Le voyage de François Hollande en Chine

Le voyage de François Hollande en Chine

François Hollande, à la tête de 8 ministres et de 60 patrons, est allé passer 37 heures en Chine pour « relancer » les échanges économiques entre la France et la Chine.

La dictature communiste chinoise n’hésite pas à mettre en prison et à tuer ses opposants. Mais elle connaît parfaitement les réalités économiques et les utilise à son profit.

Notre président nous annonce, triomphant, trois grandes victoires issues de ce voyage :

– Un contrat de vente d’avions français à la Chine a été signé.

– Des entreprises françaises vont s’installer en Chine.

– Des entreprises chinoises vont s’installer en France.

Ces 37 heures chinoises se­raient ainsi une grande victoire contre le chômage.

La réalité est différente :

1) Depuis plusieurs années, la France négociait avec la Chine la vente d’avions. Mais les Américains ou les Russes étaient aussi vendeurs. Les Chinois voulaient bien acheter des avions étrangers, mais à une condition : l’entreprise qui vendrait ses avions devrait laisser les ingénieurs chinois accéder à tous les secrets de fabrications se trouvant dans leur bureau d’étude. Par ailleurs, le prix de vente était aussi un des points de discussion. Deux questions doivent donc être posées :

Les secrets de fabrication sont-ils dévoilés ? Les prix de vente permettent-ils à l’entreprise française de faire des bénéfices ?

2) Les coûts de production en Chine sont bien inférieurs aux coûts de production en France. La nationalisation marxiste de l’économie est partout une énorme source de pauvreté. Le niveau de vie des Chinois est encore dix fois inférieur au niveau de vie des Français. Une entreprise européenne a donc intérêt à installer sa production en Chine.

Mais, actuellement, quand une entreprise étrangère s’installe en Chine, elle doit livrer tous ses secrets de fabrication. Les entreprises qui s’installent en Chine conservent donc leurs bureaux d’étude et leurs secrets de fabrication en France. Elles n’installent en Chine que des usines de production.

On nous annonce que Renault, associé à un producteur chinois, va construire à Wuhan une usine pouvant produire 150 000 voitures par an.

La même question que précédemment se pose : les ingénieurs chinois auront-ils accès aux secrets de fabrications détenus dans le bureau d’étude de cette voiture ?

3) Enfin, on nous présente la création d’usines chinoises en France comme une grande victoire économique de notre président. Des investisseurs étrangers choisissent la France pour y construire des usines, donc créer des emplois. C’est donc un moyen merveilleux de lutter contre le chômage.

Mais la réalité sur les investissements chinois à l’étranger fait peur. En février 1972, alors que la guerre froide entre Améri­cains et Soviétiques battait son plein, les rapports entre la Chine et l’Union soviétique devenaient de plus ne plus mauvais. Le président américain Richard Nixon va donc soutenir les Chinois. Et, pour bien s’opposer sur le plan économique aux Soviétiques, les Chinois lui demandèrent de créer un vaste marché mondial regroupant pratiquement tous les pays autour de la Chine et des USA. Richard Nixon accepta donc de lier la monnaie américaine à la monnaie chinoise par une parité fixe. Parité qui dure toujours.

Les dirigeants communistes chinois ont eu ensuite une idée géniale. Ils ont obligé leurs entreprises à vendre leurs produits biens moins cher que leur prix de revient réel. Des produits chinois pas chers ont donc en­vahi le monde entier. Comme les entreprises sont nationalisées en Chine, l’État chinois n’a pas laissé ces centaines de milliards de dollars dans les caisses de ses entreprises, il les a mis dans ses propres caisses.

Et il utilise ces sommes colossales pour acheter dans le monde entier tout ce qui lui semble porteur d’avenir : un terrain riche en diamants en Afrique, de belles forêts au Brésil ou une usine faisant de bons bénéfices en Europe.

La dictature communiste chinoise actuelle parvient ainsi à contrôler chaque jour un peu plus l’économie mondiale

D’où une nouvelle question : les investissements réalisés en France par la Chine ont-ils cette origine ?

La parité fixe dans les mains d’une dictature est une véritable arme de guerre.

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Comments (3)

  • Le Nouveau Croisé Répondre

    Dans votre article vous auriez pu ajouter un passage sur la présence d’une inconnue : la maîtresse du président.
    A quel titre était-elle là ?
    Cette femme n’a aucun titre, aucun rôle officiel, n’est même pas la première dame de FRANCE .
    Je suis choqué, voir outragé dans ma chair de patriote français.

    2 mai 2013 à 10 h 24 min
    • HansImSchnoggeLoch Répondre

      La Trier a même remporté la palme du mauvais goût pour le chiffon dans lequel elle était emballée.
      Cela me rappelle la mégère du Poitou-Charente qui toute de blanc vêtue, couleur de deuil en Chine, nous déclamait sa bravitude.
      Ridicule!

      2 mai 2013 à 13 h 39 min
  • YRA Répondre

    Oui, je suis allée “tenter” de faire des affaires en Chine. Je peux dire que nous avons toujours été mal placés par rapport à nos concurrents et néanmoins amis, allemands, et italiens ! c’était en 1982, juste après la “bande des 4”. Tous les allemands et italiens avaient des bureaux commerciaux, au moins une dizaine de personnes s’ occupant de tous les industriels venant tenter leur chance. Nous, nous avons été reçu par un 5è conseiller d’ ambassade à Pékin qui venait d’ arriver et ne connaissait ni le pays, ni la langue (au moins pour se débrouiller)et qui essayait de “faire son trou”. Bref, RIEN, et croyez-moi, je pense que rien a changé depuis. Et il y aurait beaucoup à dire encore, mais je ne veux pas lasser le lecteur. Bon courage à ceux qui se lancent ( mais ne comptez pas sur nos fonctionnaires).

    1 mai 2013 à 15 h 46 min

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