Oui, nous avons une dette envers les États-Unis !
Dans son article du 22 octobre sur l’« amitié » franco-américaine (avec des guillemets à amitié), Marie Guth fustige le prétendu égoïsme des États-Unis : ceux-ci ne seraient intervenus en 1917 et en 1942-1944 que sous la contrainte et pour leur propre compte.
Je voudrais apporter quelques nuances à ces propos qui me semblent trop abrupts.
En 1918, après avoir réussi à redresser le moral des combattants, Pétain n’a pu reprendre l’offensive que grâce à une grande quantité de chars et aux troupes américaines nombreuses, arrivant sur le sol français au cri de « Lafayette, nous voici ».
À nouveau, en 1944, des milliers de GI ont trouvé la mort pour libérer notre territoire.
Certes, les États-Unis cherchaient aussi leurs profits et Marie Guth a raison d’écrire que les États n’ont pas d’amis, qu’ils n’ont que des intérêts.
Mais qu’elle aille s’incliner devant les impressionnantes tombes américaines de Normandie : cela fait réfléchir et admettre, sans être naïfs, que nous avons une dette vis-à-vis des Américains.
Marie Guth écrit aussi qu’en 1944, les Américains voulaient imposer à la France l’AMGOT (Gouvernement par les Alliés des territoires occupés) et que le général de Gaulle les en avait dissuadés.
Pour l’avoir lu partout, je pensais la même chose qu’elle, jusqu’à ce que je tombe sur les écrits de deux Français libres de la première heure qui disent le contraire.
Dans son livre « Prisonniers de la liberté », Jean-Louis Crémieux écrit que l’AMGOT était un « fantasme collectif » et qu’il ne voit pas quel aurait été l’intérêt des Américains.
De son côté, Claude de Boislambert, Compagnon de la Libération, écrit dans « Les fers de l’espoir » que l’AMGOT concernait les pays alliés de l’Allemagne.
La France, elle, relevait des « civils affairs » qui consistaient à organiser une coopération entre le commandement militaire américain et les autorités civiles françaises.
Quant aux billets en francs imprimés aux États-Unis, ils auraient, selon lui, été distribués en petites quantités aux GI pour leurs « menus plaisirs » et non pas pour remplacer la monnaie nationale.
Bref, la critique est une bonne chose quand elle reste mesurée. Trop systématique, elle perd sa crédibilité.
NB : l’attaque de Pearl Harbour n’est pas de décembre 1942, mais de décembre 1941.
Comments (5)
En 44 les russes allaient gagner la guerre
Les États Unis ne voulaient pas laisser les communistes prendre pied sur toute l Europe à ne pas négliger même chose pour l endettement de l Europe vis à vis des usa qui ont facturés leur interventions. Sans oublier que la crise de 29 était toujours d actualité aux sa et la guerre pour relancer leur économie a produit un effet spectaculaire pour le développement économique des États Unis qui n étaient pas encore la première puissance mais qui l est devenue après … quand aux jeunes qui se sont engagés ils étaient désespérés de ne pas trouver d emploi dans leur pays … pour nombre d entre eux allez visiter le musée canadien il l écrivent honnêtement …
qui disait déjà :
” l’ Amérique est le seul pays qui soit passé du stade de la barbarie à celui de la décadence sans passer par le stade de la civilisation “
des ” adeptes ” ( ou membres de QaNon , fidèles soutiens de Donald Trump , réunis en Congrès ( dans le sens américain du mot ) dans l’ attente du retour du fils de J.F.K. décédé avec sa femme dans un accident … rien à attendre de ces débiles sauf des ” emmerdes “
pour avoir une ” dette ” nous en avons effectivement bien une : notre dépendance au dollar américain donc à la F.E.D. et donc à Wall Street c’ est à dire aujourd’hui à l’ Economie de la Finance Apatride ! et je ne parle pas de la ” culture ” américanisée qui n’ est qu’ un aspect de notre servitude
Les troupes américaines ont été engagées pour la première fois le 13 septembre 1918.
Il n’ en reste pas moins que l’ entrée en guerre des USA a eu un effet important sur le moral des Allemands qui savaient qu’ils allaient affronter un nouveau et puissant ennemi susceptible de peser sur l’ issue du conflit, ce qui a incité le Maréchal HINDENBURG à alerter le gouvernement impérial dés le mois de mai 1917.