Mort de Ben Laden et islam politique

Mort de Ben Laden et islam politique

L’élimination d’Oussama Ben Laden par un commando de Navy Seals est une excellente nouvelle pour tous les amis de la liberté. Dès lors qu’elle a permis la saisie de nombreux documents, de disques durs d’ordinateurs et d’indices divers, on peut penser qu’elle conduira à d’autres éliminations.
Cela dit, bien que Barack Obama se soit attribué la décision, il semble que celle-ci ait été prise par d’autres, et qu’Obama ait été placé devant le fait accompli. La cachette de Ben Laden (qui n’était pas aussi discrète qu’on aurait pu le penser) était connue des services américains depuis des mois. Des opérations d’élimination avaient été conçues plusieurs fois, et refusées par Obama. Certains ont, cette fois, décidé de passer outre et, les événements l’ayant dépassé, Obama a feint d’en être l’organisateur.

Bien qu’Obama ait tout fait pour l’occulter, la localisation, puis l’élimination de Ben Laden, ont été rendues possibles par des interrogatoires menés à Guantanamo. C’est donc grâce à des informations obtenues dans un lieu et par des moyens qu’Obama réprouvait que le résultat a été obtenu.

Obama essaie aujourd’hui, avec un certain succès, de tirer gloire d’un événement dont tous les composants se sont mis en place contre son gré : c’est de l’imposture, une fois de plus.

Mais il y a plus grave : dans l’ensemble de ses déclarations, Obama a parlé d’al Qaïda, et essentiellement d’al Qaïda, et s’est employé à tracer une ligne de séparation entre le monde musulman et l’organisation terroriste.

Cela n’a rien de surprenant, puisque cette ligne de séparation est au centre de la politique d’Obama pour le Proche-Orient depuis deux ans. Cela indique ce qui va sans doute se passer au cours des mois à venir, qui montrera le parti qu’Obama tentera de tirer de la mort de Ben Laden.
Le discours sera que les interventions militaires sont inutiles, coûteuses et contre-productives, et doivent laisser place au renseignement et aux frappes ciblées. Il en résultera un retrait assez rapide d’Afghanistan et de ce qui reste des troupes américaines en Irak.

Le discours sera, simultanément, que les idées d’al Qaïda sont vaincues et, avec elles, l’islam radical hostile à l’Occident.
On dira, enfin, que ce qui survient dans le monde arabe est bien un élan démocratique qu’il faut renforcer et soutenir. Le fait que cet élan suscite la montée en puissance d’organisations telles que les Frères musulmans sera laissé de côté, ou présenté de manière édulcorée.

Viendra se dessiner ainsi une prépondérance d’un islam radical qui ne sera pas celui d’al Qaïda, et qu’on présentera comme « modéré », alors qu’il ne l’est pas du tout. Viendra s’énoncer un ensemble de propos suggérant que cet islam n’est pas hostile à l’Occident, alors qu’il l’est, très profondément. Ce qui conduira à faire passer sous la coupe de l’islam politique l’ensemble de la région composant le Maghreb, le Machrek et l’Asie, jusqu’aux frontières de l’Inde…

Les conséquences pour le monde sont claires : une Europe plus que jamais menacée et plus que jamais incitée à se courber, quelles que soient les phrases péremptoires qu’on entendra parfois ici ou là. Des États-Unis quasiment exclus, par eux-mêmes, du jeu proche-oriental. Des menaces exacerbées pesant sur la survie d’Israël. Des atouts majeurs placés entre les mains du cartel de dictatures et despotismes qui prétendent tenir l’ordre planétaire : Chine, Russie, Venezuela, Iran.

Ceux qui penseraient que tout cela, bien que nuisible pour la liberté, promet un monde plus calme, devraient ouvrir les yeux. Voir passer la quasi-totalité du monde musulman sous la coupe de l’islam politique n’évitera pas les tensions. L’Arabie Saoudite ne capitulera pas devant l’Iran sans se défendre, et les rivalités sunnites-shiites ne sont pas éteintes. Les contrées arabes sont, par ailleurs, en voie d’effondrement économique et connaîtront d’autres émeutes.

On sait, en outre, depuis longtemps qu’un monde sans puissance hégémonique est plus propice aux tensions et aux guerres. Le retrait des États-Unis n’annonce donc rien de bon.

L’élimination d’Oussama Ben Laden est une excellente nouvelle, oui. Dans l’immédiat. Ce qui pourrait bien suivre, dans l’ère Obama, sera sans doute porteur de nouvelles plus sombres !

Partager cette publication

Comments (22)

  • patrick Répondre

    La liste des pays bombardés par les Etats-Unis – China 1945-46 – Korea 1950-53 – China 1950-53 – Guatemala 1954 – Indonesia 1958 – Cuba 1959-60 – Guatemala 1960 – Belgian Congo 1964 – Guatemala 1964 – Dominican Republic 1965-66 – Peru 1965 – Laos 1964-73 – Vietnam 1961-73 – Cambodia 1969-70 – Guatemala 1967-69 – Lebanon 1982-84 – Grenada 1983-84 – Libya 1986 – El Salvador 1981-92 – Nicaragua 1981-90 – Iran 1987-88 – Libya 1989 – Panama 1989-90 – Iraq 1991 – Kuwait 1991 – Somalia 1992-94 – Bosnia 1995 – Iran 1998 – Sudan 1998 – Afghanistan 1998 – Yugoslavia – Serbia 1999 – Afghanistan 2001 – Libya 2011

    19 mai 2011 à 0 h 05 min
  • sas Répondre

    Pourquoi les yankee s sont pressés de quitter la pakistan…l irack …. et on délégué pour les guerre en tunisie,syrie,egypte….

    Économie 14/05/2011 à 09h44

    14 294 milliards: les Etats-Unis toucheront lundi le plafond de la dette

    La dette de l’Etat fédéral américain devrait toucher lundi la limite autorisée par le Congrès, un plafond que les parlementaires se refusent à relever pour le moment.

    Le Trésor prévient depuis début avril que le 16 mai est la date à laquelle ce plafond de 14.294 milliards de dollars sera à portée de main, empêchant d’emprunter plus.

    Le gouvernement a insisté en vain auprès du Congrès pour qu’il augmente ce montant. Mais le sujet divise les parlementaires: les républicains exigent d’abord, selon les termes du président de la Chambre des représentants John Boehner, «des milliers de milliards d’économies», ce que les démocrates jugent dangereux.

    Le Trésor affirme pouvoir rester sous la limite jusqu’au 2 août par divers ajustements comptables.

    «Le Congrès n’ayant pas encore agi, nous avons mis en route une série de mesures extraordinaires qui lui donneront un peu de temps supplémentaire pour relever le plafond de la dette», a expliqué le secrétaire au Trésor, Timothy Geithner, vendredi.

    Son ministère se serait bien passé d’un décompte avant ce qui pourrait s’avérer une catastrophe d’ampleur imprévisible: les Etats-Unis incapables d’honorer leur dette.

    «La gravité de l’issue fait que les gens pensent que ça ne se produira pas. C’est l’équivalent financier d’une bombe nucléaire», affirme à l’AFP Aaron Kohli, spécialiste des bons du Trésor chez Nomura Securities.

    L’état du marché ne trahit pas d’inquiétude.

    «En ce qui concerne les rendements, ils sont beaucoup plus bas qu’ils n’étaient il y a un mois. Donc le marché agit comme s’il n’y avait pas de problème», note Scott Atkinson, du site internet financier Briefing.com.

    Pour David Wyss, économiste en chef de l’agence de notation Standard and Poor’s, le Trésor «peut continuer à fonctionner jusqu’en août», laissant du temps au Congrès pour s’entendre et, de plus, en cas de situation critique, le gouvernement «fera passer le service de la dette en priorité».

    «Il n’y a manifestement aucun danger de défaut de paiement», affirme-t-il à l’AFP.

    Cette agence de notation avait attribué le 18 avril à la note de dette de long terme des Etats-Unis une «perspective négative», précisant qu’il y avait une chance sur trois pour que le pays perde dans les deux ans sa note maximum «AAA».

    Mais la question du plafond de la dette n’intervenait pas dans ce jugement, l’agence jugeant improbable que le problème s’éternise.

    Le président de la banque centrale Ben Bernanke a mis en garde contre tout blocage. «C’est une approche risquée que de ne pas relever la limite de la dette dans un délai raisonnable», a-t-il déclaré devant une commission du Sénat jeudi.

    «Au minimum, le coût d’une telle approche sera une augmentation des taux d’intérêt, ce qui, dans les faits, ne fera qu’aggraver notre déficit», a-t-il prévenu.

    Selon les chiffres du Trésor, la dette sujette au plafond était de 14.256 milliards de dollars jeudi soir, soit 38 milliards de dollars sous la limite.

    cqfd

    15 mai 2011 à 16 h 33 min
  • grepon Répondre

    Les années Obama marquent une volonté de se concentrer sur lesproblèmes internes, qui sont lourds.

