Peut-on encore éviter l’hiver nucléaire ?

Peut-on encore éviter l’hiver nucléaire ?

Global Research, cen­tre de recherche sur la mondialisation, vient d’éditer un rapport inquiétant reproduisant des entretiens que Fidel Castro a accordés à son directeur, le Pr Michel Chossudovsky, en octobre dernier, à propos de la situation politique internationale.

Ainsi, le 9 juin 2010, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 1929 qui condamne l’Iran pour ses recherches dans le domaine nucléaire. Les positions de chaque membre du Conseil sont connues : douze voix pour, dont les cinq à droit de veto, une abstention et deux contre : le Brésil et la Turquie.

Une anomalie saute immédiatement aux yeux : la Russie et la Chine, alliés naturels de l’Iran, ont rejoint le consensus. Posture qu’on aurait jugée hautement improbable, connaissant la constance de ces deux puissances en matière de politique étrangère !…

Dans la foulée, un porte-avions et un sous-marin nucléaire américains franchissent le canal de Suez avec la coopération des Égyptiens. Ils sont ensuite rejoints par des bâtiments israéliens dans le Golfe Persique. Mais les mouvements ne s’arrêtent pas là : le Nimitz, ainsi que l’USS Abraham Lincoln, porte-avions nucléaires, chacun avec son armada, arrivent sur zone le 17 octobre afin de se joindre à l’USS Harry Truman sur place depuis le 18 juin. Sur terre, des mouvements de troupes sont remarqués dans les pays entourant l’Iran, ainsi que dans ceux bordant le Golfe Persique.

On semble donc assister aux préparatifs d’une guerre imminente.
L’ancien dictateur de La Havane insiste beaucoup sur l’évolution sémantique de la doctrine nucléaire américaine depuis le 11 septembre 2001. De nouvelles armes nucléaires, dites « subcritiques », ont été mises au point. Ces nouvelles armes, censées ne pas atteindre les populations civiles, la tentation est forte de remplacer l’étiquette « nucléaire » par celle « d’humanitaire » – la guerre contre le terrorisme permettant ce tour de passe-passe – et de faire assimiler ces armes aux armes conventionnelles. On en déduit que ces nouvelles armes sont de puissances réduites. On a bien tort : Castro précise que leurs puissances s’échelonnent entre un tiers et six fois celle de la bombe d’Hiroshima…

D’après les experts militaires, l’Iran possédant une armée de plusieurs millions de combattants, très entraînés, motivés et ne craignant pas pour leur vie, une attaque utilisant des armes conventionnelles serait aussitôt vouée à l’échec.

Le Lider Maximo estime que les spécialistes du Pentagone ont fini par croire leurs propres mensonges. Selon lui, l’attaque de l’Iran sera précédée par celle du Liban et de la Syrie et, l’usage des armes nucléaires ne pouvant être évité, nous allons tout droit vers une escalade nucléaire mondiale.

D’après ces entretiens, l’utilisation des armes nucléaires des seuls pays de la région qui en possèdent, à savoir l’Inde et le Pakistan, provoquerait déjà ce que les experts appellent un hiver nucléaire qui pourrait durer entre huit et dix ans. Les rayons du soleil étant cachés par de gigantesques nuages de poussière, on verrait la température chuter très largement en dessous de zéro effaçant toute vie sur terre. Rien de moins !

L’absence de réaction des grands médias et des chancelleries à ce rapport, alors que Fidel Castro reste la coqueluche des journalistes, indique que le sujet est tabou.

L’analyse attentive de ces documents, le ton général employé, les photos prises, témoignent d’une réelle angoisse et d’une volonté éperdue d’avertir la planète sur ce qui se prépare. Une partie de ces entretiens, pour le moins énigmatique, nous fait penser que les deux interlocuteurs, en affichant maladroitement des opinions toutes personnelles, souhaitent visiblement mettre les lecteurs sur une piste et, ma foi, c’est assez troublant.

On remarque surtout la disproportion des risques en­courus et des gains envisagés
. Vitrifier un pays pour avoir produit une petite quantité d’uranium enrichi, alors que celui-ci se trouve entouré de voisins tout aussi menaçants, détenant déjà l’arme nucléaire, c’est le faire payer cher ! En tout cas, les États-Unis font preuve d’une telle détermination guerrière, que deux puissances comme la Russie et la Chine, qui, d’habitude, ne s’en laissent pas compter, ont choisi de ne pas faire usage de leur droit de veto et de n’intervenir en rien, à quelque niveau que ce soit…

Partager cette publication

Comments (5)

  • blitzel Répondre

    Article très bien ficelé. A défaut des commentaires précédents, il ne faut pas dénigré un Fidel Castro qui bien que considéré comme un paria, a encore la tête sur les épaules car sa vue de l’autre bout de la planète le rend objectif . C’est le seul à parler, et bien que ne représentant pas mes affinités il est totalement de bon sens. Nous n’avons aucun echo sur un possible hiver nucléaire, par les grandes puissances et la voix de la Havane est un son porteur;  Il est vrai que la situation est critique, et je souligne les armes nouvelles "subcritiques" qui portent mal leur nom; en tout état de cause ces armes ressemblent à des armes nucléaires mais n’en sont pas totalement, et j’ai grandement peur que si les Américains s’en servent, elles soient de facto considérées comme des armes nucléaires à part entière, ‘leur caractère est tout aussi épouvantable mais n’agissent pas de la même façon ) et avec les conséquences qu’on sait. Et c’est sans doute pourquoi l ‘Amérique n’a rien encore fait, et sa trop grande puissance au niveau arme est justement un frein à toute intervention. de plus les connaisseurs savent que si une arme nucléaire ou dérivée était lancé sur l’Iran, la semaine d’après la Palestine sera un désert. Je note aussi la valeur annoncée d’une guerre éventuelle entre le Pakistan et l’ Inde qui à elles seules peut provoquer un hiver nucléaire. Je pense en définitive que les Américains savent très bien celà, et bien que "va-t’en guerre", à ce stade ils n’ont peur que d’une chose c’est que la situation leur échappe s’ils interviennent, d’autant plus qu’ils ne peuvent aligner face aux légions iraniennes aucune force suffisante terrestre. Alors : Statut quo, déclaration, menace et rien , à part une bavure, ou une intervention sous faux pavillon, mais en dehors de son caractère pervers il pourrait bien nous mener à la même chose. Les cartes ne sont pas encore bien placée, mais le vote des russes et des chinois est un pas décisif. En attendant nous avons droit au bruit assourdissant du silence, à la guerre électronique( stutnet) et ses dérivés. Aux attentats par brigages interposées iraniennes, à des bruits de botte au nord de l’ Iran !  Il est certain que ceux qui font des jugements légers sur la situation devraient savoir que nous sommes directement concernés en France par cette escalade…nucléaire !

    9 janvier 2011 à 13 h 08 min
  • ozone Répondre

    La tentation doit étre bien forte aux USA pour tenter de "sortir" de la crise façon classique;la guerre,mais l’élection d’Obama à brouillé les cartes dans un premier temps,mais aprés sa "mise au pas" par Israel le cours "naturel" des chose reprend son bonhomme de chemin.

    8 janvier 2011 à 20 h 03 min
  • IOSA Répondre

    Ben ce n’est pas trop !!!

    Dès que les ricains mettrons les pieds en Iran, les mollahs de tous bords perdront leurs têtes, le peuple iranien n’attends que celà depuis belle lurette.

    Et ce n’est pas 2,3 ou 10 millions de soldats super-entrainés qui changera la donne, les temps changent et il ne faut surtout pas refaire la même connerie qu’en afghanistan.

    Juste démantelé l’armée super-entrainée et laissé faire le peuple sa justice.

    IOSA

    8 janvier 2011 à 17 h 27 min
  • Portier Répondre

    La Russie et la Chine ayant pas mal de chats à fouetter sous leurs latitudes laissent le cornichon bagareur ricain et son poisson pilote s’enferrer toujours un peu plus. Du balcon on est bien placé et à l’abri.

    Quant aux prophésies du pépé Fidel qui est plus près des soins paliatifs que du départ du 100m, on pourrait trouver mieux comme puissance divinatrice.

    Je vous souhaite à tous une excellente année 2011 qui par chance ne verra pas les cataclysmes régulièrement échafaudés, mais cela amuse certains de prévoir la fin du monde, c’est pas nouveau. Dans un autre ordre d’idées au XVIII ème siècle il était prèvu que X années plus tard les rues de Londres seraient encombrées sur 7 mètres d’épaisseur de crottin de cheval. Cela devait provenir d’un Fidel de l’époque.

    8 janvier 2011 à 17 h 24 min
  • Mecton Répondre

    Comparer israël et l’Iran du point de vue du danger nucléaire, iln’ya que sur un site plus fn que libéral qu’on pouvait le lire. S’il vous plait donnez nous votre feuilleton de politique fiction sur ce que pourrait faire l’Iran avec la ” poignée d’uranium” qu’il détient, je suis tout ouïe !

    8 janvier 2011 à 9 h 53 min

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *