L’effondrement prévisible de l’Union européenne

L’effondrement prévisible de l’Union européenne

Le 25 mai prochain, au­ront lieu les élections européennes. Dans tous les pays où elles seront organisées, le vainqueur est d’ores et déjà connu à l’avance : ce sera l’abstention.

Et si, en France, le nombre des abstentionnistes était déjà élevé lors des élections municipales, il devrait, cette fois, atteindre des niveaux records, supérieurs à 60 %.

Derrière l’abstention, l’autre vainqueur sera sans aucun doute l’ensemble des partis que, dans la grande presse, on appelle, sur un ton dédaigneux, « populistes ».

Les raisons de l’abstention sont très diverses, mais elles convergent sur un point : il existe, au mieux, un désintérêt profond pour la construction européenne dans toute l’Europe aujourd’hui, et il existe, au-delà de ce désintérêt, un rejet de la construction européenne, voire une franche hostilité envers celle-ci. Les raisons du vote « populiste » sont très proches : c’est un vote qui exprime ce rejet, voire cette hostilité.

Comment en est-on arrivé là ? La réponse réside dans la façon dont l’Europe s’est construite. L’idée, au départ, était de constituer un grand marché. L’idée était aussi de constituer ce grand marché depuis le haut, en confiant le pouvoir à des technocrates, en confisquant peu à peu la démocratie, en élaborant un ensemble qui réécrirait l’histoire et viendrait remodeler les sociétés, leurs identités, leurs cultures propres.

Au début, puisqu’il s’agissait de sortir des décombres de la deuxième guerre mondiale, les populations ont accepté. Parce que la croissance a semblé être au rendez-vous, leur adhésion a même pu se renforcer au fil du temps. Et puis, tout a commencé à dysfonctionner.

Les dysfonctionnements, déjà présents auparavant au travers des coûts croissants de la politique agricole commune, sont devenus flagrants avec les accords de Maastricht et avec l’introduction de l’euro, monnaie unique pour une zone disparate qui n’était pas, et ne sera jamais, un pays. Les populations se sont retrouvées face à des flux migratoires devant lesquels elles n’avaient plus de pouvoir de décision, face à des réglementations sur lesquelles elles n’avaient pas prise, face à une dépossession générique de toute souveraineté. Elles se sont trouvées aussi face à des difficultés économiques et à des contraintes croissantes qui, pour les moins sinistrées (celles de pays tels l’Allemagne), leur ont laissé un goût amer dans la bouche et qui, pour les plus sinistrées (celles des pays d’Europe du Sud), les ont conduites tout au bord du désespoir.

Si le choix leur était donné, elles opteraient vraisemblablement aujourd’hui pour la possibilité de divorcer d’avec l’Europe qui se construit. Ce choix ne leur étant pas donné, elles se placent largement en retrait, ou votent pour des gens incarnant ce retrait.

Pour tenter de faire peur, les tenants de l’Europe qui se construit disent que les gens qui incarnent ce retrait sont dangereux et ils agitent hâtivement la menace « fasciste ». Si, dans certains cas, la menace fasciste est une réalité (on peut citer le mouvement Jobbik en Hongrie, « Aube dorée » en Grèce, voire le mouvement Cinq étoiles en Italie), d’autres cas sont plus complexes, tels le Front National en France, qui, tout en étant nationaliste et socialiste, ne peut être résumé à une menace fasciste. D’autres cas encore sont aux antipodes du fascisme et incarnent les valeurs du libéralisme classique, ainsi l’UKIP (United Kingdom Independence Party) au Royaume-Uni.

Ce qui menace n’est pas le fascisme ; c’est une implosion multiforme. Nul ne peut savoir sur quoi débouchera cette implosion. Mais ce qu’on peut dire est qu’elle a lieu. Signifiera-t-elle la fin de la construction européenne ? La réponse est non. Signifiera-t-elle que la construction européenne avancera vers un grand bruit d’effondrement ? La réponse, là, est oui, sans aucun doute. Le moment où surviendra l’effondrement n’est pas prévisible. L’effondrement, lui, est très prévisible. 

Guy Millière

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Comments (33)

  • theuric Répondre

    Votez Asselineau!

    27 mai 2014 à 23 h 01 min
  • theuric Répondre

    National et socialiste ou national-socialiste, soit nazi?