    Certe, il en est la cause principale de l’aggravation acceleree de la crise, avec son totale manque de responsabilite dans role de restreindre le Congress, et ses depenses dementes.   Les deficites qu’il creuse s’empilent.   Et ce qu’il propose est toujours et encore plus de depenses sur programmes contraignant les americains en milles facons, couplee d’encore plus d’impots pour les empetrer encore.   Pour ce qui en est de sa volonte de concentrer sur les problemes internes, il y a de cela:       Obama ne s’est pas privee d’envoyer nos militaires a s’user dans un coin PERDU d’Asie ou aucun changement est a esperer de si bientot, et qui redeviendra vite ce que c’est peu de temps apres notre depart.    Diplomatiquement il a fait des yeux doux aux veritables malfaiteurs du coin, la Syrie et l’Iran par exemple, en disant tout haut, avec un apparant naivite atroce a regarder, que ca les appaiserait.    "Smart Diplomacy" il appellent ca.    Comme vous dites les Europeens se montreront incapable, fuyards, quand il s’agirait de proteger leur propres interets vitale et proche quand la situation empirera suite a le retraite des Etats-Unis, retrait forcee par les programmes hautement irresponsables de ce President tres franchement anti-americain.

    15 mai 2011 à 15 h 10 min
  • SMALL BARTHOLDI Répondre

    Pour GREPON,

    Je ne dis pas que TOUS les Démocrates sont isolationnistes ni qu’ils l’ont toujours été. Un courant non négligeable des Républicains, la tendance Pat Buchanan, l’est encore plus. Disons que depuis une vingtaine d’années, ce sont les néo-conservateurs affiliés au GOP qui sont le plus favorables aux interventions au Proche-Orient, avec des arguments massues. Les années Obama marquent une volonté de se concentrer sur lesproblèmes internes, qui sont lourds.

    Que les Européens se chargent aussi de la gestion d’un monde arabe qui n’en est qu’au début de sa renaissance. Ils n’y ariveront pas, tout le monde s’en doute. Mais ne demandons pas aux Américains de régler tous les problèmes des Terriens…

    14 mai 2011 à 22 h 39 min
  • francois Répondre

    charles letram

    le pire c’est que ce que vous dites est vrai!!!!! sauf pour jaures qui ne connait rien mais qui sait tout….

    14 mai 2011 à 16 h 50 min
  • vozuti Répondre

    jusqu’à présent obama n’a pris aucune décision personnelle sur les affaires étrangères :la guerre en afghanistan et le retrait d’iraq étaient déja programmés avant son arrivée,il ne pouvait pas s’opposer à un raid contre ben laden,il n’a fait que suivre juppé lorsque ce dernier a cru bon de faire des coups d’éclat en soutenant militairement les islamistes de benghazi ou en installant un dirigeant musulman en cote d’ivoire .     par contre on va pouvoir juger la capacité d’initiative d’obama dans sa réaction face au pakistan qui a protégé ben laden depuis des années et qui protège les talibans,rendant une victoire impossible en afghanistan. on attend également la réaction d’obama face à la menace nucléaire iranienne. c’est sur ces 2 dossiers que l’on verra si obama est autre chose q’une baudruche gonflée par les médias.

    14 mai 2011 à 15 h 20 min
  • Jaures Répondre

    "Donc mr Jaures les peuples musulmans ( 1 milliard) marcheront COMME UN SEUL HOMME derriere un fou…" dit Charles Letram.

    Cher monsieur, si c’était le cas, cela serait fait depuis longtemps puisque les fous prétendant parler au nom d’Allah se succèdent depuis des décennies. Or, la quasi totalité des victimes des attentats ou des dictatures musulmanes sont des musulmans.

    "les musulmans ont une TRES VIVE CONSCIENCE qu’ils appartiennent a la communaute de LA VERITE IMMUABLE et que TOUS les autres se trompent ou sont des mecreants" écrit le même.

    Mais, mon cher, il s’agit là du discours de toutes les religions. Ici même, nombre d’intervenants parlent du catholicisme comme de "la vraie religion", ce qui implique que les autres se trompent.
    Ce discours de l’exclusion est dans toutes les écritures théologiques.
    Un exemple, parmi d’autres ?:
    "Il y a une persécution injuste, celle que font les impies à l’Eglise du Christ; il y a une persécution juste, celle que font les Eglises du Christ aux impies. […] l’Eglise persécute par amour, les impies par cruauté."
    (Saint Augustin / 354-430 / lettre 185, année 417)

    Mais je dirai qu’il y a une logique religieuse à rejeter les tenants d’une autre croyance. le discours de Millière est tout autre car lié à certains intérêts politiques ponctuels.
    Ainsi le 13 octobre 2001, il écrit:"Tous ceux qui parlent de laïcité musulmane, de tolérance musulmane et de respect des droits de l’homme en contexte musulman sont des falsificateurs."

    Le 24 octobre 2004, le contexte a changé: "Voilà que, dans ce pays (l’Irak), 25 millions de personnes espèrent enfin vivre dans la paix et la décence. Voilà qu’il est, pour la première fois de son histoire, doté d’un gouvernement pluraliste d’union nationale et que s’organisent des élections libres."
    Tout à coup, la démocratie en pays arabo-musulman devient possible.

    Encore plus explicite:
    "S’il existe en Turquie des courants islamistes, il y existe aussi des musulmans modernes, occidentalisés, entreprenants, tournés vers la mondialisation qui pourront donner un autre visage à l’islam en Europe." (26 décembre 2004)
    "Les circuits économiques internationaux font qu’un entrepreneur turc a davantage en commun avec un entrepreneur israélien ou américain qu’avec un islamiste djihadiste et est aussi éloigné de ce dernier que l’entrepreneur israélien ou américain peut l’être d’un gauchiste dans son propre pays." (2008)

    22 juin 2010, retournement: "La Turquie n’a pas été arrimée au monde occidental. Elle a basculé dans l’islam radical. Le cataclysme se produit sous nos yeux."

    Avec l’article de cette semaine, la boucle est bouclée jusqu’au prochain revirement dicté par les intérêts ponctuels des néoconservateurs et de la droite israélienne la plus radicale.

    Il est reposant de laisser ainsi les autres vous dicter votre pensée du jour.

    14 mai 2011 à 11 h 36 min
  • grepon Répondre

    "Des Européens qui ne les ont guère soutenus au moment de l’intervention en Irak,"

    Ca depend fortement de quels europeens vous parlez.  Le gouvernement de la France avait des soucis d’ordre financiere contre le deuxieme invasion internationale d’Irak, car cette fois il y avait le but de renversez le charmant dictature de Saddam.  Voyez, l’Irak a ete a la fois un client cheri du gouvernement francais et de plusieurs grosse boites francaise tres influented et connectee, ET devait a la France deja environs 100 milliard de dollars, estimations conservatrice.   D’autres pays europeens avaient de moindres problemes a…envoyer troupes pour se battre cote a cote dans la coalition internationale.

    Apres regardons un peu le nombre de pays combattant contre le regme de Quadaffi.    Il n y a pas autant de pays europeens represente que dans la deuxieme guerre du golfe.   On dirait qu’il y affaire du petrole dedans, mais moi je ne suis pas "on".   La majorite des dictatures squalides du coin doivent leur stabilite a l’infux d’euros et dollars venant de la vente du petrole controlle par la dictature.  Sans petrole, ces pays seraient bien moins peuple, probablement sans dictatures aussi fortes que nous trouvons aujourdhui.

    Quand a l’interet des europeens a se meler dedans, well, saviez vous que plus que 75% pourcent du petrole consomme aux Etats-Unis vient de l’amerique du nord, et ca c’est sans compter, bien sur, le Venezuela ou le Bresil.     Les Europeens, en cas de problemes geopolitique suffisamment serieuse ou l;Amerique serait obliger de prendre ses interets devant tout, sachez que a l;heure qu’il est nous sommes LOIN d’etre aussi dependant sur le moyen orient pour le petrol que vous.   Vous devriez vous faire du souci la dessus, entre vous, car l’Amerique va bien sur se fatiguer de payer pour la securite des Europeens ingrats sur le declin.

    14 mai 2011 à 6 h 08 min
  • grepon Répondre

    * les Démocrates sont traditionnellement isolationnistes et ne font que revenir à une vieille tentation des pionniers américains : se désengager du monde

    C’est assez gros, ca.   Vous decriveriez le gouvernement responsable de la guerre du Vietnam comment?   C’etait une guerre mene et livre par LBJ(Democrat, au combine Democrat), principalement, bien que JFK(martyr Democrat beatifiee), oui, avait sa main dans le commencement des festivites.

    La deuxieme guerre mondiale, c’etait une affaire gere par…FDR, puis Truman.  Democrats.

    Le Bay of Pigs et le Berlin Airlift?   JFK, Democrat.

    Le Kosovo?   Un machin de Clinton, Democrat.

    L’actuel bombardement a peine multilaterale de Libya, sans prendre l’avis du Congress?  Obama, Democrat.

    Le triplement des troupes en Afghanistan au buts mal definis, Obama, Democrat.

    La demultiplication d’executions extrajudiciaire par voie de drones equipee de missiles en operation au dessus d’un pay souverain qui s’appele Pakistan (et bien sur Yemen)?   Obama, Democrat.

    L’expression "Guns and Butter?"    Ca s’appliquait fortement bien a LBJ, Democrat, lors de la guerre du Vietnam, politique qui nous a mene, entres autres conneries, dans les crises economiques de 1970’s culmination avec forte inflation et chomage.

