Obama beau perdant

Obama beau perdant

Sans être un admirateur d’Obama, j’ai été favorablement impressionné par son attitude au lendemain du cinglant revers électoral qu’il a subi lors des élections américaines à la Chambre des représentants et au Sénat.

Sonné, le président démocrate a « assumé » sans faux-semblants la défaite de son parti : « Je ne recommande pas aux prochains présidents de prendre une raclée comme celle que j’ai subie hier soir. Je suis certain qu’il y a des façons plus faciles d’apprendre sa leçon. »

Affirmant comprendre « le profond mécontentement » des électeurs, il a ajouté : « Un parti n’a pas le monopole de la sagesse, je propose un débat honnête. Si les républicains ont des idées pour réduire l’endettement et pour faire baisser le coût de la réforme de la santé, pour l’accélérer, je les écouterai. »

En France, les soirs d’élections, même les vaincus sont des vainqueurs, qui ont perdu mais qui avaient quand même raison au fond. Et la presse nationale ne les pousse pas à changer d’attitude. Même à propos des élections américaines, admettant plus difficilement la défaite d’Obama qu’il ne le fait lui-même, elle souligne – y compris le Figaroqu’il s’agit d’une défaite des démocrates, mais en aucun cas d’une victoire des républicains.

Elle a partiellement raison puisque c’est avant tout une victoire, au sein du parti républicain, des Tea party– que ladite presse française ne manque pas une occasion de qualifier de « populistes », comme pour signifier qu’une démocratie bien conçue doit avant tout se défier du peuple. Groupe de pression à l’intérieur du parti républicain, les Tea party reprochent à celui-ci de s’être trop rapproché… des démocrates !


Jean-François Léonard

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Comments (2)

  • LORRAINE Répondre

    Il a adopté une attitude fair play car il n’a pas le choix, il lui reste 2 années au cours desquelles l’opposition risque de lui pourrir la vie, de refuser de voter les budgets.

    9 novembre 2010 à 13 h 35 min
  • grepon Répondre

    Obama a explique sur "60 Minutes" repondant une question tres soft sur le pourquoi et le sense de cette raclee, que les americains sont frustres par "the economy" ont puni le parti en pouvoir.    Ca, ce n’est pas assume, c’est nier par une tentative de recentrer la blame encore sur le predecesseur.    Les citations donnees ci-dessus sont une preparation pour blamer les republicains autant que possible pour avoir ete intransigeant les prochaines deux annees lorsque le chomage et les souffrances montaient.    Je suis presque heureux que les Republicans n’ont pas pu ganger le Senat cette annee, pour assurer le public reste concentre sur l’irresponsibilite et corruption des Democrats jusquen Novembre 2012.    Pour proteger le republic, il faut absolument que Barack Obama n’aura pas la possibilite de nominer un autre juge au Supreme Court.    La Constittion est en peril deja assez comme ca.

    9 novembre 2010 à 1 h 04 min

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