    27 mai 2014 à 23 h 00 min
  • HOMERE Répondre

    Dans notre société hyper matérielle,les électeurs des pays Européens ne voient rien de concret venir de cette Europe en terme d’avantages matériels justement.Les pauvres arguments avancés par les tenants de l’Européisme en avantages (téléphonie, PAC,formalités,pollution…) ne sont pas visibles par la majorité qui ignore ainsi cette structure inefficace et coûteuse.Il faut réduire la voilure car les grandes réformes ne sont pas pour demain (fiscalité,coût du travail,protection des frontières…) et peu de dirigeants souhaitent ces harmonisations indispensables.
    Ce Parlement Européen ne sert à rien puisque seule la Commission,qui fabrique les Directives,est omni dirigeante.Le pouvoir est au Président de la Commission et aux Commissaires,les députés ne sont rien du tout puisqu’il ne décident de rien compte tenu des majorités inexistante au Parlement.
    Les structures internes de l’Union sont à revoir sérieusement si l’on veut rendre visible ses avantages.

    18 mai 2014 à 11 h 17 min
    • Jaures Répondre

      Curieux discours. Si vous souhaitez obtenir des avantages matériels, plutôt que sur l’Europe ou n’importe quelle institution, il faut compter sur le travail, la formation et la lutte.
      Et la commission est effectivement à l’image de la majorité du parlement: de droite et conservatrice. Si on souhaite que la commission soit d’une autre obédience, plus à gauche par exemple, il faut voter en conséquence.

      18 mai 2014 à 16 h 23 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Grâce à la jupe Guy Milliere a été relativement épargné. Le combat de la jupe s’étant terminé par un KO technique du détracteur principal, celui-ci se rabat maintenant comme un rapace sur l’objet éternel de son courroux, Guy Milliere.

    Le dernier mot qui le fâche semble être “guerre”. Comme toujours l’intervenant Jaures parle de choses qu’il n’a lu que dans ses grimoires et comme toujours il sait tout mieux que les autres.

    Sa tactique est toujours la même, éparpiller son argumentation aussi largement que possible sur tout ce qui rampe, vole ou nage. Le but étant de faire oublier jusqu’à la question posée.
    La ‘”Elite Akadamie der DDR” enseignait toutes les tactiques de la rhétorique matérialiste, Jaures y aurait été à l’aise.

    PS: ‘Elite Akademie der DDR’ = Académie des élites de la DDR.

    18 mai 2014 à 10 h 34 min
  • 0094917 Répondre

    N’avez vous donc point lu l’histoire de notre pays et des autres pays européens pour vous rendre compte que ce sont les “souverains”, c’est comme cela que l’on nomme ceux qui dirigent les peuples, pour vous rendre compte que ces souverains ont fichu la pétaudière partout et de tout temps au détriment de leur population. La construction européenne et l’euro en sont le dernier exemple et dans la paix nous dit-on, qu’elle arnaque !!!. Comment peut-on dire que nous ne sommes pas en « guerre » puisque nos économies européennes et hors Europe sont endettées comme au sortir d’une guerre (mondiale), vous ne voyez donc rien ! Je ne parlerai que de l’euro, cette monnaie unique qui aurait dû être commune (c’est-à-dire que les états européens auraient conservés leur monnaie nationale). Tous les hommes politiques veulent tripoter la monnaie, alors que c’est l’unité de mesure qui permet à celui qui a produit de pouvoir échanger avec la production des autres selon son libre arbitre, comme ceux qui mesurent avec un mètre, si le mètre change de mesure ce n’est plus un mètre et c’est ce qui se passe depuis 1999, mais plutôt récemment. En fait déjà Bastiat au milieu du XIXe siècle nous avait nourrit de sa métaphore des charrues, mais qui a lu Bastiat parmi nos hommes politiques ? Faire varier le niveau d’échange de la monnaie n’a jamais procuré d’avantage (je sais on me servira des exemples mais les exemples parcellaires font-ils une monnaie !) La monnaie doit être un moyen stable d’échange, un moyen stable de mesure, un moyen stable de réserve, voici ses trois qualités intrinsèques. Alors les effets de manche de Môsieur Montebourg pour ne citer que celui-là dont la culture économique et monétaire est à faire peur, il n’est qu’avocat et politicien alors il ne sait rien de l’économie et de la monnaie, c’est comme si l’on me demandait de diriger une équipe de chirurgiens, là tout de suite, dans un bloc opératoire, qu’elle catastrophe pour l’opéré. Vous ne voyez donc rien. Ce n’est « pô » grave, ils vont vous le faire payer, et au prix cher, qu’est-ce que vous croyez ? Relisez votre histoire car la marche de celle-ci va de nouveau trébucher. Je ne suis pas un enfant de malheur, mais j’essaie de garder les yeux ouverts. Cette construction européenne est un moyen comme tout état de vivre au dépend de ceux qu’ils sont censés apporter des jours meilleurs. Surtout qu’ils ne s’occupent pas de notre bonheur et le reste nous nous en occupons tous les jours et en plus il nous faut lutter contre toutes leurs organisations réglementaires. Donc nous sommes terriblement efficaces, alors qu’en seraient-ils sans eux, nous serions les champions du monde, si cela restait un objectif.

    17 mai 2014 à 8 h 57 min
    • Jaures Répondre

      OO9…vous parlez de la guerre avec beaucoup de désinvolture !
      Les conséquences d’une guerre ne sont pas seulement des dettes mais surtout des millions de morts et des pays détruits.
      Aujourd’hui on pleure devant une croissance stagnante mais la fin de la dernière guerre, la production avait été divisée par 4, on vivait avec des tickets de rationnement, il manquait des dizaines de gares et de ponts pour assurer les transports, des millions d’immeubles avaient été détruits jetant les familles à la rue, des villes entières étaient à reconstruire,…
      Non ! Aussi douloureuse que soit la crise économique actuelle, cela n’a rien à voir avec une guerre et ses conséquences. Puisse donc l’Europe continuer à nous en préserver car aucune autre institution n’y avait jusqu’à présent réussi.

      17 mai 2014 à 9 h 43 min
      • 0094917 Répondre

        Vous avez l’art de ne pas comprendre ce que les autres écrivent et ainsi d’esquiver ce qui vous dérange. Vous n’avez même pas remarqué que le mot guerre était entre guillemets, c’est dire. N’auriez-vous pas fait l’ENA? Et comme disait Coluche “quand vous posez une question à un énarque, lorsqu’il à fini de vous parler vous ne savez plus la question que vous avez posé.” Moi si.

        17 mai 2014 à 12 h 50 min
        • Jaures Répondre

          ” comme au sortir d’une guerre (mondiale), ” écrivez-vous.
          Si vous mettez des guillemets à guerre, mettez-en partout sinon votre discours sombre dans l’ambigüité. Mais peut-être est-ce voulu.

          17 mai 2014 à 13 h 46 min
          • quinctius cincinnatus

            histoire économique contemporaine ( communiqué bref et laconique )

            nous vivons, présentement, une guerre mondiale économique et c’est à cette question qu’aurait du répondre @ Jaurès

            17 mai 2014 à 15 h 25 min
  • BBRENUS Répondre

    Quelqu’un connait-il la boite (ou la sinécure) où est sensé travailler jaurès? Ce type passe son temps au clavier d’une main en occupant l’autre ailleurs. Quel responsable pourrait tolérer ça. A moins qu’il ne constitue une officine de nuisance de plus, payée par son parti ou association – autrement dit avec notre fric- Cessez de nourrir ce troll lubrique et pro-invertis en échangeant avec lui et laissez le déblatérer tout seul. Ce n’est même pas de l’opposition, c’est de la daube. Et j’essaie de rester poli.

    16 mai 2014 à 18 h 01 min
  • salminander Répondre

    Vivement ! Cette Europe actuelle est une aberration. Les peuples européens ne la connaissent pas : elle donne des ordres qui supplantent les dirigeants de chaque nation (au nom de quoi), qui détruisent et vont à l’encontre des désirs et des besoins des nations ; elle est autoritaire et intolérante ; elle s’ingère dans TOUT alors qu’elle ne devrait être prépondérante que sur les échanges industriels, commerciaux ; elle uniformise toutes les caractéristiques qui font le charme et l’intégrité de chaque nation. Elle n’a rien de positif. L’Euro est une trahison pour chaque monnaie européenne et pour le pouvoir d’achat des européens. Les populations européennes ne savent pas à quoi veulent aboutir les europhiles : les USA, la Suisse, un agglomérat de pays qui s’entraident (ou plutôt de pays riches qui aident les pays pauvres), une association de paix….. On ne sait rien. Tout ce que nous savons, les pauvres “populistes” de cette Europe détestée c’est que nous payons encore et toujours pour subventionner ce que l’Europe juge “subventionnable” (donc l’Afrique évidemment), pour subventionner “le grand remplacement” des peuples occidentaux jugés trop peu malléables pour faire un peuple correct et donc remplacé par des sous-cultures autoritaires mais basiques.
    NON l’Europe d’aujourd’hui ne peut être acceptée en l’état. Tout est à revoir et c’est l’INTEGRITE et les VALEURS particulières de chaque nation qui doivent être sauvegardées.

    16 mai 2014 à 13 h 43 min
    • Jaures Répondre

      Les pays hors U.E n’ont pas moins d’immigrés que ceux de l’union. Je ne sais pas d’où vient ce fantasme. Les immigrés arrivent dans des pays riches et libres parce qu’ils sont issus de pays pauvres et tyranniques (et en guerre). Il n’existe pas de pays riche sans immigrés. A part le Japon pour des raisons historiques et géographiques. Mais s’en porte-t-il mieux pour autant ?

      16 mai 2014 à 15 h 45 min
  • Catoneo Répondre

    Si le choix était donné aux PIGS de divorcer, elles n’opteraient vraisemblablement pas pour cette possibilité, inscrite à l’art.50 du Traité de Lisbonne ; les sondages nous en font la surprise.

    Qui pis est, aucun des PIGS n’a vu son peuple réclamer majoritairement une sortie de l’Eurogroupe.

    Y a un truc qui colle pas avec l’analyse prépondérante. On est dans la transe pas dans la réalité.

    15 mai 2014 à 10 h 43 min
  • Boutté Répondre

    Quand on veut qu’une consultation ne soit pas suivie par les électeurs , il suffit que la Presse stipendiée ( toute celle qui vit de subventions et non de ses ventes !) n’en pare pas . Ainsi l’Etat aura les mains libres pour gérer à sa guise .Un exemple ? Qui a entendu parler ou lu quoi que ce soit sur les élections de dimanche dernier en Nouvelle Calédonie ? Pourtant c’est tout l’avenir , français ou pas, de cette île du Pacifique riche de son sous-sol et de ses fonds marins qui est en jeu , sans dire que c’est le seul port en eau profonde que nous possédions dans cette zone pour y loger une Marine au cas où nous en aurions une à nouveau . Notre silence est bien orchestré !

    15 mai 2014 à 7 h 57 min
    • Jaures Répondre

      Lu un long article du “Monde” sur ces élections (lundi je crois).

      15 mai 2014 à 17 h 15 min
      • quinctius cincinnatus Répondre

        lire un article du Monde il faut, d’une part, avoir le temps ( surtout un … lundi … ouvrable ) et d’autre part, et surtout, de la constance car comme langue de bois sorbonnarde et néo-saintsulpicienne il est difficile de faire … pire …. c’est pour quoi je lis la … presse étrangère !

        17 mai 2014 à 13 h 31 min
        • Jaures Répondre

          Je ne parle pas du contenu mais Boutté affirme que la presse n’a pas évoqué les élections en N.C. Ce qui est faux. D’ailleurs, cet article est désormais en ligne, vous pouvez donc le consulter.

          17 mai 2014 à 13 h 49 min
  • PIGIS Yves Répondre

    Pour ceux qui sont opposés à l’Europe, il serait suicidaire de s’abstenir ! Pour contrer les décisions de la commission il faut pénétrer le cœur du commandement le bloquer, l’étouffer pour l’empêcher de détruire les nations !
    Ils le savent et seront nombreux à voter pour les nationalistes.

    14 mai 2014 à 17 h 33 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Milliere a raison, la construction européenne a été une utopie dès le début. Essayer de rassembler des peuples ayant des coutumes et modes de vie aussi différents était une gageure digne d’un roman de science fiction.
    Chassez le naturel, il revient au galop, stipule le dicton populaire.
    C’est bien ce qui se passe en ce moment les peuples unis par décrets sont en train de se dissocier comme une mixture d’huile et d’eau.
    Les lois de la physique prévalent encore dans notre univers jusqu’à nouvel ordre.

    14 mai 2014 à 12 h 39 min
    • Jaures Répondre

      Mais les peuples ne se sont jamais unis selon des règles naturelles. Les Etats se sont créés avec des conquêtes, des mariages de souverains, des échanges de territoires,…
      Si vous observez la carte de la France depuis Hugues Capet, vous observez des frontières qui évoluent sans cesse pour se stabiliser après la seconde guerre mondiale (et encore ! sans tenir compte des colonies).
      Un peuple n’est jamais que l’union de communautés partageant des règles communes. Avec le temps, cette union crée une Histoire et des connivences qui dépassent ces règles. Les Français se sont copieusement massacrés entre eux au cours de l’histoire avant d’arriver à une certaine stabilité. Les européens, après d’atroces guerres entre nations peuvent arriver, malgré des particularités locales, à s’entendre ainsi.
      Et le développement des moyens de communication et des réseaux sociaux fera le reste: les unions entre jeunes issus de pays européens différents, les “eurocouples”, se multiplient. Ce sont nos enfants et petits enfants qui finiront de balayer nos frontières. Pas des décrets.

      14 mai 2014 à 13 h 22 min
      • HansImSchnoggeLoch Répondre

        Réponse typique d’un intervenant socialiste un jour ouvrable.
        Pour renforcer sa plaidoirie rien de mieux que de puiser dans le répertoire du Moyen-Âge. Il est vrai que pour une fois le Moyen-Âge apporte de l’eau à son moulin vermoulu.
        D’ordinaire Hugues Capet n’est traité que comme un vulgaire réactionnaire par les socialistes. Mais on ne dédaigne pas le ressortir du tiroir, si cela peut servir. Tous les moyens sont bons, pourvu que le but soit atteint.
        On peut d’ailleurs se demander si ce Hugues figure encore dans les manuels scolaires d’histoire édités par les socialistes payon et hammon.
        Conclusion. cette réponse n’apporte aucun éclairage supplémentaire à la problématique de l’EU. À ignorer sans modération.

        14 mai 2014 à 13 h 42 min
      • Caillou Répondre

        Si précisément! La culture ne se fait pas au hasard! Nous avons une hérédité spirituelle plus vieille que cette terre et nous avons fait des choix dans la préexistence en tant qu’ esprits!

        15 mai 2014 à 12 h 40 min
        • Jaures Répondre

          Désolé mais je ne crois pas que l’Esprit précède la matière. D’ailleurs il n’y a pas d’exemple.
          Les cultures se créent et parfois évoluent selon leur essence et selon les apports extérieurs. Certaines cultures traditionnelles n’évoluent pas durant des siècles jusqu’à ce qu’elles soient envahies et détruites. D’autres changent en permanence. Il n’y a pas de règles.

          15 mai 2014 à 17 h 19 min
          • HansImSchnoggeLoch

            Beaucoup de choses ne sont que pure croyance même en physique, qui n’est pas encore une religion. Le giec s’y emploie mais il va échouer quand même.
            Le meilleur exemple en est la singularité qui aurait du exister avant l’instant de Planck (~10 puissance -44 secondes avant le big bang).
            On y croit sans pouvoir prouver que cette singularité ait jamais existé.
            Une pure invention de l’esprit ou de l’Esprit? Si vous n’y croyez pas alors prouvez le!

            15 mai 2014 à 19 h 44 min
          • quinctius cincinnatus

            expliquez nous la différence entre ” l’Esprit ” et ” l’Essence ”

            c’était une alerte … sémantique

            17 mai 2014 à 13 h 33 min
          • quinctius cincinnatus

            toujours un silence abyssal *** en réponse à ma question …

            *** si tant est que ce silence existe, ce dont je ne sais rien et ce dont cependant je …. doute , car le doute est le commencement de la sagesse

            18 mai 2014 à 13 h 18 min
          • DESOYER

            Dans votre cas, l’Esprit n’existe pas!

            20 mai 2014 à 11 h 03 min
      • Oldney Répondre

        “Mais les peuples ne se sont jamais unis selon des règles naturelles”.
        Il est vrai que la même langue n’est pas souvent un facteur commun aux peuples de même culture, comme on peut le constater.
        Enfin, cela aide quand même me semble t-il, même si la règle est parfois démentie.

        Penser que la formation d’un peuple pourra se faire par “l’union de communautés partageant des règles communes” en ignorant volontairement les différences de langues, de cultures, d’origines, relève de la pure utopie.
        Si de plus cela se fait sans un plein assentiment des concernés, c’est à dire insidieusement, à l’insu de leur plein gré comme actuellement, en pensant que la règle commune avec le temps sera le ciment final d’une future Nation, c’est la négation de tout ce que l’on peut observer actuellement.
        A moins peut-être d’attendre 2000 ans, et en espérant que ce que l’on tente d’imposer au forceps, sans demander un avis pertinent et particulier pour des orientations de société aussi importantes, finisse par se noyer dans la nuit des temps … et des guerres qui vont avec.
        Europe peut-être, Europe sans doute, mais pas celle là qui n’est que pure Utopie.