     

     

    14 mai 2011 à 5 h 50 min
  • Emeric Répondre

    Grepon dit:

    Obama s’est trouve devant un fait accompli.   De ca il ne peut pas y avoir question.   Stopper l’operation l’aurait coute la presidence du pays dans les elections de 2012, sinon plus tot.  Je dis plus tot car stopper une action decisive contre bin laden aurait fuye dans la presse, et aurait ete un "shit storm" politique du siecle, faisant de Watergate un rien dans le genre d’incompetence criminel, tellement ceci aurait ete vu comme de la TRAITRISE.    Un telle acte aurait perdu a Obama le support du presse, de la majorite de Democracts, de pas mal de son cabinet, et le degout permanent de la grande majorite des americains.   Dans un tel environment plusieurs des ses activites criminelles serait mise en investigations culminant a un proces d’impeachement, ou la demission d’Obama.   Voila qu’il n’avait d’autre choix que de laisser intervenir nos militaires, ou CIA, ou forces speciaux.   Un fait accomplis.

    ==> Oui, Grepon, vous avez raison. C’est pour cela que j’estime très très peu probable l’affirmation de Millière selon laquelle Obama aurait refusé plusieurs opérations avant d’accepter celle-là, décisive. Evidemment, aussi, que le mérite premier revient aux SEALs!

    Cela étant, comme tout commander in chief, Obama a sa part de responsabilité et on ne pourra pas lui enlever :
    1/ parce que trois options lui ont été proposées, à lui et à lui seulement: attaque par B-2, attaque des forces spéciales, assaut conjoint pakistan/USA (source: Newsweek). C’est le Président qui a décidé.

    2/ parce que c’est lui qui a confirmé une partie de l’équipe de Bush (Petraeus, Gates etc..). Hier encore Foxnews le disait. J’ajoute qu’il a aussi mis en poste des hommes décisifs (Panetta) et que loin d’être cet idéologue aveugle et proislamique, Obama a eu du flair sur le choix des hommes.

    3/parce qu’il a recentré l’effort sur l’Afghanistan et qu’il a du flair pas seulement sur les hommes mais aussi sur la stratégie. Loin d’attaquer un pays très très mineur pour la guerre contre le terrorisme, il a déterminé dès 2007 son plan d’action sur l’Afghanistan.

    Comme dit Wolfowitz, maintenant qu’Obama a appris la "value of boldness", il serait bon qu’il s’active en Syrie, en Lybie et en Iran. Je cite ces trois pays car son agenda le permet. Mais personnellement, je crois qu’il n’en fera rien et que soutenir la liberté ne l’intéresse pas plus que ça.

    14 mai 2011 à 2 h 56 min
  • Anonyme Répondre

    Quelque remarques –> Mr Jaures qui affirme : “assimiler l’ensemble de la communauté musulmane à l’islamisme radical hostile à l’Occident est une ineptie. Cela revient à assimiler les peuples aux autorités politiques…” Si vous aviez un peu lu le coran , et observer le comportement extraordinairement “moutonnier” des musulmans “de base” , vous sauriez que vous dites une betise . Le monde islamique n’a rein a voir avec le monde occidental . Pourquoi? : Un musulman possede un cerveau FORMATE dans lequel il y a : – mahomet est illetre , donc c’est allah qui a DICTE LE CORAN – Un musulman est membre d’une communaute des croyants ( oumma ) et vit sous le regard de cette communaute . Il perd ainsi son identite et son droit a la pensée personnelle . Ex: il ne peut pas NE PAS PRATIQUER le ramadan entoure d’auttres qui l’observe . – les musulmans ont une TRES VIVE CONSCIENCE qu’ils appartiennent a la communaute de LA VERITE IMMUABLE et que TOUS les autres se trompent ou sont des mecreants . En consequense JAMAIS un musulman critiquera , sur le pla theologique , un autre musulman , devant lui . CE fut flagrant pour l’affaire Salman RUSHDI .( les versets “sataniques” constituent une breche EVIDENTE dans la croyance que le coran est dicte par Allah ) Donc mr Jaures les peuples musulmans ( 1 milliard) marcheront COMME UN SEUL HOMME derriere un fou , qui affirmera qu’il faut tuer tous les mecreants AFIN DE PLAIRE a Allah et afin de meriter les 60 vierges dans le paradis d’Allah . (Rappelez vous les reactions sur les caricatures de mahomet . Personnes ne les avait vu , mais ils etaient dans la rue prés a lapider , la bave aux levres)

    13 mai 2011 à 16 h 51 min
  • SMALL BARTHOLDI Répondre

    Le retrait américain du Proche-Orient était largement prévisible, pour plusieurs raisons :

    * puissance globale, les USA ont d’autres rivaux à affronter lucidement : Chine en priorité, mais aussi Amérique Latine, déterminante à long terme, Russie et pourquoi pas Union Européenne. Les USA ne peuvent se permettre de ruiner leur économie par des interventions massives dans le monde musulman (1,5 milliards d’individus), laissant ainsi un boulevard à la domination de la Chine.

    * les Démocrates sont traditionnellement isolationnistes et ne font que revenir à une vieille tentation des pionniers américains : se désengager du monde

    * les Américains peuvent penser, à raison, que le monde arabe est ou devrait être la priorité absolue des Européens, bien plus proches géographiquement et historiquement de cette zone qu’eux. Des Européens qui ne les ont guère soutenus au moment de l’intervention en Irak, c’est le moins que l’on puisse dire. Maintenant, s’ils pouvaient "déléguer" ce dossier ruineux aux gentils pacifistes, ne nous étonnons pas qu’ils le fassent.

    * depuis 10 ans, ils ont fait leur part, et bien plus que leur part. L’intermède Obama n’a donc rien de très choquant. Pendant ce temps, qu’ont fait les Européens ? Se déchirer pour savoir s’il fallait maintenir le RSA et envoyer des ONG en Afghanistan. L”élection d’Obama s’est faite dans un contexte qu’il faut sans cesse rappeler : 7 années de guerre ruineuse au Proche-Orient. Pour quelle considération par les Européens?

     

    13 mai 2011 à 9 h 58 min
  • IOSA Répondre

    Non mais, je rêve ?

    Voilà que maintenant on tortille du cul pour savoir si machin était au courant ou pas ?

    Le barge islamiste est mort, c’est tout ce qui compte !

    Et si c’était des soldats français qui avaient descendu l’autre enflure, on ferait autant de foin ?

    Bien sur que non, on ferait comme pour la coupe du monde de foot …blacks, blancs et beurs, du moment que la gloire rejaillit sur notre pays.

    IOSA

    13 mai 2011 à 0 h 33 min
  • grepon Répondre

    Aux autres commentateurs, tous:

    OBL a ete l’ennemi absolu, hais par tout les americains, 100% des militaires, 100% (j’espere!) des membres de nos services d’intelligence.     Nos services d’intelligence (et non pas Obama) l’avait trouve, et avait propose divers options de degommage ou de capture, avec l’appui des special operations militaires.  Ils on presente tout cela a Obama et non pas l’inverse.  

    Dans ce contexte, ou quelques centaines d’individus tres qualifies, et hautement places, et patriotique, es ce qu’il y a un seule d’entre vous qui oserez proposer que Obama avait d’autre choix qu’une intervention comme ceux propose par les pros?

    Obama s’est trouve devant un fait accompli.   De ca il ne peut pas y avoir question.   Stopper l’operation l’aurait coute la presidence du pays dans les elections de 2012, sinon plus tot.  Je dis plus tot car stopper une action decisive contre bin laden aurait fuye dans la presse, et aurait ete un "shit storm" politique du siecle, faisant de Watergate un rien dans le genre d’incompetence criminel, tellement ceci aurait ete vu comme de la TRAITRISE.    Un telle acte aurait perdu a Obama le support du presse, de la majorite de Democracts, de pas mal de son cabinet, et le degout permanent de la grande majorite des americains.   Dans un tel environment plusieurs des ses activites criminelles serait mise en investigations culminant a un proces d’impeachement, ou la demission d’Obama.   Voila qu’il n’avait d’autre choix que de laisser intervenir nos militaires, ou CIA, ou forces speciaux.   Un fait accomplis.

    Certe, Obama avait certainement le choix, genre, de commander qu’un B2 nivelle toute le complexe a bombe de 2000lbs, ou dans l’apres faire montrer le depouille et les photos a tout le monde au lieu de commander l’enterrement islamique, ou meme de commander aux SEALs a ce qu’ils prennent tout effort pour prendre bin Laden vivant…

    A propos, ou aurait-il choisi d’emprisonne bin Laden, hein?    Guantanamo?   Voila que la dessus Obama s’est trouve devant une contrainte rhetorique construit par lui meme sur plus d’un demi siecle, declarant Guantanamo hors la loi.   

    A propos, ou aurait-il choisi de faire un proces a bin Laden, a de quel type de proces?   Voila que Obama s’est trouve devant une contrainte rhetorique construit par lui meme et son Attorney General anti-americain.   Le public n’accepterait pas un proces ordinaire avec les droits d’un citoyen pour ce guerroyeur irregulier, qui ne pouvait meme pas se reclamer des droits de la Convention de Geneve.   Voila que Obama a deja essaye avec KSM, l’architect de 9-11, et a pris un rateau dessus bien avant de commencer.

    A propos, si il l’aurait mis a Guantanamo, comment aurait-il pu echapper au problematique que la grande majorite des americains sont POUR l’interogation pousse de ce genre de terroriste?   C.A.D. waterboarding et menu inconforts…dans ce cadre de prison de luxe qu’est Guantanamo.    Il se trouve que le waterboarding de KSM a Gitmo a produit une montagne de renseignements tres organisees et tres utile, jusqu au point de donner tuyeaux critiques pour traquer OBL lui meme.

