L’Europe : de l’Atlantique à l’Ukraine

L’Europe : de l’Atlantique à l’Ukraine

Les événements en cours en Ukraine sont aussi riches d’espoir que de danger. Ce qui se joue concerne le futur de l’Europe et du monde libre.
L’Ukraine n’est pas une simple république périphérique de la Russie. C’est une république cruciale. Kiev fut, il y a très longtemps, la capitale de la Russie aux temps fondateurs du tsarisme, plus du tiers de la population ukrainienne est russe par ses racines, sa langue et sa culture. L’Ukraine est un pays vaste comme trois fois la France et peuplé de cinquante millions d’habitants. Une nette majorité des Ukrainiens aspire à la démocratie, à l’occidentalisation, à la modernité. Si cette majorité l’emporte, l’Europe aura sur son flanc un pays ami avec lequel des liens étroits pourront se nouer, sa défense et l’Alliance atlantique s’en trouveront renforcée par un renforcement.
La Russie de Poutine, réduite à son propre territoire, devra faire son deuil de tout rêve de reconstitution d’un nouvel empire et se trouvera incitée à se moderniser et à se démocratiser davantage qu’elle ne le fait aujourd’hui.
Si cette majorité est vaincue par la force ou par la pression et si elle doit se soumettre à un despote post-communiste, l’autoritarisme de Poutine aura remporté une victoire et Poutine en tirera les conclusions qui s’imposent sur la détermination de l’Occident. La majorité pro-occidentale de la population ne pourra, elle, que se sentir trahie par l’Occident et nul ne peut savoir ce que seront alors ses réactions.
La situation est claire, et, au moment où j’écris ces lignes, je pense qu’une issue positive est possible, mais que tout danger n’est pas écarté.
Les différences entre les deux candidats à l’élection présidentielle ont été et sont on ne peut plus claires. Victor Yushchenko est un libéral, désireux d’ancrer son pays dans l’économie de marché, la liberté de parole, la liberté des médias, et désireux de se rapprocher de l’Occident sur les plans économiques, militaires, culturels et diplomatiques.
Son adversaire Victor Yanukovitch est étatiste, autoritaire, soutenu par divers oligarques corrompus, les mafias russes, divers anciens communistes et anciens membres du KGB. Les médias, à la botte du pouvoir ont fait campagne de manière presque uniforme en faveur du second, quand le premier n’a pas même pu procéder à des campagnes d’affichage dignes de ce nom. La popularité évidente de Yushchenko a fait qu’il a subi deux tentatives d’élimination physique ces derniers mois. La seconde était un empoisonnement détecté à temps pour sauver la vie du candidat, mais pas pour préserver son intégrité physique: le visage grêlé, gris et boursouflé du Yushchenko d’aujourd’hui ne peut se comparer avec le visage jeune et lisse du Yushchenko d’il y a trois mois. Faute d’avoir pu l’éliminer, ses adversaires ont essayé de lui barrer la route en recourant à la falsification des comptes électoraux et à toutes les techniques de bourrage d’urne connues, au point qu’un observateur européen a déclaré que les élections ukrainiennes lui semblaient avoir ressemblé davantage à des élections nord-coréennes qu’à des élections dans un pays développé.
Yanukovitch et son maître Poutine pensaient pouvoir passer en force, faire promulguer les résultats truqués et compter sur la résignation de la population, surtout en cette période hivernale, un scénario à la biélorusse en somme. Ce n’est pas ce qui s’est passé. Des dizaines de millliers de personnes ont pris les rues et les avenues de Kiev, pacifiquement, sans violence.
Devant les caméras des chaînes de télévision internationale, nombre des soldats et des policiers déployés dans les rues ont commencé à fraterniser avec les manifestants. Colin Powell, suivi par divers dirigeants européens a déclaré ne pas reconnaître les résultats qu’on lui présentait et a ajouté que l’obstination du pouvoir ukrainien en place aujourd’hui ne serait, si elle durait, pas sans conséquences pour les relations ukraino-américaines et russo-américaines. Poutine et Yanukovitch peuvent tenter, face au plus grand mouvement de foule en faveur de la démocratie depuis celui de Tien An Men voici quinze ans, de répondre façon communistes chinois à Tien An Men, et choisir la répression.
Je ne pense pas qu’ils s’y résoudront. Je ne pense pas vraiment qu’ils puissent désormais compter sur les forces de l’ordre pour cela. Je pense plutôt que l’Europe va compter une démocratie de plus, et le monde libre un membre de plus, et je m’en réjouis.

