L’islam radical a un allié à la Maison blanche
Je n’ai pas écrit d’article sur les élections européennes ou, pour être plus précis, j’en ai écrit plusieurs, et j’ai décidé de ne pas les publier.
Faut-il rappeler, une fois encore, que l’Union européenne est une construction bureaucratique et technocratique ? Faut-il rappeler aussi qu’elle est constructiviste, au sens que Friedrich Hayek donnait à ce terme ?
L’Europe est une région du monde qui se délite rapidement. Elle a toutes les apparences de l’agonie. Dans vingt ans tout au plus, elle sera assez largement musulmane, plus pauvre, plus vieille, moins peuplée.
J’ai été naguère favorable à l’entrée de la Turquie parce que cette entrée me semblait à même de faire dérailler le train lancé et d’arrimer la Turquie au monde occidental.
Nous ne sommes plus dans ce cas de figure : le train a franchi des étapes supplémentaires, la Turquie a glissé assez nettement vers un islam plus radical qui fait qu’elle s’implique davantage au Proche-Orient, que son alliance avec Israël se distend, et que ses dirigeants gardent un pied en Europe non plus pour s’arrimer à l’Occident, mais parce qu’ils voient que les dirigeants européens sont de plus en plus soumis aux avancées de l’islam et de l’islamisme.
Dans cette Europe à l’agonie, on peut tout juste noter que les populations préfèrent le dirigisme des socialistes modernes à celui des socialistes archaïques : le socialisme sarkozyen en France attire davantage que le socialisme plus ouvertement marxiste.
Dans une même direction, on peut noter l’avancée des mouvements écologistes : quand on ne croit plus en Dieu, on ne devient pas quelqu’un qui ne croit en rien, mais quelqu’un qui croit en n’importe quoi, a écrit Gilbert K. Chesterton. L’Europe n’est plus guère chrétienne et on y croit à la nature pure, au « développement durable » et à la thèse selon laquelle l’être humain est une créature essentiellement polluante. C’est le signe d’un avenir stérile.
On peut noter aussi, pour finir, l’avancée en divers pays tels la Hongrie ou le Royaume Uni de mouvements aux idées fascistes, ce qui est le signe de tensions à venir, d’aigreurs et de frustrations pathologiques qui ne seront pas sans conséquences.
Laissons l’Europe, donc, pour nous intéresser à l’itinéraire récent d’Obama. Celui-ci, ai-je dit en ces colonnes, a parlé de manière acceptable en Normandie. Mais il avait fait auparavant deux haltes en Allemagne. L’une à Büchenwald, pour montrer qu’il rendait hommage aux Juifs morts dans les camps d’extermination. L’autre à Dresde qui n’a pas été choisie au hasard, puisque certains Allemands y voient un lieu où les Alliés auraient commis un « crime de guerre » en 1945. Obama entendait-il faire comprendre que le peuple allemand avait beaucoup souffert et était, lui aussi, une victime ?
Cette déduction se fait d’autant plus facilement qu’Obama est porteur d’un relativisme aux orientations très douteuses. Cela s’est vu lors des autres étapes de son voyage : à Riyad où il s’est à nouveau courbé devant le monarque saoudien et, surtout, au Caire où il a prononcé un discours scandaleux.
Au Caire, Obama a eu recours à des affirmations qui relèvent de la falsification de l’histoire en attribuant au monde musulman des inventions que celui-ci n’a pas effectuées et en recourant à des citations tronquées du Coran.
Il n’a pas utilisé une seule fois le mot « terrorisme » et a qualifié l’action d’organisations telles que le Hamas de « résistance ». Il a repris à son compte la version de l’histoire du Proche-Orient que déverse à longueur de journée la propagande « palestinienne ». Il a, et c’est le plus grave, jeté Israël aux chiens tout en parlant d’« amitié » avec le peuple juif, donné un blanc-seing à tous les régimes tyranniques de la région et reconnu le droit de l’Iran à se nucléariser.
Personne ou presque n’a perçu quoi que ce soit en Europe. Au contraire, l’extase obamaniaque a redoublé de vigueur. Les grands médias européens sont tellement imprégnés des falsifications de l’islam radical et de la propagande palestinienne qu’on n’y perçoit plus qu’il s’agit de falsifications et de propagande. On ne semble pas y comprendre que l’islam radical a des visées planétaires et qu’il a un allié à la Maison blanche. Ou peut-être a-t-on déjà compris et pratique-t-on la soumission préventive…
Comments (46)
Je découvre ce site, dont déjà l’orientation m’inspire le dégoût: droite libérale. Mon Dieu. je parcours quelques lignes et découvre un ramassis d’âneries dignes du "Meilleur des Mondes", chère revue sioniste et pro-israélenne (je ne suis pas pour autant pro-palestinien, n’exagérons rien) et islamophobe qu’adorent BHL et sa bande d’abrutis habitués aux plateaux télé pour y donner des leçons sur le "choc des civilisations" et autres stupidités que nos chers amis français bien beaufs croient comme vérité messianique. Décidément, le racisme et l’islamophobie sont toujours d’actualité, ce qui est inquiétant mais pas surprenant. Faites vous donc partie des 60% à avoir voté pour l’empereur Sarko Ier? Obama représente un espoir pour beaucoup de gens: fermeture de Guantanamo, discours bien plus ouvert que ses prédecesseurs (on ne pouvait pas faire pire de toute façon)… Bon, d’accord, un membre de son équipe s’est fait éjecter juste avant son investiture car il souhaitait que les US soient moins conciliants avec la politique d’extreme-droite et d’apartheid que pratique l’Etat d’Israel depuis toujours, en ne respectant aucune des résolutions de l’ONU et en ramassant quelques 3 milliards de dollars chaque année, alors qu’israel n’est vraiment pas dans le besoin, contrairement aux territoires palestiniens. Bon Ok, il a donné son feu vert à la poursuite de la colonisation en Cisjordanie alors que tout le monde voit et sait (moi y compris car j’y ai été) que c’est une véritable honte. Mais bon, on peut pas tout lui demander non plus…
L’islam radical? Merci de ne pas confondre islam, islamisme, islamique, islamiste. Question de sémantique, comme quand on dit antisémite, qui regroupe historiquement Arabes ET juifs (car leur histoire, leur langue sont très proches, contrairement à ce que disent les mass médias). Au fait, une grande partie du discours d’ahmadinejad est vraie: Israel est non seulement un gouvernement raciste (ne me dites pas qu’un gouvernement d’extreme droite ne l’est pas…) mais aussi complètement parano, à l’image de ses alliés américains d’ailleurs.
"Banania"? Preuve d’imbécilité ou de racisme? Les deux mon capitaine!