    12 mai 2011 à 17 h 45 min
  • Emeric Répondre

    Monsieur Millière,
    1/ Avez-vous des sources qui complètent celles que vous mentionnez, relatives plus spécifiquement à des ordres contre Ben Laden qu’Obama aurait refusés de donner par le passé? Ces refus sont-ils bel et bien des marques de faiblesse ou simplement une prudence opérationnelle, comme W Bush lorsqu’en 2005 il décommanda une attaque contre Al Zawahiri au Warizistan pour ne pas mécontenter le Pakistan?

    2/Comme vous l’avez dit, de nombreuses versions circulent pour contenter tout le monde. Un moyen rationnel de trier les faits est peut-être de les replacer en contexte. Or, et c’est un argument employé par l’extrême gauche comme par les conservateurs pour dénoncer l’hypocrisie d’Obama, les assassinats ciblés, et notamment par drones, n’ont cessé d’augmenter depuis 2008. Cette donnée statistique cadre mal avec votre récit d’un président excessivement cauteleux, sauf à imaginer une exception envers Ben Laden, laquelle se conçoit mal vus les bénéfices électoraux d’une telle opération. Je vois vraiment très mal Obama grâciant Oussama et laissant filer le tapis rouge de sa réélection. Mais pourquoi pas?

    Bref, nous sommes prêts à examiner vos interprétations, mais il faut compléter le dossier!

    Cordialement

    Emeric, from Lynchburg VA

    12 mai 2011 à 14 h 36 min
  • Anonyme Répondre

    Guy Milliere : " Il y a des gens qui trouveront que cela ressemble à un grand n’importe quoi"
    –        Et ca inclue myself, mais je reste impressionné par le caméléonisme de ce président; et pendant que nous bavardons, celui-ci est remonté en fleche dans les sondages, ce qui confirme le succes de sa petite politique, meme momentanément. Comme le précise Guy Milliere, je penserais également que Panetta avait deja préparé "le coup" – ca fait partie de son boulot – et qu’il a fortement influencé Obama a "laisser faire". Je croirais meme, si on me le disait, que les seniors militaires ont eux-mêmes "poussé" Panetta vers cette option, et que de toutes les facons, si le libellé de l’executif order n’avait pas été spécific, un "accident" serait advenu pendant l’opération.
    Merci Guy Milliere pour le lien socyberty, dont l’article est remarquable et parfaitement cohérent, qui montre bien la position de la socialiste Valerie Jarett (mais qu’est ce qu’elle fait a la White House, celle-la? Satisfaire probablement qqs gauchistes), les menaces de démission des militaires frustrés, les manips de Gate et de Petraeus et la mise en avant de l’argument majeur pour Obama : le risque de voir Bin Laden changer de place – quelqu’un aurait laissé échapper l’info de sa localisation – et de devoir en supporter les conséquences, c-a-d un échec possible en 2012, et un gros mécontentement des Ricains en tout cas : on ne joue pas avec la fierté des Americains.
    Marrant de voir qu’ils sont allé chercher Daley pour contrer Valerie Jarett et faire fléchir Obama, ce qui montre bien l’influence du mec et confirme la puissance de Chicago, et montre bien les racines du Community organizer. La photo, aussi, est remarquable, qui, pendant l’opération, montre bien les caractères des personnages, Biden, Gate, Hillary, Clapper et aussi, un président en spectateur excentré et en retrait, mais qui sait quand meme prendre un look "baroudeur" avec son blouson. Quelle frime! Très intéressant. Thanks a lot, Guy Milliere.

    Best,

    Mancney

    12 mai 2011 à 11 h 43 min
  • Jaures Répondre

    Cet article montre le désarroi de Millière devant une réalité contredisant chaque jour sa vision à la fois simpliste et maximaliste du monde qui l’amène à des acrobaties rhétoriques rendant son discours totalement extravagant.

    Quoi ! Le président aurait été mis "devant le fait accompli" ? Est-ce à dire que des opérations de guerre peuvent ainsi aux Etats-Unis être décidées sans accord politique ?
    Franchement, si l’opération avait tourné en un Eagle Claw, Millière aurait-il dédouané Obama de cet échec ?
    Par ailleurs, on sait que ce genre d’opération, même réussie, ne règle pas tous les problèmes. Certains peuvent regretter que Ben Laden n’ait pas été capturé. Mais que diraient les mêmes si Al Qaïda prenait en otage une école maternelle en exigeant la libération du chef ?
    De même, la publication des photos exigée par Fox News, aurait-elle été l’attitude la plus responsable ?
    Qu’il y ait eu débat n’est pas surprenant et, après quelques hésitations, avoir réservé les clichés aux représentants démocrates et républicains, me semble être la moins mauvaise solution.

    Visiblement, Obama et son entourage ont pesé et soupesé tous les éléments de cette opération. Dire que la décision aurait été prise par un autre que le Président est une absurdité totale.

