Pour un véritable fédéralisme européen

Pour un véritable fédéralisme européen

Un article publié par le journal libéral « L’O­pinion », sous la signature de Jean-Louis Chambon, président fondateur de l’institut Turgot, m’interpelle sur deux sujets particulièrement actuels : le benchmarking, qui permet de bénéficier de ce que d’autres font mieux que nous, et le fédéralisme, basé sur le vrai principe de subsidiarité ascendante.
Jean-Louis Chambon rappelle que la trêve estivale semble avoir ranimé l’idée de gouvernement économique européen et il pose le problème en retenant trois conditions : le budget, l’emploi et la fiscalité.

Jean-Louis Chambon, comme beaucoup d’autres analystes pertinents, explique en détail pourquoi ces trois conditions ne peuvent être remplies.
Pour ma part, je préfère suivre le fameux slogan attribué à Robert Kennedy : « Some men see things as they are and say why. I dream things that never were and say why not. »
Pour m’éviter une traduction approximative, je reprendrai les paroles écrites par Gaëtan Roussel dans une chanson interprétée par Vanessa Paradis : « Parfois on regarde les choses telles qu’elles sont en se demandant pourquoi. Parfois, on les regarde telles qu’elles pourraient être en se disant pourquoi pas. »
Et si nous posions le problème autrement ?

Existe-t-il quelque part dans le monde des pays, des États ou des organisations quelconques qui ont résolu le problème qui consiste à regrouper des entités sous une même structure, tout en leur laissant autant d’autonomie que nécessaire pour atteindre l’efficacité commune ?
De tels exemples existent-ils ? Des pays ou des États peuvent-ils être considérés fonctionnant totalement ou partiellement selon une structure fédérale libérale ?
Les budgets, les politiques d’emploi et la fiscalité y sont-ils partagés, en partie ou d’une manière totalement autonome ? Ont-ils une monnaie commune et des fiscalités propres ? Gèrent-ils certaines compétences en commun ?

Dans les années 90, combien d’entreprises super-centralisées (big is beautiful !) ont décidé pour leur bien de créer des « business units » indépendantes ? Parmi elles, combien ont parfaitement réussi et sont aujourd’hui constituées de dizaines d’entités indépendantes qui partagent des politiques communes en matière d’investissement, d’innovation, ou même de budget global ?

Si, au lieu d’établir la liste de tout ce qui empêche notre Europe de devenir enfin performante, on acceptait, après avoir précisément mesuré tout ce qui nous bloque, d’aller voir auprès de quelques pays ou quelques entreprises qui ont réussi en pratiquant le principe de subsidiarité.
Sauf erreur, aucun État, aucune entreprise ne mérite d’être considérée comme un exemple parfait à suivre de A à Z, mais les États qui réussissent mieux que nous et les entreprises les plus performantes n’ont-elles rien à nous apprendre ?

Voyons dans quels domaines ces organisations « témoin » ont réussi à instituer un système décentralisé efficient et pérenne.
Pour avoir enseigné et pratiqué le benchmarking, je sais bien ce qu’il est facile de reprocher à la méthode.
Non, ce n’est pas une recette magique ! Il faut de l’humilité et beaucoup de pertinence pour la pratiquer jusqu’à en tirer un réel bénéfice.
Quant au fédéralisme, on lui fait dire n’importe quoi.

Ce serait un nouveau système de centralisation contraignante pour certains, tandis que, pour d’autres, ce serait un système libéral, et même parfois libertaire…
Et si c’était le seul chemin pour mettre d’accord, d’une part ceux qui veulent que les États gardent une certaine autonomie (les étatistes ou les nationalistes) et, d’autre part, les partisans d’une Europe politiquement forte et rassemblée ?

Conclusion en guise d’appel au débat (j’adore la controverse !) : afin d’accomplir le rêve de Robert Kennedy, tout en rassemblant les forces de pays qui voudraient réaliser un objectif commun de mieux-être et de croissance efficiente, sans se fondre dans une bureaucratie dévorante, il est temps de pratiquer avec humilité le benchmarking et de construire, en toute connaissance du principe de subsidiarité, une Europe fédérale, basée sur la subsidiarité ascendante.

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Comments (2)

  • Europe Répondre

    L’Europe a eu comme premier president Walter Hallstein un ancien criminel NAZI qui avait ete cache aux Etats-Unis.

    Les valeurs de l’Europe c’est donc
    – les spoliations NAZIES
    – les pillages criminels NAZIS
    – le harcelement criminel NAZI
    – les déportations NAZIES de population
    – la cruaute NAZIE
    – l’arrogance NAZIE
    – l’arbitraire NAZI
    – la terreur criminelle NAZIE
    – la violence NAZIE
    – la perversite NAZIE
    – la repression NAZIE
    – les valeurs de l’atrocite NAZIE
    – la censure criminelle NAZIE
    – les persécutions NAZIES
    – l’hypocrisie NAZIE
    – la propagande criminelle NAZI afin de cacher les atrocités du NAZISME avec ses nombreux assassins de bureau (des meurtriers administratifs) et se donner une bonne image vis a vis du reste du monde (afin d’eviter l’embargo et le boycott international), le criminel NAZI est donc soucieux de se montrer comme un grand humaniste, un media NAZI fera donc les louanges de ses actions et en le montrant de maniere avantageuse dans des actions humanitaires, c’est juste une organisation terroriste dissimulee mais qui a travaille son organisation afin de ne pas etre demasquee

    Le resultat des valeurs de l’Europe: un programme d’extermination NAZI

    13 août 2015 à 14 h 03 min
  • nathan david Répondre

    nos Jacobins seront-ils d’accord? Car le Fédéralisme c’est du Girondisme !

    13 août 2015 à 11 h 25 min

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