Le FMI, officine mondialiste et socialiste

Le FMI, officine mondialiste et socialiste

Trop de Français croient en­core que le Fonds monétaire international (FMI) est, selon les opinions politiques des intéressés, un centre prestigieux d’économistes sérieux ou un repère d’ultra-libéraux.

La réalité, c’est que le FMI ne défend absolument pas les libertés économiques (on peut difficilement le qualifier d’ultra-libéral, puisqu’il n’est même pas libéral tout court) et qu’il pousse à une irresponsabilité terrifiante des décideurs – tout en suivant son véritable calendrier, qui consiste, non pas à libérer l’économie, mais, au contraire, à l’enfermer dans un carcan supplémentaire, celui de la « gouvernance mondiale ».

Il est tout de même ahurissant que les commentateurs soient à ce point déconnectés du monde réel qu’ils ne s’aperçoivent même pas que le mondialisme, bien loin de renforcer les libertés, les limite sévèrement.

On le voit, bien sûr, avec nos libertés politiques qui ne cessent de s’amenuiser à mesure que les frontières s’écroulent.

Mais on le voit aussi pour nos libertés économiques.

Bien sûr, le mondialisme facilite la vie aux très grandes entreprises. Mais il est très loin d’en faire autant pour les petites entreprises – qui, rappelons-le à temps et à contre-temps, sont l’essentiel du maillage économique national et mondial.

Mais lisons donc, pour nous en con­vaincre, le rapport du FMI d’octobre 2014, intitulé : « Rapport sur la stabilité financière dans le monde ».

Nous lisons, tout d’abord, ceci : « La reprise mondiale devrait connaître une modeste accélération cette an­née, puis en 2015, grâce aux politi­ques monétaires accommodantes des pays avancés et à une modération du frein exercé par le durcissement des politiques budgétaires. »

Le traficotage des taux d’intérêt qui, en français correct, s’appelle de l’émission de fausse monnaie par les banques centrales est donc, selon le FMI, une bonne nouvelle pour la croissance.

A-t-on jamais pensé, dans cette institution, que ces taux d’intérêt artificiellement bas encourageaient la création de bulles spéculatives ? A-t-on jamais pensé qu’ils empêchaient les « bons » projets – je veux dire réellement créateurs de croissance – d’émerger, puisque ces derniers étaient noyés au milieu des mauvais ? Et a-t-on jamais pensé que ces taux d’intérêt artificiellement bas finançaient principalement les dépenses improductives de l’État-providence ?

Mieux encore (ou pire, comme vous voudrez), le FMI se réjouit de l’assouplissement des politiques budgétaires (plus précisément, dans son jargon, de la modération du durcissement). Contribuables, réjouissez-vous, le FMI donne le feu vert aux socialistes pour encore plus de gabegie !

Bref, le FMI encourage au laxisme, à la démagogie et à l’irresponsabilité. Chez nous, on appelle cela du socialisme, pas de l’ultra-libéralisme !

Mais le pire est à venir. Avec une logique parfaitement orwellienne, après avoir encouragé les taux d’intérêt bas pour encourager la « reprise », le FMI s’inquiète tout à coup du fait que cela entraîne davantage de risques pour la stabilité financière.

On pourrait croire qu’il va revenir à de meilleurs sentiments. Que nenni ! Bien au contraire, il conseille d’encourager l’irresponsabilité, « notamment par une titrisation plus sûre », pour « faciliter le mécanisme de transmission du cré́dit ». Autrement dit, pour sortir de la crise des subprimes, il nous faut davantage de subprimes ! Quand on vous dit que l’expérience ne sert à rien…

Mais, surtout, ce rapport encourage à la mise en place de garanties publi­ques (en provenance des États et des organisations supra-nationales, no­tamment l’UE et la BCE) des prêts bancaires.

Je suis le premier à déplorer que les banques ne fassent pas leur travail. J’ai d’ailleurs eu, comme patron de PME, l’occasion de le constater par moi-même. Il m’est ainsi arrivé qu’un banquier me demande de cautionner jusqu’à 2,5 fois le montant du prêt que je sollicitais et, le pire, c’est qu’il était incapable de comprendre que le taux d’intérêt de son prêt rémunérait précisément sa prise de risque et que, par conséquent, la hausse des cautions devait entraîner une baisse du taux.

Mais, si je constate, comme tout le monde, que les banques ne font pas leur travail, ce n’est pas une raison pour aggraver encore la situation en inventant une usine à gaz de cautionnement public.

Il est assez peu probable que cela aide à la relance de l’économie réelle. Mais il est certain que cela aggravera la spoliation des contribuables, qui n’ont vraiment pas besoin de ça. En un mot comme en cent, les propositions du FMI sont collectivistes et irresponsables et nous n’en voulons pas !

Guillaume de Thieulloy

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Comments (2)

  • 0094917 Répondre

    Où se situe le FMI sur le continuum libéralisme-socialisme qui en sont les deux extrêmes? Peut-on avancer que le libéralisme étant le pouvoir total de l’individu sur lui-même, qui doit trouver comme synonyme la liberté, le FMI par son pouvoir interventionniste serait d’essence et de pratique socialiste puisqu’il s’agit dans le prolongement des états socialistes (sur le continuum) qui ont échoués dans leur interventionnisme, de substituer l’action interventionniste que l’on peut qualifier de totalitaire, en ce sens du pouvoir total non plus d’un état mais d’une organisation supranationale sur l’individu dépossédé de sa liberté, qui respire déjà le mondialisme, autre interventionnisme-totalitaire (hors de portée des peuples) qui se situe bien près de la limite extrême socialiste sur le continuum.

    18 octobre 2014 à 8 h 58 min
  • goufio Répondre

    Où se situe le FMI sur le continuum libéralisme-socialisme qui en sont les deux extrêmes? Peut-on avancer que le libéralisme étant le pouvoir total de l’individu sur lui-même, qui doit trouver comme synonyme la liberté, le FMI par son pouvoir interventionniste serait d’essence et de pratique socialiste puisqu’il s’agit dans le prolongement des états socialistes (sur le continuum) qui ont échoués dans leur interventionnisme, de substituer l’action interventionniste que l’on peut qualifier de totalitaire, en ce sens du pouvoir total non plus d’un état mais d’une organisation supranationale sur l’individu dépossédé de sa liberté, qui respire déjà le mondialisme, autre interventionnisme-totalitaire (hors de portée des peuples) qui se situe bien près de la limite extrême socialiste sur le continuum.
    Merci de m’avoir prêté un peu de votre attention

    18 octobre 2014 à 8 h 12 min

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