Le choix de la facilité
Loin d’assumer son particularisme insulaire, le Japon, en construisant des murs pour arrêter les tsunamis, a agi comme la plupart des pays l’auraient fait. Au lieu de localiser à l’intérieur des terres leurs centrales électriques, les responsables du pays ont choisi de faire des barrages en bord de mer.
Pour qui connaît la puissance d’un tsunami, quelle que soit la hauteur de ces murs, ils seront, un jour ou l’autre, franchis. En plus des dégâts considérables que cela causera aux installations et des pannes électriques durables pour la population, ces murs deviendront alors un obstacle au retrait des eaux, retardant de plusieurs mois une remise en service déjà aléatoire.
Le centre de l’île principale est montagneux. De plus, contrairement aux côtes qui sont surpeuplées, ce centre est relativement peu habité. Il aurait été préférable d’y situer les centrales.
Certes, leur construction en région accidentée aurait coûté plus cher. Mais le Japon est un pays riche et industrialisé.
Le choix fait par ce pays est typique de ce qui se passe dans tous les pays démocratiques.
Nos politiques choisissent toujours la facilité. Demain n’est jamais certain et, surtout, ils ne sont pas sûrs d’être encore au pouvoir.
L’équilibre financier d’aujourd’hui, souvent déjà précaire, exige des décisions à courte vue et condamne nos élus à la myopie dans tous les domaines.
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