Mandat d’arrêt international contre le président du Rwanda

Mandat d’arrêt international contre le président du Rwanda

Pierre Barrucand
Maître de recherches honoraire au CNRS

Un incident diplomatique sinistre et grotesque mérite commentaires. De quoi s’agit-il ?

Acte I – Le juge antiterroriste Bruguière décerne un mandat d’arrêt international contre Paul Kagamé, président du Rwanda (État membre de l’ONU !) l’accusant d’avoir suscité un attentat contre l’avion d’un de ses prédécesseurs J. Habyarimana, attentat qui, le 12 avril 1994, entraîna la mort de ce dernier et de ses deux pilotes français (détail rendant juridiquement possible ce mandat).

Acte II – En réponse, le Rwanda rompt les relations diplomatiques avec la France, expulse notre ambassadeur et fait fermer quelques établissements culturels.

Acte III – Le Ministre français des Affaires Étrangères déplore cette rupture et rappelle qu’il s’agit de l’acte d’un juge indépendant auquel il n’est pour rien.

Il semble étrange qu’un juge dont la nature des fonctions est internationale, ait agi de son propre chef ou avec l’accord du seul Ministère de la Justice. Ou, y a-t-il eu accord de celui des Affaires Étrangères, voire de la Présidence de la République ?

Dans les deux cas, il s’agit d’un acte très grave. En effet, la mort d’Habyarimana a entraîné une guerre « civile » (en fait, interethnique) atroce entre Hutus (massacreurs) et Tutsis (massacrés), d’où un génocide de plusieurs centaines de milliers de morts, et la France fut soupçonnée de quelque sympathie, voire complaisance pour les Hutus et leur milice Interahamwe, alors que le leader des Tutsis était Paul Kagamé. Ce dernier a donc peu de sympathie pour la France et ne peut que réagir avec violence à son inculpation.
Si la décision « courageuse » de Bruguière amenait à une reprise, même limitée, de troubles et de massacres, devrions-nous en être fiers?

Il y a pire. Certes, le Rwanda, pays chrétien, est fort petit – il est important en raison de sa position géographique, entre la R.D.C (ex : Congo Belge, ex : Zaïre) en pleine anarchie depuis des années, l’Ouganda, la Tanzanie et le Burundi – mais il se trouve au centre de cette Afrique, en proie à de graves troubles fort variés qui constitue une véritable poudrière. Et nul ne peut prévoir les conséquences d’une nouvelle explosion. Serait-il tolérable qu’une autre catastrophe soit, même partiellement, provoquée par la lubie (?) d’un juge ou l’impéritie de certains rouages de l’État.

Bien au-delà du Rwanda et même de l’Afrique, se posent de graves problèmes liés au sacro-saint principe de l’indépendance de la justice, lequel fait l’objet d’interrogations dans divers milieux, y compris chez les magistrats. En effet, serait-il tolérable que des juges puissent créer une dangereuse situation internationale, par exemple en lançant des mandats d’amener contre V. Poutine ou G. W. Bush ? Une chose juridiquement possible ! Déjà, le juge espagnol Garzon avait joué un jeu dangereux dans d’autres circonstances. Il est des cas où, pour l’intérêt de la paix et du monde, la raison d’État a quelques justifications !

Par ailleurs, l’existence de Tribunaux Pénaux Internationaux, considérés hâtivement comme un progrès du droit, pose, elle aussi de graves problèmes en partie liés à l’incroyable banalisation de la notion de crime contre l’humanité, créée initialement et à juste titre en réponse à l’extermination des Juifs d’Europe, phénomène qui, justement, ne saurait être banalisé. Cet abus de langage aurait dû provoquer une réaction.

Au-delà, le fonctionnement de ces tribunaux témoigne d’hypocrisie, partialité et impuissance.
Ainsi, ils ont été incapables de juger les chefs Khmers rouges (un des très rares cas où l’idée de crime contre l’humanité est justifiée) où même Saddam Hussein et le procès d’Arusha (au Rwanda) traîne en longueur, ce qui ne sera pas amélioré par le mandat de Bruguière !
En revanche, dans l’ex-Yougoslavie, la machine s’est mise en route, mais, impulsée par le procureur Carla del Ponte, elle témoigne d’une rare partialité contre les Serbes et de beaucoup d’indulgence envers Bosniaques et Kosovars, ces derniers étant laissés libres d’accomplir une purification ethnique dans leur pays, pays dont on ne sait que faire ! Et on oublie la responsabilité des troupes internationales restées passives lors des massacres de Srebrenica…

Le résultat est que ces procès « yougoslaves » ne peuvent qu’exacerber des haines ataviques dans les Balkans. Ils sont nuisibles à la paix et à la prospérité de l’Europe. Les tribunaux pénaux internationaux sont plus nuisibles qu’utiles !

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Comments (30)

  • Laurent Répondre

    Ce que le monde ne comprend pas c’est que la france(la ridicule france) veut juste detourner l’attention des gens sur son role joué dans les massacres visant les tutsis de 1994..La maudite France qui n’arrive meme pas à gerer ses propres problèmes veut abuser de notre patience pour arreter notre president et ses alliés?tout celà parceque le Rwanda ne vous accorde pas l’attention que vous voulez?Arretez votre comédie,Juge Bruguiere ainsi que la France entiere qui abrite tout les coupables qui ont preparé et mis en execution les tueries affreuses subites par les tutsis..Rose Kabuye et les autres sur qui vous avez imposé cette merde de Mandat d’arret n’ont rien avoir avec votre culpabilité qui vous ronge les coeurs jusqu’à faire des betises..

    La France n’est qu’une partie de la terre que nous les Tutsi,qui ne fuyons pas la justice,considerons comme marchepied..Les francais ont une bassesse d’esprit exagerée

    11 novembre 2008 à 2 h 51 min
  • Negro-centriste Répondre

    Faux Mr Munyabahigi.

    Et de un : Rose KABUYE.

    Et de deux : ….

    10 novembre 2008 à 12 h 56 min
  • A. Munyabahigi Répondre

    Ce qui compte est que Le Rwanda est libéré et les rwandais sont libres…..un français qui désire venir ouvrir une boulangerie au Rwanda est bienvenu….Les rwandais se baladent a Paris sans souci…. Son excellence Kagame a réuni tous les rwandais et nous a apporté une paix qui n’a jamais existée au Rwanda depuis son existence…..On le respecte. Il a mis la joie dans nos cœurs, il nous a fait oublié nos soucis, nous africains on ne veut que ca.

    On ne condamne pas non plus la France pour sa politique étrangère. C’était pour son bien. On respecte son opinion.

     

    Mais une chose est sur, Kagame est et restera président du Rwanda. Les neufs militaires que vous voulez arrêtés ne le seront pas. Ils ont libéré tout une nation. Aujourd’hui ils sont busy  entrain d’aider les Nations Unies au Darfour. Le MONDE a besoin d’eux.

