L’Irak et le choc des civilisations

L’Irak et le choc des civilisations

La quasi-totalité des médias rendent les USA responsables de la victoire possible de ceux qui se revendiquent de « l’État islamique en Irak et au Levant », négligeant de s’attarder sur les mots « islamique » et « Le­vant ». Pourtant les deux mots sont sans équivoque et l’ambition non dissimulée.

En cela, les médias, comme bon nombre de nos concitoyens, supposent que, « dès que nous nous blâmons, personne d’autre n’a plus le droit de le faire ». Erreur ! Ce qui a été considéré comme une faute, commise deux siècles plus tôt, est rappelé tous les jours : colonialisme, esclavagisme… sans que les populations qui y sont encore soumises ici ou là suscitent des manifestations populaires et des longs défilés.

Il y a peu, les mêmes se réjouissaient de voir des peuples se soulever contre des dictateurs, confortant, sans le vouloir, l’initiative américaine en Irak qu’ils condamnaient.

Enfin, un « printemps arabe » naissait dans le monde, et il naissait spontanément, engendré par la vague populaire !

Il n’a duré que quelques mois. Mais qui est responsable de son échec, en Égypte, en Tunisie, en Libye, en Syrie, sinon l’islam extrémiste ?

L’intervention américaine en Irak, les interventions françaises menées en Libye, ou tentées en Syrie, ont échoué et celles menées en Afrique suivront le même chemin. L’Afghanistan retourne au chaos, le Pakistan est promis à la même destinée. L’Occident est suffisamment échaudé pour n’agir désormais qu’avec la plus grande circonspection.

Toutefois, peut-on ignorer la réalité, quand les combattants aux portes de Bagdad promettent un « État islamique en Irak et au Levant » ? C’est grand, le Levant !

Peut-on prétendre réduire ces combats à une guerre de religion entre fractions sunnite et chiite de l’islam, comme autrefois entre protestants et catholiques ? Non, il s’agit de fractions armées qui avertissent que, hors de l’islam, il n’y pas de salut et que toutes les terres qui ont été conquises sont définitivement terres d’islam.

En définitive, cet islam-là n’est pas seulement une religion, mais une alternative de civilisation.

Des « convulsions » armées se produisent partout dans le monde (Afrique, Inde, Chine…), mais les dirigeants européens, et principalement français, se sont efforcés de minimiser l’apparition du « conflit de civilisations » annoncé par Samuel Huntington dès 1993.

Ainsi, M. Chirac « se refusait à juger les régimes politiques à l’aune de nos traditions, au nom de je ne sais quel ethnocentrisme ». Or, s’il n’est pas question de croisade religieuse, s’il n’est plus question d’importer « en bloc l’occident et ses valeurs » (Villepin), il n’est question désormais que de défendre « l’aune de nos traditions » sous peine d’une tragédie, celle de la libanisation.

Pour l’éviter, il est indispensable d’avoir une vision lucide des situations (ne plus nier l’existence d’un antagonisme, d’une concurrence de civilisations), de ne pas négliger les avertissements, de manifester la volonté farouche de défendre « nos traditions », et d’éviter la critique inefficace et préjudiciable des pays qui les partagent (« petit ou grand Satan »).

Selon George Orwell (1903-1950), « tôt ou tard, une vision erronée se heurte durement à une réalité authentique, habituellement sur un champ de bataille ». En ajoutant que « la façon la plus rapide de mettre fin à une guerre est de la perdre », il annonçait l’impasse dans laquelle se trouve le monde occidental.

Cette impasse a été ainsi résumée par Guy Millière : « S’il y a 70 ans, le mot d’ordre générique face au danger totalitaire était celui de l’apaisement, il est aujourd’hui infiniment pire encore, puisqu’il est celui de la reddition préventive. »

L’histoire repasse-t-elle les plats ? Si oui, profitons de cette nouvelle occasion pour prouver que le « suicide des démocraties » (Jean-François Revel) n’est pas obligatoire ! 

Gabriel Lévy

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Comments (28)

  • druant philippe Répondre

    D’ accord avec le commentaire cynique mais réaliste de Homère .
    Peu me chaut que ces gn..les s’ entretuent pourvu qu’ ils meurent en grand nombre (bon pour la démographique) .’

    24 juin 2014 à 9 h 13 min
  • druant philippe Répondre

    Le but des amerloques EN Afghanistan / Iran n’ était pas la conquête de ces pays mais la réalisation de divers buts :

    -dépenser le budget militaire en favorisant les firmes US productrices d’ armes

    – tester la capacité d’ armes nouvelles et diverses sur des champs de bataille particuliers (déserts, hauts plateaux, montagne,…)

    -permettre à des soldats d’ acquérir une expérience du ciombat en situation réelle et à des (sous)officiers de prendre du galon

    – contrôler le “narcoticoduc” en Aghanistan voire les ressources minières dudit pays …………

    D’a ccord avec le commenta

    24 juin 2014 à 9 h 11 min
  • Fucius Répondre

    “l’apparition du « conflit de civilisations » annoncé par Samuel Huntington dès 1993.”

    Il fallait être complètement borné pour ne pas voir le problème en 1993 – ce qui était le cas de nos dirigeants. À quoi s’ajoute de plus en plus la lâcheté.

    Malraux en était parfaitement conscient dès les années 50 et sans doute avant: http://www.malraux.org/index.php/textesenligne/1116-islam1956.html

    Et Charles de Foucauld l’annonçait dès la fin du 19e siècle, en prévoyant le perte de l’Algérie. Alors même qu’il n’imaginait pas les ravages de l’entreprise socialiste de déchristianisation forcée des français …

    23 juin 2014 à 18 h 23 min
  • Jaures Répondre

    Depuis des lustres on lit sur ce site les fables concernant une guerre des civilisations. On voit bien que, dans la suite de la décolonisation, de l’effondrement du communisme et de la chutes de dictatures sou perfusion, se généralise dans le monde musulman une guerre ethno-religieuse comparable à nos anciens conflits occidentaux qui n’ont pris fin que partiellement et récemment.
    Gabriel Levy prétend que cela serait différent car “, il s’agit de fractions armées qui avertissent que, hors de l’islam, il n’y pas de salut…”, mais qu’en était-il des chrétiens qui se massacraient entre eux, des conquistadores qui éradiquaient des civilisations entières ?
    Levy parle d’échec des révolutions arabes comme si les nôtres n’avaient duré que quelques mois. Doit-on rappeler que la Révolution Française a mis plus d’ un siècle pour se stabiliser au cours duquel guerres et massacres se sont succédés ? De même la Révolution américaines, conclue au bout d’un siècle par l’une des plus terribles guerre civile de l’Histoire.
    L’actualité ukrainienne nous montre par ailleurs que l’Europe n’est pas à l’abri que ressurgissent les antagonismes anciens. Les nationalismes ont causé autant de conflits que les religions et les deux s’y mêlent bien souvent.

    23 juin 2014 à 12 h 05 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      la rougeole, la grippe, la syphilis ont été plus efficaces que quelques ” malheureux ” conquérants … devriez lire les livres d’Histoire !

      23 juin 2014 à 13 h 39 min
      • Jaures Répondre

        Ben voyons ! C’est fou ce qu’on attrape comme maladies dés qu’on est déporté, torturé et réduit en esclavage !
        Des livres d’Histoire, j’en ai lu mais également des témoignages de l’époque. Notamment celui du conquistador Oviedo ” Satan est maintenant expulsé de cette île : toute son influence a disparu maintenant que la majorité des Indiens sont morts… Qui niera qu’user de la poudre contre les païens c’est offrir de l’encens à notre seigneur”.
        Ou celui du Licenciado Fernando de Santillán (1559): “…tuant grand nombre (d’Indiens) en temps de paix, les jetant aux chiens (pour être dévorés), les brûlant, coupant des mains, des pieds, des nez et des seins, violant leurs femmes et leurs filles, mettant le feu à leurs maisons, saccageant leurs semailles ; de sorte qu’ils meurent de froid et de faim, et ne leur resta plus que s’accoutumer, de pure nécessité, à se manger les uns les autres.”
        Les témoignages pullules de religieux et chroniqueurs qui ont assisté au génocide des amérindiens. Comme celui de Las Casas dans sa “Très brève relation de la destruction des Indes”: Au cours de ces quarante ans, plus de douze millions d’âmes, hommes, femmes et enfants, sont morts injustement à cause de la tyrannie et des œuvres infernales des chrétiens. C’est un chiffre sûr et véridique. Et en réalité je crois, et je ne pense pas me tromper, qu’il y en a plus de quinze millions”. (pp. 51-52).
        Mais vous pouvez toujours penser qu’une bonne grippe…

        23 juin 2014 à 13 h 52 min
        • DESOYER Répondre

          Vous lisez beaucoup trop de bouquins gauchistes et franc-maçons.

          23 juin 2014 à 18 h 18 min
          • Jaures

            Las Casas ? Un gauchiste franc-maçon ? Pourquoi pas un bolchévique pendant que vous y êtes !
            Ses livres sont disponibles aux éditions du Seuil.

            23 juin 2014 à 19 h 15 min
          • quinctius cincinnatus

            pensez vous que @ Jaurès a tout le temps de lire tous ces bouquins avec la charge de travail que lui donne pour pénitence son employeur ( sans compter les W.-E. de … formation à la Pensée Concrète dans le Queyras ) il est comme la poule en semi liberté il picore dans Wikipédia … quant aux rayons de sa bibliothèque ce sont ceux d’une roue : ils tournent autour d’un même axe celui de la culpabilité ” historique “

            24 juin 2014 à 16 h 41 min
        • Fucius Répondre

          En homme de gauche, adorateur de l’État, vous êtes résolument contre la laïcité.

          Sans quoi vous rendriez à l’État ce que les conquistadors ont fait, et à l’Église ce que les missionnaires ont fait – et qui souvent fut détruit par les premiers (cf. La Mission, de JC Grangé…)

          C’est parce que vous partagez son refus de la laïcité que vous préférez l’islam: S’il prône un État théocratique, du moins cet État n’est pas limité.
          Alors que la laïcité chrétienne, horreur absolue, pose de limites à l’État: Ce qui revient à Dieu est soustrait à César.

          Les crimes d’envoyés des rois d’Espagne, je vous les impute, et je revendique l’héritage des envoyés de l’Église, qui sans arme allaient auprès des amérindiens, apprenaient leur langue, en inventaient la syntaxe et l’écriture, les en instruisaient, puis leur annonçaient la bonne nouvelle.
          Et s’ils étaient martyrisés, un autre prenait la suite.

          En tant qu’athée militant vous aurez sans doute des réserves à assumer les actes d’États chrétiens.
          Vous préférerez sans doute ceux des régimes athées qui, depuis la Révolution, se sont tous établis sur la terreur et des montagnes de cadavres: Guerre de Vendée, communisme, nazisme …

          Vous et vos coregilionnaires dans le culte de l’État n’avez pas de leçon d’humanité à donner.

          Précisons que les amérindiens ont été exterminés à 95%, soit de l’ordre de 500 millions de morts, par un choc infectieux inévitable, dans lequel les européens n’ont été qu’un vecteur.
          Leur faire porter cette responsabilité est abject.

          23 juin 2014 à 18 h 54 min
          • Jaures

            M’imputer des crimes commis il y a 4,5 siècles, j’avoue qu’on ne me l’avait pas encore fait. Mais vous avez raison sur un point: des prêtres ont pris fait et cause pour les amérindiens et c’est grâce à leurs témoignages que nous connaissons aujourd’hui la réalité du calvaire des indigènes. Réalité que vous vous empressez de nier, méprisant ce travail accompli par ces religieux sincères horrifiés par ce qu’ils ont pu voir. Non, ce n’est pas plus des infections qui sont causes du génocide amérindien que la maladie et la malnutrition sont causes de la shoah. Si on vous déporte dans les pires conditions et on vous réduit en esclavage, je doute que vous gardiez longtemps votre belle santé.
            Enfin, je n’ai pas plus d’attachement pour l’Islam que pour n’importe quelle idéologie. Et le communisme n’existait pas que l’Histoire n’était déjà qu’une succession sanglante de massacres et de génocides.

            23 juin 2014 à 19 h 26 min
          • Fucius

            On ne vous l’avait pas fait, mais vous l’avez fait aux chrétiens.

            Vous avez accusé les catholiques d’être solidairement responsables de la conquête de l’Amérique.
            Or les conquérants étaient envoyés par les États et pas par l’Église.

            Nous sommes tous deux européens.
            En tant que chrétien et libéral, je suis proche de l’Église et loin de l’État, et donc cohérent quand je m’associe à l’action des missionnaires et me dissocie de celle des envoyés des rois (même si vos griefs à leur égard me semblent délirants).

            Mais vous, comme socialiste, étatiste et anticlérical, n’avez pas cette cohérence. je vous retourne donc vos leçons.

            Et ne me dites pas que les États non chrétiens sont moins criminel que les chrétiens ! Romains, Musulmans, Aztèques, communistes, nazis, khmers rouges … ignorez-vous leurs crimes ?
            La civilisation chrétienne peut se prévaloir d’avoir aboli l’esclavage, et promu prospérité, laïcité, sciences et statut des femmes, dans une relative tranquillité.
            Le socialisme a fait mieux dans ses discours, et bien pire dans la pratique.

            23 juin 2014 à 20 h 46 min
          • Jaures

            Fucius, je vous mets au défi de trouver dans mes post une accusation universelle contre les chrétiens ! Ce serait totalement stupide car jusqu’à la Révolution, il était impensable de ne pas se considérer comme chrétien, que l’on soit roi, paysan, noble ou religieux. Les juifs étaient parfois tolérés, souvent persécutés. Les cathares ont été massacrés. On naissait chrétien et l’on mourrait chrétien que l’on soit bon ou mauvais. Les conquistadors étaient chrétiens comme les prêtres qui compatissaient à la douleur des indigènes.
            Ce que j’ai toujours dit c’est qu’une idéologie, quelle qu’elle soit peut servir de prétexte à n’importe quelles exactions. Car je n’ai jamais écrit que les Etats chrétiens furent pires que les autres. La civilisation chrétienne, comme les autres, fut une suite de guerres et de massacres: contre les non chrétiens, et entre chrétiens. Le pouvoir chrétien n’a rien promu du tout: tout fut conquis, arraché et les quelques décennies de paix relative que nous connaissons correspondent à une baisse de l’influence des idéologies dont la religion chrétienne qui n’a plus aujourd’hui qu’un impact résiduel (je parle de la religion, pas de la spiritualité).
            Ne pas être chrétien ne veut pas dire être athée ou anticlérical. Les chrétiens doivent pouvoir exercer leur culte librement dans le domaine privé et les lieux qui leur est destiné. Je me battrai pour que ce soit le cas. De même pour toutes les autres religions. Mais aucune, pas plus que les autres idéologies, n’a de droits sur la pensée et aucune n’échappe à la critique.

            23 juin 2014 à 21 h 29 min
          • Fucius

            Pas d’idéologie ? Si: Le socialisme.
            L’une des plus meurtrières.