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Comments (30)

  • Frédéric André Répondre

    Puisqu’il n’est jamais trop tard pour bien faire, et même si la présente ne vous parvient qu’après que tout soit joué à Kiev, je pense qu’il faut, d’abord, de féliciter chaudement les organes de presse européens pour la remarquable partialité pro-Iushchenko avec laquelle ont été traités les événements d’Ukraine. Marié à une Russe, je suis indigné, inquiet et honteux (pour mon pays, pour l’Europe, et nos régimes «démocratiques») de voir comment – depuis les tragiques événements de Beslan – ce grand pays qu’est la Russie est traité par les médias européens. Pouvant accéder à des informations venant de Russie, aidé par mes souvenirs des cours d’histoire (encore dignes de ce nom à l’époque) reçus dans l’enseignement secondaire, j’ai pu faire un point de la situation à l’Est de l’Europe. Le moins que l’on puisse dire est qu’elle est inquiétante – tant pour la Russie que pour nous. Ce qui se passe actuellement, non seulement en Ukraine, mais dans l’ensemble des anciennes républiques de l’U.R.S.S. et les anciens États membres du Pacte de Varsovie, est la réactivation d’une très vieille politique européenne relayée par les U.S.A. Car depuis Pierre le Grand au moins, l’Europe n’a JAMAIS admis que la Russie puisse avoir des débouchés sur la Méditerranée, vers l’Inde ou en mer Baltique. De même, depuis le Moyen Âge, le Vatican a-t-il toujours souhaité (plus ou moins ouvertement) voir disparaître les Élises Orthodoxes, héritières de Byzance (les prochains sur la liste étant les Protestants…) Sur ce point, il est peut-être symptomatique de constater – que la soi-disant «révolution démocratique orange » s’est surtout développée dans l’Ouest de l’Ukraine, région ex-Polonaise, à majorité catholique; – que trois «médiateurs» de l’U.E. étaient deux deux Polonais (dont Lech Walesa, dont nul n’ignore les liens privilégiés avec le Vatican) et le premier ministre de Lituanie, État à très large majorité catholique, ancienne parie de la Pologne, puis de la Russie impériale… À ce stade, il est permis de se poser les questions suivantes quant à démocratie et à la régularité des procédures électorales en Ukraine : – Pourquoi n’a-t-on jamais mentionné par ici le fait qu’en Ukraine occidentale (notamment à Lvov), le score de Iushchenko a parfois été, au second tour, de 128 % des suffrages (enfoncés, les 95 % à 98 % «staliniens» de Ianukovich !) – Pourquoi n’a-t-on jamais rappelé qu’une partie non négligeable, sinon largement majoritaire, des population ukrainienne et lettone ont activement collaboré avec l’Allemagne nazie ? – Pourquoi, enfin (question subsidiaire) a-t-on «oublié» de nous informer de l’érection en Estonie (pourtant membre de l’U.E. qui interdit ce genre de pratique) d’un monument à la gloire des S.S. ? Bref… Si on rapproche l’information à sens unique (par incompétence ou conformisme, ou suite à des consignes ?) qui nous est servie sur les événements d’Ukraine d’articles du «Wall Street Journal» (notamment) ou d’émissions de la soi-disant radio libre «Radio Free Europe» (financée par les USA…), on a l’impression que tout se passe comme s’il existait un plan pour, à la fois, déstabiliser la Russie et l’entourer d’un «rideau de fer» à l’envers. Il est destiné à la couper des ses sources d’approvisionnements en énergie et en matières premières, de ses débouchés (ports de commerce et bases militaires) en mer Noire, Méditerranée et Baltique, de ses centres spatiaux et de ses clients européens. Ceci est orchestré par des «ONG» subventionnées par le gouvernement américain ou par des «privés» comme Georges Soros (qui a subventionné le «retour» de Saakashvili en Géorgie). La plus connue de ces soi-disant ONG est «Freedomhouse» qui, comme par hasard, a des sièges à New-York, Washington, Budapest, Bucarest (tiens, tiens…), Belgrade (…), Kiev (curieux) et Varsovie (nous y voilà !). D’où d’autres questions : – Pourquoi n’avoir jamais dit que, depuis le mois d’août 2004, il y avait à Kiev un groupe d’agitateurs (Serbe, Croate et Géorgien), de vrais agents oranges supervisés par deux Américains, chargé d’organiser la soi-disant «révolution démocratique» ukrainienne bien avant que les résultats des élections soient connus ? – Que signifiait la réaction de Colin Powell disant que «le résultat des élections en Ukraine ne nous (= les USA) convient pas» ? – Pourquoi n’avoir jamais dit clairement que le mouvement orange, toute sa logistique (y compris quelques «gros bras», on n’est jamais trop prudent…), son remarquable matériel audiovisuel et les indemnités vraisemblables versées aux manifestants, sont soutenus financièrement par ces mêmes «ONG» américaines qui ont déjà sévi en Serbie et en Géorgie ? – Pourquoi n’avoir jamais informé les opinions publiques européennes sur la personnalité réelle de Mme Iulia TIMOSHENKO (l’égérie de la «révolution orange») et ses problèmes avec la justice de divers pays européens (sans oublier l’ukrainienne et la russe) ? – Enfin, à qui le tour après (éventuellement) l’Ukraine ? la Biélorussie ? La Moldavie ? Le Kirghizistan (où la deuxième langue n’est déjà plus le Russe mais l’Américain) ? la Tchétchènie (quel rôle exact y jouent les Américains ?) ? On pourrait – je pourrais – continuer longtemps ainsi… Mais, avant d’en terminer, je pense qu’il faut évoquer un autre aspect de la question ukrainienne et du «Coup de Kiev», qui concerne l’Europe. J’ai parlé, plus haut, de «rideau de fer» : or un rideau à toujours deux faces… Et ce qui pourrait être utilisé contre la Russie pourra un jour jouer contre l’U.E., aux niveaux politique et économique. Il suffit pour cela que les USA continuent leur implantation plus ou moins discrète dans les nouveaux – ou futurs – membres de l’U.E., ou déjà membres de l’OTAN (comme la Turquie) pour qu’ils puissent, à terme, et grâce à ces nouveaux chevaux de Troie (n’oublions pas l’Angleterre) : 1 – bloquer toute décision de l’U.E. qui ne leur plairait pas, rendant ainsi, à plus ou moins longue échéance, impossible l’achèvement de la construction européenne; 2 – «fermer les robinets» (ex-)Russes de nos approvisionnement énergétiques (gaz, charbon, pétrole) ou en matières premières… Pour éviter cela, je reste persuadé que nous aurions tout intérêt à mieux traiter la Russie dans nos médias et à nous rapprocher d’elle. L’Europe à tout à y gagner. Avec la Russie, sans la Turquie, l’U.E. constituerait un formidable contrepoids au pouvoir des USA. Peut-être est-ce pour cela qu’ils ne veulent ni d’une Russie ni d’une Europe fortes, comme toutes leurs actions plus ou moins ouvertes le laissent penser… Merci d’avoir bien voulu porter quelque attention à ce message – un peu long, je le reconnais. Le moyen de faire autrement ? P.S. Je viens de regarder à la Télé un des nombreux James Bond : petit détail amusant, les mercenaires des méchants sont vêtus d’uniformes oranges…

    28 décembre 2004 à 22 h 09 min
  • Jean-Claude LAHITTE Répondre

    N’ayant pas l’adresse e-mail de Stéphane, que le webmasteur me pardonne d’utiliser ses services pour signaler à celui-ci que, sur le site du Figaro de ce jour, à la rubrique “FINANCES” figure un papier indiquant en titre :”Le dollar n’a pas perdu tout son lustre.” Bon week-end à toutes et à tous, Jean-Claude Lahitte

    11 décembre 2004 à 14 h 58 min
  • Jean-Claude Lahitte Répondre

    A Stéphane. Mes “sources”: divers journaux économiques (dont l’EXPANSION” et, plus récemment, “RIVAROL”. En ce qui concerne le crédit aux particuliers, il est bien évident que je pargage votre point de vue dès lors qu’il s’agit de l’achat d’une maison ou d’un appartement: c’est un INVESTISSEMENT. Bon week-end, et bonnes lectures.JCL

    10 décembre 2004 à 16 h 39 min
  • Stéphane Répondre

    A Jean-Claude Lahitte. Pour les crédits de la Chine, pouvez-vous me citer vos sources ? Quant aux crédits proprement dits, je ne faisais pas allusion aux crédits de consommation qui sont stériles, mais aux crédits pour l’acquisition d’une propriété (mot tabou dans nos pays socialistes) ou pour créer son entreprise (d’ailleurs les banques d’affaires ne font pas leur job puisqu’elles ne veulent prendre aucun risque !) Cordialement.

    10 décembre 2004 à 3 h 00 min
  • Jean-Claude Lahitte Répondre

    Bis repetita non placent,dit-on, alors quand c’est “ter”, que penser? Que les lectrices et lecteurs de ce “forum” me pardonnent. Je n’ai pas eu le hoquet ! Et je ne sais pas faire de triplés … Bonsoir à tous, Jean-Claude Lahitte

    9 décembre 2004 à 21 h 08 min
  • Jean-Claude Lahitte Répondre

    Jean-Claude Lahitte à “Stéphane”: – à propos des USA, il faut que vous ayez (que dis-je, que nous ayons) en tête que la seule Chine détient près de la moitié des “dettes” des USA entre les billets verts émis impunément et les Bons du Trésor. Tout cela ne me paraît pas plus sain que telle ou telle entreprise dont un seul client représenterait 50% de son chiffre d’affaires !Vous êtes sans doute trop jeune pour vous souvenir de la faillite d’Intrabank. Cette florissante banque libanaise a fait faillite du jour au lendemain après que, pour des raisons que j’ai oubliées, les princes du pétrole aient décidé de retirer tous ensemble leurs fonds. Un exemple à méditer car la Chine peut avoir, elle aussi, du jour au lendemain, des raisons que la raison (économique) ne connaît pas. En tout cas, cette “épée de Damoclès” est une menace dont les dirigeants américains tiennent certainement compte, ce qui leur enlève sans doute beaucoup de liberté de manoeuvre… – à propos de crédit, vous me donnez l’impression de confondre “crédit à la production”, c’est-à-dire aux entreprises, aux entrepreneurs, à l’esprit d’entreprise, avec “crédit à la consommation” qui, de plus en plus surendette les ménages. Rien qu’à écouter l’émission de Julien Courbet (RTL, 10h30-12hoo), je suis sidéré de constater avec quelle facilité certains organismes de crédit (je ne pense pas qu’à Sofinco) prête des sommes dépassant largement leurs possibilités à de pauvres diables qui veulent “consommer comme les autres”. Mais, ne voulant pas jouer à l’économiste du Café du Commerce”, j’arrête là mon propos. Cordialement, Jean-Claude Lahitte

    9 décembre 2004 à 16 h 25 min
  • Jean-Claude Lahitte Répondre

    Jean-Claude Lahitte à “Stéphane”: – à propos des USA, il faut que vous ayez (que dis-je, que nous ayons) en tête que la seule Chine détient près de la moitié des “dettes” des USA entre les billets verts émis impunément et les Bons du Trésor. Tout cela ne me paraît pas plus sain que telle ou telle entreprise dont un seul client représenterait 50% de son chiffre d’affaires !Vous êtes sans doute trop jeune pour vous souvenir de la faillite d’Intrabank. Cette florissante banque libanaise a fait faillite du jour au lendemain après que, pour des raisons que j’ai oubliées, les princes du pétrole aient décidé de retirer tous ensemble leurs fonds. Un exemple à méditer car la Chine peut avoir, elle aussi, du jour au lendemain, des raisons que la raison (économique) ne connaît pas. En tout cas, cette “épée de Damoclès” est une menace dont les dirigeants américains tiennent certainement compte, ce qui leur enlève sans doute beaucoup de liberté de manoeuvre… – à propos de crédit, vous me donnez l’impression de confondre “crédit à la production”, c’est-à-dire aux entreprises, aux entrepreneurs, à l’esprit d’entreprise, avec “crédit à la consommation” qui, de plus en plus surendette les ménages. Rien qu’à écouter l’émission de Julien Courbet (RTL, 10h30-12hoo), je suis sidéré de constater avec quelle facilité certains organismes de crédit (je ne pense pas qu’à Sofinco) prête des sommes dépassant largement leurs possibilités à de pauvres diables qui veulent “consommer comme les autres”. Mais, ne voulant pas jouer à l’économiste du Café du Commerce”, j’arrête là mon propos. Cordialement, Jean-Claude Lahitte

    9 décembre 2004 à 16 h 25 min
  • Jean-Claude Lahitte Répondre

    Jean-Claude Lahitte à “Stéphane”: – à propos des USA, il faut que vous ayez (que dis-je, que nous ayons) en tête que la seule Chine détient près de la moitié des “dettes” des USA entre les billets verts émis impunément et les Bons du Trésor. Tout cela ne me paraît pas plus sain que telle ou telle entreprise dont un seul client représenterait 50% de son chiffre d’affaires !Vous êtes sans doute trop jeune pour vous souvenir de la faillite d’Intrabank. Cette florissante banque libanaise a fait faillite du jour au lendemain après que, pour des raisons que j’ai oubliées, les princes du pétrole aient décidé de retirer tous ensemble leurs fonds. Un exemple à méditer car la Chine peut avoir, elle aussi, du jour au lendemain, des raisons que la raison (économique) ne connaît pas. En tout cas, cette “épée de Damoclès” est une menace dont les dirigeants américains tiennent certainement compte, ce qui leur enlève sans doute beaucoup de liberté de manoeuvre… – à propos de crédit, vous me donnez l’impression de confondre “crédit à la production”, c’est-à-dire aux entreprises, aux entrepreneurs, à l’esprit d’entreprise, avec “crédit à la consommation” qui, de plus en plus surendette les ménages. Rien qu’à écouter l’émission de Julien Courbet (RTL, 10h30-12hoo), je suis sidéré de constater avec quelle facilité certains organismes de crédit (je ne pense pas qu’à Sofinco) prête des sommes dépassant largement leurs possibilités à de pauvres diables qui veulent “consommer comme les autres”. Mais, ne voulant pas jouer à l’économiste du Café du Commerce”, j’arrête là mon propos. Cordialement, Jean-Claude Lahitte

    9 décembre 2004 à 16 h 25 min
  • Stéphane Répondre

    A Patrick Paillereau : excellents commentaires. Il n’y a rien à ajouter. A Jean-Claude Lahitte. Votre commentaire appelle quelques nuances. Si la santé économique des Etats-Unis était inquiétante, pourquoi les Européens n’investiraient-ils pas en Europe plutôt qu’aux Etats-Unis ? Par ailleurs, si le recours au crédit peut inquiéter, il est pourtant un signe de bonne santé économique et une assurance sur l’avenir. Si l’on devait s’inquiéter, cela serait bien plutôt en Europe continentale, où la restriction du crédit n’a pas encore montré toute son extrême dangerosité. L’euro surévalué pénalise non seulement les exportations mais encore renchérit le crédit aux entreprises. Celles-ci ne peuvent se développer normalement et nous sommes condamnés à une croisance molle et au chômage de masse. D’un point de vue social, les dégâts seront plus apparents dans quelques années. La cherté du crédit dissuade les jeunes d’emprunter, au moment où pourtant ils en ont le plus besoin. En face d’eux, des retraités qui au contraire ont financé leurs crédits dans les années 70 et 80 par l’inflation, ont un pouvoir d’achat inédit. Le problème est qu’ils ne prêtent plus mais consomment. Bref, la restriction de crédit, nous promet un appauvrissement et un clash entre les générations !

    8 décembre 2004 à 23 h 04 min
  • Patrick Paillereau Répondre

    Bon, après une première réaction épidermique j’ai quand même lu l’article et je dois dire que je ne suis pas d’accord. Qu’on le veuille ou non l’Ukraine fait partie de la sphère russe et même Kiev la capitale a toujours été russophone même si depuis quelques années on s’efforce d’y réindroduire l’ukrainien, qui est quand même très proche du russe. Que l’on soit à Moscou ou à Kiev on a bien l’impression d’être dans un même monde.Qui a décrété que Mr. Yuschenko était plus démocrate que Mr. Yanukovitch? De quoi nous mêlons-nous à toujours vouloir donner des leçons de démocratie aux autres au lieu de balayer devant notre propre porte ? Quand l’Ukraine faisait partie de l’Union Soviétique et que les élections étaient pour le coup truquées à 100% personne ne s’en émouvait outre mesure. Maintenant que la Russie ,l’Ukraine et les autres Républiques ex-soviétiques se sont libérées du joug communiste l’Europe et les USA n’ont de cesse de mettre de l’huile sur le feu et de s’immiscer dans un processus qui ne nous regarde pas.Laissons les Ukkrainiens se débrouiller entre eux et occupons nous plutôt de la France. Il y a bien assez à faire. Patrick Paillereau Cergy-Pontoise

    8 décembre 2004 à 10 h 40 min
  • patrick Paillereau Répondre

    QUAND DES LE DEBUT DE L’ARTICLE ON LIT QUE L’UKRAINE FAIT TROIS FOIS LA FRANCE ALORS QU’ELLE EST DE SUPERFICIE LEGEREMENT SUPERIEURE A CELLE DE LA FRANCE ON N’A PLUS ENVIE DE LIRE LA SUITE. PATRICK PAILLEREAU CERGY

    8 décembre 2004 à 10 h 12 min
  • Pierre Lance Répondre

    Bravo Guy Millière pour cet excellent article dont j’approuve l’essentiel. Je ne vous chicanerai pas sur quelques erreurs de détail. A mon sens, vous avez globalement très bien analysé la situation. Je suis heureux de me trouver sur ce sujet en complet accord avec vous et de le dire. Ce n’est pas si fréquent. Mais quelles que puissent être nos divergences sur d’autres sujets, les lecteurs des “4 Vérités” doivent savoir que ses rédacteurs sont des passionnés qui vont en toute liberté au bout de leurs idées, sans aucune auto-censure. Cela donne à notre journal une place tout-à-fait à part dans la presse française et nous en sommes tous fiers. Bien à vous. Pierre Lance

    8 décembre 2004 à 1 h 22 min
  • Jean-Claude Lahitte Répondre

    1°) vous seriez-vous laissé gagner par le manichéïsme ambiant qui veut que tout soit bon ou tout soit mauvais, dans les idées comme dans les reportages, dès lors qu’on n’y trouve pas le reflet de ses propres opinions, de ses propres informations ? Certes, aussi bien TF1 que les autres “grands” médias TV radio ou presse ne sont pas toujours très fiables dans leurs informations (je n’ose évoquer certains “bidonnages” de ma connaissancepratiqués naguère en Afrique du Sud, du temps de l’apartheid ), mais je puis vous assurer que le reportage, avec entretiens à la clés, de jeunes “ukrainiens” manifestement stipendiés (ils s’en vantaient d’ailleurs) par je ne sais quels services américains (payant en $) était tout-ce qu’il y a de plus authentique… 2°)je n’évoquais pas (sans doute la phrase concernée dans mon texte manquait-elle d’une certaine ponctuation, ce qui expliqeraut votre méprise) la “misère qui règne aux USA (où je séjourne régulièrement), mais celle qui sévit à Cuba, aux portes donc des Etats-Unis et que côtoient “sans fausse pudeur les touristes” (Américains ou Européens, principalement). Mais puisque vous évoquez le niveau de vie américain (le “standard de vie”, comme on didsait naguère), permettez-moi de vous rappelez que les USA, l’Etat comme les citoyens, vivent à crédit, au dessus de leurs moyens. Pour ne citer que l’Etat, celui-ci est endetté à hauteur de 7.500 milliards de $ Lire à ce sujet la récente mise en garde du professeur d’économie Ron Paul, élu républicain du Texas, candidat à la Présidentielle de 1988, qui “dénonce la folle dérive de l’économie américaine”, laquelle ne survit que grâce à des émissions massives de Bons du Trésor et au déversement de “vrais faux” dollars que se sont arrachés pendant des décennies Etats, Sociétés et particuliers. Il suffirait que la Chine et le Japon se défassent soudainement de leur Bons du Trésor et de leur Papier vert au profit de l’Euro ou de l’or pour que les USA connaissent un super crack. Ajoutez à cela le fait que les citoyens américains vivent eux aussi à crédit, ce que relevait déjà, au début du siècle dernier, le self made man Napoléon Hill en mettant en garde ses concitoyens contre le recours systématique au crédit pour les biens de consommation. Certes, je n’ignore pas que l’Etat français est endetté à hauteur de mille milliards d’euros (nous ne faisons donc pas mieux), mais les Français, eux, sont plus sages en matière de crédit. Quand notre “ami” Guy Millière nous donera-t-il un papier “manichéen” sur ce sujet. 3°) tout à fait d’accord avec le côté “donneuse de leçon” de la France ou plutôt de ses dirigeants (cela date au moins de la Révolution) qui feraient mieux de s’occuper des affaires de leur ressort. Hélas, j’ai parfois l’impression que dans ce domaine (que ce soit en Afghanistan, au Kossovo, en Irak, ou ailleurs) GBW est en train de vouloir nous damner le pion. En espérant, sinon vous avoir donné matière à réflexions, du moins – cette fois-ci – ne pas avoir oublié de ponctuation qui donnerait un sens différent à mes propos, bien cordialement vôtre, JC Lahitte

    7 décembre 2004 à 15 h 26 min
  • Adolphos Répondre

    Surtout qu’une partie de l’Ukraine est russe (redécoupage par kroutchev) et une autre polonaise (WWII). Bref, ca ressemble fort à un yougoslavie…

    7 décembre 2004 à 15 h 17 min
  • Ryan Répondre

    Pour continuer sur ma lancée, voici le début d’une dépêche AFP concernant l’intérêt de la Pologne dans les élections en Ukraine. La Pologne engagée en Ukraine contre le spectre de l’impérialisme russe La forte implication de la Pologne dans la crise ukrainienne, dans laquelle Varsovie ne cache pas sa sympathie pour l’opposition pro-occidentale, s’explique notamment par une histoire commune et la crainte de voir ressurgir le spectre de “l’impérialisme russe”. Suite ici : http://fr.news.yahoo.com/041207/202/468fi.html Ainsi, la thèse de Chaliand se confirme avec cette volonté de refouler la Russie pour éviter qu’elle ne reprenne le contrôle de ses anciens “territoires” et d’imposer ses intérêts anti-occidentaux. D’où l’alliance pro-occidentale, notamment celle de la Pologne et des USA. Cordialement.

    7 décembre 2004 à 12 h 46 min
  • Stéphane Répondre

    Il est clair que l’Ukraine est un enjeu entre les Etats-Unis et la Russie. Je suis d’accord avec l’article cité par Ryan, même s’il provient des pages de Libération. On a encore tendance à réduire le problème ukrainien, à un problème de mauvaise démocratie. Faut-il le rappeler, c’est une préoccupation chiraco-socialiste tendance droits de l’hommiste, onusienne etc. Genre “bonne gouvernance”, droits universels et toute cette tarte à la crème… En réalité, c’est, je crois, secondaire, eu égard aux forces centrifuges qui menacent l’unité de l’Ukraine et son rattachement à la Russie. Le divorce entre ces deux pays pourrait provoquer une onde de choc terrible, voire la 3ème guerre mondiale. Rien de moins.

    7 décembre 2004 à 5 h 55 min
  • SIRIUS Répondre

    L’Ukraine (600 000 km2) “trois fois plus grande” que la France (550 000 km2) ? Attention à ne pas la confondre avec le Kazakstan (2 700 000 km2) !

    7 décembre 2004 à 3 h 16 min
  • Thierry Répondre

    Cher Mr. Lahitte, Ce que je trouve, moi, sidérant est que des gens cultivé comme vous donnent encore crédibilité aux reportages de TF1?? Medaille d’argent de la propagande anti-occidental dans la France du début du 21eme siecle….(France 2 est champion en titre….Non Mais!!). Quant a la “misere de l’oncle Sam”, savez-vous a quel chiffre se situe le seuil de pauvreté aux USA ? 11.000Fr par mois. Et croyez-moi, la vie y coute bien moins chere qu’en France….En France, sur le seuil de pauvreté, les gens ont moins de trois fois moins qu’aux USA pour vivre!!!! La France ferait mieux d’essayer de regler ses problemes plutot que de vouloir regler ceux de l’Ukraine ou des USA! Cordialement Thierry Orlowski

    6 décembre 2004 à 21 h 02 min
  • Ryan Répondre

    Bonjour à tous, Même si ce n’est pas le sujet de l’article, et pour aller dans le sens de la remarque de Jean-Claude (pas celle convenue sur Cuba mais sur l’intérêt des Etats-Unis dans l’élection en Ukraine), voici un lien d’un article paru ce jour dans Libération. C’est une interview de Monsieur Chaliand, géopolitologue dont un des ouvrages m’a paru assez intéressant (atlas du nouvel ordre mondial). Deux petits passages de l’interview : “A cet égard, le livre de Zbigniew Brzezinski, le Grand Echiquier, paru en 1997, est éclairant (NdRyan : ouvrage que je conseille vivement tout comme le dernier paru). Brzezinski n’est pas un néoconservateur, c’est même l’ancien conseiller du président démocrate Jimmy Carter. Il montre que, pour les Etats-Unis, la partie essentielle va se jouer en Eurasie et qu’il faut s’appuyer sur la Pologne et l’Ukraine pour éviter que la Russie ne redevienne une puissance mondiale susceptible de rivaliser avec l’Amérique.” “Le jeu américain, d’accord, mais il y a aussi le mouvement démocratique en Ukraine. Ne le négligez-vous pas ?” Les droits de l’homme ont toujours été à géométrie variable : on en parle à Kiev ou en Géorgie, nettement moins en Ouzbékistan ou en Arabie Saoudite ! Cela n’enlève rien à la fraude électorale et au souci démocratique exprimé par les Ukrainiens. Justement, le problème de la Russie, c’est qu’elle s’appuie sur des régimes impopulaires, corrompus et autoritaires. Et que les Etats-Unis ont beau jeu d’y défendre la démocratie… avec des arrière-pensées stratégiques. On l’a vu en 2003 avec la révolution des roses en Géorgie. Un gouvernement très proaméricain s’y est installé et je ne suis pas certain que la corruption ait beaucoup reculé.” Suite de l’article : http://www.liberation.fr/page.php?Article=259470 Bien à vous.

    6 décembre 2004 à 18 h 11 min
  • sas Répondre

    …surtout que la france arrête de donner des lecons de démocratie aux autres pays du monde…tout notre système éléctif et pipé et vérolé au profit des aparatchicks initiés souvent,baiseurs de gosses des fois et incompétents toujours….mairie de PARIS,legislative,etc,etc,etc… …nous on s’entraîne depuis 1789 pour faire semblant de liberté ,d’égalité et de fraternité alors ,de grace laissez les communistes ukreniens se démerder entre eux…

    6 décembre 2004 à 16 h 40 min
  • Guiorgui from Boston Répondre

    Il est difficile de prendre Guy Millière au sérieux. Sa volonté d’ignorer les réalités, son ignorance des moeurs, traditions et habitudes des populations dont il parle, lui font écrire n’importe quoi.

    6 décembre 2004 à 14 h 57 min
  • Jean-Claude Lahitte Répondre

    Votre manichéïsme, Monsieur Millière est sidérant, voire sidéral. Une nouvelle fois, il y a selon vous les bons (le clan Yushenko) et les méchants (le clan Yanukovitch). Et, bien entendi, il appartient aux “bons” du monde entier (Etats-Unis en tête) de venir se mêler à cet affrontement, au risque de faire exploser un pays qui doit, à son rythme, faire l’apprentissage pas forcément de la démocratie (la plupart des pays qui se réclament de la “démocratie” sont en réalité des ploutocraties !), mais plus simplement de la liberté, et plus particulièrement celle de la liberté individuelle (de penser, mais aussi d’agir et d’entreprendre). La véritable démocratie ne s’exporte pas, ne s’impose pas, elle se mérite…comme la liberté ! Vous avez par ailleurs “oublié” de parler du rôle pas très très net joué par les Etats-Unis dans ces élections ukrainiennes comme l’a montré un récent reportage dans “7 à 8” (TF1) où des manipulateurs, omniprésents sur le terrain (y compris dans les bureaux de vote !) et à la solde des Etats-Unis (l’un des meneurs a reconnu toucher 3.000 $ par mois, somme considérable là-bas !)ont, manifestement, essayé de manipuler l’opinion publique. Une “opinion publique” que les images ont montrée particulièrement “embrigadée” et sans véritable spontanéïté ! J’écris ce qui précède sans prendre véritablement parti car nul ne peut savoir qui, entre les deux Victor qui s’affrontent, lequel permettra à l’Ukraine de décoller au plan économique, mais aussi social, et individuel. C’est une manie “occidentale” qu de vouloir se mêler des affaires des autres, en donnant des leçons. Et si les Etats d’Unis d’Amérique commençaient à s’occuper, sérieusement, de celles de leur plus proche voisin: CUBA ? Ne sont-ils pas les premiers concernés, eux qui se “latinisent” avec ceux qui fuit ce paradis pour touristes qui ne sont pas gênés du tout de côtoyer la misère que tolère l’Oncle Sam à sa porte! Cordialement, Jean-Claude Lahitte

    6 décembre 2004 à 11 h 28 min
  • Adolphos Répondre

    Hum.. Il semble tout de même que l’Ukraine est d’une importance stratégique vitale pour les russes. C’est le genre de chose qui peut déclancher une guerre.

    6 décembre 2004 à 10 h 29 min
  • bruno Répondre

    Même avec quelques fautes de stylistique, ce qu’écrit Guy Millière n’est pas forcément idiot, surtout comparé à ce qu’on a lu et entendu à propos des élections américaines. je salue en passant son courage d’avoir osé, en France, prédire une victoire de Bush. Maintenant, c’est peut-être la preuve qu’il est du “complot” de la “fraude électorale”? Comme il devait être dans le coup du 9/11 si intelligemment élucidé par Mr Meyssan. Soyons sérieux. Son enthousiasme pour la cause des “oranges” Ukrainiains me paraît un peu primesautier de sa part. Non que ce ne soit moralement noble, au contraire. Mais ce qui se passe me paraît porteur de sombres perspectives. Du genre Irlande ou Kashmir. Il y a dans l’est du pays un fort contingent de population pro russe et anti occidental, orthodoxe traditionnaliste dont la slavophilie est d’abord anti catholique, anti européenne. L’irruption de la Pologne et de Bruxelles dans le décor, suivis des US, ne les incite sûrement pas à la modération! L’intervention des occidentaux dans les Balkans, les bombardements de Belgrade diligentés par Albright pour aider les Albanais à une main-mise totale sur le Kosovo, ont laissé de mauvais sentiments chez bien des Slaves orthodoxes. Le soutien très voyant apporté par les mêmes occidentaux à l’opposition actuelle à Kiev n’aura donc pas que des effets bénéfiques sur le terrain. Ces gens là sont suffisamment nombreux, et la radicalisation des position assez forte maintenant, pour que la sécession, ou partition, devienne probable, avec toutes les nuisances que ça implique. C’est une issue qui doit aussi avoir des partisans à Moscou. Le vieil ours amaigri et édenté n’est pas complètement mort. Les lendemains ne sont pas si roses.