    Pour le reste, assimiler l’ensemble de la communauté musulmane à l’islamisme radical hostile à l’Occident est une ineptie. Cela revient à assimiler les peuples aux autorités politiques, comme si tous les Russes avaient été communistes jusqu’en 1989, alors qu’on a bien vu récemment lors des élections en Iran que les peuples sont opprimés par des tyrans utilisant la religion comme idéologie répressive.

    Sur les révolutions arabes que Millière voue aux gémonies, quelle attitude préconise-t-il ? L’armée américaine aurait-elle dû assister Ben Ali et Moubarak ? Aurions nous dû laisser Kadhafi raser Benghazi ? Jamais il ne répond à ces questions.

    Il y a quelques années, les analyses de Millières étaient tout autres. Pour lui (et je souscrivais à cette approche) le conflit se trouvait à l’intérieur même du monde musulman. D’ailleurs, ce sont les musulmans eux-mêmes qui payent l’essentiel du tribut aux conflits actuels. A l’époque, il préconisait le soutien aux musulmans progressistes, allant même, jusqu’en 2008  militer pour l’entrée de la Turquie dans l’Europe.

    Malheureusement, Millière cale ses analyses sur les opinions et les intérêts immédiats de la droite israélienne la plus dure. Dans ce cadre étriqué, il n’a pas peur de changer au jour le jour ses opinions, quitte à se contredire sans vergogne.
    Etrange état d’esprit qui mériterait une analyse spécifique.

    12 mai 2011 à 10 h 54 min
  • francois Répondre

    cher guy miliere,

    je suis d’accord avec mahé :il serait souhaitable d’en dire plus.je dois avouer qu’a chaque fois que vs avez affirmé qq chose meme peu probable,j’ai verifié vos dires et ils etaient exacts…. j’ai donc tendance à vous croire mais il serait vraiment indispensable d’avoir des explications sur ces affirmations.merci d’avance.

    amitiés.

    11 mai 2011 à 22 h 23 min
  • guy milliere Répondre

    Effectivement, Obama garde des atouts avec la gauche américaine en laissant savoir qu’il n’a pas pris la décision lui-même. Et les versions successives et très contradictoires des événements sont destinées à satisfaire un peu tout le monde. Il y a des gens qui trouveront que cela ressemble à un grand n’importe quoi, mais la plupart n’y prêteront pas attention. De nombreuses sources indiquent, cela dit, qu’Obama a laissé Leon Panetta décider, et a ensuite été tenu au courant des décisions et du déroulement des opérations. Voir, par exemple: http://socyberty.com/issues/white-house-insider-obama-hesitated-panetta-issued-order-to-kill-osama-bin-laden/ Mais il y a des dizaines de sources de ce genre. Et cela n’a rien à voir avec une théorie du complot. Cela concerne la capacité d’Obama à prendre une décision, c’est tout.

    11 mai 2011 à 20 h 57 min
  • Anonyme Répondre

    Mahé : " Pourrait-on connaitre vos sources concernant la prise de décision d’éliminer Ben Laden à l’insu du président Obama?"
    –           Guy Milliere rend peut-etre service a Obama en écrivant cela. Il est évident que le président d’un pays démocratique n’est pas supposé donner ce genre d’instruction qui soustrait un criminel a la justice. Faire planer un doute sur l’origine "réel" de l’ordre d’éxécution d’OBL arrange les affaires d’Obama, en le soustrayant a des reproches, particulierement venant de la partie bobo-pacifico-socialo (Moore, O’Donnell) de son electorat, dont il a bien besoin. Le meme doute, mais pris dans l’autre sens, sera interpreté comme un signe d’efficacité et d’astuce.

    Best,

    Mancney

    11 mai 2011 à 17 h 36 min
  • Mahé Répondre

    Bonjour, Pourrait-on connaitre vos sources concernant la prise de décision d’éliminer Ben Laden à l’insu du président Obama? Parce que pour l’instant, cela ressemble à des affirmations gratuites du même genre que celles des théories complotistes sur le 11 septembre et autres. Christophe

    11 mai 2011 à 15 h 15 min
  • Anonyme Répondre

    Pourquoi l’islam radical " hostile à l’Occident " ?? Ce qui nous est hostile est surtout l’incarnation passée de l’islam et des pays soi-disant musulmans dans le bloc communiste du camarade Staline… L’Est ayant été mis hors d’état de nuire, il manquait au monde la destruction des régimes islamocommunistes comme d’autre pays tels la Corée du Nord. Et, ayant choisi les puissances occidentales et notamment les Etats-Unis d’Obama comme modèles lors des récentes révolutions dont Millière continue d’y voir le début d’un fanatisme, les pays de " l’islam radical " ne seront plus désormais que des nations islamoccidentalistes : qui pourra s’en fâcher ?

    11 mai 2011 à 14 h 09 min

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *