Les primaires républicaines

Les primaires républicaines

Le 6 août avait lieu le premier de 12 débats télévisés prévus jusqu’en mars 2016 pour permettre au parti républicain (GOP) de sélectionner un véritable « gagnant » sur pas moins de 16 candidats.
Organisé par la chaîne Fox News (accessible en France), il se tenait à Cleveland.
Seuls les 10 candidats en tête des sondages des 5 plus grands instituts nationaux étaient admis.
Il est vrai que certains, malgré leurs qualités indéniables, n’ont pas leur place dans cette course. Rappelons que la gauche toute-puissante est en train de gagner la guerre culturelle, au point que les dernières élites « suivent » le vent : après le Vatican, c’est la Cour Suprême qui sort de son rôle et verse dans le militantisme judiciaire soixante-huitard.
La gauche a les milliards et les moyens culturels de son arrogance et ne se sent plus de limites : Hillary Clinton, qui devrait être en prison mais se sait protégée par les médias, s’aligne dare dare sur les surenchères radicales les plus folles pour ne pas être distancée par ses concurrents.
Qui donc peut battre la « Eva Peron du nord » (c’est sa nouvelle persona !), mettre un terme à 8 années de folie collective et redresser la situation du pays, catastrophique sur tous les plans ?
Les candidats qui se portent le moins mal, en face d’Hillary, dans les sondages sont les 2 favoris de l’establishment : Jeb Bush et Marco Rubio qui, tous deux, jouent la carte hispanique avec indécence, persuadés qu’ils sont que c’est là, « l’avenir du GOP ».
Bien notés aussi, des candidats qui se soucient plus de leur pays que du parti républicain : le libertarien Rand Paul et les deux conservateurs « solides » Scott Walker (qui poursuit ses réformes en s’attaquant maintenant aux lobbies immigrationnistes et aux titularisations universitaires) et Ted Cruz (jugé « extrême » par ses détracteurs républicains, mais « parfait » par la mouvance Tea Party).
Ces deux-là, surtout Cruz, ont compris que la reconquête politique passe par la reconquête culturelle.
Le suspense porte donc sur les 5 autres places.
Pour faire grimper leur côte et participer au débat, les candidats doivent faire parler d’eux à tout prix : spot publicitaire, slogan accrocheur ou encore créer l’événement. Et nul n’est plus doué à cela que le flamboyant Donald Trump qui, depuis son entrée officielle à la mi-juin, a la plus grande visibilité dans tous les médias et éclipse le très convenable et très ennuyeux Jeb Bush dont il est le vivant contraire.
Sauf miracle (pour eux), on risque de ne pas voir Lindsay Graham, le Rino néoconservateur anti-Rand Paul, ni les conservateurs compassionnels ou so­ciaux, John Kasich, George Pa­taki, Rick Santorum et même Mike Huckabee, ni le justement discrédité Chris Christie, ni Rick Perry, ni l’estimable Bobby Jindal, tous perçus comme « passés de mode », « déjà vus » ou « sans charisme »…
Resteraient les candidats dits « frivoles » (vanity candidates), car ils n’ont pas de carrière politique derrière eux.
Tous ont excellé dans la société civile et bénéficient du dégoût des électeurs pour le personnel politique de Washington qui les a trahis en tout.
Le neuro-chirurgien Ben Carson fait figure de « sage » et présente cette rareté pour le public d’être noir et conservateur.
L’ex-PDG de Hewlett Packard Carly Fiorina est la femme conservatrice-type, mais il faut bien admettre que son avantage majeur est d’être le repoussoir d’Hillary.
Et puis, il y a « le Donald » qui a peut-être bien la vanité de vouloir couronner ses réussites personnelles (magnat de l’immobilier et star de la télévision populaire) par le plus beau des trophées politiques.
Il n’empêche que Trump, indifférent au mépris, aux sarcasmes et critiques vitrioliques venues de son propre camp, a réussi à enfourcher la vague populiste qui, seule, peut provoquer assez d’enthousiasme pour ce renversement vital qu’attend la nation américaine.
Son immense fortune le met à l’abri du politiquement correct procédurier et fait de lui le seul candidat totalement indépendant des donateurs et des lobbies. Et puis, on ne fait pas plus américain que Trump !
Toutefois, quelle qu’en soit l’issue, ce premier débat montrera pourquoi GOP rime, hélas, avec stupidité !