        Observez, observez bien et vous verrez que ce qui vient ce n’est pas la paix et la stabilité tant promise.
        Que ce soit à l’intérieur de frontières européennes actuelles où les désordres se dessinent sur fond de tensions économiques et sociétales, ou que ce soit encore à l’extérieur de ces frontières, avec un pan-européanisme à peine caché et manipulé et qui ressemble fortement à la fuite en avant de l’impuissance, avec en arrière plan des gredins prêts à se payer sur les cadavres qu’ils auront contribués à semer.
        Non je suis désolé mais je n’adoube pas cette Europe là

        16 mai 2014 à 3 h 44 min
        • Jaures Répondre

          Oldney, il existe des Etats avec plusieurs langues qui coexistent. Parfois les pays changent de langue: il est probable que dans quelques années, il y aura plus d’hispanophones aux Etats-Unis que d’anglophones. Il n’empêche que ce seront toujours les Etats-Unis comme les Suisses germanophones le sont autant que les francophones.
          On voit bien que le langage relève, certes, de l’Histoire du pays mais également d’une règle commune.
          La paix ne veut pas dire l’absence de conflits. Simplement ceux-ci se traitent autrement que pas la guerre. Il n’existe pas de société sans conflit car il existe toujours des intérêts contradictoires. Donner ces tensions comme argument contre l’Europe n’est pas pertinent, sauf à prétendre qu’une société sans conflit puisse exister.

          16 mai 2014 à 9 h 01 min
          • HansImSchnoggeLoch

            Jaures: Donner ces tensions comme argument contre l’Europe n’est pas pertinent, sauf à prétendre qu’une société sans conflit puisse exister.

            Quand il,n’y en a plus le parti socialiste français se charge d’en créer des nouveaux.
            L’exemple le plus typique est le mariage pour tous. Le peuple français dans sa majorité n’était pas demandeur.

            16 mai 2014 à 13 h 57 min
    • Boutté Répondre

      Une fédération était utopique, mais pas une confédération ,comme les Suisses nous le montre depuis belle lurette !

      15 mai 2014 à 8 h 00 min
  • Jaures Répondre

    Ce discours n’a rien de nouveau. Millière nous prédit la fin de l’U.E depuis des décennies et la chute de l’euro depuis sa création.
    L’Europe a été créée au sortir de la guerre pour une raison très prosaïque: ne plus connaître ni la faim, ni la guerre.
    Ces deux buts étant atteints, ils sont devenus aujourd’hui une évidence alors que les évènements en ex Yougoslavie ou plus récemment en Ukraine devraient nous rendre plus circonspects.
    L’Europe est depuis de nombreuses années un moyen pour les politiques de se défausser: tous nos problèmes viennent de l’Europe (“Les technocrates de Bruxelles”). Cela leur revient aujourd’hui en pleine figure. Millière lui, en pro-américain (voire en Américain pro), n’a jamais supporté qu’une entité fasse de l’ombre aux Etats-Unis, que les multinationales doivent négocier, s’adapter à des normes sanitaires, à un code du travail. Il rêve que l’on revienne à l’ancien terrain de jeu où tout était permis afin de nous imposer les OGM et les hormones.
    Il faut en revenir aux fondamentaux. Quand un pays va mal, demande-t-on qu’on le morcelle, qu’il revienne aux régions d’origine ? Si l’Europe fonctionne mal, c’est qu’elle est mal gouvernée. Rappelons que la majorité y est détenue par un groupe libéral et conservateur. Tout est donc fait pour désintéresser les européens de l’Europe. Cela favorise évidemment ceux qui lui sont hostiles et jouent sur les fantasmes de nations à qui il suffirait de rendre monnaie et frontières pour que tout aille mieux.
    Car Millière assène à ce propos des contre-vérités. L’immigration n’a rien à voir avec l’Europe. Les Etats-Unis n’ont ils pas d’immigrés ? Les pays d’Europe hors U.E, comme la Suisse, n’ont-ils pas d’immigrés ? Les pays riches du Golfe n’ont-ils pas d’immigrés ?
    Et la crise économique est-elle partie de la zone euro ? Le Japon est-il prospère ? Le Brésil connait-il la paix sociale ?
    On le voit, l’Europe n’est pas malade de son union ou de sa monnaie mais d’une politique.
    Si l’on en revenait aux nations, avec les programmes économiques proposés par les nationalistes, nous connaitrions une crise bien plus grave, une concurrence monétaire acharnée entre Etats avec les risques de conflits inhérents à de telles périodes.
    Mais certains n’ont pas de scrupules à encourager le pire.

    14 mai 2014 à 11 h 20 min

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