L’Union européenne glisse vers la co-belligérance

L’Union européenne glisse vers la co-belligérance

L’Union européenne s’est sentie outragée par l’attaque de la Russie contre l’Ukraine et s’est drapée dans un soutien inconditionnel à celle-ci.

Pour ce faire, très vite, elle a actionné deux leviers : celui des sanctions économiques strangulantes contre la Russie et celui du soutien matériel avec la fourniture d’armement et une aide financière très substantielle (on parle de 9 milliards d’euros) à l’Ukraine.

Aujourd’hui, ces mesures ne semblent pas suffire aux dirigeants de l’UE.

Emportés par un mouvement d’ostracisation de la Russie – comme en témoigne le refus de visas de tourisme à des Russes par la Finlande –, ces dirigeants succombent à une surenchère préoccupante.

C’est ainsi qu’en dernier lieu, la présidence de l’UE envisageait de plafonner les prix du gaz russe prévus par des contrats.

En rétorsion, à bon droit, Poutine prévient qu’il arrêtera toute livraison.

En fait, semble recherchée par là une rupture définitive des relations commerciales avec la Russie, aujourd’hui et pour l’avenir.

Mais l’implication de l’UE dans le conflit va encore plus loin. Elle tend dorénavant à la co-belligérance. Qu’on en juge.

Le 30 août, à l’initiative de Josep Borrell, ministre des Affaires étrangères de l’UE, les ministres de la Défense européens ont adopté le principe du lancement d’une mission de formation de soldats ukrainiens

Le député européen Jean-Paul Garraud s’en inquiétait, à juste titre, vivement dans la dernière livraison des « 4 Vérités ».

Avec ce projet, l’UE se situe clairement dans l’opposition frontale avec la Russie.

Poutine est, heureusement, un animal à sang-froid. Mais c’est aussi un dirigeant déterminé, possiblement caractériel.

À quoi joue l’UE ? Sa présidente n’a de cesse de tendre la relation avec la Russie et, dans notre pays, le mot « guerre » revient couramment dans le discours des autorités, comme pour nous y accoutumer.

Tous les analystes économiques s’accordent à considérer que, pour l’UE, renoncer aux matières premières russes est un non-sens et que de grands dommages pourraient en résulter pour son économie.

Déjà, avec le renchérissement de l’énergie, des mises en chômage technique sont annoncées en France.

Comment expliquer, dès lors, que l’UE, en attisant le conflit par un harcèlement continu de Moscou, joue en réalité contre son camp ?

C’est là où l’on voit qu’il manque à la France un type qui ait la carrure pour inverser le processus mortifère qui est engagé par les petits marquis de Bruxelles.

Il faut vite modérer Zelenski, au lieu de le bercer, et chercher à retisser des liens avec la Russie en vue de pourparlers de paix, aux fins de rétablir le gagnant-gagnant qui prévalait jusqu’alors entre nous et obvier par là au basculement de cet immense pays vers la Chine.

Il est impératif pour le salut de l’UE d’effectuer ce choix copernicien.

Par ailleurs, et c’est aussi un aspect du dossier, l’Ukraine peut-elle revendiquer le Donbass autant qu’elle le prétend ?

Après tout, en 1935, la France a bien dû accepter à la suite d’un référendum, que la Sarre germanophone réintègre le giron allemand, et ce, après 15 ans d’administration sous mandat de la SDN.

Ce principe porte un nom : le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et son corollaire, l’auto-détermination.

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