Non, BOJO n’est pas le «Trump anglais »!

Non, BOJO n’est pas le «Trump anglais »!

Le parti conservateur, à la tête du Royaume-Uni depuis 9 ans, ne peut se targuer d’avoir mené une politique conservatrice.

Non seulement le Brexit a été spectaculairement saboté, mais le parti, censé être de droite, n’a remporté aucune victoire conservatrice.

L’incroyable May vient même d’aggraver la Loi sur le changement climatique de 2008 héritée des travaillistes en «engageant la Grande-Bretagne à atteindre d’ici 2050 une dé-carbonisation de 100% de l’économie britannique», au lieu des déjà absurdes 80%. Soit 187 milliards de livres de plus à exiger des contribuables.

Faveur indue accordée au mouvement international Extinction Rebellion, qui s’est manifesté à Londres il y a un mois, de la part d’un parti lui-même en grave danger d’extinction!

Certes, plus personne n’attend rien de May (après elle, le déluge!) mais personne au parti n’a bronché, Boris Johnson (BOJO) pas plus que les autres.
Alors, on peut avoir des inquiétudes au sujet de ce politicien notoire pour ses volte-face, sans convictions solides si ce n’est que le haut du totem lui revient de droit et que c’est son heure. Il reste pour certains le journaliste exubérant et drôle, l’égomaniaque imprévisible, l’histrion imbu de sa supériorité, bien plus que le leader fiable et novateur dont le parti a crucialement besoin.

Car, à part sa brillante campagne pour le Brexit (suivie de son effacement bizarre une fois le vote acquis), Johnson est parfaitement en phase avec les chefs de l’UE et leurs dogmes: pratiquant la correction politique, favorable à l’immigration, courbé devant les ayatollahs comme devant l’arnaque au climat qui est pourtant un défi à son intelligence.

À ce sujet, il faut bien constater aussi que BOJO est entouré d’influences qu’il semble parfois subir: son jeune frère veut un «second référendum», sa sœur eurofanatique s’est présentée sous l’étiquette Change the UK et sa compagne actuelle est une écologiste militante, dévorée par l’ambition.

Il vient de plus d’être enregistré par un voisin de Miss Symonds, chez laquelle il réside et qu’il souhaite épouser rapidement pour qu’elle entre avec lui au 10, Downing St. Il y a eu dispute dans le couple, assez violente pour amener le voisinage à appeler la police, ce qui fait désordre.

Alors, non, BOJO n’a rien, absolument rien, de Trump qui, depuis la minute où il est descendu de sa tour, a toujours évité tout écart, langagier ou autre, a une vie personnelle harmonieuse, s’est révélé chef d’État impressionnant, mène le mouvement mondial de reconquête des nations sur l’emprise mondialiste et maintient la paix dans le monde, tout en gardant fermement le cap sur l’Amérique d’abord.

Il semble que, pour BOJO, ce soit Boris d’abord.

Enfin, comment expliquer que ce personnage jusqu’ici honni des caciques et élus conservateurs ait soudain gagné leurs faveurs? Car Esther McVey et Dominic Raab ayant été éliminés et David Davis n’ayant même pas postulé, BOJO reste le grand favori devant Hunt après les 5 votes internes. Étrange aussi que George Osborne, l’artisan de la «Grande Peur Contre le Brexit», se rallie à lui.

Ce que les «élites» croient, c’est que la vanité et le manque de sérieux de BOJO le rendent manipulable et surtout qu’il serait le seul à pouvoir battre Corbyn en cas d’élection générale après avoir «pulvérisé le Brexit Party » de Farage qu’ils haïssent bien plus que Boris et même que Corbyn!

Autrement dit, il leur apparaît comme celui qui peut sauver leur place au Parlement.

Si BOJO fait les mêmes calculs, il commet une erreur majeure.

À supposer que le pays passe outre sa vie personnelle encombrante et qu’il se retrouve le finaliste des 15 consultations auprès des quelque 130 000 membres de la base qui, eux, l’aiment bien et veulent le Brexit par-dessus tout, il aura de toute façon besoin de Farage lors de la prochaine élection générale, tôt ou tard.

À vrai dire, la seule garantie véritable qu’ont les conservateurs brexiteurs, c’est que Farage, qui est en position de force, s’est fait le chien de garde, prêt à mordre: selon les décisions du futur Premier ministre, il pourra aider les conservateurs à obtenir le Brexit et à former une coalition véritablement conservatrice, ou alors c’est lui qui achèvera ce qui reste du parti qui rêve de pulvériser le sien, déjà majoritairement composé de transfuges conservateurs.

Farage, faiseur de roi, est en mesure d’offrir cinq années de pouvoir en échange d’un Brexit sans accord et sans concessions.

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Comments (3)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    j’ ai lu dans la presse qu’ il aurait traité les Français de ” crottes ” mais qu’ il n’ en gardait pas le moindre souvenir !

    ah ces Anglais éduqués et leur légendaire hypocrisie

    ” ils ne sortent jamais de l’ équivoque ” disait Céline en tout cas jamais à leur détriment contrairement à ce que dit l’ adage

    28 juin 2019 à 15 h 18 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    en tout cas son comportement envers les femmes est aussi celui d’ un gentilhomme !

    25 juin 2019 à 12 h 06 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      un peu, mais pas tout à fait , celui qu’ on attribue généralement, à Sir John Falstaff car … à ce qu’ on dit , ses adversaires compris

      Boris Johnson est un type redoutablement intelligent puisque ” formé ” dans les meilleurs Ecoles et Collèges ” publics ” anglais

      26 juin 2019 à 17 h 05 min

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