            Le christianisme ne consiste pas à exercer un culte.
            Comme toute religion, il définit une anthropologie sur laquelle fonder les institutions sociales et politiques.
            Une religion relie les générations passées, actuelles et futures.
            C’est pourquoi les religions ne peuvent ignorer la question spirituelle, fût-ce pour la nier comme le communisme.

            Se prétendre extérieur aux religions (aux idéologies, comme vous dites) relève de l’inconscience ou de l’hypocrisie.

            C’est une manière habile de se dédouaner de son intolérance religieuse -je tolère les autres religions, mais tous doivent soumettre leurs enfants à l’école de la mienne et se plier dans l’espace public aux codes de la mienne, et s’astreindre au silence en dehors de lieux que ma religion daignera accorder à la leur.

            La vraie tolérance est la laïcité chrétienne, et sa limitation du pouvoir qui consiste à lui soustraire l’ordre de l’absolu, et qui fait que dans notre culture on peut parler de laïcité, d’ordre spirituel vs temporel, de sécularisme etc.

            Autant de termes qui n’existent qu’en référence aux Évangiles, où Dieu s’étant fait homme enseigne avec autorité sur certains sujets et refuse de se prononcer sur d’autres. Ce faisant, il définit une sphère réduite où le pouvoir séculier n’a pas son mot à dire, et hors de laquelle on ne saurait prétendre porter Sa parole.
            L’exercice du pouvoir est hors de cette sphère.

            Or l’islam tout comme notre État socialiste nient l’existence de limite à leur sphère de compétence et entendent imposer leurs vues par la force dans tous les domaines.
            Tous deux permettent au christianisme d’exister à condition de se soumettre en silence à leur volonté.

            Ainsi un chrétien ne peut juger des homosexuels sans pécher, mais pas non plus leur demander de rester unis, puisqu’en se séparant ils pourraient former des familles et ainsi devenir féconds.
            Il faut être profondément acquis au totalitarisme pour ne même plus réaliser qu’un État qui légifère en matière de sexualité ou de bonheur n’a absolument aucune limite.

            Il ne peut y avoir que deux sortes d’États: Respectueux de la laïcité au sens chrétiens, ou illimités et totalitaires.

            23 juin 2014 à 22 h 47 min
          • Jaures

            La laïcité chrétienne n’est qu’une récupération a posteriori. Tant que l’Etat a été un Etat chrétien, il n’ a jamais été question de laïcité. La laïcité est venue avec la baisse d’influence de l’idéologie chrétienne, la séparation de l’Eglise et de l’Etat contre laquelle le Pape s’est insurgé.
            A aucun moment la laïcité n’empêche les religieux de s’exprimer. On entend des religieux régulièrement sur les antennes et leur voix doit être entendue. Mais comme les autres. Qu’un prêtre donne son point de vue sur le mariage pour tous ne me gène en rien.Son opinion en vaut une autre. A chacun de se déterminer. De même, rien ne vous empêche d’inscrire vos enfants dans une école privée religieuse et de leur faire suivre en dehors un enseignement religieux.
            Quant aux Evangiles, on a fait en leur nom le meilleur et le pire. L’essentiel est que l’on puisse en nos démocraties laïques porter sur eux un regard critique, comme sur tout autre texte religieux ou non.

            23 juin 2014 à 23 h 05 min
          • quinctius cincinnatus

            milles merci pour votre soutient … épidémiologique ; mais que voulez vous @ Jaurès me fait penser à ces tristes pasteurs norvégiens et plus généralement de la Baltique, du XVIII ième XIX ième siècle, pour lesquels l’Homme n’était jamais assez ” coupable ” c’est pour cette ” raison ” que je dis souvent que notre ami n’a pas comme il l’affirme une pensée rationnelle ce qui n’a rien d’étonnant chez un membre de Loge soi dit par annexe !

            24 juin 2014 à 16 h 49 min
          • Fucius

            “La laïcité chrétienne n’est qu’une récupération a posteriori. ”
            Justifiez.