    THEY ARE HEROES FOR LIFE…

    15 octobre 2008 à 21 h 26 min
  • Mugabo Répondre

     Je crois plutôt  qu’  ils veulent  se débarrasser des responsabilités engendrées par le soutien  matériel qu’ ils ont apporté au génocidaire. Je n’irai pas sans dire  que KAGAME non plus  n’est pas aussi blanche que la neige dans ce génocide car vu la progression de FPR de l’époque, il aurai pu intervenir et il y aurai eu moins de morts(eeh oui , des stratégies politiques peuvent  aussi tordues qu’ils peuvent engendrer des sacrifices humaines).  
    Bref , voilà pourquoi je déteste la politique. 
    Pour la tête de KAGAME,  ils peuvent toujours essayer de l’avoir mais ils l’auront pas tant qu’ils  restera pas planqué sous l’  aisselle américain

    31 juillet 2008 à 1 h 03 min
  • Michel BISIMWA Répondre

    Je ne comprends rien sur ce que les français veulent foutre chez les rwandais il faudrais mieux parler qu’ils ont besoin d’autre chose, je crois que le juge à fait parler d’une voix basse ce que fait le service secret français,ils faudrais aussi que la la France voie cequ’elle a commis au Rwanda en 1994 je crois qu’il ne faut pas continuer à nous en dormir avec les tra la la de français, les armes que les français ont livrés secretement à l’Etat major inter armée de la RDC continuent  a semer trouble dans la region de grands lacs.

    En un mot le français veulent c’est vraie la tête de paul Kagamé mais aussi son pouvoir au profit de jenocidaires rwandais pas plus .

    Merci

    20 mai 2008 à 18 h 33 min
  • manzi Répondre

    je pense que Burrucand Pierre commence à voir clair maintenant

    13 février 2008 à 14 h 39 min
  • Kamali Répondre

    Some countries are mad.French and Spain are more mad than others. Some people are dead but they still alive. Garzon and Bruguiere are more rubbish than everyone.What you have to know Rwanda is a country which has its own right. No one can prosecute Rwanda and our heroes. Please take care.

    7 février 2008 à 7 h 47 min
  • marianne Répondre

    j’ai lu le rapport Bruguière, et je suis tout à fait de l’avis d’Emmanuel Cattier. Bruguière a mis sa signature au bas d’un texte bâclé, mal écrit, reposant sur des "preuves" suffisamment douteuses pour avoir été écartées en 1998 par les députés de la Commission d’information, qui balaye en deux pages toutes les autres hypothèses sur l’attentat du 6 avril. Un torchon contre une investiture quelconque aux prochaines législatives ?

    29 janvier 2007 à 22 h 45 min
  • marianne Répondre

    j’ai lu le rapport Bruguière, et je suis tout à fait de l’avis d’Emmanuel Cattier. Bruguière a mis sa signature au bas d’un texte bâclé, mal écrit, reposant sur des "preuves" suffisamment douteuses pour avoir été écartées en 1998 par les députés de la Commission d’information, qui balaye en deux pages toutes les autres hypothèses sur l’attentat du 6 avril. Un torchon contre une investiture quelconque aux prochaines législatives ?

    29 janvier 2007 à 22 h 45 min
  • Emmanuel Cattier Répondre
    Emmanuel Rugamba , j’ai lu votre réponse. Elle n’est pas convaincante.
     
    1 combien de fois le président Chirac a-t-il rencontré le président du Burundi ? quant aux témoignes des officiers français il est pour le moins peu propice aux révélations spontanées des personnes ! C’est un système de réponses organisé et surveillé officiellement par d’autres officiers français….cela montre que la France a peur et ça pue le mensonge délibéré.
     
    2 le rapport Bruguière est nul, complètement nul. Il s’est débarrassé d’un dossier avant de prendre sa retraite pour se présenter comme député UMP. Le fait qu’il ait été accepté dans le dossier de la défense dans le procès des militaires est un critère de faible valeur juridique, exploité à fond par le Hutu power et le noyau négationniste français… c’est exactement la même chose que le rapport Hourigan… visiblement ce rapport n’était pas suffisant puisqu’on réclamait celui de Bruguière pour le compléter ! Le dossier Bruguière est un montage grossier et mensonger sur plusieurs points, dont le seul impact est de gêner le gouvernement de Paul Kagame, mais qui n’a convaincu personne et en particulier pas la presse française. cf notre page http://www.survie-alsace.org/ .
     
    3Ruzigana s’est exprimé de façon très claire sur Radio Rwanda. On m’a traduit. Il a très bien pu faire écrire sa lettre par un avocat français ou un traducteur ou un ami qui parle bien le français.
     
    4Une facture proformat est une facture émise à l’intention d’une banque en vue d’un financement pour acheter un matériel. De toute façon plusieurs sources montrent que les FAR avaient des missiles, dont des missiles récupérés sur le stock du FPR pendant les combats. Cette histoire de missiles est idiote et a été fort bien analysée par les députés français… sur lesquels Bruguière prétend s’appuyer !
     
    Les officiels français mentent beaucoup sur le Rwanda. Ils jouent gros, mais il perdront leur combat malhonnête car tout le monde voit qu’ils mentent. Le plus gros est leur attitude à l’égard du Rwanda. Ils veulent à tout prix se défausser sur les "crimes du FPR", mais cela ne tient pas la route. Tout le monde sait qu’il y a eu des crimes du FPR dans cette guerre civile , comme dans la plupart des guerre civile, et ensuite au Zaïre, et ce n’est pas le clown Péan qui effacera les crimes de génocide et de complicité de génocide Hutu power et français avec ceux du FPR, même en les grossissant à l’extrême. Vous êtes naïfs.
     
    Péan a beaucoup perdu avec cette histoire et ce n’est pas fini, il a des procès à gérer maintenant, avec son racisme et son négationnisme odieux. Ce que les communicateurs des services français et du Hutu power ne comprennent pas c’est qu’on ne peut pas mettre en balance des crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité avec des crimes de génocide. ça ne marche pas et ça ne marchera pas. S’ils veulent avoir raison il faudra qu’ils finissent le génocide et tous ceux qui sont sincèrement indignés par le génocide. Mais à chaque fois ils grossiront le nombre de leurs ennemis de façon exponentielle. Regardez la mort de Verschave. C’est une mort naturelle, mais elle a eu un effet important sur la compréhension de la question du Rwanda et de la Françafrique en France et en Afrique, alors vous imaginez s’il avait été assassiné ?  C’est sans issue et la France ferait bien mieux de consacrer son énergie à des causes plus nobles et de reconnaitre une bonne fois qu’elle s’est gravement plantée. Quant au Hutu power il est définitivement noyé dans son négationnisme génocidaire et plus simplement dans son orgueil incommensurable. Ceux qui le soutiennent encore devraient les aider à se montrer plus honnêtes. Le fond de ce problème est un problème de conscience. Nier ne change rien à ce qui a été fait. Les faits sont têtus.
    21 décembre 2006 à 17 h 07 min
  • Mastaki Bayange Répondre

     

    Bonjour chers participants!

    Je suis un Havu (congolais) de l’île d’Idjwi. De 1960 à 1966 à peu près, nous avions reçu des frères Tutsi qui fuyaient le Rwanda. Avec eux, nous avons partagé ce que nous avions de plus cher, la terre. Personne ne les a poursuivi pour les tuer, malgré qu’à l’époque, le Congo qui était paralysé par une rébellion sauvage ne pouvait garantir leur sécurité…

    En 1994, le Rwanda en majorité hutu s’est vidé dans le Kivu, y compris Idjwi. Dès le départ, même si la violence atteint son paroxysme d’octobre 1996 à mai 1997, les frères Hutu sont sujets à des assassinats systématiques: enfans, mère, jeune femme, jeune homme, vieillard… aucun n’échappe y compris quelques congolais qui ne se démarquent pas, par leur accent, accoutrement ou situs des hôtes Hutu rwandais. On ne distingue pas le combattant du non-combattant. Il suffit d’être perçu comme un(e) hutu pour mériter une mort atroce! Les témoins sont inombrables. C’est d’ailleurs la somme des preuves des attrocités de Kagame et de ses hommes qu’on recense au Kivu qui avait milité pour l’inculpation du leadership rwandais actuel par le TPIR sous Carla DelPonte. Hélas, le pyromane de Kigali n’est pas le seul à rechercher des alibis. Les administrations Clinton (voir les preuves de la congressiste Cyntia McKenny) et onusienne, pour ne citer que celles-là, ont beaucoup à cacher également.

    Non, ce serait non équitable de dire que des Hutu n’ont pas eu à tuer ou que des Tutsi n’ont pas eu à tuer… Et, je crois du fond de mon coeur qu’une mort gratuite est toujours une mort de trop. Mais je n’ai pas de doute en mon esprit que la machine de la mort commence en Uganda quand Museveni, alors ministre de la défense du gouvernement Obote II, rejoint les ex-refugiés Tutsi et anciens agents tortionnaires de Idi Amin qui animaient une rébellion sans base nationale dans la Luwero. Là, le système d’assassiner des leaders, même de son camp pour indexer l’autre camp était monnaie courante. La criminologie nous apprend une chose sur l’histoire de la violence récente dans la région des grands-lacs africains: "dis-moi comment opère le criminel (le modis operandi) et je te dirai qui il est". Il suffit de revisiter la façon dont Museveni est arrivé au pouvoir pour voir le cheminement de Paul Kagame, l’arrivée de L.D. Kabila et les dégats du RCD dans l’ESt de la RDCongo. Les latrines qui servent de fausses communes, des corps chariés en masse par les eaux des lacs et rivières, la violence sexuelle inouie, des bébés pilés dans des mortiers, des corps incinérés quand il est besoin de cacher les traces, une propagande et une guerre psychologique bien orchestrées … sont là des marques qu’on ne trouve pas sous Mobutu ni les autres dictateurs de la région même quand ils arrivent également à éliminer leurs adversaires politiques.  

    Au-delà de tout ce que les sieurs Cattier, CNRS, moi-même et tant d’autres pouvons avoir comme débat contradictoire parce que distants émotionnellement de ce qui s’est passé et se passe encore sous une petite échelle dans la région, il y a les victimes de cette machine de la mort. Des victimes décédées et vivantes. Elles savent ce qui s’est passé et ne sont pas près à oublier… Elles ne voient pas les chefs d’État, chef d’État-major, des colonels et des hommes et femmes politiques. Elles voient des criminels impunis; une justice qui sanctionne le vaincu et récompense le vainqueur…

    Dans sa vulnérabilité du moment, elles ourdient ses armes dont les plus puissantes sont ses prières. "Tout se paie ici-bas!", murmurent-elles. Kagame, habitué à jouer de la comédie macabre sur la scène internationale semble ne pas écouter ces morts qui continuent à réclamer justice. La réconciliation nationale, point d’arrivée du TPIR, est loin de cela avec la tangente que ce tribunal semble avoir prise. Sans justice, on se rend justice; on devient justicier… Ceci serait le terroir d’un génocide; pas celui planifié et chanté par son planificateur, mais un qui peut nettoyer toute la philosophie raciste qui anime les dirigeants actuels de Kigali et soutenue aveuglement par leurs "amis" occidentaux. Des amis inconscients et irresponsables comme les sieurs Cattier, Barrucand et consorts… C’est, je crois, ici qu’il faut admirer le courage et la détermination des gestes comme celui du juge Bruguière, le journaliste Charles Onana, le colonel Marhall (le belge qui fut adjoint de l’aventurier Roméo Dallaire), l’écrivain Robin Philipot, le prof. Reytjens, etc. C’est cette tendance qui peut éviter au Rwanda un "génocide" et cette fois celui des Tutsi.

    Il est curieux de voir à quel point l’illogique a dépassé les bornes! Dès l’invasion du Rwanda et son corollaire de morts, on a parlé qu’il n’y avait pas des Hutu et des Tutsi identifiables au Rwanda. C’était le "méchant blanc" qui aurait semé la division parmi les Rwandais… Ici, on fait oublier que la colonisation du Rwanda n’est réellement établie qu’après les Accords diplomatiques de 1910 entre Allemands, Britanniques et Belges. Entre ce temps là et 1961/62, il y a eu deux guerres mondiales ou le Rwanda a changé de mains en 1918. L’on oublie également que le roi d’alors, Musinga, ayant choisi de coopérer avec les colons, c’est une administration indirecte qui lui a été appliquée tandis que d’autres "bami" de la région subissaient les affres de la colonisations: assassinats (le mwami Mihigo et son fils héritier Rutwaza d’Idjwi) et/ou relégation (mwami Kabare Rutaganda…), etc. Aujourd’hui, la constitution rwandaise, contrairement au Burundi voisin et semblable, ne reconnaît que le "rwandais". Les concepts "Hutu" et "Tutsi" sont divisionnistes et à éviter; sinon, c’est la prison (l’ex-président Pateur Bizimungu doit en savoir quelque chose!). En même temps, les propagandistes du FPR sont plein partout à vendre la seule "macabre salade" qui leur assure le pouvoir: le "génocide des Tutsi"!

    19 décembre 2006 à 5 h 11 min
  • Yali Nanga Répondre

    To bring justice & accountability to Rwanda, will not be an easy thing to achieve. I support the action by Juge Bruguere, that brings back to debate this unresolved issues. And if President  Kagame is not guilty he should let justice be served. Why doesn’t he request international investigators (not French) if he does not trust the French juge.

    A true reconciliation will not take place in Rwanda if only some crimes are prosecuted and other left aside. 

    Rwandan 2.

    11 décembre 2006 à 18 h 39 min
  • kota Répondre

    reponse a N°570 du mercredi 06 décembre 2006 : Mandat d’arrêt international contre le président du Rwanda

    Ma reaction est une et simple: le FPR rwandais a abuse des Hutu par ces fameux tribunaux internationaux et personne n’en avait souleve aucune critique. Maintenant que le Tour de Kagame et FPR vient, Kagame qui est l’origine de la mort aussi bien des Hutu que des Tutsi ses congennaire,  ces fameux tribunaux sont critiques. Trouvez-vous cette facon de faire, de 2 poids et 2 mesures moralement defendable? Non, cela est une manoeuvre toute fausse et meme ceux qui defendent Kagame sont faux.

    Vous parlez aussi de la crise dans les regions des Grand-lacs africains: n’est -ce pas la guerre du FPR et  son Kagame, allumee depuis Uganda en 1990 contre le Rwanda qui a engendre cette situation tragique? Voudriez vous donc recompenser Kagame, le fauteur de trouble, par une presidence pour assurer la paix contre l’anarchie qu’il a provoquee? Encore, cela est immorale et trop injuste: il faut laisser Kagame repondre devant les tribunaux. Vous savez, Pinochet a aussi defendu le capitalisme americain contre le marxisme sovietique et a massacre l’Elu Aliende et ses lieutenants: mais ce pinochet est mort dictateur recherche pour ses crimes! Laissez donc la justice faire son travail!

    Bonne journee.

    11 décembre 2006 à 12 h 59 min
  • Emmanuel Rugamba Répondre

    Pour ce qui est des 4 vérité d’ Emmanuel Cattier je dirais ceci

    1°) D’accord pour la première

    2°) Jacques Chirac a réçu le président du Burundi, combien d’autres chefs d’états a-t-il reçu entre temps ? cet argument ne tiens pas la route, Si le témoignage de st Quentin a été rétiré du tribunal d’Arusha, cela ne peut qu’être préjudiciable pour la défense, dont on accuse la France de l’avoir aidé dans cet attentat, donc la France aurait eu interêt qu’il témoigne devant cette juridiction.
    et de toute façon son témoignage a été livré devant la commission Française,
    je ne vois rien de nouveau qu’il aurait pû dire.

    3°). la rapport de Bruguière est loin de contenir des faiblesses puisqu’il a été
    accepté au tribunal de l’ONU,  le juge ONUsien Erik Mose a qualifié le rapport
    de Bruguière comme étant "utile" pour pouvoir apporter plus de lumière sur le contexte
    des massacres de 1994,  alors que l’ONU s’est toujours refusé jusqu’à maintenant d’enquêter
    sur la mort de Habyarimana,.
     
    Donc un vrai Professionaire s’est penché sur l’enquête Bruguière
    et l’a jugé crédible, quand à la défection du témoin Ruzigana, elle peut s’éxpliquer par le crainte inspiré
    d’assassinat par Kagame d’autres témoins clés, dont le Colonel Lizinde assassiné en
    réfuge au Kenya et de l’ancien ministre de l’intérieur Sendashonga lui aussi assassiné
    au Kenya, par un diplomate rwandais dont la police Kenyane avait apprehendé.
    Quand à l’argument du manque de français de Ruzigana c’est un parevent,comment se fait-il
    qu’il ait signé une lettre écrite dans un français implacable ?
    4.°)Quand à l’hisoire des missiles il s’agit d’un brouillage de piste par
    le FPR, Le Professeur Belge Reyntjens ex-éxpert du tribunal onusien d’Arusha a dit
    à  ce propos :   
    la vérité a ses droits et il faut éviter de brouiller les pistes«,
    a écrit Filip Reyntjens à l’agence Hirondelle. Ce document, explique-t-il,
    n’est pas un bon de commande mais une lettre adressée au ministre de la défense
    suggérant un achat de missiles. Il ne comprend aucun numéro de série.
    « À sa connaissance, ajoute-t-il, la commande n’a cependant jamais été faite».
    Le témoin expert belge a suspendu depuis plus d’un an sa collaboration avec
    le bureau du procureur faute de poursuites engagées contre des membres du FPR.
     
    un autre expert français André Guichaoua d’ajouter :
    il estime que le bureau du procureur du TPIR, quand il a présenté ce
     document en audience le 16 novembre 2005 a fait preuve
    d’un « manque de rigueur (…), la confusion n’est pas possible»
    ajoute-t-il. Le lot de 40 missiles d’où proviennent ceux utilisés
    le 6 avril 1994 a été vendu à l’Ouganda, a-t-il insisté.
    5°) Autre vérité

    Il n y a pas que Bruguière qui a enquêté sur les activités criminels de Kagame et sa clique lisez ceci :

    11 avril 2005

    Communiqué de presse

    Le juge espagnol Fernando Andreu vient de déclarer la recevabilité de la plainte déposé le 22 février 2005 devant l’Audiencia Nacional (Tribunaux Espagnols) contre des officiers supérieurs de l’Armée Patriotique Rwanda (dont le chef d’état major) au pouvoir au Rwanda,

    pour leur implication directe dans le meurtre de ressortissants espagnols et pour d’autres crimes commis entre le 1990 et 2002, pour conclure l’existence ou pas des actions d’exterminations systématiques contre l’ethnie hutu, crimes de génocide, terrorisme, crimes de guerre et d’autres crimes internationaux.

    Le juge Fernando Andreu a décidé d’ouvrir des investigations contre 69 membres de l’Armée Patriotique Rwandais présumés responsables des crimes

    La plainte a été déposé par le Forum international pour la vérité et la justice dans l’Afrique des Grands Lacs qui comprends entre autres des grandes figures comme Adolfo Pérez Esquivel, Prix Nobel de la paix, de Cynthia McKinney, afro-américaine, membre du Congrès américain, Juan Carrero, candidant au Prix Nobel de la Paix, ainsi que des organisations non gouvernementales nationales et internationales.

    Parmi les personnes présumés responsables des crimes examinés figurent : le général de Brigade KAYUMBA NYAMWASA (chef du Département des renseignements militaires [DMI] – les services secrets rwandais – pendant la guerre), le Lieutenant colonel RWAHAMA JACKSON MUTABAZI (attaché au DMI de Byumba), le Lieutenant colonel JAMES KABAREBE (chef d’état-major de l’Armée patriotique rwandaise et le plus haut responsable des opérations lors de l’invasion du Zaïre par le Rwanda), le colonel DANY MUNYUZA (responsable des opérations de l’arrière-garde dans la préfecture de Byumba et membre du DMI), le capitaine MAJYAMBERE (agent des services de renseignements de la brigade nº 408), le capitaine EVARISTE KABALISA (commandant en second de la gendarmerie de Ruhengeri),

    Liste des victimes espagnoles qui travaillaient auprès de ces populations :

    a) JOAQUIM VALLMAJÓ SALA, missionnaire en Afrique, enlevé, torturé et assassiné par le FPR à Byumba (Rwanda) le 26 avril1994.
    b) SERVANDO MAYOR GARCÍA, JULIO RODRÍGUEZ JORGE, MIGUEL ÁNGEL ISLA LUCIO et FERNANDO DE LA FUENTE DE LA FUENTE, frères maristes, assassinés par le FPR à Bugobe (RDC) le 31 octobre 1996.
    c) Mª FLORS SIRERA FORTUNY, MANUEL MADRAZO OSUNA et LUIS VALTUEÑA GALLEGO, membres de l’ONG Médecins du Monde, assassinés par le FPR à Ruhengeri (Rwanda) le 18 janvier 1997.
    d) ISIDRO UZCUDUN POUSO, missionnaire du diocèse de Donosti, assassiné par le FPR à Mugina (Rwanda) le 10 juin 2000.

    e) Les pères canadiens tués par le FPR :

    f) Le père croate Curic VIJEKO tué le 31/01/1998

    à Kigali par un militaire FPR. Il était économe général du diocèse de Kabgayi à Gitarama.

    Le père Claude SIMARD tué le 17/10/1994 était Curé de la paroisse Ruyenzi à Butare et le père Guy PINARD, curé de la paroisse Kampanga, tué en pleine messe le 2 février 1997 à Ruhengeri

    Pour le Forum international pour la vérité et la justice dans l’Afrique des Grands Lacs

    Jordi Palou-Loverdos,

    avocat à la cour, représentant légal, porte parole des victimes et du Forum International pour la Vérité et la Justice dans l’Afrique des Grands Lacs.

    Tel : 34.661.574.375 Email :

    [email protected] denoncés sur base de la competence universelle prevue a l’article 24 de la loi espagnole (L.O.P.J.) et les traités internationaux applicables. Par ailleurs, les investigations se pencheraient sur le contexte général dans lequel les ressortissants espagnols ont été assassinés.

    9 décembre 2006 à 22 h 59 min
  • Anonyme Répondre

    J.C. Thialet : " à propos de "disparus" le regretté Pierre CLOSTERMANN, héros de "NORMANDIE NIEMEN".

    Précisions : Pierre Clostermann : Groupe Alsace au début, en 1942, a Biggin Hill, ( il a demandé son transfert car ses camarades pilotes de chasse du Biggin Hill Wing, lui "reprochaient" son "role" dans la mort en combat aérien du Commandant Mouchotte, dont il était l’ailier pour cette mission – Aout 1943), puis Groupe 602 RAF en Octobre 43, apres la mutation.
    Pas Groupe Normandie. (Ce dernier a été commandé, au début des combats, par le Commandant Jean Tulasne, tué en Juillet 1943, puis par les Commandants Pouyade et Delfino ).

    Et puisque que vous citez le Normandie-Niemen, saviez vous que son Pilote les plus décoré, Volontaire du premier groupe arrivé a Ivanovo fin 1942, celui qui totalise le plus grand nombres de Victoires Aériennes, (2eme Francais derriere Clostermann), et qui est un des rares survivants, le tres Parisien Capitaine Marcel ALBERT, est devenu par la suite, un homme d’affaire aux Etats Unis, ou il vit toujours.
    Dammit, encore un traitre pro-Yankee!  

    Lisez "les carnets de René Mouchotte". Celui ci a participé a la Bataille d’Angleterre en été 1940, avant Pearl Harbor, quand l’espoir n’existait pas. (De meme que Marcel Albert a participé a la Bataille de France en Mai 40 avant de rejoindre Gibraltar ). My kind of Frenchmen!

    Best,
    Mancney

    9 décembre 2006 à 15 h 25 min
  • sas Répondre

    A leoni pascal…….si la france s’embourbe en afrique depuis des lustres….jusqu’au phénomène GABON encore récamment ce n’est pas pour amour de son prochain…par humanisne….ni fraternité et encore moins pour l’egalité…..c’est pour ques les "réseaux" maçonniques continus à piller economiquement les ressources de ce continent riche en matière première……..1 er en liste les pétroliers…

    sas

    8 décembre 2006 à 12 h 36 min
  • LEONI Pascal Répondre

    Bonjour,

    Petit rappel des faits:
    Les menaces et les appels aux meurtres des Tutsies ont commencé bien avant le la mort du Président. Les comités hutus affutaient déjà les machettes et " Radio des Milles Collines" les appelait à à détruire les cafards, leurs avoisinnants tutsies!
    La France, le monde entier savait mais ne pouvait que soutenir le Président légitime sous peine d’être accusés d’ingérance!!!!
    KAGAME SAVAIT!
    Il savait aussi que pour retourner l’opinion internationale qui le considérait que comme un rebelle, il devait devenir une victime! 
    Il a donc sacrifié 800 000 hommes femmes enfants de son ethnie pour arriver à ses fins!
    Bravo!!!
    Il est facile maintenant de dire la France n’a pas fait ci ou aurait du faire celà!
    Personnellement je pense que nous devrions nous retirer d’Afrique, totalement et ne plus participer à aucune force de maintient de la paix. Nous n’en retirons que des emmerdements: Centrafrique actuellement, Côte d’Ivoire………. Laissons l’Afrique aux Africains, TOTALEMENT!!!!
    Quant aux détracteurs de la France, je constate que la plupart, faisant preuve d’une abnégation extraordinnaire, et d’un manque total d’amour propre, habitent notre territoire!

    Petites précisions pour JC THIALET….. et les autres

    BRASILLACH, écrivain de droite, collaborateur durant la guerre, a été fusillé à la Libération, car les Communistes l’ont exigé, alors que tous les participants au procés considéraient la prison comme une peine suffisante. Pourquoi? Il était présent sur les lieux lors de la découverte du charnier par l’armée allemande.

    La mortalité des soldats français prisonniers des viêts aprés Bien Dhien Phu fût supérieure en pourcentage à la mortalité dans les camps de concentration, et uniquement par mauvais traitement et manque de soins!!!!!!

    8 décembre 2006 à 7 h 39 min
  • thomas Répondre

    Bonjour,

        Je suis étonné de plusieurs choses dans cet article:
        – On accuse un juge de vouloir rendre la justice, on ne parle pas des victimes
        – on dit c’est pas le bon moment….. c’est une poudrière (serait-ce une menace?)
        – on s’exclame que ce soit contre le president d’un pays membre de l’ONU, ça reste un homme
        – enfin et surtout, on ne remet pas (ou peu) en cause l’accusation, on  ne parle pas de l’enqueteur précédent, etc…

    je mets donc fortement en cause la partialité du discours, vendue au début avec le CNRS……
        Thomas

    7 décembre 2006 à 19 h 42 min
  • Anonyme Répondre

    Excellent article mais…pour plus amples infos, vous devriez impérativement vous abonner à la revue; ‘Afrique Réelle’: de Bernard Lugan, grand spécialiste de l’Afrique. Adresse: BP 6 – 03140 CHARROUX.

    Commandez le  Nº 4, un spécial Rwanda and Co…où vous connaîtrez enfin tous les tenants nauséabonds de la politique d’alors des européens, USA, France y compris, etc.

    A note que cette revue de par trop criante de vérités, et bien plus que 4, fut censurée (en fait interdit de vente en quiosque car ne traîtant que d’un sujet…c’est admirable ) en date du 9 mars 94, par la ‘"Commission paritaire des publications et agences de presse", hypocrisie pour nommer un organe étatiste de censure officielle, comme de toujours.

    Remarquez bien que les gouvernements changent , mais pas un de ces politicards de m…n’a aboli cette infâme censure. ”Tous pourris tous pour un”.

    Comme quoi ils nous prennent bien pour des cons. Il en va de même pour la saloperie de loi Fabius-Gayssot…que 56 juristes veulent faire abroger, il s’en irait plus que temps, lire:

     vvhttp://fr.altermedia.info/general/ils-veulent-en-finir-avec-la-loi-fabius-gayssot_9913.html

    Alors ne mourez plus idiots et pour quelques euros informez-vous correctement : soit hors circuits officiels qui sont tous pourris.

    Un homme averti…etc.

    7 décembre 2006 à 15 h 43 min
  • gwazgwenn Répondre

    Bonjour,

    J’ai trouvé l’article très intéressant, Je pense que c’est malheureusement ainsi qu’il faut voir les choses.

    7 décembre 2006 à 8 h 24 min
  • karake Répondre

    Le rapport du juge Bruguière est bien équilibré et apporte une autre son de cloche par rapport au tribunal pénal international pour le Rwanda qui s’est transformé en tribunal des vainqueurs (les tutsis) pour les vaincus (les hutus).

    6 décembre 2006 à 21 h 51 min
  • Jean-Claude THIALET Répondre

    06/12/06 (4-V)

    Pierre BARRUCAND a omis (par pudeur, par crainte ? ) en traitant des Tribunaux Interrnationaux,  de dénoncer un véritable déni de jutice.

    Pourquoi, par exemple, n’a-t-il pas plus clairement dénoncé ette manie de donneuses de leçons qu’ont les nations occidentales à crééer –    comme si elles étaient soucieuse avant tout de justifier leurs propres (ex)actions   – des juridictions internationales qui fonctionnent depuis des "lustres" à sens unique. Comme sur le principe du "vae victis" !  Cela semble remonter à NUREMBERG. Ce procès aura eu pour résultat, outre, de condamner à mort (et d’éxécuter) des gens qui avaient certes du sang de victimes innocentes sur les mains, pour des crimes qu’ils n’avait pas forcément commis (1). Et de permettre aux nations-juges d’éviter de passer en jugement pour des "crimes de guerre" ayant causé la mort évitable de centaines de milliers de civils (2).

    Un des premières conséquence de  "NUREMBERG", aura été que TOUS LES DICTATEURS COMMUNISTES ont échappé à la notion même de "Tribunal International". Il ne s’est pas trouvé un juge GARZON ou un juge BRUGUIERE pour entamer la moindre petite action contre eux. Il y a, certes les KHMERS ROUGES (évoqué dans l’article de P. B.). Mais aussi HEINRICH HONECKER qui a sévi pendant tout juste dix ans en REPUBLIQUE "DEMOCRATIQUE" ALLEMANDE, FIDEL CASTRO… Et combien d’autres dirigeants soviétiques – ceux notamment auxquel on doit des millions de morts en UKRAINE où le "sympathique" KROUTCHEV s’était illustrés. Tous sont morts dans leur lit quand ils ont eu la chance de ne pas finir eux-mêmes liquidés par leurs pairs. Sans oublier les dirigeants chinois !

    Je viens d’évoquer le cas de HONECKER. Qui se souvient que ce dicatteur sanguinaire a fini paisiblement ses jours au CHILI ? Au CHILI d’Augusto PINOCHET à propos duquel, cette semaine à la "Une", le quotidien "METRO" titre sans rire : "AUGUSTO PINOCHET, MOURANT ET IMPUNI", sans s’intéresser au cas d’un autre dictateur, lui aussi "mourant et impuni", le camarade FIDEL CASTRO.

    Oui, mais voilà le camarade CASTRO est communiste, ce qui est une excuse absolutoire puisque, par définition, il voulait faire le "bien du peuple" ! Tandis que le "dictateur" PINOCHET est réputé de DROITE ! Qu’importe qu"Augusto PINOCHET ait été porté au pouvoir malgré lui par non pas un "quarteron de généraux" putchistes, mais par les officiers, sous-officiers et hommes de troupes d’une Armée chilienne dont tous les connaisseurs du Chili savent qu’elle est, par tradition, REPUBLICAINE, "proche du peuple"  ! Et que celle-ci a demandé  – on pourrait même dire exigé – à Augusto PINOCHET de mettre dehors ALLENDE et sa clique de mercenaires sanguinaires du MIR, venus précisément de CUBA et des pays de l’EST (des gens auxquels ALLENDE qui ne savait rien leur refuser avait accordé la nationalité chilienne) et qui mettaient le pays en coupe réglée par la terreur, et plongeaient le pays dans la misère comme l’avait révélé ce que l’on avait appelé "la révolution des casseroles", celles des ménagères. Qu’importe que, sous le régime de Pinochet, le CHILI, "libéré" du communisme,  ait été un hâvre de relative prospérité dans une Amérique latine qui sombrait … Qu’importe que le peuple chilien (pour avoir effectué deux voyages dans le pays, je peux en témoigner !), même s’il est "républicain" soit reconnaissant au dictateur "de droite" (3) de son aisance comparativement à celle des pays voisins. Oui, mais voilà, la chasse au "sénile" (91 ans) "dictateur prétendu sanguinaire" a été ouverte par les communistes, une chasse orchestrée par tous les plumitifs complices qui oeuvrent dans la presse bourgeoise, elle-même grande donneuse de leçon en matière d’humanisme;.Même quand elle s’est vendue à ROTHCHILD ou à d’autres capitalistes. 

    Et je suis prêt à parier que lorsqu’ Augusto rendra son âme à Dieu, il ne se trouvera pas chez nous un "FIGARO", un "MONDE" ou un "LIBE" pour oser faire un "bilan globalement positif" (expression réservée au communisme !) de son action. On ressortira le nombre de morts et de disparus (4), sa honteuse "impunité",  sans même tenter de comparer et le nombre de ses prétendues "victimes" et son bilan économique et social, à ceux  d’un CASTRO ou d’un HONNECKER. Et si d’aventure le cher Fidel venait à rendre son âme au diable avant le "dictateur" chilien, il s’en trouvera plus d’un pour trouver que ce n’est pas juste ! Il semble qu’en ce moment le dicteur cubain mettrait les bouchées doubles pour se réconcilier avec le Dieu de son enfance (un Dieu qu’il n’aurait jamais dû renier !), sans se soucier de l’avenir de "son"  peuple qu’il laissera dans une mélasse qui n’a rien à voir avec la canne à sucre ! Et qu’il serait donc juste que Dieu lui laîssat le temps de se mettre en paix avec sa conscience.

    Alors, dormez en paix, braves gens qui ne voyez les "crimes" que parmi les dictatures de droite, il coulera beaucoup d’eau sous les ponts des pays "démocratiques" avant que l’on voit passer devant un quelconque Tribunal International un "démocrate" tellement épris de liberté qu’il avait tenu à l’imposer par la force à son peuple ou à d’autres "pays frères". Y compris sous un tapis de bombes !

                                           Cordialement, Jean-Claude THIALET

     

    (1) l’exemple de Katyn où les officiers de l’Armée polonaise  – résistants potentiels à la dictature communiste – avaient été massacrés par l’Armée rouge, forfait que l’URSS (participante au Tribunal de NUREMBERG) avait délibérément laissé mettre au compte des "nazis". "Nazi", vocable inventé par ces mêmes communistes pour faire oublier le mot "SOCIALISTE" de "NATIONAL SOCIALISTE" que l’on retrouve dans URSS !

    (2) DRESDE, HIROSCHIMA, NAGASAKY en sont trois exemples connus. Sans parler des crimes innommables et inchiffrables de l’Armée rouge au fur et à mesure de son entrée en Allemagne. Et sans parler de crimes plus récents, notamment en IRAK où il faudra bien "justifier" un jour les quelques 650.000 victilmes civiles !

    (3) un "dictateur" qui s’est retiré de lui-même, comme FRANCO ! On attend depuis longtemps que CASTO en fasse autant.

    (4) à propos de "disparus" le regretté Pierre CLOSTERMANN, héros de "NORMANDIE NIEMEN", grand connaisseur du Chili, avait relaté dans un entretien à "RADIO-COURTOISIE" qu’une partie (sinon la plupart) de ces "disparus", imputés par les exilés "chiliens" qui laissaient derrière eux un triste bilan, étaient en réalité à mettre au compte des fueurs à gages du régime Allende. Ce dont personne ne se soucie évidemment. L’exemple de KATYN aurait dû pourtant donner matière à réflexion !

    6 décembre 2006 à 16 h 16 min
  • Gérard Pierre Répondre
    Voyons, dans les détails juridiques qui ont permis qu’elle soit entreprise, à savoir la présence de deux de nos nationaux parmi les victimes, deux raisons de nous réjouir à priori de la démarche initiée par le juge Bruguière.
     
    La première raison est que, s’agissant des agissements de tel ou tel autocrate mégalomane et pervers de notre planète, ce dernier devra désormais vérifier qu’un ou plusieurs Français ne risquent pas d’être collatéralement victimes de ses basses œuvres avant d’en décréter l’exécution. Certains passeront outre, n’en doutons pas, mais s’il ne se trouve qu’un seul tyran que cela incite à modifier ses plans nous aurons au moins engrangé cette économie là. Le problème, vis-à-vis de nos contradicteurs, c’est que les crapules ne laissent pas de traces des scenarii de leurs coupables projets. Nous ne pourrons donc jamais faire la preuve, par un fait probant, du bien fondé de cet argument. Pour autant, cela en justifie-t-il l’abandon ?
     
    La deuxième raison est que, indépendant du pouvoir, le juge n’a pas à se préoccuper de la raison d’état derrière laquelle s’abritent trop souvent des consciences discutables entretenant des raisons obscures, souvent elles-mêmes peu avouables. C’est bien un juge indépendant qui a ressorti le dossier de son malheureux collègue qui se serait autocarbonisé sur le territoire de Djibouti ? … non ? … ne le décourageons donc pas !
     
    Après la démarche ORBI, attendons à présent la démonstration UBI.
     
    Des petits despotes de banlieue opèrent diurnement leurs forfaitures en relation avec des organismes subversifs recensés et répertoriés. Les discours de certains imams connus des services de la République, et parfaitement localisés, alimentent leurs fantasmes dévastateurs. Ce sont, eux aussi, des terroristes. Ils sont d’autant plus faciles à appréhender que cela ne nécessite pas, pour ce faire, de mandat d’arrêt international. Et pourtant, … … là, …… rien !
     
    Raison d’état ? … que nenni puisque nos juges sont indépendants ! …… les victimes ne seraient-elles pas Françaises ? …… mais que si ! …… et peut-être que sur ce coup là, … elles le seraient même un peu trop ! …… mais il faut être raisonnable tout de même, la magistrature en sous effectif est surchargée, c’est bien connu ! …… et si l’on se met à dresser la liste exhaustive de tous LES MAUVAIS ARGUMENTS POUR NE PAS FAIRE nous mourrons tous avant d’avoir eu le temps de prendre connaissance du dernier.
     
    Ne soyons pas pour autant amers, souvenons nous de ce que disait d’une part Charles Maurice de Talleyrand-Périgord ( il n’y a pas de situations désespérées, il n’y a que des gens qui désespèrent des situations) et d’autre part l’Evangile selon Saint-Jean, chapitre III, verset 8 ( Spiritus ubi vult spirat )
    6 décembre 2006 à 15 h 16 min
  • SAS Répondre

    La france et son manche à couille de juge d’instruction "hyper initié" s’occupe du rwanda…….là où ils ont été incapable de s’occuper les flambages des banlieux parisienne…..

    Ils devraient tous relire jean de la fontaine………"Le boeuf et la grenouille"

    sas

    6 décembre 2006 à 11 h 44 min
  • Anonyme Répondre
    Le fait que ce soit bien le FPR qui ait abattu l’avion est depuis longtemps un secret de polichinelle.
    Des 4 vérités, il n’y en à qu’une: Celle de la responsabilité des terroristes qui ont abattu cet avion et déclenché ainsi le génocide conduisant à la prise de pouvoir de Kagame. Le reste est du baratin. En particulier cet argument selon lequel le génocide aurait eu lieu de toutes les façons (alors pourquoi ce conditionnel ?) ou qu’il avait déjà eu lieu en 1959. Oui mais en 1959, c’était un autre.  
    Claude Adrien de Mun
    6 décembre 2006 à 10 h 51 min
  • alex Répondre

    Mais bien sur monsieur cattier de survie….Mais bien sur….

    Ce que les internautes qui vont lire ici ne savent peut être pas ….C’est que monsieur cattier est membre de survie….Organisation qui à toujours fait preuve(voir jeune afrique, smith, péan, onana, guichaoua….) d’une complaisance criminelle avec le fpr et kagamé en particulier…..

     

    Cela méritait d’être dit….Ce que monsieur cattier ne supporte pas lui et son organisation et son cec on accusé la france d’innombrabres choses fausses…j’en cites quelques une des manipulations(soit disant implication de la france dans l’attentat du 6 avril, trafic de cannabis de jcm, la pseudo affaire des trois jours de bissessero….) j’arrete la liste est trop longue….Il faut savoir qu’un de leur ancien pt jean carbonare à même travaillé aupret du pt du rwanda….Il était l’oeil de kagamé…..

     

    Franchement ….Attention aux internautes de ne pas être manipulés…..Ces gens là sont desesperé de voir leurs tyrans de kagamé être mis en cause.

    6 décembre 2006 à 10 h 08 min
  • Emmanuel Cattier Répondre

    Puisque vous "les 4 vérités" voici quatre vérité sur l’enquête du juge bruguière à propos de l’attentat du 6 avril 1994 au Rwanda:

    1-Le juge Bruguière n’a pas lancé de mandat d’arrêt contre Paul Kagame, mais contre neuf proches du président rwandais. Il a recommandé au Tribunal pénal international de poursuivre Paul Kagame.

    2-La décision du juge est très certainement fortement teintée de politique. 7 jours avant de la produire, Jacques Chirac a reçu le président du Burundi, dont le président de l’époque a aussi été tué dans cet attentat. Le jour de la publication dans les médias des conclusions du juge Bruguière, le 21 novembre, la France a annoncé le retrait du témoignage devant le tribunal pénal international pour le Rwanda de Grégoire de Saint-Quentin, le Lieutenant-Colonel qui a expliqué aux députés français en 1998 qu’il était dès le 6 avril 1994 sur les lieux du crash de l’avion et qu’il y est retourné à trois reprises les jours suivants. il devait témoigner à la demande des présumés génocidaires du procès des militaires, contre le gré de la France. C’est la troisième fois que la France évite de rendre des compte sur cet attentat devant une institution.

    3-La presse a noté de nombreuse faiblesses dans ces conclusions. la moindre n’est pas le contre témoignage d’un des "témoins clé" du juge qui affirme qu’on a purement et simplement retenu le contraire de ce qu’il avait dit dans le bureau du juge. Voir Radio France Internationale, Le Figaro et le Soir en Belgique notamment.. Extrait de Libération du 4 décembre 2006 :"

    "Contacté par Libération en Norvège, Emmanuel Ruzigana, 35 ans, donne un certain nombre de détails troublants. Premier problème, Ruzigana parle à peine le français, encore moins bien l’anglais. Or le procès-verbal d’audition, daté du 29 mars 2004 à 15 h 40, dont Libération a pu lire une copie, ne mentionne que trois personnes présentes : le juge, la greffière Sandrine Mounes et le témoin. Pas de traducteur en kinyarwanda ! Pourtant, les réponses du témoin, dans un excellent français, fourmillent de détails. Aujourd’hui, Ruzigana explique que la greffière lisait un texte, lui demandant de confirmer ou d’infirmer. «Parfois, je ne comprenais pas la question, il fallait s’y reprendre à plusieurs fois. Le juge n’aimait pas mes réponses. A la fin, il m’a dit, énervé : "C’est fini, sortez, il n’y aura pas d’asile !"» Avant de partir, la greffière lit à toute vitesse le procès-verbal et lui demande de signer. Il s’exécute sans comprendre."

    4-La seule preuve matérielle rapportée par le juge Bruguière concerne deux missiles numérotés, dont il donne les numéros, qui auraient servi à l’attentat. Ces deux missiles et leur histoire ont été déjà longuement analysés par les députés français dans leur rapport en 1998 et ils ont conclu à une éventuelle "manipulation" qui ne pouvait en aucun cas apporter la preuve que le FPR était l’auteur de l’attentat

    Voilà 4 vérités parmi d’autres qui devraient retenir l’attention sur le caractère politique de cette démarche.

    6 décembre 2006 à 9 h 00 min
  • Rugamba Répondre

    Votre article semble vouloir apporter une analyse au rapport Bruguière, mais n’oublions pas que c’est les membres des familles de ceux qui ont péris dans cet attentat qui ont porté plainte contre X, pour notament savoir quel criminel avait déclenché un tel attentat, la piste suivi par Bruguière et bien avant lui par des enquêteurs de l’ONU, lesquels enquêteurs étaient arrivé aux mêmes conclusions que Bruguière, les conclusions de cet affaire ont été étouffé par d’obscurs membres puissant de l’ONU, et d’aucun de ne doute que ce soit les USA, l’enquêteur de l’ONU Hourrigan fut obligé d’arrêter de poursuivre son enquête, mais ce dernier a fini par révéler au monde les pressions qui lui ont été mises dessus .

    un térrorriste est un  térrorriste fut-il président de République, nous rwandais nous réjouissons du rapport Bruguière, et nous permettra d’apporter plus de lumière sur ce qui c’est passé dans notre pays.     

    6 décembre 2006 à 4 h 38 min
  • Florin Répondre

    Bah oui, camarade, surtout ne pas déranger les dictateurs et tortionnaires de la planète, n’est -ce pas, ça peut gâcher quelques négos en cours et nous faire perdre quelques contrats … Faisons comme Chichi, grand distributeur de légions d’honneur à des individus qui n’en ont guère, et grand distributeur de billets (les nôtres, bien évidemment) à tous les corrompus de la planète qui ont besoin de changer les cocotiers devant leurs palais.

    Mais, regardons de plus près : la MEME politique est pratiquée à l’intérieur des frontières : on n’envoie pas la police arrêter un trafiquant de drogue bien connu, car "il se pourrait" qu’il y ait "résistance" de la racaille du quartier !!! Faut pas déranger ces petiots, pour rester "en bon termes" avec eux. Cela s’est passé à Lille, cette année.

    Lâcheté dedans, lâcheté dehors. Simple comme politique. Et surtout, à effet garanti.

    6 décembre 2006 à 2 h 19 min
  • victor Répondre

    bien dit ce trubunal d’Arusha ne juge que des hutus,!  il ya t’il une guerre qui fait  0 (zéro) victimes contre 800 000 victimes?

    6 décembre 2006 à 2 h 14 min

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