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Comments (8)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    des primaires républicaines on s’ en fout ! ils n’ ont pas UN SEUL candidat intelligent ! PAS UN SEUL ! alors peu importe celui qui franchira la barre ! … avec Joslain Evelyne beaucoup de papier gâché

    14 août 2015 à 15 h 20 min
    • Jacky Social Répondre

      Avec Mme Joslain, il n’y a pas de papier gâché vu que le support est électronique. A moins que votre PC soit en carton. Selon vous, il n’y aurait aucun candidat intelligent dans le GOP. Ah bon? Et Marco Rubio, et Eduard “Ted” Cruz. De toutes façons, l’objectif est d’éliminer le parti socialiste (le parti démocrate “Dem and Demmer”).

      14 août 2015 à 23 h 45 min
      • quinctius cincinnatus Répondre

        Je pense, comme tous sur ce blog, enfin presque tous, que Madame Joslain expose aussi ses idées ( simplistes ) dans la version … papier des ” 4 V² ” … et qu’ il y a plus de lecteurs ” papier ” que de lecteurs ” électroniques “

        15 août 2015 à 8 h 01 min
  • Jacky Social Répondre

    Belle analyse. Mais Trump est un cheval de Troye democrate dans le camp du GOP. Trump est certes libre du politiquement correct, mais ne correspond en rien au GOP. Rick Perry n’a plus aucune chance, dommage. Dommage car il etait sous anti-douleurs suite a une operation du dos lors des primaires precedentes, ce qui lui a fait perdre partiellement la concentration avec les consequences que l’on sait. Le GOP presente trop de candidats et ne se concentre pas sur l’essentiel: defaire TOUTE la politique d’Obama dans les domaines essentiels.Elire Hillary, c’est condamner les Etats-Unis a devenir une nation pauvre et assistee a l’image des pays socialo-fascistes europeens que nous connaissons bien. Ce sera aussi la fin de l’Occident dans un declin lamentable et, cette fois, definitif.

    5 août 2015 à 19 h 59 min
    • Oeildevraicon Répondre

      Bien que je sache tout ce que nous devons à la “nation” américaine (mais pas à ses dirigeants), je ne peux qu’être d’accord avec votre commentaire.

      6 août 2015 à 17 h 40 min
  • DE SOYER Répondre

    Madame Joslain, si je vous comprends bien, tout ce qu’on peut souhaiter, c’est que le moins mauvais gagne. Pour évaluer ce candidat, je propose d’utiliser le test Lewino, relooké à l’américaine, dont je parle dans mon livre “Economie ou socialisme: il faut choisir”.

    5 août 2015 à 19 h 11 min
    • Jacky Social Répondre

      DE SOYER, entre votre bouquin et le socialisme, vu que votre incomparable chef d’œuvre visionnaire n’a pas l’air d’attirer les foules même à Droite, ne vaut-il pas mieux choisir le socialisme? Comme ça, vous arrêterez de nous tanner avec votre bouillon.

      14 août 2015 à 23 h 41 min
      • DE SOYER Répondre

        Monsieur le “social”, comme jusqu’ici aucun “dirigeant” politique ne fait l’affaire, je joue ma carte comme bien d’autres. Comme vous avez l’air un peu crasseux intellectuellement et que vous jugez sans avoir lu, passez votre route et adhérez au PS, voire au PCF, les rois de l’injure. Qui me dit que vous n’êtes pas qu’un provocateur?

        16 août 2015 à 13 h 14 min

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