            “Tant que l’Etat a été un Etat chrétien, il n’ a jamais été question de laïcité. ”
            La question n’est pas de savoir si on en parlait mais si ce que j’appelle laïcité existait alors.
            Il y avait séparation et l’État comme l’Église étaient donc limités.
            C’est pourquoi je dis qu’il y avait laïcité.

            Quant à vous, vous n’avez aucune raison objective de le dire à propos de nos institutions actuelles.
            En quoi sont-elles limitées ?
            Où voyez-vous la laïcité ?
            Il en est question mais elle n’existe plus autrement que comme un retournement orwellien.

            “On entend des religieux régulièrement sur les antennes et leur voix doit être entendue. Mais comme les autres. ”
            En effet.
            Tout comme les politiciens peuvent être entendus sur les sujets sociétaux. Mais pas obéis.

            “Qu’un prêtre donne son point de vue sur le mariage pour tous ne me gène en rien.Son opinion en vaut une autre. ”
            Notre Président est exactement dans la même position.

            “De même, rien ne vous empêche d’inscrire vos enfants dans une école privée religieuse et de leur faire suivre en dehors un enseignement religieux.”
            Mais il m’est interdit de les soustraire au cours de morale socialiste défini par le gouvernement au mépris de la laïcité et imposé au mépris de la liberté de conscience.
            Et mes impôts financent l’école socialiste alors que le socialisme n’est pas ma religion et ne me concerne pas.
            Ainsi spolié, je n’ai plus les ressources pour payer une école vraiment soustraite à la mainmise socialiste – privée hors contrat.
            Tel est l’étau par lequel le socialisme éradique la société civile.
            Première mâchoire: La priver de ressources par la spoliation fiscale.
            Seconde mâchoire: Lui “offrir”, avec ses propres ressources ainsi confisquées, des “services gratuits” socialistes.

            L’existence d’une société civile est la marque de la laïcité, car la dualité de l’autorité entraîne qu’il existe des choses indépendantes de toute autorité.
            Le socialisme est totalitaire et n’a donc pas de société civile: Comme l’islam aucune question ne lui est étrangère.

            25 juin 2014 à 18 h 22 min
        • quinctius cincinnatus Répondre

          Bien entendu et , tenez , puisque vous parlez de ” grippe ” une bonne grippe ” espagnole ” a fait plus de morts que la Grande ( ? ) Guerre ! Il vous faut diversifier vos sources d’informations, autrement votre rhétorique deviendra désertique !

          24 juin 2014 à 16 h 30 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      pour mémoire : ce sont bien les socialistes qui dans l’Histoire Contemporaine Française ont été les plus … belliqueux au nom du … dogme socialiste

      23 juin 2014 à 16 h 14 min
      • Fucius Répondre

        En effet.

        Je me permets toutefois de suggérer l’emploi d’un autre terme, par exemple le “dogmatisme” socialiste.

        En effet je trouve regrettable de salir le terme “dogme”.
        Il me semble nécessaire de bien distinguer les dogmes d’ordre purement spirituel (trinité, et tous les dogmes chrétiens) de ceux, erronés, qui sont dans le domaine temporel.

        Tel est le cas de tous les dogmes socialistes.
        Je propose donc l’emploi du terme “dogmatisme” s’agissant du socialisme ou de toute doctrine commettant l’erreur cardinale de vouloir imposer de l’absolu dans l’ordre temporel.

        C’est-à-dire des doctrines antilaïques – socialisme, islam ou autres.

        23 juin 2014 à 19 h 03 min
    • Lévy Répondre

      « Une guerre ethno-religieuse comparable à nos anciens conflits occidentaux qui n’ont pris fin que partiellement et récemment », dites-vous. Pouvez-vous les nommer et rappeler la date de ces « anciens conflits » ?
      Je crains que cela soit aussi ancien que ce que vous citez déjà : « des chrétiens qui se massacraient entre eux, des conquistadores qui éradiquaient des civilisations entières ». De même vous convoquez à l’appui de vos arguments la révolution française et la guerre civile américaine.
      Pour être bref :
      1°) La civilisation islamique « aujourd’hui » occulte les exemples du passé que vous citez, alors qu’ils auraient été bien utiles pour éviter le chaos dans ces “terres d’islam”
      2°) Au demeurant, notre seul souci est de ne pas laisser cette civilisation s’imposait à nous, manifestement ou incidieusement, et si vous vous voulez bien me relire, j’ai écrit : « Or, s’il n’est pas question de croisade religieuse, s’il n’est plus question d’importer « en bloc l’occident et ses valeurs », il n’est question désormais que de défendre « l’aune de nos traditions » .
      Pour honorer votre pseudonyme, je rappellerai la déclaration de Jaurès : « le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage. ». Peut-être, mais aujourd’hui et partout dans le monde, il s’agit de l’Islamisme qui ne s’en défend pas, le djihad !, dans son acception actuelle.

      30 juin 2014 à 15 h 18 min
  • PIGIS Yves Répondre

    La paix islamique qui exige l’élimination physique des infidèles et des mécréants ( au sens de non musulmans)
    donc de ceux qui refusent de se convertir à l’Islam, entraîne que la paix des démocraties avancées ne peut s’étendre, ou même simplement tenter de survivre, sans conduire à l’élimination physique des islamistes !

    23 juin 2014 à 11 h 50 min
  • HOMERE Répondre

    Napoléon disait “il faut être sûrs de gagner un guerre avant de la déclarer” le problème est que maintenant on ne déclare plus de guerre..
    Laissons les chiites régler leurs comptes avec les sunnites et comptons les coups…..c’est notre chance de voir les empires islamiques s’effondrer sous les coups de leurs guerres civiles……l’alternative de civilisation n’existe pas dans les limbes de l’islam….une fois leurs comptes réglés,nous devrons leur régler notre compte…Il n’y a pas d’alternative crédible à notre civilisation…..aucune !!

    23 juin 2014 à 11 h 47 min
    • HansImSchnoggeLoch Répondre

      Je ne peux qu’approuver ce commentaire d’Homère.
      Il faut laisser les conflits se terminer jusqu’à l’extrême limite.
      Intervenir n’est pas éducatif, la preuve en sont les accusations des protagonistes islamiques contre les intervenants et les sentiments de culpabilité qui en découlent pour ces derniers.
      Si l’islam veut se détruire et bien tant mieux, le monde ne s’en portera que mieux.

      23 juin 2014 à 12 h 14 min
      • quinctius cincinnatus Répondre

        tant que vous vous sentez ( ou estimez ) ” COUPABLE ” ce n’est pas bien grave; on vous trouvera facilement des circonstances atténuantes ( comptez sur moi ! ) Il en va tout autrement, si vous vous sentez ” RESPONSABLE ” … ce qui me permet de dire que Madame Dufoix avait tout faux !

        23 juin 2014 à 13 h 47 min
        • HansImSchnoggeLoch Répondre

          Merci pour le traitement proposé, mais mon problème n’est ni la culpabilité ni la responsabilité, plutôt la “Schadenfreude”.
          Surtout pas de remèdes, je la supporte très bien.

          23 juin 2014 à 20 h 03 min
          • quinctius cincinnatus

            Pas de syndrome de Stockholm ! donc tout va psychiquement pour le mieux dans le plus ” mauvais ” des Mondes , comme le pense notre torturé @ Jaurès ! !

            24 juin 2014 à 16 h 33 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      Napoléon n’a pas appliqué à lui-même ce sage principe ; il est vrai que les têtes couronnées de l’Europe entière ne l’entendaient pas de cette oreille !

      23 juin 2014 à 13 h 41 min

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