    6 décembre 2004 à 5 h 46 min
  • david Martin Répondre

    3 fois la France, peut être pas. plus grande que la France, il suffit de regarder une carte. pinailler sur de tels détails est amusant quand on regarde le sérieux du reste de l’analyse. bravo, Mr Millière pour votre travail d’information et d’explication. Cela nous change de nos médias officiels. Et une démocratie de plus en Europe, c’est une excellente nouvelle.

    5 décembre 2004 à 21 h 05 min
  • Olivier tréhard Répondre

    Cher mr Millière, Je pense que Poutine a un coup de retard aux echecs ou un coup d’avance. Les Russes sont très forts à ce jeu. Sa position est claire, les intérêts Russes commandent d’éviter une indépendance trop prononcée de L’Ukraine. Il tournera casaque si le rapport des forces évolue en faveur de l’opposition qui remarquez-le s’est bien gardée de toute provocation anti-russe. Il vont passer du soutien critique du régime actuel, à la critique sans le soutien puis au soutien critique du nouveau régime quel qu’il soit, pas Fou ! Leurs atouts sont tels que les deux parties sont condamnées à se ménager. Les perdants seront les corrompus et les post communistes qui doivent s’attendre à une purge, d’où leur tentation de coller aux russes qui les largueront moyennant contreparties. Le passé récent montre la maîtrise des Russes dans ses jeux compliqués.

    5 décembre 2004 à 19 h 45 min
  • Mykola Répondre

    Très pertinent sur le fond. Il a fallu que notre peuple se révolte massivement pour que l’Europe et le monde s’intéressent enfin à l’Ukraine. Pour l’instant, rien n’est gagné jusqu’au 26/12 mais le monde est désormais vigilant. Ce n’est pa strop tôt. Je vous rappelle pour mémoire le génocide de 1932-33 qui a fait 8 millions de morts en Ukraine. Si vous souhaitez encourager la révolution pacifique en Ukraine, merci d’envoyez vos commentaires sur “[email protected]”, la BAL du Comité de Défense de la Démocratie en Ukraine. Mykola

    5 décembre 2004 à 15 h 14 min
  • Florent Morlan Répondre

    “sa défense et l’Alliance atlantique s’en trouveront renforcée par un renforcement” Quel style ce Guy Millière, il écrit aussi bien qu’il réfléchit.

    5 décembre 2004 à 12 h 30 min
  • Tarass Répondre

    Comment peut-on écrire que l’Ukraine est 3 foisplusgrande que la France ? !!! Elle fait environ 600 000 km2. Comment peut-on écrire que Kyiv (Kiev en russe) fut la capitale de la Russie ? Elle fut capitale de la principauté de Kyiv, la Rous’ que les Français assimilent à tort à la Moscovie (Russie) qui n’existait pas encore et que lapropagande russe a réussi à faire accroire aux Occidentaux.. Comment peut-on écrire que plus du tiers des Ukrainiens sont russes par les racines, la culture, etc… ? Ils sont d’abord slaves et les cultures slaves ont des points communs mais aussi des points communs avec les cultures “occidentales” puisqu’elles remontent à une époque où l’Ukraine donnait une reine à la France.

    5 décembre 2004 à 11 h 11 min
  • Gia Tien Nguyen Répondre

    Merci Monsieur Millière pour cet article. Il démontre une fois de plus que les régimes totalitaires post-communistes (Russie, Chine, Vietnam …) sont infréquentables. Quoiqu’on fasse, (aides économiques, échanges commerciales …), ces régimes en profitent et se cramponnent au pouvoir. Ils continuent à réprimer leur peuple, et restent pour toujours sources de menace pour la paix mondiale. La seule solution est le changement de régime, par la force si nécessaire. Et on voit que le monde a encore besoin pour longtemps un gendarme. Au vu de tout ça, on s’étonne devant l’attitude de Chirac, son agenouillement devant les despotes lors de sa récente viste à Hanoi et Pékin. L’esprit de la France, “pays-Père de la Démocratie” s’abaisse à ce point-là? Chirac avait-il vraiment besoin de faire tout çà pour vendre les Airbus? Et pense-t-il vraiment “faire contrepoids” à Bush en se ralliant à ces bandits? Gia Tien Nguyen (Suisse)

    5 décembre 2004 à 8 h 43 min

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