Le personnel, c’est le politique…

Le personnel, c’est le politique…

Et le politique, c’est le personnel, nous a appris la gauche soixante-huitarde.

Les conservateurs n’ont jamais compris certains choix effectués par Trump en janvier 2017 et le supplient, depuis le début, de s’entourer de conseillers à la fois loyaux et en accord avec sa vision politique.

Nous-même avons souvent dit ici que quelques membres de son cabinet le freinaient sur les dossiers clés à l’étranger (Iran, Chine, Russie, Corée du Nord, Syrie …), mais également sur ses réformes intérieures.

D’autant que Trump est toujours entravé dans son programme par les cadres de l’ère Obama restés en place qui font de la « résistance », par l’injustifiable enquête de Muller à laquelle le nouvel appelé dans le personnel juridique, Joe Digenova, devrait aider à mettre un terme, et par le poids des RINOs (Republican in name only) au Congrès qui viennent de voter un budget monstrueux.

Lamentables pour négocier, ils ont encore cédé à la gauche et aux lobbies, comme au temps d’Obama, ce qui écoeure les élus Tea Party et l’électorat conservateur de base.

Trump a dit signer ce budget de 1,3 trillion de dollars « avec dégoût et pour cette seule fois », pour l’unique raison qu’il en obtient le financement nécessaire au renflouement urgent des forces militaires.

Mais, hors ces sujets de frustration, Trump s’offre une immense satisfaction : un cabinet restreint, à son goût.

On se demande même à quoi sert le général Kelly, chargé du personnel, car Trump vient de rassembler lui-même une équipe à son image, très virile (avec beaucoup de femmes), axée sur la grandeur de l’Amérique leader du monde libre, après s’être défait des encombrants Tillerson et MacMaster, dont l’utilité était épuisée, tandis que leur manque de respect récurrent pour les directives présidentielles au cours de l’année passée devenait intolérable.

En remerciant presque cavalièrement des membres placés à de très hauts postes, Trump agit en homme d’affaires soucieux uniquement de la firme USA.

Il fait comprendre que la promotion à un poste politique prestigieux est un privilège, restreint en durée, et que les plus brillants acteurs sont remplaçables.

Tous, sauf lui.

Les nouveaux collaborateurs politiques de Trump nous intéressent au plus haut point, non seulement parce que la nouvelle équipe sera un brain-trust permanent et passionnant, avec des personnalités parfois en désaccord sur des questions clés, mais aussi parce que nous en serons forcément impactés.

Retenons les noms de : Lawrence Kudlow, économiste brillant, avocat passionné du retour au « Roi Dollar », en opposition au ministre Mnuchin qui s’accommode d’un dollar faible …
Mike Pompeo aux Affaires étrangères, complètement aligné sur la ligne du président, contrairement à Tillerson.

Et, surtout, John Bolton remplace avantageusement McMaster (imposé à Trump par McCain) au poste de conseiller à la Sécurité nationale.

Bolton a occupé des fonctions élevées sous Reagan et les deux Bush. Géopoliticien de première classe, mais expert en de multiples sujets, c’est un intellectuel lucide, réaliste, mesuré, qui parle et écrit avec clarté, sincérité et simplicité. Convaincu qu’une Amérique forte est le seul garant du monde libre, son livre de 2007 (Surrender Is Not An Option : Defending America at the UN and Abroad) explicitait dès le titre son scepticisme sain envers les organismes internationaux corrompus.

Trump le consulte en coulisses depuis le début. Il conçoit son rôle selon deux principes : présenter au président toutes les options possibles avec les avantages et les inconvénients. Puis, une fois la décision prise par le président, la faire sienne et veiller à son exécution diligente par les administrations concernées – ou démissionner si désaccord.

Bolton est un « faucon », ce qui est substantiellement différent d’un « néoconservateur » : Pas d’ingérences humanitaires moralisatrices si les intérêts de l’Amérique ou de ses alliés ne sont pas en jeu, pas de nation building et d’expansion à tout prix de la démocratie et, en cas d’échec de la diplomatie, recours au militaire en ultime ressource.

Il rappelle Théodore Roosevelt, physiquement, mais aussi par son intelligence, sa vaste culture et sa vision stratégique

Il entre en fonction le 9 avril, sans confirmation sénatoriale requise. Le premier dossier sera la Corée du Nord, avec la rencontre en mai de Trump et de Kim Jong-Un. À la clé, dénucléarisation du régime, au minimum. Ou mieux : départ de Kim et réunion des deux Corées …

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Comments (4)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    le personnel, c’ est le politique et le politique, c’ est le personnel !

    prenons l’ exemple de François Hollande personnage infatué de sa petite personne , vaniteux sous un aspect, qu’ il se donne, de simplicité, et que certains pour ses résultats comparent à … Carter … sauf que le producteur de cacahuètes était simple et plutôt sympathique à défaut d’ être ” une flèche ” ce qu’ est justement F.H. selon les critères de la sélection à la française : une flèche !

    d’ où l’ importance pour les électeurs d’ un parti et quel que soit le parti de bien ” profiler ” ( psychiquement ) leur(s) leader(s)

    on ne le répétera jamais suffisamment aux … électeurs

    8 avril 2018 à 18 h 47 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Le personnel juridique suit de plus en plus les sillons du sinistre juge Roland Freisler.
    Quand la justice se mêle à tout bout de champ des activités de tout un chacun sur des bases molles cela ne présage rien de bon.
    Les chicanneries judiciaires subies par Donald Trump et son entourage en sont le reflet le plus frappant.

    29 mars 2018 à 21 h 53 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    Mr Joslain Evelyne connait il ” à fond ” la biographie de Théodore Roosvelt dit big stick ? franc-maçon et … eugéniste ( il conseilla bien avant les nazis la stérilisation des ” tarés ” )

    28 mars 2018 à 9 h 05 min
  • G De Sorne Répondre

    Rare de lire une pesonne qui sait de quoi elle parle à propos des US, de Bolton et enfin de Trump.
    Merci
    Gd

    27 mars 2018 à 23 h 40 min

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