Les guerres actuelles et les erreurs du XXe siècle

Les guerres actuelles et les erreurs du XXe siècle

Les politiciens et les diplomates sont pleinement responsables du déclenchement des guerres les plus récentes.

Les guerres en Yougoslavie, du Golfe, et l’actuelle guerre en Ukraine sont en grande partie des conséquences des négociations de paix respectivement de la guerre de 39, celle de 14 et de la guerre froide. Je m’explique :

1. La ville de Koweït existe certes depuis 1750 et est devenue un Émirat vers 1899 sous protectorat britannique, et Londres obtient alors la location du port d’Ach-Chouaykh, ainsi que des droits exclusifs sur le pétrole.

En 1914, le Koweït soutient donc naturellement la Grande-Bretagne contre l’empire ottoman. Après la guerre, l’Émirat est conforté dans son existence par le protectorat britannique et plus tard par l‘influence américaine à partir de l’indépendance en 1961. Néanmoins, le territoire du Koweït a fait partie de l’ancienne Mésopotamie, civilisation très ancienne, à peu près concomitante avec la civilisation égyptienne de l’antiquité, et qui a démarré entre le Tigre et l’Euphrate. Or c’est le territoire de l’Irak. Donc, sur le fond, Saddam Hussein avait raison, le Koweït devrait être un territoire irakien et il n’existe en réalité que pour le pétrole.

2. Née en 1918 pour créer une union des Slaves du sud, la Yougoslavie regroupait alors la Slovénie, la Croatie, la Serbie, la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro et la Macédoine. Ces peuples ont été agglomérés un peu plus en 1945, sous la pression des Alliés, en devenant la République Populaire Fédérative de Yougoslavie, dirigée par le pouvoir communiste de Tito, et sous l’influence de l’URSS.

Néanmoins, ces différents États n’avaient en commun que d’abriter des peuples slaves, qui ont toujours été écartelés entre deux civilisations et deux religions, et séparés par une géographie au relief difficile. Rien d’étonnant au déclenchement de cette guerre fratricide des années 80-90, qui a fait exploser ce conglomérat contre nature.

3. L’actuelle guerre en Ukraine est une conséquence de l’éclatement de l’URSS à la fin de la guerre froide. L’indépendance de l’Ukraine a déraciné les Russes établis en Ukraine depuis plusieurs générations et, de plus, la séparation de l’Ukraine, la Russie et la Biélorussie est une hérésie géopolitique, car c’est le même peuple, et l’Ukraine est même le berceau de la Russie.

D’ailleurs, dire que la Russie est le premier agresseur est un déni de réalité, le premier agresseur est l’Ukraine, qui persécute les Russes établis en Ukraine et au Donbass depuis 2014 (environ 14 000 morts au Donbass depuis 2014). Vladimir Poutine est ce qu’il est mais il a quand même attendu huit ans pour intervenir, et je ne comprends pas les commentateurs qui veulent en faire un monstre. Il est même intervenu en février 2022 pour contrer une attaque de l’Ukraine au Donbass prévue fin mars 2022. Angela Merkel et François Hollande ont avoué que les accords de Minsk, dont nous étions les garants, n’ont pas été appliqués pour permettre aux Ukrainiens de se préparer à la guerre.

Par ailleurs, le positionnement de certains officiers généraux de l’armée française sur cette affaire, dans le style « Pieds Nickelés », me sidère et m’inquiète. Leur vision étriquée et passéiste de la géopolitique actuelle me laisse pantois. Ne voient-ils pas que la posture imbécile de l’OTAN est en train de créer les conditions d’une troisième guerre mondiale, en suscitant une coalition extrêmement dangereuse entre la Russie, la Chine, l’Iran et l’Inde contre l’Europe occidentale ? Dommage, pour des gens qui sont censés être des as en stratégie militaire ! Non, notre intérêt n’est pas la victoire de l’Ukraine sur la Russie mais, au contraire, sa défaite sans anéantissement. Ce n’est qu’à cette condition qu’on pourra briser cette coalition dans l’œuf et avoir des chances de recréer une grande Russie qui puisse être notre alliée contre la Chine et l’Iran. Actuellement, nos deux ennemis potentiels sont le djihad et la Chine, et non la Russie.

Si notre nain de jardin national s’obstine à déclencher cette guerre contre la Russie, la conséquence sera évidemment la disparition pure et simple de l’Europe occidentale, compte tenu de l’état de l’armée française et des forces en présence. Inutile donc de jouer les « fiers-à-bras », nous n’en avons pas les moyens et le pouvoir politique actuel est en train de nous entraîner dans tous les domaines vers le ridicule le plus abyssal. Tout ceci procède du nouvel ordre mondial voulu par le forum de Davos, dont M. Macron n’est qu’une marionnette, et que Klaus Schwab a exprimé dans « The Great Reset ».

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