Ne soyons pas les idiots utiles du mondialisme

Ne soyons pas les idiots utiles du mondialisme

Comme l’a très justement fait remarquer François-Xavier Ro­chette dans son article paru dans « Rivarol » du 5 juin 2009, « il faudrait être maladivement naïf pour supposer un instant que les propos pessimistes, voire catastrophiques, lâchés régulièrement ces derniers temps par un homme aussi expérimenté que Jacques Attali, soient des sorties malencontreuses, ”gratuites“, ne s’inscrivant pas dans un plan de communication ou de subversion préparé avec minutie. »

J’entends déjà les pourfendeurs de la vraie droite s’écrier : et revoilà l’obsession du complot mondialiste ! Eh bien oui ! Il suffit de lire le livre de Jacques Attali, « La Crise, et après ? » (Fayard 2008). Au fil des pages, l’auteur déplore tous les excès qui ont conduit à la crise des subprimes. Mais, comme par hasard, après avoir égrené la liste des catastrophes qui nous attendent à moyen terme, il s’empresse, par pure bonté d’âme, de nous refiler sa solution… Devinez quoi ? Mais oui, mais bien sûr, c’est le gouvernement mondial !

Dans le même ordre d’idée, François-Xavier Rochette aborde l’existence d’officines s’adonnant à des prédictions systématiquement catastrophiques, soi-disant à l’intention d’acteurs économiques et politiques de premier plan. Il cite, par exemple, le LEAP, Laboratoire européen d’anticipation politique, dont la lettre confidentielle le GEAB (Global Europe Anticipa­tion Bulletin) est adressée à 50 000 d’entre eux en Europe, et dont les analyses inspirent nombre de rédacteurs, d’agences de presse, de blogs, et ceci tout particulièrement dans notre milieu. Mais c’est loin d’être la seule publication spécialisée dans ce genre littéraire.

Il convient de souligner la similitude d’impression que dégagent la lecture du livre de Jacques Attali et celle de ces bulletins : avant tout un certain malaise. On se pose en effet la question suivante : puisqu’on a si bien analysé les causes de la crise et de celles à venir, puisque c’était si facile d’en prévoir les conséquences, pourquoi donc ceux qui savaient n’ont-ils pas donné l’alerte ?

Tout comme l’illustre George Soros et le dérangeant Nouriel Roubini, Jacques Attali semble faire partie de ces groupes de personnalités influentes, artisans méticuleux du gouvernement mondial, qui ont, depuis longtemps, organisé la chronologie de la crise en s’appuyant sur des faits réels, et en mélangeant ceux-ci aux véritables sortilèges des prédictions auto-réalisatrices qu’ils ne cessent de lancer.

Ainsi, par la puissance de ces malédictions successives, on nous emmène, doucement mais sûrement, exactement dans la direction que nous ne voulons pas prendre. Il est donc plus que temps d’en tirer des conclusions car, à trop vouloir jouer les caisses de résonance, pour ne pas dire les idiots utiles, nous servons le mondialisme sans le savoir. Il serait peut-être judicieux de cesser de prêter aux analyses anglo-saxonnes et atlantistes téléguidées par l’hyper-classe, un intérêt qu’elles ne méritent pas, pour s’orienter plutôt vers celles d’autres acteurs de la vie économique, plus discrets et pondérés, bien conscients des manipulations en cours, mais qui ne croient pas à une « dislocation géopolitique mondiale » telle que celle décrite dans le GEAB.

Je pense, notamment, à des maisons réputées, bien de chez nous, telle que Carmignac Gestion à Paris (33 milliards d’euros d’en-cours), qui, depuis plus de vingt ans, observe la vie financière de la planète, et qui n’a jamais déçu ni ses clients épargnants, ni ceux qui souhaitent seulement s’appuyer sur ses conseils et anticipations. Évidemment, ça fait moins chic !

Partager cette publication

Comments (9)

  • xxl Répondre

    Mais la classe politique ne fait pas le mauvais diagnostic !

    Elle doit savoir depuis longtemps de quoi il retourne…

    Tout simplement elle NOUS trouve des explications pour faire accepter la situation catastrophique et pour que cette majorité "de clients inutiles" soit prête à payer encore plus pour cette immigration de supposés  pauvres gens malheureux !!!

    21 avril 2010 à 5 h 28 min
  • ozone Répondre

     Ils vivent dans les apparts les plus grands,pour cause de fammille nombreuses,la qualité des immeubles construits dans les années soixentes est bien supérieure que les plus recents,et tous ces cons de journaleux non que l’argument du "gheto" a la bouche,marre.
    Et puis combien meurent de froid en hiver?
    La misére morale,voila la cause.

