurs de démocratie et de liberté exposés dans les traités de l’Union, personne ne les retient. On ne peut fustiger des pays pour leur politique et leur demander des subsides et un accueil privilégié pour leurs ressortissant en mal de travail. Il faut choisir.

            12 mars 2016 à 10 h 13 min
          • quinctius cincinnatus

            les traités [ internationaux ] et de tous temps sont faits pour être dénoncés disait … De Gaulle qui avait reçu une solide formation sur ce sujet en … Angleterre ! … d’ ailleurs n’ est ce pas vous qui nous répétez à satiété que l’ électeur s’ il désire qu’ une loi qui ne lui plait pas soit abrogée est ” libre ” de voter pour ceux qui se sont opposés à cette loi … en sachant bien qu’ ils n’ auront pas les couilles pour ça …

            il vous faut revoir vos cours sur le sophisme , vous faiblissez

            12 mars 2016 à 12 h 53 min
          • Jaures

            Mais je le maintiens, Quictius !
            Si la Pologne veut dénoncer les traités et se retirer de l’Europe, qu’elle le fasse !
            Mais elle ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre.
            Elle dénonce les traités, instaure un régime autoritaire, très bien !
            Mais que les Polonais ne viennent plus en Europe comme travailleurs détachés et que l’Europe cesse de subventionner la Pologne.

            12 mars 2016 à 14 h 18 min
          • quinctius cincinnatus

            @ Jaurès possède la pensée unique

            explication :

            si la Pologne telle qu’ elle s’ affirme actuellement est encore ” tolérée ” dans l’ U.E. c’ est en raison de ses sentiments anti-russes et tout particulièrement des fusées stratégiques déployées sur son sol par l’ O.T.A.N ( c à d par Washington )

            si comme certains Polonais commencent à le faire entendre leur avenir se situe aussi bien à LEUR est qu’ à LEUR ouest il en serai tout autrement

            voyez vous la Pologne est un pays que je pense connaître assez bien : j’ y ai périodiquement donné des séminaires pendant plus de dix ans à raison de dix séminaires par an !

            13 mars 2016 à 13 h 58 min
          • Jaures

            Oui, Quinctius, vous connaissez la Pologne comme Millière connait les USA.
            Maintenant, rien n’empêche légalement les Polonais de quitter l’U.E et de rejoindre la Russie.
            Je doute que ce soit leur volonté.

            14 mars 2016 à 9 h 02 min
      • Jacky Social Répondre

        @QC: vous voyez comment Jaures repond. Il se contredit. D’un cote, il parle de democratie et puis si on n’est pas d’accord avec le virage suicidaire ultra-gauchiste que prend l’UE, alors il faut renoncer aux subventions des fnds structurels. Toujours le meme chantage fasciste car evidemment etatiste et dictatorial (plenasme). L’UE n’appartient pas a la France et encore moins a Jaures. L’UE est devoyee et n’a plus rien a voir avec ses fondements originels: libertes de mouvement pour les CAPITAUX, SERVICES, BIENS et PERSONNES DANS UN MARCHE COMMUN (pour les citoyens de l’UE, pas pour les migrants ou les mafias russe, turque ou albanaise) ainsi que le principe sacre de la SUBSIDIARITE. Ou en sommes-nous aujourd’hui? Nous sommes dans une nouvelle URSS qui ne dit pas son nom, avec l’Eurouble comme monnaie de singe et une association de malfaiteurs au pouvoir.

        10 mars 2016 à 11 h 18 min
        • Jaures Répondre

          Tout d’abord, cher Jacky, ne vous laissez pas aller aux comparaisons hasardeuses avec l’URSS. Il n’existe pas, à ma connaissance, de rideau de fer aux frontières de l’Europe. Si vous avez le sentiment de vivre sous une dictature, partez !
          En tout cas, c’est ce que je ferais si j’avais ce sentiment.
          Ensuite, l’U.E n’est pas qu’un marché économique. les traités précisent un certain nombre de valeurs que les Etats membres doivent respecter. Rien ne les oblige à y adhérer mais il ne faut pas dés lors qu’ils demandent à intégrer l’Union. Il n’est pas obligatoire d’être membre de l’U.E mais si l’on a fait le choix d’y être, il faut en accepter les traités.

          10 mars 2016 à 11 h 44 min
          • Jacky Social

            @Jaures: je ne suis pas votre “cher Jacky”. Ce ne sont pas des comparaisons hasardeuses, connaissant les deux systemes pour avoir vecu l’un et vivre l’autre. L’UE se dirige vers un systeme sovietique. Bien sur, il n’y a pas ou pas encore de goulag et autre artifice visible du systeme sovietique. Mais le totalitarisme n’est pas uniquement violent. Il peut etre insidieux. Par contre, il est toujours destructeur de l’individu au benefice de l’etat, votre idole, Jaures, l’etalatre. Quand vous me dites de partir, on pourrait vous retorquer la meme chose avec vos greves et vos grevistes. S’ils ne sont pas contents, qu’ils degagent. Mais, a eux, vous n’oseriez jamais leur dire ca. Sinon le pere Jaures volerait dans la Seine la gueule la premiere et ses couilles dedans. Et puis, si votre clientele fout le camp, ou allons-nous? Vous qui vivez de l’indigence mentale des autres. Les valeurs dont vous parlez sont essentiellement celles des Traites Fondateurs de 1952 et de 1958. Rien a voir avec des Maastricht, des Amsterdam, des Nice ou des Lisbonne. On peut faire autant de traites que l’on veut. Les derniers traites ont d’ailleurs ete rejetes par certains pays pour des motifs differents, certes, mais rejetes jusqu’a ce que les populations lassees de la stigmatisation outranciere après un shampouinnnage en profondeur des cerveaux abandonnent et votent “oui”. Il y a trop de traites qui n’ont rien a voir avec l’esprit fondateur et les valeurs de l’Europe. L’UE elle-meme ne respecte pas ces valeurs. Il y a juste des regles et des ecrits, mais comme dans tout totalitarisme, c’est pour les autres. C’est de la parade et de la parodie. Le deficit demcratique est plus qu’alarmant. Vous le grand democrate on ne vous entend rien dire a ce sujet, ce qui montre bien que toutes vos belles paroles sur la democratie ne sont que du vent (ce que nous savions deja, mais enfin, en tant qu’homme libre, je vous laisse encore le benefice du doute, a vous le grand ado idealisse).

            10 mars 2016 à 12 h 42 min
          • Jacky Social

            @Jaures: Comme l’URSS, l’UE est vouee a l’echec si ce que vous appelez ses valeurs n’est qu’un brol constructiviste et collectiviste de plus. C’est aussi clair et previsible que votre haine de l’Amerique.

            10 mars 2016 à 13 h 39 min
          • Jaures

            D’abord cher Jacky, je ne hais pas du tout l’Amérique où j’ai d’ailleurs de nombreux amis.
            Pour le reste,les luttes font partie de la vie de la société et sont d’ailleurs régies par la loi. Je ne quitte pas l’Europe parce que justement on peut s’y exprimer, défiler, lutter. Si vous avez connu l’URSS, je doute que vous y ayez mené des grèves ou des manifestations. Si les luttes sociales et politiques étaient impossibles en France et en Europe, je partirais combattre de l’extérieur.
            Si vous restez en Europe, c’est donc que vous n’y êtes pas si mal. Comme les ados, qui critiquent leurs parents et le domicile familial mais ne peuvent se passer des petits plats de maman et du confort douillet de leur chambre.
            Sauf que vous n’êtes plus ado.

            10 mars 2016 à 14 h 32 min
          • Jacky Social

            @Cher Jaures: a vous lire, la France et l’UE actuelles sont donc des success economiques. Belle analyse. “Si vous avez connu l’URSS, je doute que vous y ayez mené des grèves ou des manifestations”. Encore une fois, vous n’avez rien compris a l’URSS. L’URSS est l’aboutissement de votre socialo-fascisme et donc il n’y a plus de combat social a mener. Vous, ce que vous combattez, ce sont les dernieres libertes qu’il nous reste et cela fait toute la difference. Une fois que vous aurez gagne votre combat, alors on aura l’aboutissement du socialo-fascisme (je vous rassure, c’est en bonne voie) et alors il sera interdit de debattre, de critiquer et de combattre, Pour vous je suis sans doute a coup sur un gros con. Mais n’exagerez pas quand meme pas votre evaluation. Vous ne gagnerez pas sur l’URSS et les pays occidentaux aux masques de petits freres.

            10 mars 2016 à 16 h 27 min

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