Nicolas Sarkozy réconcilie la France et les Etats-Unis

Nicolas Sarkozy réconcilie la France et les Etats-Unis

11 septembre : Sarkozy rencontre BushL’éclatante visite de Nicolas Sarkozy aux États-Unis, en commémoration du 11 septembre, y a restauré une partie du prestige français. Numéro 2 – de facto – du gouvernement, favori de la droite dans les sondages pour 2007, et ami des USA, il fut très bien reçu.

Arrivé le 9 septembre, Nicolas Sarkozy séjourna d’abord à New York. Commençant par saluer les braves, il remit la Légion d’honneur au chef de la police new-yorkaise, Raymond Kelly, au consulat de France. Il décora aussi le corps des pompiers de New York, dans la caserne de Manhattan, qui a payé le plus lourd tribut en vies humaines au 11 septembre. Et puis, Nicolas Sarkozy parla aux élites américaines. À Washington, il dit, devant un aréopage de la Fondation franco-américaine : « Je suis convaincu que nos relations souffrent de trop d’incompréhensions causées par un manque de dialogue et parfois, par un poil de mauvaise foi. Je veux que nous rebâtissions la relation transatlantique ».

Il évoqua la crise franco-américaine de 2003, liée à l’Irak : la plus grave depuis celle de 1966, où les forces américaines quittèrent les bases de l’Otan en France, par la volonté de De Gaulle. Il critiqua la menace de veto brandie – avec l’accord de Jacques Chirac – par Dominique de Villepin, alors ministre des Affaires étrangères. « Je crois que nous commençons à surmonter cette crise. Mais il est juste de dire qu’elle a provoqué une réapparition, dans chacun de nos pays, de beaucoup d’idées fausses colportées sur nos deux peuples ». Nicolas Sarkozy insista : « Mon attachement à la relation avec les États-Unis est connu, il me vaut parfois des critiques en France. Je ne suis pas lâche […] je suis fier de cette amitié […] je la revendique ». Pour ce qui est de la crise iranienne, il faut « laisser toutes les options ouvertes » et « faire preuve de la plus grande fermeté et de la plus grande unité ». Nicolas Sarkozy déjeuna avec le secrétaire américain à la Sécurité intérieure, Michael Chertoff, et rencontra, plus tard, la secrétaire d’État Condoleezza Rice, pour parler du terrorisme.

L’un des moments forts de son escapade américaine fut sa rencontre avec George Bush, à l’occasion d’un rendez-vous avec le Conseiller à la sécurité nationale, Stephen Hadley, à la Maison Blanche. L’échange entre les trois hommes, d’une bonne demi-heure, fut puissamment médiatisé par la Maison Blanche. La tournée américaine de Nicolas Sarkozy n’eût pas été complète sans des entrevues avec deux influents sénateurs, le républicain John McCain, populaire candidat potentiel à la présidentielle de 2008, et le démocrate Barack Obama, seul Noir à siéger au Sénat. Et, bien sûr, Kofi Annan, le secrétaire général des Nations Unies.

Ce périple a provoqué une levée de boucliers en France. Henri Emmanuelli a accusé Nicolas Sarkozy de s’être « couché comme un chiot devant son maître », qui serait le président américain. Cette image du chien fut reprise par Laurent Fabius, au congrès du PS à Lens, le 16 septembre : il ne faut pas, à la tête de la France, « quelqu’un qui se fixe comme programme d’être le futur caniche du président des États-Unis ». La polémique sur les rapports franco-américains a surgi au cœur de la campagne présidentielle. Elle a précédé la visite de Jacques Chirac à l’Assemblée générale des Nations unies, à New York, cette semaine.

L’électoralisme stimule les imprécations antiaméricaines, à la grande joie des islamistes, qui veulent élargir le fossé entre l’Europe et les États-Unis, afin d’affaiblir le camp occidental. Nombreux sont les politiques français, et européens, qui « se
couchent », eux, devant l’islamisme. L’Europe se transforme en « Eurabia », un appendice culturel et politique arabo-musulman, sous l’impulsion institutionnelle du « Dialogue Euro-Arabe », développé par les politiciens et les intellectuels européens et arabes depuis trente ans. L’antichristianisme, l’antioccidentalisme, l’antiaméricanisme, l’antisémitisme, en sont les traits dominants, comme l’explique une spécialiste de l’islam au renom international, Bat Ye’or, dans « Eurabia, the Euro-Arab Axis », Fairleigh Dickinson University Press (2005), traduit en français par les éditions Jean-Cyrille Godefroy.

Élément positif dans ce sombre tableau : depuis le 11 septembre 2001, Français et Américains coopèrent étroitement dans la lutte contre le terrorisme islamique. Cette collaboration – intense dans le renseignement – ne fut pas entravée par la crise de 2003. La base aérienne française de Djibouti abrite des drones américains, qui repèrent et attaquent des terroristes d’Al-Qaida dans la région. Militaires français et américains combattent ensemble les talibans, en Afghanistan.

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Comments (16)

  • Ado Répondre

    C’est quoi toutes ces conneries ? Sarko va voir Bush, et alors ? “La France a eu une politique étrangère exceptionnelle entre les mains de Chirac et Villepin. ” Personnellement, cet alignement politique de la France sur l’opinion de “la rue Arabe” ne m’a jamais convaincu. Par ailleur Chirac à eut grand tort de rendre tout cela public. Je ne comprend pas trop cette politique, ni son interet pour la France.

    26 septembre 2006 à 11 h 06 min
  • Eric Répondre

    grandpas vous avez raison!

    25 septembre 2006 à 14 h 46 min
  • SAS Répondre

    Pendant que la france se meurt….ca commence le grand cinéma electoral entre supermenteursvoleur et iznogood…putain qu’on va se faire chier…. sas qui dit vivement lepen…

    25 septembre 2006 à 12 h 48 min
  • grandpas Répondre

    Comme quoi tout arrive je partage l’avis de notre sovi-aliste bon tein,le seul,l’unique Jaures. Eric ne vous inquiétez pas pour Iznogoud,il a plusieurs mains! Je suis rassuré,ily a toujours antant de d’anti-américain et d’anti-sioniste sur ce site,leur autre point commun la vulgarité de leurs propos.

    24 septembre 2006 à 23 h 31 min
  • Eric Répondre

    Sarko a fait une erreur de rendre visite a GWB cela a choque les Francais! Il aurait du serrer la main au president iranien ou embrasser le chef du Hezbolla, cela n aurait bien entendu pas ou presque pas choque les Francais…on voit dans quel camp ce pays se trouve…

    24 septembre 2006 à 22 h 03 min
  • nemo Répondre

    Heureusement que nous sommes sur un site libéral..;qu’est ce q ue ça serait sur un site de gauche ou d’extrême droite ;Mais peut être me suis je égaré? un peu comme un certain premier ministre élu député sous l’étiquette parti Libéral mais déclarant aprés sa nomination à Matignon ;je ne suis pas libéral et le prouvant d’ailleurs à chaque décision;tiens,au moins les hongrois, eux ,sont dans la rue quand on se moque d’eux à ce niveau… Bref tout ceci pour dire que sakozy ce n’est peut être pas l’idéal mais chaque Français semble avoir le sien… ce qui m’insupporte c’est l’anti sakozisme primaire et viscéral qui cache en l’occurence un autre ostracisme la haine de l’amérique ;Alors être libéral et anti américain ;c’est nouveau c’est français et ça vient de sortir .A moins que pour certains la conception du libéralisme soit proche du libertarisme américain.en tous cas bonjour pour le respect des autres je croyais que libéralisme rimait avec liberté ;j’ai du faire erreur quelquepart; ici il y aun chiffon rouge sarkozy et une cape encore plus rouge le diable américain et des taureaux fonçant sur tout ce qui bouge

    24 septembre 2006 à 17 h 16 min
  • Guillermo Répondre

    Qu’est-ce que c’est que cet article ? On dirait du “Millière” qui s’exprimerait dans Paris-Match. Bon les médias nous présentent Sarko à New-York, titré à la façon de “Tintin en Amérique” et lesV emboitent le pas de la niaiserie ambiante. Pourquoi pas un article sur Ségo qui irait lécher à son tour le cul de Bush ? Non seulement Sarko n’a rien redressé du tout. Déjà il a montré qu’il a très mal saisi l’opinion française (tous courants politiques confondus). Il démontre explicitement également que s’il était élu il ferait de la France le second caniche jumeau de l’Angleterre. En somme il a démontré qu’on peut être con à force de trop en faire, et … le rester.

    24 septembre 2006 à 7 h 32 min
  • Jean-Claude Lahitte senior Répondre

    Je pense que c’est un tort de “cibler” les peuples, alors qu’il faudrait “cibler” ceux qui les dirigent. Même s’il est tentant d’assimiler parfois les premiers aux seconds. Ne méritons-nous pas les gouvernants que nous avons ? Mais c’est plus compliqué : car les uns et les autres, nous sommes la résultante de ce que l’on nous a appris, de notre environnement, mais aussi du bourrage de crâne médiatique auquel nous sommes soumis. Aussi, la seule chose que l’on puisse sérieusement reprocher aux peuples et aux individus, c’est de refuser de voir les faits ou leurs dirigeants (pas seulement politiques) comme ils sont dès lors qu’ils ont la possibilité de le faire. Et ils l’ont de plus en plus. Malheureusement, ils se comportent soit comme des lâches, comme des gens déjà installés qui ne veulent pas risquer de faire de vagues, ni, surtout, d’avoir à se remettre en cause, à remettre en cause leurs idées reçues, leurs préjugés ou leurs présupposés. C’est à cause de cela que le monde crève, ou crèvera ! Cordialement, Jean-Claude Lahitte senior

    22 septembre 2006 à 23 h 00 min
  • Jaures Répondre

    Les chantres de l’amitié Franco-américaine devraient se méfier. Sarko, traitre multi-cartes, aura tôt fait de serrer d’autres mains, plus ou moins propres, si le vent tourne.

    21 septembre 2006 à 19 h 33 min
  • jacques Répondre

    Le pantin gesticulant sans conviction va lécher les bottes du cowboy après le caniche anglais et regarde ensuite la télé et les sondages pour voir si il a bien fait ça ou pas. La réponse aux prochaines élections. La France a eu une politique étrangère exceptionnelle entre les mains de Chirac et Villepin. Je suis même près à pardonner au premier son socialisme car une politique étrangère désastreuse fait toujours plus de mal à un pays que le socialisme comme l’a démontré avec éloquence les désastres de Bush et Olmert.

    20 septembre 2006 à 23 h 22 min
  • Pierre Répondre

    Les ricains, on a rien de bon à en attendre. La seule chose qui les interresse c’est d’entretenir les divisions. Ils regnent en divisant. Leur grande crainte seraitune unification europeenne et un pouvoir fort. Pour la derniere guerre mondiale ils sont intervenu juste parce qu’ils craignaient grande puissance NAZI ou sovietique….. Les europeens, le rete du monde, ils s’en moquent. Seul leur égémonie les preoccupe.

    20 septembre 2006 à 22 h 35 min
  • jean-mouloud de neuilly Répondre

    arrêtez svp avec vos inssinuations raciste envers les arabes les occidentaux ne sont pa tout blanc dans leur conflit ils peuvent mêm être des complices et pour ce qui est du commentaire critiquant l’europe en sous entendant qu’elle se couche devant les islamistes je’aimerai demander vous voulez peut-être que le monde soit comme bush le dit? le bien d’un côté et le mal de l’autre c’est pas disneyland la politique internationale et j epense que l’europe gagnera en cr&édibilité si elle montre qu’elle représente une troisième solution plus neutre que les islamiste ou les évangélistes sionnistes.

    20 septembre 2006 à 22 h 30 min
  • Jean-Claude Lahitte senior Répondre

    Après avoir dit tout ce que je pensais sur le voyage de Nicolas Sarközy dans un “post” qui ne passera peut-être pas, que l’on me permette d’y ajouter le commentaire suivant. Pendant que le Premier Flic de France, Président de l’UMP et candidat à la prochaine Présidentielle (un dieu en trois personnes pour les trois lettres de “G.W.B”!), envoyé ou non par celui dont il brigue la place, nous “réconciliait” avec les Américains (pas moinss !), un de ses préfets – celui des Hauts de Seine, dans une lettre qui fera date, prouvait à la France entière que les banlieues – au moins celles du “93 – n’étaient pas réconciliées avec Nicolas Sarközy, malgré les statistiques qui, régulièrement, clament que la déliquance est en baisse. Et, comme pour donner raison au Préfet, le soir-même, une vingtaine de voyoux, armés simplement de battes, “massacraient” deux CRS armés au moins de pistolet. Démonstration parfaite, sinon de la “baisse de moral”(1) (signalée par le dit Préfet) des policiers, du moins du fait que ceux-ci s’étaient aventurés dans une des nombreuses zones “de non-droit” qui parsème le territoire d’un Etat de moins en moins “de droi”. Et pour ceux qui pourraient penser que la situation décrite parle Préfet se limite au “93”, il n’y avait qu’à entendre, dans “Les Auditeurs ont la Parole” (RTL, 20/09) les témoignages d’habitants de “quartiers sensibles”, notamment de commerçants maghrébins dont on ne serait pas étonné qu’ils votent pour le Front National. Comme le regrettent par avance quelques “idiots utiles” entendus également au poste ! Heureusement que nous ne sommes pas en Thaïlande, et que l’armée soit “républicaine”, car la France risquerait un de ces prochains jours de se retrouver sans Président, sans Premier Ministre et sans Nicolas Sarközy, pour peu que, se tenant par la barbichette, ils décident un beau jour de se retrouver tous les trois à New-York et à Whashington pour sceller dans le marbre cette “réconciliation” amorcée par Nicolas Sarközy ! Dormez en paix, le Premier flic de France est de retour, et l’ordre va de nouveau régner dans les banlieues. Jusqu’à son prochain voyage électoral extra-muros ! Cordialement, Jean-claude Lahitte senior (1) provoqué en bonne partie par la hiérarchie qui, au moindre “ongle cassé” (témoignage d’une “policière”, sur rTL, 20/09) déclenche une inspection des “services” (les fameux “boeuf-carottes)pas très bonne pour la suite de la carrière du “coupable” (je parle du policier, et non de sa prétendue “victime”) et aussi par le laxisme des tribunaux qui relâche régulièrement des multi-délinquants. Ce qui fait qu’il ne sert à rien d’armer des policiers qui n’osent utiliser leur arme pour se défendre, pas même pour se dégager, lorsqu’ils sont attaqués par des gaillards qui savent qu’ils ne risquent que l’impunité !

    20 septembre 2006 à 16 h 07 min
  • xxx Répondre

    il y a eu assez de morts ( père de famille, frère, enfant…, les differents gouvernements eurpoeens et americains devraient faire rentrer leurs forces aux pays et les laisser les pays arabe faire leur guerre entre eux

    20 septembre 2006 à 14 h 06 min
  • Jean-Claude Lahitte senior Répondre

    En admettant que les relations franco-américaines (1) soient mauvaises, je pense qu’il en faudrait beaucoup plus pour que les pantalonnades sarköziennes aient influencé des dirigeants américains américains murés dans leurs certitudes… Comme cela se pratique généralement (et avec réciprocité) entre les pays occidentaux, George W. Bush s’est borné à recevoir en la personne de Nicolas Sarközy un candidat à la Présidence. Tout comme il félicitera l’an prochain Ségolène Royal si d’aventure elle accède à la Magistrature suprême. En décorant un policier new-yorkais comme il le fait régulièrement en France avec les pompiers(2) ou les policiers, il a fait parler de lui dans les journaux, les TV et les radios de deux côtés de l’Atlantique, je ne vois pas là non plus de quoi crier “victoire” pour les relations diplomatiques franco-américaine. D’autant que, en véritable bête de la politique, profitant d’un raout onusien, CHIRAC II est venu se mêler à cette affaire. Faut-il rappeler d’ailleurs que Sarközy n’étant ni président de la République, ni Premier Ministre, ni même Ministre des Affaires étrangères, n’avait aucun mandat particulier pour nous “réconcilier”. Et il faut être bien naïf pour ne pas reconnaître que le véritable but du voyage du Président de l’UMP était électoral. Pour qui en douterait, il n’y a qu’à voir tout les salamalecs qu’il a cru devoir faire à diverses associations ou organisations “juives” dont on connaît la puissance aux Etats-Unis. Particulièrement à New-York. Voulait-il faire oublier à certain électorat “français” la politique “arabe” du gouvernement auquel il appartient ? Et, puisqu’il s’agit bien d’un voyage électoral, il est permis de se demander qui a payé les déplacements de Sarközy et de son imposante escorte. Tout comme de savoir si le CSA décomptera les compte-rendus à la Télévision ? Par contre, je ne souscris pas aux propos de FABIUS traitant Nicolas SARKÖZY de “caniche”.Il se souvenait sans doute que CHIRAC l’avait traité de “roquet”. Mais, lui aussi, était en campagne électorale … à la Fête de l’Humanité. En attendant de se rendre aux Etats-Unis ? Cordialement, Jean-Claude Lahitte senior P.S.à propos du voyage “diplomatico-électoral” je conseille de se reporter (aussi, car il faut tout lire sur le sujet) l’édito de Serge de Beketch dans “Le Libre Journal” du 15/09, sous le titre “Sarközy commence à nous courir” Pour ce qui me concerne, je n’ai pas attendu de lire cet article… (

    20 septembre 2006 à 13 h 56 min
  • Pierre Répondre

    Sarkosy-Chirac roule pour les grandes entreprises qui souhaitent une invasion migratoire afro-musulmane en France! Cela en dit tres long sur le candidat Sarkosy-Chirac…! Amities

    20 septembre 2006 à 11 h 12 min

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