    20 avril 2010 à 20 h 36 min
  • sas Répondre

    a propos de la mondialisation……et du prêt a penser…

     

    A propos de la montée de la violence, le criminologue Xavier Raufer s’appuie sur une étude de l’Inspection Générale des Affaires Sociales publiée fin 2009, qui montre « Où est la vraie misère, dans ce pays. Est-elle en Seine-Saint-Denis ? non, elle est dans le Cantal et dans la Creuse. (…) Les formes de pauvreté les plus graves, ce qu’on appelle la pauvreté monétaire, les gens qui n’ont pas de fric, ceux qui ont les immeubles les plus dégradés, ceux qui vivent le plus loin possible des services de santé, ceux qui n’ont pas accès aux prestations sociales parce qu’ils ne savent tout simplement pas que ça existe, ils sont dans le Cantal et dans la Creuse. (…) Et cette histoire comme quoi c’est la misère qui génère le crime, elle est fausse depuis Victor Hugo, on le sait, mais maintenant on le prouve. (…) Est-ce qu’il y a des voitures qui brûlent dans la Creuse ou dans le Cantal ? Y at-il des gens qui sont lynchés ? Y a-t-il des voitures qui sont volées par des car-jackings et compagnie ? Pas une seule ! Est-ce la misère qui génère le crime, ou alors d’autres explications qu’il faut trouver ? (…) La vraie misère, elle est là-bas et il n’y a aucune espèce de déprédation. Qu’est-ce qu’on nous raconte ? Tant qu’une grande partie de la fonction publique, tant qu’une grande partie de la classe politique sera dans des schémas hugoliens et faux et fera le mauvais diagnostic, nous aurons des violences qui continuent.

    SAS

    19 avril 2010 à 13 h 11 min
  • sas Répondre

    En france nous ne sommes  plus des idiots utiles depuis fort longtemps…..nous sommes devenu des clients inutiles…..

    PAS PAREIL;…..

    sas

    18 avril 2010 à 13 h 23 min
  • ozone Répondre

    La France "Fille ainée de l’Eglise" se doit d’étre ecrasée,de plus,sa réticence au systéme économique mondialiste agace beaucoup de monde,souvenez vous de l’enquete d’une université dans laquelle les français montraient étre les seuls a exprimer leur méffiance a son égard,raillés par tout ce que compte le pays "d’élites" économico-merdiatiques.

    Ensuite ce fut la crise,et on n’enttendi plus parler du sondage….Comme par hasard.

    17 avril 2010 à 22 h 14 min
  • jayjay Répondre

    J’apprécie beaucoup cet article, Monsieur Audabram, vous dévoilez le fond du problème. Nous vivons un changement de régime politique dans les pays occidentaux, avec l’avènement d’un nouveau pouvoir, celui des réseaux économiques et financiers. Nous pouvons dire que nous ne sommes plus tout à fait en démocratie. Regardez le cas de l’immigration. Un vrai problème pour notre pays – coût élevé, démantèlement de la société, surdélinquance-.60% des français souhaitent l’arrêt de cet afflux d’étrangers.  Les présidents successifs savent que sur ce sujet ils perdent une partie de leur électorat, et malgré tout, pour obéir aux impératifs du grand capital et de la mondialisation ils maintiennent le cap des 200.000 immigrés par an.
    Pour tenter de prolonger cet abus de pouvoir on essaie avec la complicité des médias d’endormir le bon peuple en faisant diversion et en le culpabilisant à longueur d’émissions.
    Ce n’est qu’un exemple de l’abus de pouvoir et de la manipulation dont nous sommes victimes.
    Comme la grenouille dont on fait chauffer l’eau, les mesures inacceptables sont appliquées progressivement jusqu’à ce que la masse n’ait plus la force ni la volonté d’en sortir.
    Si Jacques Attali suggère entre autres un apport allogène supplémentaire de 20% par an c’est que le temps presse pour lui et ses amis. Il ne faudrait pas que la grenouille réagisse avant d’être cuite. 

    17 avril 2010 à 11 h 01 min
  • Philippe Répondre

    Jacques Attali : j’ai rarement vu personnage aussi hautain et imbu de sa personne, qui croit que ses idées mondialistes de merde, assorties d’un nomadisme qui deviendrait obligatoire, sont des paroles divines.

    Il ne supporte aucune minuscule critique, croit que ses "travaux" sont la perfection même, alors que la plupart de ses idées sont déjà en application et on peut en voir chaque jour les conséquences désastreuses.

    C’est certainement pour ça que Sarkozy l’a choisi.

    16 avril 2010 à 12 h 28 min
  • Gerard Pardessus Répondre

    " On se pose en effet la question suivante : puisqu’on a si bien analysé les causes de la crise et de celles à venir, puisque c’était si facile d’en prévoir les conséquences, pourquoi donc ceux qui savaient n’ont-ils pas donné l’alerte ?"
    En l’occurrence, le succès de ces publications, en particulier du LEAP2020, est précisément d’avoir établi un calendrier précis de la crise en anticipation depuis début 2007, avec évolutions des dettes, des taux de chomage, anticipations des réactions politiques et des mesures économiques, pratiquement pays par pays, avec une efficacité mesurée de 80% sur des scénarios de prévisions de 1 à 3 ans. La question devient du coup: pourquoi ces prévisions ont-elles eu si peu d’écho dans la presse courante? Sans doute parce que le discours catastrophiste en période de croissance et d’optimisme n’est pas vendeur.
    Je ne suis pas lié à cette publication ni n’y possède d’intérêts, d’ailleurs je constate que sur les derniers mois leur taux d’erreur en anticipations a augmenté, et j’ai d’autre part des affinités avec vos vues, mais la désinformation ne sert pas votre discours. Merci de publier mon message.

    15 avril 2010 à 21 h 37 min
  • ozone Répondre

    Trés sensé ce papier

    En fait,le début a été en 1971 la mise a mort de Bretton Wood  par "Dirty Dick" et dans la foulée les réunions de Davos.

    15 avril 2010 à 18 h 58 min

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *