L’organisation de Bruxel­les a fait son temps !

L’organisation de Bruxel­les a fait son temps !

Les observations de Marie Merlin et Pierre Jannot (n° 938) ne peuvent que remporter l’adhésion.

Le dévoiement de la démocratie, les restrictions de la liberté jusqu’au ridicule, sont, en effet, très inquiétants.

Marie Merlin constate que de nombreux Français « se sentent brimés de toutes parts… et voient le pouvoir actuel détruire ce qui leur restait » : famille et éducation.

Pierre Jannot, quant à lui, insiste sur l’affaiblissement grave de la démocratie en France et dans l’UE, et sur l’impéritie de nos gouvernants, notamment en politique étrangère.

On a les gouvernements qu’on mérite, dit-on souvent, et c’est encore plus vrai dans les démocraties.

C’est entendu, notre classe politique ne brille ni par sa compétence, ni par son désintéressement, et c’est à juste titre que nous lui reprochons son incapacité à mettre en œuvre une politique adaptée aux intérêts du pays.

Mais nous avons trop souvent tendance à oublier que nous avons donné en 1992 notre aval à une large perte de notre indépendance.

On observe ainsi que la droite ou la gauche font à peu près la même politique. C’est que, dans les domaines essentiels, ils n’ont plus de pouvoir. Delors avait annoncé avec gourmandise que 80 % des lois seraient imposées par Bruxelles ; on voit où cela conduit. Il n’est pas exclu que cette perte des responsabilités, sans perte d’avantages, soit pour quelque chose dans la médiocrité des élus.

Il n’est pas jusqu’aux réformes sociétales ineptes qui nous sont imposées et à l’immigration de masse que nous subissons, qui ne fassent partie du « paquet » de la « construction européenne ». Pour preuves les pressions en faveur de la GPA et de la PMA, qui nous seront un jour imposées, même sans Mme Tau­bira, l’évolution néfaste des lois bioéthiques, la violente réaction de Bruxelles au récent référendum suisse contre l’immigration de masse…

Par Bruxelles interposée, on s’arroge même le droit d’ultimatum à un pays hors de l’Union ! Mais la Hongrie, membre de l’Union, mais qui vient de réélire brillamment un gouvernement de droite et hostile à la construction européenne, a été honorée d’une omerta complète de Bruxelles.

Ne croyons pas qu’on vivra désormais comme on veut, selon nos choix, selon nos lois.

Il en va de même pour la politique étrangère, dont l’objet est la défense des intérêts nationaux, et pour la puissance militaire, un de ses moyens essentiels, comme le rappelle Pierre Jannot. Les résultats désastreux de la politique économique de l’UE nous poussent à réduire nos forces armées. On laisse ainsi le champ libre à l’OTAN, donc aux USA, qui décident à notre place que faire, où, et comment. Sans l’OTAN, pas de guerre en ex-Yougoslavie, ni en Irak, pas d’instabilité en Serbie, pas de politique incohérente en Turquie, pas de gesticulation ridicule en Ukraine.

À quelques semaines des élections européennes, il est donc grand temps de réaliser qu’on nous mène en bateau depuis 1974. Le libre-échange absolu a produit 5 millions de sans-emploi (27 dans les pays de l’Union). Les énormes indemnités de chômage, le coût de l’immigration et le déficit récurrent de la balance commerciale, ont mis les budgets publics en déficit, et engendré une dette phénoménale. La Grèce, l’Espagne et le Portugal, et bientôt la Fran­ce, sont aujourd’hui sous con­trôle du FMI, comme naguère les pays sous-développés.

Au total, seuls sont momentanément gagnants les grands groupes industriels et financiers internationaux. L’Allemagne, dont la population a accepté une restriction du niveau de vie, va bien, mais moins bien qu’avant !

Dans Le Figaro du 11 avril, Philippe Villin proposait au Premier ministre italien d’être le premier à exiger la sortie de l’euro et d’arrêter de subventionner l’Allemagne. Ce serait une première, et il aurait bientôt des imitateurs… 

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