Qui se soucie du sort des Serbes ?

Qui se soucie du sort des Serbes ?

Lioubomir Mihailovitch

Histoire du peuple serbe  Plus de 15 ans après l’abolition de l’Apartheid en Afrique du Sud, un régime fondé sur la ségrégation ethnique fonctionne actuellement en Europe, dans la province serbe du Kosovo, administrée par l’ONU. À 2 h 30 par avion de Paris, la population non-albanaise de cette région (essentiellement des Serbes) tente de survivre dans des « zones protégées » (des ghettos, en fait) par les forces de l’ONU, qui assurent aussi leur transport (à des fins alimentaires, médicales ou scolaires) dans des véhicules blindés d’une « zone protégée » à l’autre. Instauré en juin 1999, à la fin des bombardements OTAN sur la Serbie, ce système de ghettos s’est développé dans l’indifférence de l’opinion internationale sur le sort de la population serbe. Cette indifférence n’est pas récente.

Déjà, début août 1995, l’invasion par l’armée croate de la région de la Krajina (où la population serbe assura, des siècles durant, la défense de l’empire des Habsbourg contre les Turcs) avait entraîné l’expulsion de 200 000 Serbes de leurs foyers ancestraux, dans l’indifférence générale. Depuis lors, les perspectives d’adhésion de la Croatie à l’Union européenne ont obligé Zagreb à laisser revenir quelques milliers de Serbes de la Krajina (il s’agit surtout de personnes âgées désireuses de mourir chez elles). Quant à l’immense majorité des Serbes chassés de Croatie, ils continuent à végéter dans les camps de réfugiés en Serbie, ou à attendre un visa pour l’Australie ou la Nouvelle Zélande.

En décembre 1995, après la signature du traité mettant fin à la guerre en Bosnie, on a assisté à un exode massif des Serbes de Sarajevo, censée devenir la capitale emblématique d’un État multi-ethnique. Aujourd’hui, la ville de Sarajevo est une ville quasi-exclusivement musulmane. Les Serbes n’y représentent plus que 5 000 habitants, alors que leur nombre dépassait 100 000 auparavant ; ne subsistent que trois églises orthodoxes, alors que des dizaines de mosquées voient le jour. On continue pourtant à citer Sarajevo comme la référence suprême en matière de multi-ethnicité. Pourquoi ?

En juin 1999, à l’issue des 78 jours de bombardements de l’OTAN sur la Serbie, l’arrivée des forces internationales au Kosovo a coïncidé avec l’exode de 200 000 habitants non-albanais de cette province. Suite à l’afflux soudain d’une telle masse de « personnes déplacées », le nombre total de réfugiés vivant en Serbie a dépassé 700 000 personnes, sur une population globale de 8 millions (ce qui équivaudrait à près de 6 millions de personnes, à l’échelle de la France). Cette situation a suscité en Serbie un désespoir dont les articles de presse publiés en France ne rendent jamais compte.

En mars 2004, ce qui subsiste de la population serbe du Kosovo (soit 100 000 personnes) a fait l’objet de nouvelles attaques de la part des Albanais : au-delà des agressions physiques, ces violences ont entraîné la destruction de 30 églises orthodoxes en 48 heures seulement (17-19 mars 2004), sous les yeux des représentants de la communauté internationale. Depuis cette date, les conditions de (sur)vie des habitants non-albanais du Kosovo sont devenues d’autant plus difficiles que l’opinion internationale semble pressée de trouver une « solution finale » au statut du Kosovo et d’imposer celle-ci au peuple serbe, à n’importe quel prix.

S’ils faisaient preuve de curiosité historique(*), les hommes d’État français devraient pourtant savoir que les Balkans ont toujours constitué une région-charnière, décisive pour le destin de l’Europe. Au sein de cette région, le peuple serbe n’a cessé d’être le défenseur des valeurs chrétiennes et des principes de liberté : il fut le premier peuple balkanique à se dresser, en 1804, contre les Turcs et il osa, en mars 1941 (toute l’Europe continentale étant occupée), dire non à Hitler, forçant celui-ci à retarder de trois mois le début de l’invasion de l’URSS.
Qu’on le veuille ou non, l’évolution future de la Serbie – et de son berceau historique, le Kosovo – aura des conséquences sur la situation politique en Europe occidentale, notamment en France.

(*) cf. Histoire du peuple serbe par Dusan Batakovic (2005) – L’Âge d’homme, 5 rue Férou 75006 Paris

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Comments (51)

  • Marc Répondre

    Oui, Anna, ses tartines sont comiques quand on  sait que c’est un falsificateur.  Mais il y a des jeunes gens qui peuvent croire que c’est un connaisseur.   Vous savez, ses compilations, mensonges, amalgames répétés 1000 fois, ça devient proche de la vérité. Imaginez ce qui se passe aujourd’hui , à l’époque numérique, avec des mega et giga . Son cours d’ histoire des Balcans qu’il vous étale ici est un peu comme s’il se mettait à vous enseigner son chinois , ou son serbo-croate qu’il prétend transcrire, voire traduire. 

    1 avril 2009 à 15 h 14 min
  • Anna Répondre

    Les tartines de Guillaumat sont assez comiques. Si son opinion est si juste que cela, pourquoi a-t-il tant besoin de la défendre ? L’évidence n’a pas besoin de telles tartines.

    29 mars 2009 à 3 h 35 min
  • Petya Répondre

    Bravo à M. Guillaumat!!!! C’est vraiment un honneur de vous lire!

    30 janvier 2009 à 10 h 42 min
  • catherine Répondre

    Bravo a monsieur Francois Guillaumat et merci !!! C’etait une honneur de vous lire.

    5 mars 2007 à 13 h 15 min
  • Laetitia Répondre

    Une petite photo glanée sur le net, montrant le Croate communiste TITO en grande discussion avec

    un Officier Allemand et derriere (arriere plan, un combattant musulman de la Division ss Handjar , se reconait au " Fez " . ) Comme quoi le sort des serbes etait joué d’avance depuis 42/43… !

    [URL=http://img259.imageshack.us/my.php?image=titogoeringjj8.jpg][IMG]http://img259.imageshack.us/img259/8316/titogoeringjj8.th.jpg[/IMG][/URL]

     

     

    30 janvier 2007 à 23 h 33 min
  • François Guillaumat Répondre
    http://association-sarajevo.dyndns.org/article.php3?id_article=512
    Les élections du 21 janvier en Serbie
    Jelena Petrovic,  Association Sarajevo, 14 janvier 2007
    Impressions d’une ancienne journaliste

    Kraljevo, ville de Serbie centrale — Les élections sont traditionnellement chez les Serbes un évènement joyeux, une solennité, une fête. A l’époque du communisme, on jouait de l’accordéon et on dansait le kolo devant les bureaux de vote, avec rappels à l’ordre des maires qui auraient oublié de les décorer avec fleurs, drapeaux et photos de dirigeants. Le communisme est derrière nous mais le cirque perdure sous d’autres formes et l’histoire se répète, à cette différence près que l’abstention est maintenant permise.
    Il est en effet à prévoir que la moitié des électeurs, qui n’accordent aucun crédit à ce qu’ils tiennent pour de simples gesticulations, ne prendront pas part au vote, ce qui prouvera que, comme le dit la chanson populaire, la Serbie est coupée en "trois moitiés".
    Les élections apportent néanmoins chaque fois quelques nouveautés. Cette fois-ci, c’est la présence dans la compétition de la coalition réunie autour du LDP (Parti libéral démocrate), menée par Čedomir Jovanović, proche collaborateur du regretté Zoran Djindjić et dissident du Parti démocrate du Président Boris Tadić, qui se réclame également de Djindjić. S’il est évident que Čeda n’a pas découvert la voie qui mènera la Serbie au paradis, il est au moins le seul homme politique qui ose dire avec force aux Serbes ce qu’est en ce moment la vérité de leur pays.
    A propos du Kosovo, incontournable thème électoral d’homogénéisation nationale fondé sur la souffrance des Serbes de cette région, il affirme clairement que ce territoire ne nous appartiendra plus, ce qui est acquis maintenant depuis de nombreuses années. Ce n’est pas par une constitution définissant la Serbie comme "l’État du peuple des Serbes et des autres" que nous le garderons, alors qu’une proportion considérable de la population du pays n’est ni serbe ni orthodoxe. Il ne craint pas de prendre à rebrousse-poil l’électeur en l’appelant au travail alors que le slogan proverbial dans le pays était "je suis trop bien payé pour le travail que je ne fournis pas".
    Toutes ces positions provoquent de violentes réactions qui ressemblent à celles déjà vues dans le passé contre les opposants au régime en place :
    "Čeda est un drogué, il était lié à la mafia de Zemun, dont il a partagé les piscines et le whisky, il a tué Djindjić",
    etc… Les slogans des affiches électorales du LDP "tout dépend de nous", ont été transformés par des inscriptions portant "nous dépendons…de la drogue", et autres plaisanteries du même genre.. A Kraljevo, le siège du LDP a été couvert de graffitis " valets américains", " pédés", etc. Il est le plus reproché à Čeda de demander de livrer les criminels de la guerre à la Haye. Mais ce n’est pas là que réside sa faiblesse qui réside dans la faiblesse de l’option citoyenne et européenne des électeurs serbes, estimée pour lui à 10 % en Voïvodine et seulement 2 % au cœur de la Serbie, en Šumadija. Le relatif succès du jeune dirigeant est d’ailleurs mal perçu au sein même de sa coalition, de la part de ses partenaires de la génération précédente, les Vladan Batić, Milan St. Protić et même Vesna Pešić, Žarko Korać et d’une certaine manière Nenad Čanak, le plus sympathique de tous. Qui gagnera les élections ? Il est difficile de répondre à cette question. Peut- être l’actuel premier ministre, Koštunica ? Il a été représenté dans le passé par certains analystes comme un "Šešelj portant des gants", mais pour ces élections-ci, il a retiré ces gants. Il s’est associé avec l’obscur ministre des grands travaux Velja Ilić, et un certain Dragan Marković, surnommé Palma (selon l’intitulé de la télévision dont il est propriétaire), président actuel du parti fondé par le célèbre criminel Željko Ražnatović Arkan. Il n’est donc pas étonnant qu’à la convention de sa coalition, Koštunica n’ait rien dit sur le tribunal de la Haye. L’actuel Premier ministre n’avance guère de propostions au cours de ses discours de "sabors" (réunions populaires) qui tiennent de la fête folklorique, telle que la cèlèbre rencontre musicale annuelle de Guča qui réunit les grands ensembles de cuivres de la région.Il avait déclaré à cette rencontre de l’été dernier que "n’est pas Serbe celui qui n’aime pas les manifestations de Guča". Si Koštunica se répand surtout en harangues patriotiques ponctuées de "Vive la Serbie" et d’affirmations péremptoires comme "Le Kosovo est en Serbie parce que c’est inscrit dans la constitution", ses ministres ne sont pas avares de promesses démagogiques les plus variées.
    La question se pose sur les chances de Boris Tadić, l’actuel président de la Serbie. Son Parti Démocrate a beaucoup de partisans, et des gens de qualité, mais ceux-ci n’y jouent pas un rôle de premier plan. Ce président manque d’envergure politique. Après avoir été proche de Koštunica, il se trouve maintenant souvent en désaccord avec lui. Sur le Kosovo, il balance entre une position intransigeante et l’aveu qu’il n’est plus possible de nier la réalité de la "perte" de ce territoire, mais ce manque de netteté a aussi été, en son temps, le fait de Zoran Djindjić qui, assassiné, est devenu dans le monde politique serbe, une référence majeure.
    Quant à Vuk Drašković, l’ancien roi de la rue et de la place publique, sa force, selon la remarque de certains, résidait dans ses cheveux, mais il les a coupés depuis son entrée dans un gouvernement de Milosevic. Ayant perdu nombre de ses partisans, il s’est entouré de personnages obscurs, son plus grand atout demeurant la personnalité courageuse de son épouse Danica. La coalition qu’il a formée aura du mal à franchir le seuil nécessaire de 5% pour être représentée au Parlement.
    Reste le point douloureux du Parti radical serbe. Le marketing électoral de Šešelj a été affaibli par l’interruption de sa grève de la faim à la Haye (tantôt il voulait et tantôt il ne voulait pas mourir). Ses partisans espéraient une mort héroïque sous le coup des forces mondiales hostiles à la Serbie. Privés de cet atout, ils n’ont rien d’original a proposer d’autre que la Grande Serbie délimitée par la ligne Ogulin-Karlovac-Virovitica, avec, bien entendu, le Kosovo. Est traître celui qui n’est pas d’accord. Ils observent à la loupe le moindre évènement lié au TPI pour tourner en dérision Carla del Ponte, et multiplient les apologies de Mladić, Karadžić et Šešelj, dont les portraits sont exposés partout, souvent collés aux automobiles. Les accusations de corruption sont un des thèmes de leurs meetings qui rassemblent les auditoires les plus nombreux. Les sondages les placent en tête de la compétition, ce qui présage un sombre avenir pour la Serbie.
    Les socialistes de Milošević sont relégués au rang des partis marginaux, celui des Roms étant très courtisé. La seule chance parmi les partis secondaires est celui de l’homme d’affaires et criminel, Bogoljub Karić, qui tient probablement compagnie à Moscou à Mirjana Marković-Milošević et qui est représenté dans le pays par une ex-chanteuse de bastringue, une certaine Milanka. Les capitaux des Karić ont rempli les poches de nombreuses célébrités, professeurs, comédiens et autres, et l’entrée éventuelle de ce parti au Parlement signifierait la légalisation du vol des biens qu’ils ont accumulés et l’immunité parlementaire de Bogoljub Karić, poursuivi aujourd’hui par la justice.
    On verra qui oubliera ses partenaires après les élections, mais le 21 janvier, un grand nombre d’électeurs "oubliera" de se présenter aux urnes. Une fois de plus, ils diront ne pas savoir pour qui voter et pour finir, les vainqueurs seront, comme d’habitude, les plus mauvais.

    17 janvier 2007 à 12 h 08 min
  • François Guillaumat Répondre
    http://association-sarajevo.dyndns.org/article.php3?id_article=512
    Les élections du 21 janvier en Serbie
    Jelena Petrovic,  Association Sarajevo, 14 janvier 2007
    Impressions d’une ancienne journaliste

    Kraljevo, ville de Serbie centrale — Les élections sont traditionnellement chez les Serbes un évènement joyeux, une solennité, une fête. A l’époque du communisme, on jouait de l’accordéon et on dansait le kolo devant les bureaux de vote, avec rappels à l’ordre des maires qui auraient oublié de les décorer avec fleurs, drapeaux et photos de dirigeants. Le communisme est derrière nous mais le cirque perdure sous d’autres formes et l’histoire se répète, à cette différence près que l’abstention est maintenant permise.
    Il est en effet à prévoir que la moitié des électeurs, qui n’accordent aucun crédit à ce qu’ils tiennent pour de simples gesticulations, ne prendront pas part au vote, ce qui prouvera que, comme le dit la chanson populaire, la Serbie est coupée en "trois moitiés".
    Les élections apportent néanmoins chaque fois quelques nouveautés. Cette fois-ci, c’est la présence dans la compétition de la coalition réunie autour du LDP (Parti libéral démocrate), menée par Čedomir Jovanović, proche collaborateur du regretté Zoran Djindjić et dissident du Parti démocrate du Président Boris Tadić, qui se réclame également de Djindjić. S’il est évident que Čeda n’a pas découvert la voie qui mènera la Serbie au paradis, il est au moins le seul homme politique qui ose dire avec force aux Serbes ce qu’est en ce moment la vérité de leur pays.
    A propos du Kosovo, incontournable thème électoral d’homogénéisation nationale fondé sur la souffrance des Serbes de cette région, il affirme clairement que ce territoire ne nous appartiendra plus, ce qui est acquis maintenant depuis de nombreuses années. Ce n’est pas par une constitution définissant la Serbie comme "l’État du peuple des Serbes et des autres" que nous le garderons, alors qu’une proportion considérable de la population du pays n’est ni serbe ni orthodoxe. Il ne craint pas de prendre à rebrousse-poil l’électeur en l’appelant au travail alors que le slogan proverbial dans le pays était "je suis trop bien payé pour le travail que je ne fournis pas".
    Toutes ces positions provoquent de violentes réactions qui ressemblent à celles déjà vues dans le passé contre les opposants au régime en place :
    "Čeda est un drogué, il était lié à la mafia de Zemun, dont il a partagé les piscines et le whisky, il a tué Djindjić",
    etc… Les slogans des affiches électorales du LDP "tout dépend de nous", ont été transformés par des inscriptions portant "nous dépendons…de la drogue", et autres plaisanteries du même genre.. A Kraljevo, le siège du LDP a été couvert de graffitis " valets américains", " pédés", etc. Il est le plus reproché à Čeda de demander de livrer les criminels de la guerre à la Haye. Mais ce n’est pas là que réside sa faiblesse qui réside dans la faiblesse de l’option citoyenne et européenne des électeurs serbes, estimée pour lui à 10 % en Voïvodine et seulement 2 % au cœur de la Serbie, en Šumadija. Le relatif succès du jeune dirigeant est d’ailleurs mal perçu au sein même de sa coalition, de la part de ses partenaires de la génération précédente, les Vladan Batić, Milan St. Protić et même Vesna Pešić, Žarko Korać et d’une certaine manière Nenad Čanak, le plus sympathique de tous. Qui gagnera les élections ? Il est difficile de répondre à cette question. Peut- être l’actuel premier ministre, Koštunica ? Il a été représenté dans le passé par certains analystes comme un "Šešelj portant des gants", mais pour ces élections-ci, il a retiré ces gants. Il s’est associé avec l’obscur ministre des grands travaux Velja Ilić, et un certain Dragan Marković, surnommé Palma (selon l’intitulé de la télévision dont il est propriétaire), président actuel du parti fondé par le célèbre criminel Željko Ražnatović Arkan. Il n’est donc pas étonnant qu’à la convention de sa coalition, Koštunica n’ait rien dit sur le tribunal de la Haye. L’actuel Premier ministre n’avance guère de propostions au cours de ses discours de "sabors" (réunions populaires) qui tiennent de la fête folklorique, telle que la cèlèbre rencontre musicale annuelle de Guča qui réunit les grands ensembles de cuivres de la région.Il avait déclaré à cette rencontre de l’été dernier que "n’est pas Serbe celui qui n’aime pas les manifestations de Guča". Si Koštunica se répand surtout en harangues patriotiques ponctuées de "Vive la Serbie" et d’affirmations péremptoires comme "Le Kosovo est en Serbie parce que c’est inscrit dans la constitution", ses ministres ne sont pas avares de promesses démagogiques les plus variées.
    La question se pose sur les chances de Boris Tadić, l’actuel président de la Serbie. Son Parti Démocrate a beaucoup de partisans, et des gens de qualité, mais ceux-ci n’y jouent pas un rôle de premier plan. Ce président manque d’envergure politique. Après avoir été proche de Koštunica, il se trouve maintenant souvent en désaccord avec lui. Sur le Kosovo, il balance entre une position intransigeante et l’aveu qu’il n’est plus possible de nier la réalité de la "perte" de ce territoire, mais ce manque de netteté a aussi été, en son temps, le fait de Zoran Djindjić qui, assassiné, est devenu dans le monde politique serbe, une référence majeure.
    Quant à Vuk Drašković, l’ancien roi de la rue et de la place publique, sa force, selon la remarque de certains, résidait dans ses cheveux, mais il les a coupés depuis son entrée dans un gouvernement de Milosevic. Ayant perdu nombre de ses partisans, il s’est entouré de personnages obscurs, son plus grand atout demeurant la personnalité courageuse de son épouse Danica. La coalition qu’il a formée aura du mal à franchir le seuil nécessaire de 5% pour être représentée au Parlement.
    Reste le point douloureux du Parti radical serbe. Le marketing électoral de Šešelj a été affaibli par l’interruption de sa grève de la faim à la Haye (tantôt il voulait et tantôt il ne voulait pas mourir). Ses partisans espéraient une mort héroïque sous le coup des forces mondiales hostiles à la Serbie. Privés de cet atout, ils n’ont rien d’original a proposer d’autre que la Grande Serbie délimitée par la ligne Ogulin-Karlovac-Virovitica, avec, bien entendu, le Kosovo. Est traître celui qui n’est pas d’accord. Ils observent à la loupe le moindre évènement lié au TPI pour tourner en dérision Carla del Ponte, et multiplient les apologies de Mladić, Karadžić et Šešelj, dont les portraits sont exposés partout, souvent collés aux automobiles. Les accusations de corruption sont un des thèmes de leurs meetings qui rassemblent les auditoires les plus nombreux. Les sondages les placent en tête de la compétition, ce qui présage un sombre avenir pour la Serbie.
    Les socialistes de Milošević sont relégués au rang des partis marginaux, celui des Roms étant très courtisé. La seule chance parmi les partis secondaires est celui de l’homme d’affaires et criminel, Bogoljub Karić, qui tient probablement compagnie à Moscou à Mirjana Marković-Milošević et qui est représenté dans le pays par une ex-chanteuse de bastringue, une certaine Milanka. Les capitaux des Karić ont rempli les poches de nombreuses célébrités, professeurs, comédiens et autres, et l’entrée éventuelle de ce parti au Parlement signifierait la légalisation du vol des biens qu’ils ont accumulés et l’immunité parlementaire de Bogoljub Karić, poursuivi aujourd’hui par la justice.
    On verra qui oubliera ses partenaires après les élections, mais le 21 janvier, un grand nombre d’électeurs "oubliera" de se présenter aux urnes. Une fois de plus, ils diront ne pas savoir pour qui voter et pour finir, les vainqueurs seront, comme d’habitude, les plus mauvais.

    17 janvier 2007 à 5 h 58 min
  • Anonyme Répondre

    Fabuleux

    M François Guillamat

    Fabuleux,vous dis je!

    Plus anti serbe et pro mesulman que ce monsieur,tu meurs.

    Les serbes alliés avecle sottomans cotre les armées du trés chrétien roi de Hongrie, des traîtres!

    Les Albanais gardien des marches de l’ empire ottoman de pauvres Héres convertis de force à la religion du chamelier.

    Va savoir Charles et comprenne qui pourra!

    Vous ne m’ apprenez rien au sujet des Jannissaires mais là il s’ agissait d’ enfants de 3 ou 4 ans enlevaient à leurs parents et elévés dans la plus pure foi islamique et ils considéraient le Sulan comme leur "Père nourricier ",si vous voulez des informations sur ces soldats d’ élite.

    J’espéere que cette fois ci le modérateut ne me circoncirat mon texte.

    Grandpas

    10 janvier 2007 à 22 h 47 min
  • François Guillaumat Répondre

    Puisqu’il faut mettre les points sur les "i",  voici ce qui est vrai ou faux.  Evidemment,  chacun de ces faits,  quand ils en sont,  n’a la moindre portée sur mes conclusions, et le fait que "Gérard Pierre"  les trouve "nécessaires et suffisants pour rétablir l’avantage"  confirme mon jugement sur ses facultés de compréhension :


    "A partir  du  XV° siècle l’ empire Ottoman développe une politique habile d’ ascension sociale en offrant à certains ruraux la possiblité d’ accéder un emploi dans l’armée ou l’ administration en acceptant une conversion à l’ Islam et cela en Serbie au Monténégro et  Bosnie"
    C’était une politique de recrutement forcé, principalement aux dépens des chrétiens, pour remplacer la vassalisation des princes chrétiens lorsque l’Empire ottoman  a absorbé  leurs possessions.  C’étaient donc principalement des chrétiens qui étaient
    enrôlés de force,  et convertis  de force, dans le corps des janissaires ("Yeni ceri = "nouvelle armée") ;  si les convertis volontaires  y étaient eux aussi soumis,  c’est sur leur demande  et parce que c’était aussi un moyen d’ascension sociale. Mais ce n’est pas pour les avantages matériels qu’ils en tiraient que des Croates et des Serbes de Bosnie  se sont volontairement convertis à l’islam. Il y avait bien l’impôt payé par les "zimmis",  le "çizye" (transposition de la "djizya" arabe),  mais les musulmans payaient aussi des impôts dont les chrétiens  étaient exempts :  l’empire ottoman est connu pour avoir interprété la loi islamique de  façon très particulière et très relâchée (voir l’article "Kanun" sur Wikipédia).  Par exemple,  c’est à son initiative  que des dizaines d’églises et de monastères serbes ont été construits en Bosnie au XV° siècle. L’islam des Balkans,  celui des confréries,  exerçait en fait une certaine séduction,  a fortiori pour les Croates de Bosnie pratiquement abandonnés par la hiérarchie catholique. Il n’y a que certaines tribus d’Albanie du Nord qui ont été converties par la force à la fin du XVII° siècle. Evidemment,  faire grief de leur conversion à leurs descendants,  quelle qu’en ait été la raison,  et les appeler "collabos" pour cela c’est,  comme je l’ai déjà dit à deux reprises,  une ignoble stupidité nazie.

    "Les Turcs contrôlaient les vallées dont celles de Bosnie ou du Sandjak, sur les hauts plateaux comme ceux de la Métochie"
    Pourquoi,  au lieu d’un mot grec,  ne pas donner son vrai nom au Kosovo occidental ?  C’est le "Plateau de Dukagjin" ou,  pour traduire complètement, le "Plateau du Duc Jean" ("Rrafshi i Dukagjinit").

    "Les migrations albanaises furent favorisées par les Ottomans en les employant comme auxiliaires dans leurs armées."
    Dans le reste de l’empire,  certainement :  l’ancien roi Farouk est le descendant d’un Albanais ;  c’est pourquoi la radio égyptienne fait des émissions en albanais. Mais au Kosovo,  aucun Albanais n’a jamais pu "immigrer",  puisque les Albanais sont les premiers habitants de toute la région des Balkans occidentaux.  Si j’allais  m’installer dans le XVIII° arrondissement de Paris, ou même dans le neuf-trois, ce ne serait toujours pas moi l’immigré.

    "Aujourd’ hui ces territoires sont toujours des terres d’ islamisation en cela favorisé dès les années 60 par les communistes. En 68,Tito  décide de créer une "nation musulmane" concernant les slaves islamisés de Bosnie et du Sandjak.
    "
    De 68 à 81, une association fut créée par le PC yougoslave et contrôlée par ce même parti, elle se nommait l’ Association Islamique"
    Si elle était "contrôlée par le parti",  elle ne devait pas être si "islamique" que ça : les communistes ont au contraire tout fait pour éradiquer  la religion musulmane comme les autres,  et y sont en grande partie parvenus. En 1992,  lors de l’agression serbolchévique,  les "Musulmans" de Bosnie étaient l’une des populations les plus laïcisées du monde, ne suivant certains rites de l’islam que pour des raisons de culture et de tradition :  en 1985,  une étude y estimait à 17 % la proportion des croyants. Ce n’étaient pas seulement des décennies d’enseignement laïc et de culture politique communiste qui avaient obtenu ce résultat,  mais aussi l’occidentalisation croissante de la société,  et son urbanisation : à la fin des années 1980, 30 % des mariages dans les zones urbaines de Bosnie étaient des mariages "mixtes". Pour bien des Musulmans de la campagne et la grande majorité de ceux de la ville, être Musulman se réduisait à un ensemble de traditions culturelles : les noms musulmans, la circoncision, les baklavas et la fête du "Ramazan Bajram" [fin du Ramadan] ;  faire couper par un grand-parent les cheveux des enfants d’un an, une préférence pour le minuscules tasses à café sans anse, une sympathie pour les araignées et diverses pratiques traditionnelles, dont l’origine est souvent inconnue à ceux qui les pratiquent.
    C’est sa politique du "non-alignement"  qui a poussé Tito à inventer une NATIONALITE musulmane,  au sens que ce mot pouvait avoir dans les institutions de l’époque,  pour nouer des contacts  avec toutes sortes de pays du Tiers-monde.  Cette  identité nationale "Musulmane" demeurait essentiellement laïque et ces "Musulmans"-là s’appellent aujourd’hui "Bosniaques",  parce qu’ils sont les habitants de la Bosnie (le Sandjak faisait partie de la Bosnie dans l’Empire ottoman) qui ne sont ni serbes ni croates. Et les communistes réprimaient régulièrement tout regain de popularité de l’islam. Par exemple,  en 1979, après la révolution khomeiniste, ils avaient invité Dervis Susic,  communiste "Musulman", à publier dans le journal "Oslobodjenje" de Sarajevo une série d’articles pour discréditer le clergé musulman en exposant la collaboration d’une partie de ses membres avec les Oustachis et les Allemands pendant la seconde Guerre mondiale. Susic ayant été attaqué pour cela dans "Preporod" ["Renaissance"], publication officielle de la communauté musulmane, c’est le représentant le plus en vue de la politique officielle en matière de religion, le Professeur Fuad Muhic de l’Université de Sarajevo,  qui l’avait défendu. Et Hamdija Pozderac, le plus puissant de ces "Musulmans" communistes,  de faire chorus, lançant des attaques publiques contre ce qu’il appelait le "panislamisme".

    "De 45 à 74 plus de 500 mosquées furent construites et une somme de 250.000 dollars allouée pour la construction de la faculté islamique de Sarajevo."
    Probablement une invention,  vu la politique officielle de laïcisation forcée du régime communiste. Si ça ne l’est pas, concession due à la politique de "non-alignement".

    "L’ Arabie Saoudite fournit près de  35 millions de dollars d’ armement entre 1992 et 1994 ainsi que l’ envoi de prédicateurs, formation d’ imams et aussi cours d’arabe."
    Tout le monde avait le Droit, et même le devoir,  d’aider le gouvernement légitime de la Bosnie-Herzégovine à se défendre contre l’agression serbolchévique. C’est cette agression,  le criminel embargo sur les armes  et le refus des Occidentaux, au mépris du Droit international, de défendre un Etat souverain, internationalement reconnu, contre la guerre de conquête que lui faisait la soi-disant "République Fédérale de Yougoslavie" (qui ne l’était pas,  reconnue),  qui ont donné aux nazis wahhabites le prétexte pour s’insinuer en Bosnie,  plus d’un an après le début de cette agression.

    "3000 combattants de moudjahidines ont combattu sur le territoire Bosniaque entre 1992 et 1995 et ces combattants furent logés dans d’ anciennes maisons occupées par des Serbes."
    … là où ce n’étaient pas les Serbes qui vivaient dans les maisons qui appartenaient à des Bosniaques.  Ce sont quand même les Serbes qui ont attaqué,  et déporté deux millions de personnes sur le territoire.  Il y avait probablement 5 000 moudjahidines et non pas 3 000,  et ils étaient aussi lâches que cruels.  C’était une erreur de les avoir laissés entrer,  mais tant qu’ils n’avaient pas commis leurs crimes,  au nom de quoi leur interdire de venir défendre les victimes d’une agression ? Il n’en reste que quelques centaines,  qui sont restés parce qu’ils se sont mariés sur place,  et qu’on menace régulièrement d’expulsion.

    "En 2004, 150 mosquées furent construites  sur le sol de votre Bosnie-Herzégovine, et cela est verifiable auprès du centre culturel islamique de Sarajevo."
    S’il ne s’agissait que de construire des mosquées,  étant donné les centaines qu’ont détruites les Serbes,  on serait encore loin du compte.  Mais la plupart le sont par les Wahhabites,  avec l’argent séoudien ;  comme c’est l’agression serbolchévique qui a donné à ces nazis musulmans l’occasion et le prétexte pour s’insinuer en Bosnie,  tout cela est intégralement de sa faute. Heureusement,  il y a une réaction de rejet,  comme au Kosovo.

    "Après vous nous écrirez que vos amis bosniaques sont de pauvres gens maltaités pas les vilains serbes"
    En effet :  rien de ce que vous avez écrit ne change rien au fait de l’agression. Agression qui continue  en fait,  parce que l’existence même de la prétendue "Republika Srpska",  née de la violence et de l’extermination,  est une injustice qui empêche de vivre normalement tous les habitants de la Bosnie-Herzégovine,  y compris les Serbes..

    "précision : je ne suis pas serbe"
    Si vous l’étiez,  je m’en serais aperçu tout de suite – comme "Rony" est albanais ;  il est au contraire bien évident que
    vous vous moquez de la réalité de ces peuples.  Vous envisagez ces questions comme de la politique-spectacle,  n’étant que demandeur de fantasmes anti-musulmans et peu vous importe qu’ils ne s’appliquent pas à la région, et qu’on n’ait cessé de vous mentir à ce sujet.  Il suffit qu’on vous ait représenté la fable d’un gouvernement qui, soi-disant, luttait contre l’invasion islamiste comme le gouvernement français devrait le faire au lieu d’en être le complice, pour que vous en contentiez. Et quand on vous dit que l’invasion islamiste,  c’est au XV° siècle qu’elle a eu lieu dans les Balkans et pas à notre époque, vous ne voulez pas en tenir compte.

    9 janvier 2007 à 13 h 48 min
  • François Guillaumat Répondre

    Ces réponses  se réduisent finalement :
    – sans  réfuter aucun des faits  que j’ai énoncés, à me reprocher  le caractère unilatéral de mon argumentaire,  comme s’il ne s’agissait pas justement de répondre à des propagandistes avérés,  en la personne du soi-disant  "Mihaïlovitch Lioubomir"  (pourquoi le nom avant le prénom,  alors qu’il n’est pas hongrois ? et la translittération en lieu et place de la graphie latine – qui serait "Mihajlovic Ljubomir", et qui existe tout aussi bien en serbe – est la marque du nationaliste qui déteste les catholiques autant sinon plus que les musulmans),   ainsi que de ceux qui vous ont présenté comme des "envahisseurs" et comme des "islamistes" les musulmans des Balkans,  alors que c’est le contraire qui est vrai.
    – Sans  réfuter aucun des faits  que j’ai énoncés, en mentionner d’autres qui n’y répondent pas,  et pour certains ne font que les illustrer.  Vous pouvez énumérer une infinité d’affirmations plus ou moins exactes,  on n’est pas tenu de raconter toute l’histoire des Balkans alors qu’on a seulement entrepris d’exposer une malhonnêteté   (sur la fable de l’islamisme bosniaque,  vous pouvez toujours lire ceci :
    http://debriefed.org/blog/2006/12/la_bosnie_divisee_sur_lintrusi.html#comment-10). 
    – Sans  réfuter aucun des faits  que j’ai énoncés, affirmer qu’ils ne seraient pas pertinents ( je n’ai pourtant pas cherché à raconter toute l’histoire des Balkans),  mais sans en apporter aucun début de démonstration,  et tout en leur reprochant leur caractère unilatéral : unilatéral par rapport à quoi,  s’ils ne sont pas pertinents ? 
    Après avoir exposé les faits que le dénommé Mihajlovic se gardait bien de mentionner,  j’ai répondu aux commentaires.  Au passage, j’ai réfuté des arguments serbes implicites que personne n’avait  mentionnés, mais je ne suis pas tenu de les mentionner tous. Tout cela est aussi pertinent que possible,  et je n’ai pas à être impartial quand il s’agit de répondre à des mensonges : c’est si je traitais également  les mensonges et la vérité que je commettrais une faute.  Et si vous admettez que ce sont des mensonges,  ne pourriez-vous pas  vous-mêmes en tirer les conséquences,  en déduire que ceux qui vous les ont racontés sont des menteurs  et partager mon indignation à leur égard ?
    Quant aux faits exacts qu’il arrive  à la propagande serbe de mentionner,  ils ne changent rien à la malhonnêteté de ces mensonges : ils ne font au contraire que la servir en les accréditant, suivant le procédé numéro 1 de la désinformation, même s’ils sont suffisamment grossiers pour que  vous n’en soyez pas dupes si la vérité vous intéressait davantage que les fantasmes. Et ils ne changent rien à la question de savoir ce que valent les prétentions de l’Etat serbe contemporain sur les terres de ses voisins.
    Et enfin,
    – sans  réfuter aucun des faits  que j’ai énoncés, n’en tenir tout simplement aucun compte  :
    continuer à raisonner comme si les musulmans des Balkans étaient des envahisseurs  alors qu’à l’exception des Turcs,  ils y sont chez eux,  continuer à raisonner comme s’ils étaient des islamistes alors que de tous les musulmans ils sont ceux qui le sont le moins, 
    et continuer à employer des raisonnements nazis à l’égard des musulmans en général,  alors  que,  comme les Israéliens en Israël,  c’est nous qui sommes chez nous en France  et que nous avons donc intérêt  à invoquer ce fait plutôt qu’à nier leur humanité.  Un islamiste n’est pas un "virus", c’est un "nazi" :  un nazi est un être humain.  Une invasion  n’est pas une "infestation" : c’est un "crime".  Un criminel est un être humain. 
    Dans la phrase : "on ne peut pas dire ‘la France aux Français’ si on ne dit pas ‘le Kosovo aux Kosovars’",  quel est donc le mot que vous ne comprenez pas ?

    9 janvier 2007 à 10 h 27 min
  • sas Répondre

    a grand pas…….bien documenté et interessant

    SAS

    8 janvier 2007 à 22 h 59 min
  • Gérard Pierre Répondre

    A Granpas:   

       Merci d’avoir complété quelques blancs laissés par le procureur Guillaumat dans son réquisitoire à charge contre les Serbes. C’est sobre, nécessaire et suffisant pour rétablir l’avantage.

       Je ne suis pas Serbe non plus, mais  je suis las comme vous de cette politique d’abandon  que nos gouvernements nous infligent depuis la Pologne sous monsieur Hitler, en passant par les Israëliens, les Vietnamiens et les harkis, pour en arriver à présent à NOS AMIS SERBES qui ne sont d’ailleurs pas dupes de la dichotomie qui existe chez nous entre la politique officielle et l’âme du peuple de France ( le vrai, pas la contrefaçon d’importation frauduleuse) .

     

     

    8 janvier 2007 à 21 h 44 min
  • Anonyme Répondre

    M Guillaumat

    Votre argumentaire à sens unique est un texte propagandiste uniquement.

    Voici pourquoi :

    A partir  du  XV siecle l’ empire Ottoman développe une politique habile d’ ascension sociale en offrant à certains ruraux la possiblité d’ accéder un emploi dans l’ armée ou l’ administration en accéptant une conversion à l’ Islam et cela en Serbie au Monténégro et  Bosnie .

    Les turcs controlait les vallées dont celle sde Bosnie ou du Sandjack,sur les hauts plateaux comme eux de la Métochie,les migrations albanaises furent favorisées par le sottomans en les employant comme auxiliaires dans leurs armées.

    Aujourd’ hui ces territoires sont toujours des terres d’ islamisation en cela favorisé dés les années 60 par les communistes.En 68,Tito  décide de créer une "nation musulmane" concernant les slaves islamisés de Bosnie et du Sanjack.

    De 68 à 81,un association fut créer par le P C yougoslave et contolé par ce même parti,elle se nommait l’  Association Islamique

    De 45 à 74^plus de 500 mosquées furent construite et une somme de 250.000 dollars fit allouée pour la construction de la faculté islamique de Sarajevo.

    L’ Arabie Saoudite fournit prés de  35 millions de dollar d’ armement entre 1992 et 1994 ainsi que l’ envoie de prédicateurs,formation d’ iman et aussi cours d’ arabe.

    3000 combattants de moudjahidins ont combattu sur le territoire Bosniaque entre 1992 et 1995 et ces combattants fuent logés dans d’ anciennes maisons occupées par des Serbes.

    En 2004,150 mosquées furent construites  sur le sol de votre Bosnie Herzégovine ,et cela est vrifiable auprés du centre culturel islamiqur de Sarajévo.

    Aprés vous nopus écrirez que vos amis bosniaques sont de pauvres gens maltaités pas les vailains serbes,précision je ne suis pas serbe.

    Grandpas

    8 janvier 2007 à 16 h 22 min
  • Gérard Pierre Répondre

       Monsieur le procureur Guillaumat persiste et signe son réquisitoire.

       Sous une avalanche de détails dont beaucoup ne sont d’aucun intérêt pour la démonstration le procureur assène son jugement à l’emporte pièce: LES SERBES N’ONT AUCUN DROIT, …… selon lui, bien sûr. Je crois qu’il appartient à cette catégorie de personnes dont un président du conseil de la troisième république disait un jour: " il sait tout, mais il ne comprend rien." Mieux vaut  souvent avoir affaire à quelqun qui ne sait rien, mais comprend tout.

       Le problème ACTUEL de la Serbie est comparable à celui d’Israël à bien des égards, quoi qu’en dise, même longuement, ce ratiocineur entêté:  RESISTER AUX AMBITIONS HEGEMONIQUES D’UN ISLAM CONQUERANT ET DEVASTATEUR.

      

    4 janvier 2007 à 22 h 04 min
  • Anonyme Répondre

    Monsier Guillaumat

    Je vous avez posté une réponse,mais les ciseaux de notre censeur sont  d’ une eficacité redoutable.

    Bien ûique vous n’ aimez pas les serbes,demandez à ce que l’ on utllise la bombe à neutron sur ces méchants nationalistes Serbes comme ça,vos amis Albanais retrouveront leurs terres ancestrales.

    Propagande quand tu nous tiens!

    4 janvier 2007 à 14 h 48 min
  • Florin Répondre

    à SAS : 100 % d’accord ! ce que s’est passé en 1300, on s’en moque comme de l’an 14, c’est le cas de le dire. Ce que l’on voit, c’est que les Kosovars de souche albanaise ont bien plus d’enfants que les Kosovars de souche serbe – et ce problème est commun à plein d’autres endroits aux Balkans – et pas seulement. En Israel aussi, les Juifs seront minoritaires dans leur propre pays en 2050 !!!

    Que doivent-ils faire ??? se laisser pousser la barbe, mettre la burqa sur les têtes de leurs femmes (par la force, le cas échéant), changer leurs lois et leur vie, pour se conformer aux "souhaits" de la "nouvelle majorité" ??? Notre Marseillaise dit, aux armes citoyens !!! ses mots sont plus que jamais d’une brûlante, et éternelle, modernité.

    ET CE N’EST PAS PARCE QUE VOTRE ORGANISME EST INFESTE DE MILLIONS DE VIRUS LAMBDA, QUE VOUS PERDEZ LE DROIT DE VIVRE … les médocs, c’est fait pour.

    Et l’ordonnance, on la signera tous en avril prochain. Votons pour un toubib, et non pas pour un acteur ou une ballerine. La France ne mérite pas ça.

    3 janvier 2007 à 22 h 04 min
  • SAS Répondre

    a MONSIEUR GUILLAUMAT…….vous vous méprenez sur le sens de ma remarque….outre le fait que je vous accorde de particulièrement bien connaitre "ce" sujet en question…sas se méfie de l’hyperspécialisation, technique des trouduculcrates afin de nous anesthésier….l’art de finasser et d’en rajouter……digne de quarterons enarqiens et autres aficionadops de nos ecoles subversives telle science po……

    Compte tennu, de la situation interne à la france…je vous saurez gré d’une telle culture,même en longueur,pour des analyses aussi fines et complêtes à notre sort…..et surtout quelques solutions biens senties pour nous sortir du merdier dans lequel nous sommes plongés depuis 30 ans…..

    Personnellement , à par la trahison de chirac à l’égard de nos anciens alliés…..les serbes , je pense que leurs combats culturel set religieux ont pour origine commune, la mondialisation et le brassage communautaire programmé par d’autres et ailleurs……que leur resistance au lieu de nous chagriner devrait nous impressionner…….la lecon est grande, il n’y a aucune fatalité a accepter l’inacceptable……tant il est vrai qu’en france le détricotage et la substitution de population à lieu dans la plus complète indiférence ……..

    Comme sadam hussein, les serbes ont dit non aux dictats américains et onusiens…….ils en ont été puni.

    le tout en une vingtaine de ligne….sas

    2 janvier 2007 à 13 h 07 min
  • François Guillaumat Répondre

    @ « Grandpas » : vous oubliez la propagande slovène, croate et bosniaque.  Il est vrai que, pour mesurer l’écart entre les discours  et la réalité,  il faudrait connaître et ces discours  et cette réalité :  or,  quiconque  adhère  à la version serbe des événements  est forcément quelqu’un qui a toujours refusé de jamais entendre  autre chose. Sinon,  il se serait  rendu compte  de l’étendue du problème et,  à défaut de s’informer plus avant,  aurait  cessé de la prendre pour argent comptant.
    La plupart des gens sont normaux et ne cherchent ni à tuer, ni à voler leurs voisins ;  et toutes les parties à un conflit armé ont l’occasion de pratiquer  le crime et le mensonge.   Je n’en ai pas moins  montré  pourquoi  les Serbes sont le seul peuple de la région dont la tradition politique dominante implique de nier les Droits d’autres peuples.
    Le comportement actuel des Albanais est donc bien  « de la faute aux Serbes »,  comme l’ont désormais compris – les propagandistes serbes s’en plaignent assez –  les experts occidentaux des Balkans : à la fois par vengeance  pour  les crimes que les Serbes n’ont cessé de commettre contre eux à partir de 1912,  et parce que ceux-ci continuent à tirer prétexte des vestiges de la présence serbe au Kosovo  pour chercher à l’annexer –  sans ses habitants.
    Les Tchetniks ont cessé de « résister » aux Allemands  à partir de 1941 ;  et ils étaient leurs alliés  contre les Partisans à partir de 1943 ; et  ils n’ont jamais  cessé de vouloir exterminer les non-serbes en Bosnie-Herzégovine et en Croatie. Ce n’est donc pas seulement parce qu’il était « nationaliste » et « ennemi de classe » que Tito a fait exécuter leur chef Dragisa Mihajlovic mais aussi  parce que son « nationalisme », à la différence par exemple du nationalisme albanais, impliquait un projet criminel.

    @  « SAS » :  vos inventions n’ont aucun fondement dans la réalité,  comme vous-même auriez pu le vérifier si vous l’aviez seulement souhaité : ce n’est pas à Sciences-po  qu’on peut apprendre le croate, le serbe, l’albanais et le macédonien.  Vous ne cherchiez qu’un prétexte pour ne pas admettre les conséquences du fait que j’en sais cent  fois plus que vous sur ce sujet : que savez-vous donc de l’hymne national bulgare,  que j’ai traduit pour Wikipédia, ou de Louis 1er d’Anjou ?

    @ « Dagmar » : la plupart des Serbes qui se sont réellement battus contre les Nazis allemands étaient des Partisans de Bosnie-Herzégovine, Etat indépendant et souverain que leurs survivants ont défendu à partir de 1992 contre l’agression et la propagande de Belgrade : voilà d’autres faits à ajouter à ceux que j’ai déjà eu l’occasion de vous apprendre,  et dont quiconque  m’a lu ici peut faire le décompte.  Il est donc évident que c’est vous qui ne connaissez rien à ces questions, et qui ne voulez pas les étudier.
    Quiconque  accepte d’écouter un autre son de cloche que celui des Serbes peut immédiatement  découvrir l’énormité de leurs mensonges,  dont le livre de Patrick Barriot et Eve Crépin n’est qu’une compilation :  un tiers de ces mensonges s’évente au prix de quelques secondes de réflexion, un autre tiers se réfute au prix de quelques minutes de recherche dans une documentation même pas spécialisée,  et si le dernier tiers exige une connaissance de spécialiste, c’est uniquement parce qu’il est fait d’inventions pures,  et qu’il est plus difficile de prouver une invention qu’une falsification : les épisodes d’« immigration »  albanaise au Kosovo qu’ils vous racontent en font partie.

    @ « Gérard Pierre » :
    Vous ne LISEZ PAS  les textes auxquels vous prétendez « répondre »,  car même l’hypothèse comme quoi vous ne comprendriez pas ce que vous lisez ne tient pas. 
    Vous avez prétendu que je ne parlais nulle part d’"islam",  alors que j’avais employé à 11 reprises les mots "musulman", "islamiste" ou des mots dérivés ;  et cela,   pour démontrer  que les entreprises serbolchéviques n’ont nullement défendu l’occident chrétien contre les hordes islamistes,  mais ont déchaîné,  et d’abord contre les Croates CATHOLIQUES, une tradition politique spécifique d’extermination.
    Vous ne tenez aucun compte de la démonstration que j’ai faite que les quelques milliers  de Bosniaques et d’Albanais tardivement engagés pour quelques mois dans les Waffen-SS,  n’ont pas eu,  et ne POUVAIENT PAS AVOIR, le rôle que vous leur prêtez : ils n’ont jamais  massacré 300 000 personnes (c’est ce qu’ont fait les Oustachis),  ils étaient tout sauf  « la division la plus importante en nombre du Troisième Reich »  – puisqu’une vraie « division » allemande,  c’était 11 000 hommes, alors qu’aucune des ces 3 « divisions » indisciplinées et fondantes n’a dépassé les 4 500 ; ils n’ont participé à aucun « génocide des populations serbes »et ils se moquaient bien de l’idéologie nazie :  celle-ci désignait les Slaves et les Albanais comme des « races inférieures »,  parmi lesquelles le Haut commandement allemand ne s’est résigné  à recruter des supplétifs qu’après sa défaite de Koursk.  Et s’ils ont participé sur ordre à la traque des juifs,  notamment au Kosovo où la présence italienne les avait jusqu’alors protégés,  cela ne change rien au fait qu’il n’y a de tradition antisémite  ni chez les Croates,  ni chez les Bosniaques ni chez les Albanais,  alors qu’elle est virulente  encore aujourd’hui dans l’"Eglise orthodoxe serbe" : encore une fois,  SEULS LES SERBES ONT DES ELEMENTS DE NAZISME DANS LEUR TRADITION POLITIQUE CENTRALE.
    Sans rien vérifier comme à votre habitude, vous n’avez fait que répéter  une falsification grossière de la propagande serbe à ce sujet, alors qu’une information exacte est disponible sur internet.  Quant à la conception nazie de la culpabilité qu’implique obligatoirement le fait d’employer cet épisode secondaire comme un argument du débat actuel,  vous  y demeurez aveugle alors même que je l’ai exposée : non seulement vous ne lisez pas les textes, mais vous avez admis sans examen  des principes dont l’absurdité  vous paraîtrait patente dans un autre contexte.  Accepteriez-vous  que l’on  nie les Droits des Français,  qu’on prétende « justifier » leur extermination aujourd’hui  sous prétexte des quelques milliers de leurs compatriotes qui se sont engagés il y a un demi-siècle  dans la LVF, la division « Frankreich » puis la division « Charlemagne » ?  Et trouveriez-vous normal que les Britanniques fassent de même sous prétexte des possessions que le roi d’Angleterre avait en France  au XV° siècle,  puisque vous semblez croire aux prétendus « droits historiques » des Serbes sur le Kosovo?
    Par conséquent cet épisode secondaire ne peut fonder ni justifier  aucune des prétentions serbes contemporaines : c’est le seul fait de le MENTIONNER à cette fin qui DISQUALIFIE CELUI QUI S’EN SERT,  comme un NAZI qui prend sciemment prétexte des fautes des uns pour nier les Droits des autres,  ou comme un IMBECILE qui ne comprend pas les implications de ce qu’il dit.  Je penche pour l’imbécile en ce qui vous concerne, vu l’usage que vous faites de ma citation de Jean-Marie Le Pen,  qui vous aurait plu et que vous n’auriez pas falsifiée si vous aviez été nazi.
    J’ai précisément REFUTE les mensonges serbes que vous répétez comme s’ils ne faisaient aucun doute :
    – Le MENSONGE comme quoi les agressions des Serbolchéviques contre les musulmans des Balkans y auraient été une réaction à une « OFFENSIVE DE L’ISLAM ».  En fait,  s’ils les ont attaqués,  c’est parce qu’ils voulaient leur VOLER leurs biens et leurs terres, et pensaient qu’ils ne se DEFENDRAIENT PAS.  Et tout le monde le pensait aussi : c’est ce qui explique  la complaisance criminelle des Occidentaux  à l’égard de ces agressions,  qui a duré, une fois commise l’erreur initiale, jusqu’en 1994. Les Britanniques,  comme les  Français,  comme le Département d’Etat américain, pensaient que toute intervention arriverait trop tard,  parce que la question aurait été réglée au bout de quelques semaines : tout le monde surestimait la valeur militaire de l’armée  yougoslave,  à part quelques observateurs étrangers comme Pierre-Marie Chenu,  premier Ambassadeur de France en Croatie,  et les généraux croates qui en étaient issus.
    Et pour ce qui est de « combattre l’islamisme », l’agression serbolchévique contre la Bosnie-Herzégovine  n’a fait que lui donner l’OCCASION,  un an après le début de cette agression, alors que la trahison de l’Occident paraissait définitive,  d’y INFILTRER quelques milliers de moudjahidines qui n’ont servi qu’à la discréditer,  puis au Kosovo des  prêcheurs wahhabites  avec leur argent séoudien volé.  Cependant, il y a aujourd’hui beaucoup moins de candidats au djihad dans les Balkans qu’en France, en Espagne ou en Allemagne : la plupart des Bosniaques et la quasi-totalité des Kosovars résistent à l’infiltration des prêcheurs du nazisme musulman,  lequel est singulièrement  contraire  à leurs traditions religieuses et politiques.
    – Le MENSONGE comme quoi le Kosovo serait "le BERCEAU DU PEUPLE SERBE". Les Serbes n’y sont au contraire que des ENVAHISSEURS TARDIFS,  et tardifs  non seulement relativement à leur propre présence  dans les Balkans, mais relativement aux  autres peuples :  après un demi-millénaire et un demi-siècle dans ce qui est aujourd’hui le Sandjak, le Monténégro, l’Herzégovine et la Dalmatie du sud,  ils l’ont conquis au XIII° siècle sur les Grecs, qui l’avaient pris aux Bulgares, lesquels l’avaient conquis sur les Romains.  Ce mensonge  n’est qu’une rationalisation de l’impérialisme belgradois, et doit être une invention du XX° siècle puisqu’en 1912,  Dimitrije Tucovic disait de l’invasion du Kosovo par la soldatesque serbe : 
    "La cause principale de tous les malheurs  dont nous souffrons  aujourd’hui  et dont  nous allons  beaucoup souffrir dans l’avenir  réside  dans le fait  que nous sommes  entrés  en TERRE ETRANGERE." (Bojan Korsika,  ed.,  "La Serbie  et les Albanais",  Ljubljana,  Librairie populaire  et universitaire,  1989,  t.1,  p. 12.)En 1937,  lorsqu’il théorisait "L’expulsion des Albanais",  le nazi serbe Vaso Cubrilovic – encore un membre de l’Académie serbe des sciences et des arts – ne faisait aucune mention de ce mythe, raisonnant froidement sur le seul fait que les Serbes devaient s’emparer du Kosovo pour assurer leur contrôle de l’axe stratégique  Belgrade-Salonique : à l’époque,  les Serbes,  qui avaient attaqué  le Kosovo en 1912 pour s’assurer un accès à la mer par la vallée du Drin,  n’avaient pas renoncé  à prendre Salonique aux Grecs pour y accéder par celle du Vardar – "Axios" en grec.
    – Le MENSONGE comme quoi les Bosniaques et les Kosovars seraient  des "ENVAHISSEURS" aux dépens des Serbes :  les Bosniaques descendent des Croates arrivés au VII° siècle,  et dans une moindre proportion des Serbes et des Valaques que les OTTOMANS y avaient installés à leur place AU XV° SIECLE, pour leur servir de colons et de supplétifs sur les terres dont les Croates avaient fui :  les ancêtres des Bosniaques étaient donc pour la plupart en Bosnie AVANT ceux des Serbes,  et les Serbes de Bosnie qui prétendaient y effacer les séquelles de l’"occupation ottomane"  auraient dû commencer par la quitter eux-mêmes,  parce que c’est elle qui y avait créé leur présence.
    Quant aux Albanais,  ils sont les descendants des Illyriens,  le PLUS ANCIEN peuple connu des Balkans occidentaux :  ils y sont donc depuis deux fois plus longtemps que n’importe qui,  et c’est un des plus énormes mensonges de la propagande serbe que de prétendre qu’au Kosovo ils seraient des « envahisseurs » :  il en sont au contraire  les premiers habitants connus  http://pasta.cantbedone.org/pages/3SGZh9.htm.  Les « GAULOIS»  du Kosovo,  ce sont les ALBANAIS,  et s’il y a un rapport entre la situation française et la situation du Kosovo,  c’est la suivante : les Kosovars sont en train de réussir  à se débarrasser d’envahisseurs qui voulaient leur voler leur terre,  et ils devraient nous servir d’exemple à nous avant qu’il ne soit trop tard.
    Bien entendu,  comme vous n’avez PAS LU ce que j’ai écrit, vous interprétez mes conclusions à l’INVERSE de ce qu’elles sont, à savoir que :
    – les musulmans des Balkans ne sont PAS ISLAMISTES,  ils sont au contraire nos alliés CONTRE les nazis musulmans.
    -Les musulmans n’ont absolument  AUCUN droit de s’installer sur les territoires des autres s’ils ne les ont pas invités ;  de même,  et en vertu des mêmes principes, personne n’a a priori  le droit de les CHASSER des territoires où leurs ancêtres étaient les PREMIERS arrivés.
    – Si je mentionne les raisonnements de type nazi, c’est parce que, comme la propagande islamiste,  la propagande serbe s’en sert sans arrêt,  notamment dans les écrits de Vladimir Volkoff  – du type : "on a tous les droits parce qu’on a la bonne religion" –  et à chaque fois que, sous prétexte  d’actes accomplis par d’autres dans le passé, elle appelle "collabos" les victimes de ses agressions.  Et c’est pour montrer que quiconque a le Droit pour lui a tout sauf INTRERET à en faire usage – encore faudrait-il qu’il s’en rende compte quand il le fait. Quant à savoir qui a le DROIT pour lui,  ceux qui LISENT les textes peuvent quand même comprendre que :
    -la SERBIE n’a AUCUN DROIT légitime sur la BOSNIE-Herzégovine, entité politique qui existe depuis le XII° siècle, qui n’a jamais appartenu à aucun état serbe et où les Serbes ne sont que la deuxième minorité en nombre et la DERNIERE ARRIVEE ; 
    -la SERBIE n’a AUCUN DROIT légitime sur le KOSOVO, qui est à 92 % peuplé d’ALBANAIS INDIGENES, et qui n’a légalement appartenu à des Etats se disant serbes que pendant 10 % de son histoire, dont les 5/6 au moyen âge.
    Un peuple qui est chez lui dans son pays a le DROIT de se défendre contre des ENVAHISSEURS étrangers qui veulent y faire la loi et à terme le lui prendre.  C’est pourquoi les Français ont le Droit de décider qui entre chez eux et qui n’y entre pas, tout comme les Bosniaques et les Kosovars  ont ce même Droit,  pour les mêmes raisons. Encore une fois, on ne peut pas dire « la France aux Français » si on ne dit pas « le Kosovo aux Kosovars ».

     

    2 janvier 2007 à 5 h 28 min
  • Gérard Pierre Répondre
       Méfions nous des illusionnistes au nombre desquels nous savons à présent pouvoir compter monsieur François Guillaumat.
     
       Ses exposés successifs ne sont pas ceux d’un « spécialiste » de l’ Histoire, mais ceux d’un compilateur de détails à charge n’ayant pour unique but que la condamnation du peuple Serbe et l’absolution des peuples envahisseurs. Le ton est celui d’un procureur. Dans un genre identique, mais appliqué aux périodes dites coloniales, nous avons connu un Pierre Vidal-Naquet qui n’eut de cesse de fustiger les agissements d’une armée française qui n’aurait eu en face d’elle que de doux pâtres armés de leurs seuls bâtons.
     
       Pressentant l’homme, j’avais bien pris soin de mettre ANECDOTE entre parenthèses lorsque que j’ai abordé le cas de la division Hanzar. J’attirais son attention pour bien lui indiquer que si, pour lui, c’était une anecdote, pour tout autre ça ne pouvait se résumer ainsi. Quelle fut sa réponse ? …… je le cite : « S’il n’y a aucune bonne raison d’en parler ici, c’est parce que ces points de détail de l’histoire de la deuxième guerre mondiale ne sont pas pertinents pour répondre aux deux questions centrales : »
     
       Outre le fait que les deux questions qu’il énoncent ensuite révèlent un paradoxe subconscient, ce terme de POINT DE DETAIL DE L’ HISTOIRE, déjà utilisé par « quelqu’un » d’autre, à propos de l’extermination avérée de six millions de Juif ne manque pas de nous interpeller. Trois cent mille massacrés, …… un point de détail ! …… Saddam Hussein vient de payer le prix fort pour beaucoup moins que cela.
     
       Mais revenons aux deux questions qu’il pose.
     
       La première est : « Qui a le Droit pour lui  ? ». Après tout le mal qu’il vient de se donner pour y répondre, nous avons bien compris qu’aux yeux du procureur Guillaumat il est exclus que cela pût être les Serbes …… pourtant, …… inconsciemment, le doute subsiste malgré tout, sinon dans son esprit du moins dans la fiabilité de son réquisitoire car il pose une seconde question révélatrice : « Peut-on nier le droit des gens sous prétexte qu’ils n’ont pas la bonne religion ? ». Or, si l’aspect religieux du problème constitue un facteur aggravant, il n’en reste pas moins vrai que le Kosovo constitue le berceau historique des Serbes et que les autres sont des envahisseurs, …… et la preuve en est, ……… qu’ils se définissent bien précisément comme albanais, etc, …. Et non pas comme Serbes.
     
       Quelle est la morale de tout cela ?…… Elle se profile en filigrane à travers la prose laborieuse et peu convaincante de la « partie civile » : TOUT PEUPLE QUI ENVAHIT LE SOL D’ UN AUTRE PEUPLE ET S’ EN REND A TERME MAJORITAIRE PAR SA DEMOGRAPHIE A LE DROIT POUR LUI , ET LUI SEUL, SUR CE SOL.
     
       Exit l’islamisation progressive de la France à laquelle nous assistons actuellement avec l’assentiment d’une intelligentsia acquise à tous les renoncements. Monsieur Guillaumat se réjouit sans doute déjà à l’idée de fêter l’aïd-el-kébir plutôt que le nouvel an grégorien, …… alors qu’il le dise clairement !
     
     

    31 décembre 2006 à 17 h 36 min
  • dagmar Répondre

    à Marie

    enfn une femme, je croyais que j’étais seule sur ce site

    à Guillaumant

    votre faute est manque d’informations sur le sujet. Mais il me semble que vous n’avez pas envie de savoir, car celui qui cherche à savoir sait que la vie est très complexe et plus on sait plus on est conscient qu’on en sait pas assez. En tout cas le savoir empêche des vérités toutes prêtes comme c’est dans votre cas. Mais il me semble que vous n’êtes pas réceptif pour "le savoir". Donc je crois que ce n’ai pas la peine que je vous parle

    A tout le monde:

    A lire absolument: Patrick Barriot/Eve Crépin: LE PROCES DE MILOSEVIC 

    Mes amitiés à tous mes amis Serbes qui se sont batus, frère des français, contre le monstre hitlérien. Et le Balcan ca n’a jamais était facil. Trahir un frère de combat, c’est un crime. 

     

    dagmar (une slave)

    31 décembre 2006 à 15 h 08 min
  • sas Répondre

    effectivement sa sent la spécialisation à outrance….une these de fin de 3 eme cycle à science po , sur l’impact economique d’après guerre de 40 45 en serbie…….et la cause de l’embrasement….

    sas

    31 décembre 2006 à 12 h 40 min
  • marie Répondre

    merci  ,F.GUILLAUMAT ,pour les efforts d’explications que vous nous fournissez,.

    je ne peux ecrire à la place des autres lecteurs ,mais il s’agit pour moi,de tout un pan d ‘histoire de l’Europe Occidentale ,non seulement que je meconnaissais mais , le peu   que  je croyais savoir  comme "correct" etait  en plus  erroné. !! donc je vais aller  completer ce que je viens de lire,et confronter.

    merci.marie

     

     

    30 décembre 2006 à 16 h 17 min
  • grandpas Répondre

    Monsieur Guillaumat

    Vous faites de la propagande pro albanaise , à vous lire vos amis sont des saints.Malheureusement,il ne peut y avoir tant de sages.

    J’ applique votre vision de l’ histoire en crachant sur le peuple serbe alors que selon vos proprs ecrits,l ne s’ agit que des dirigeants.

    Il me semble que les alliés aient livré aux soviétiques,ici le croate Tito,un genéral résistant tchetniks qui sont des résistants royalistes,donc de sals nationalistes serbes

    Vous allez écrre certainement que le comportement actuel des albanais est de la faute aux serbes.

    30 décembre 2006 à 11 h 19 min
  • François Guillaumat Répondre

    Je viens de voir  un texte sur le Kosovo de l’"éparchie d’Europe occidentale de l’Eglise orthodoxe serbe" que le susnommé Ljubomir Mihajlovic a traduit en français :  dans cette version originale, ce texte d’une prétendue "église", de soi-disant "chrétiens"  n’utilise qu’une seule fois  le mot "Albanac" pour désigner les Albanais,  et neuf fois le mot "Šiptar" qui est péjoratif en serbe,   et ne peut se traduire en français que par "bougnoule albanais". 
    Voilà en quoi consistent les "valeurs chrétiennes"  dont se réclame la soi-disant "Eglise Orthodoxe Serbe",  que mentionne ledit Mihajlovic  dans son texte  et qu’illustre aussi bien la "canonisation" du "Vladika" Nikolaj Velimirovic,  admirateur d’Adolf Hitler,  par le "Saint Synode de l’Eglise Orthodoxe Serbe" en 2003.
    Pour le reste,  cette publication  répète l’invention anti-chrétienne du XX° siècle  comme quoi le Kosovo serait la "Jérusalem des Serbes" – antichrétienne parce que, s’ils l’étaient vraiment, chrétiens,  leur "Jérusalem",  ce serait bien sûr…  la vraie Jérusalem,   et il évoque  la présence de nombreuses constructions serbes au Kosovo,  construites à partir du XII° siècle,  comme prétexte  à l’annexionnisme  de Belgrade vis-à-vis d’un territoire aujourd’hui monoethniquement albanais,  tout en se plaignant que des "séparatistes" cherchent à les détruire. 
    "Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils continuent de chérir les causes", disait Bossuet.
    S’ils voulaient que ces monuments demeurassent intacts,  ils ne s’en serviraient pas comme d’un substitut à une population serbe  désormais marginale pour asseoir des prétentions territoriales,  et ils en auraient confié la garde à des familles musulmanes,  comme ce fut la tradition pendant la période ottomane.  Mais à des "bougnoules",  n’est-ce pas, on ne saurait prêter un quelconque honneur, une quelconque rationalité….
    Ce texte permet aussi de vérifier que le journaliste "Kosta Christitch" (Kosta Hristic) est bien un nationaliste grand-serbe,  puisqu’il fricote avec cette soi-disant "église"  et a prêté la main à ce texte de propagande.

    30 décembre 2006 à 8 h 03 min
  • François Guillaumat Répondre

    L’internet regorge de textes sur les divisions de Waffen SS recrutées en Bosnie-Herzégovine (Handschar, Kama) et  en Albanie (Skanderbeg), souvent écrites par des gens sans parti pris pour l’un ou l’autre camp et donc a priori fiables.  S’il n’y a aucune bonne raison d’en parler ici, c’est parce que ces points de détail de l’histoire de la Deuxième guerre mondiale ne sont pas pertinents pour répondre aux deux questions centrales :
    – qui a le Droit pour lui  ?  et
    – peut-on nier le Droit des gens sous prétexte qu’ils n’ont pas la bonne religion ?
    C’est à ces questions-là que j’ai essayé de répondre,  puisque ce sont les questions qui se posent aujourd’hui, en rappelant quelques-uns des faits les plus pertinents parmi ceux que les propagandistes serbes cherchent à vous empêcher de connaître ;  si certains se plaignent de découvrir qu’ils ne connaissaient qu’une partie des faits, c’est malheureusement fait pour ça.
    Cependant,  il y a d’autres raisons.
    La première  est  que prétendre justifier les pires actes criminels envers de parfaits innocents sous prétexte  qu’un petit nombre de leurs compatriotes ont adhéré  à des organisations criminelles dans le passé est un amalgame typiquement nazi : un sophisme de culpabilité collective qui traduit le refus de se soumettre à aucune discipline intellectuelle,  a fortiori lorsqu’on l’étend sur des décennies voire sur des siècles -puisqu’on a vu reprocher aux Bosniaques d’aujourd’hui  le recrutement forcé dans le corps des  janissaires, alors que celui-ci a pris fin aux alentours de 1625  et qu’en outre leurs ancêtres y étaient eux-mêmes soumis.  Par conséquent, ceux qui invoquent la collaboration "des Croates",  "des Bosniaques"  ou "des Kosovars"  avec les Nazis allemands il y a un demi-siècle,  a fortiori  avec les Turcs il y a un demi-millénaire  -à l’époque où les Serbes étaient leurs premiers "collabos", pour justifier des partis pris actuels en faveur des massacreurs serbolchéviques et autres nazis anti-catholiques et anti-musulmans sont des voyous,  voire des infirmes moraux.
    Une autre raison  est que ces détails ne sont pas plus significatifs des enjeux de l’époque qu’ils n’ont de rapport  avec les débats actuels :  ces divisions de Waffen-SS tardivement recrutées  par les Nazis allemands ne comportaient que quelques milliers d’hommes,  de valeur  militaire incertaine voire inexistante.  Ce ne sont pas eux, mais les Partisans communistes  (500 000 assassinats), les Oustachis croates (300 000) et les Tchetniks serbes (200 000) qui ont commis la plupart des crimes de l’époque.  La faible valeur militaire de ces divisions tenait à ce que la plupart de leurs membres, comme presque tous les acteurs de cette époque à l’exception des communistes, ne se souciaient que  d’enjeux locaux, et refusaient qu’on les emploie à d’autres fins : s’il y a eu des Bosniaques qui ont cherché  à se faire passer pour les descendants des Goths,  et des Albanais qui ont fait valoir qu’ils sont l’un des plus vieux peuples indo-européens, c’était pour se faire bien voir des idéologues de Berlin – et les Serbes ne comptent pas moins de "blonds aux yeux bleus" que les Bosniaques et les Albanais ; en fait, les Bosniaques recrutés ne souhaitaient que défendre leurs villages contre les massacreurs serbes ; et ils se sont révoltés quand on a voulu les utiliser ailleurs, notamment à Villefranche-de-Rouergue. Quant aux Albanais,  ils voulaient combattre les communistes et chasser les Serbes, qu’ils confondaient souvent entre eux, non sans raison,  et croyaient ainsi défendre leurs terres contre ceux qu’ils considéraient,  à juste titre, comme ses envahisseurs  et oppresseurs les plus  dangereux – et à l’évidence, ce n’est pas la faute de Scanderbeg si les Allemands se sont servis de son nom pour les entretenir dans cette opinion. 
    Si les Serbes n’ont pas eu leur division à eux, c’est parce qu’il était trop tard pour la Serbie en 1944 ;  mais en Croatie,  en Bosnie-Herzégovine, les tueurs tchetniks serbes avaient collaboré avec les fascistes italiens depuis la première heure,  et avec les Nazis à partir de 1943, massacrant à l’occasion autant de Croates et de Bosniaques que possible. En Serbie, c’était le gouvernement  du Général Milan Nedic qui collaborait, y compris à l’extermination des juifs, assisté  du mouvement "Zbor" de Dimitrije Ljotic, d’inspiration nazie serbe.  Cette collaboration traduisait un sentiment largement partagé :  non seulement le gouvernement de Belgrade était pro-allemand depuis 1934, mais le 13 août 1941, c’étaient 545 Serbes de  premier plan, dont 28 sont devenus depuis membres de l’Académie serbe des Sciences et des Arts, qui  avaient appelé  à une "collaboration loyale" avec les occupants allemands. Sans parler de Nikolaj Velimirovic, évêque de Zica qui avait été le siège du patriarcat orthodoxe serbe jusqu’en 1290. Alors que le nettoyage ethnique est une tradition serbe rendue nécessaire par la conception serbe de la nationalité, les Oustachis ne représentaient qu’une frange marginale de l’opinion croate : lorsque Pavelic a pris le pouvoir  en avril 1941,  ils étaient au plus quelques centaines.  C’étaient pour la plupart les descendants de Serbes d’Herzégovine occidentale et de Morlaques de la Lika,  qui s’étaient identifiés  au XIX°siècle à la nation croate, parce qu’ils se trouvaient être catholiques, tandis que leurs voisins orthodoxes se déclaraient serbes ;  ils n’avaient que tardivement (à partir de 1880, et pour moins de quarante ans) connu la tradition  politique des Habsbourg, tradition de négociation à base juridique dans un cadre de  diversité des peuples, où les Croates vivaient depuis 1527.
    Jusqu’en 1990,  les neuf dixièmes des diplomates "yougoslaves"  étaient serbolchéviques,  et ils ont créé le mythe des "Croates collabos"  et des "Serbes résistants". De ce mythe,  ils ont essayé, au mépris de la logique,  de tirer le plus possible d’avantages lorsqu’ils ont agressé les Croates à partir de 1990 ; et d’ailleurs, lorsqu’ils ont massacré leurs premiers Bosniaques dans la région de Zvornik en avril 1992, ils les traitaient d’"Oustachis" :  le mot d’ordre comme quoi ces innocents qui ne demandaient qu’à vivre tranquilles  auraient été de dangereux "islamistes"  n’étaient pas encore parvenu aux tueurs,  le mythe de substitution n’était pas encore bien diffusé. Les Français, dont la III° République avait lavé le cerveau au profit de l’impérialisme belgradois, et que leur jacobinisme spontané  conduit à méconnaître les "petits" peuples,  ont généralement gobé le premier mythe, en attendant de gober le suivant par affolement devant l’invasion de leur pays par des musulmans et méconnaissance du fait que les musulmans des Balkans, à l’exception des Turcs, n’ont envahi personne.
    Cependant, les exploits du camarade Milosevic et de sa bande ont engendré une génération de spécialistes qui connaissent les discours des uns et des autres, et ce qu’il y a lieu d’en penser. Ces spécialistes savent qu’en 1945 le nationalisme serbe  était du côté  des vaincus,  entre autres pour avoir collaboré avec les occupants alors que les Croates représentaient la majorité des effectifs de Tito,  de sorte qu’ils étaient bien représentés parmi les vainqueurs – de même que les  Serbes de Bosnie-Herzégovine. Ils savent aussi que les musulmans des Balkans ne menaçaient personne et qu’en tant que tels, ils ne menacent toujours personne ; et qu’au contraire , à moins de vouloir exterminer tous les musulmans de la terre, ils sont ce que nous souhaiterions que les autres musulmans deviennent ; qu’ils sont donc nos alliés naturels,  et ceux des musulmans qui ne sont pas nazis, contre les musulmans qui le sont.
    Cela dit, Ljubomir Mihajlovic a bien raison de s’inquiéter du sort des Serbes :  après l’assassinat de Zoran Djindjic, leurs hommes politiques ont rivalisé dans cet illusionnisme nationaliste qu’il représente lui-même assez bien de sorte que, après l’indépendance du Kosovo,  ils seront le seul peuple de la région qui puisse régresser au lieu de progresser.  A voir,  donc,  le résultat des élections générales du 21 janvier,  et la manière dont l’indépendance  du Kosovo sera reconnue :  si cette reconnaissance fait quelque concession que ce soit aux  prétentions territoriales de la Serbie,  sur le nord de Mitrovica ou sur la prétendue "Republika Srpska", on n’aura fait  que perpétuer le conflit,  et la diversion qu’il permet.  On peut certes espérer qu’une  réfutation définitive de ces prétentions force les Serbes à affronter leurs vrais problèmes,  mais pour savoir à quel point, la première partie de l’année à venir sera cruciale. 

     

    30 décembre 2006 à 5 h 34 min
  • marie Répondre

    pour G.PIERRE,bonsoir,

    oui ,marie est  le  prenom qui m’a été donné…

    et depuis midi ,le nouvel 1dividualiste,est dans mes favoris ,et Ayn RAND et M. OAKESHOTT,etaient dejà sur ma liste d’auteurs à decouvrir depuis 10 jours ,apres avoir noté un certain nombre de references à leurs travaux,à leurs idées, dans les 4 verités. et ,je viens d’y rajouter G.MANKIW (sur l’economie Nord Americaine )conseillé par Jacques sur ce site.

    juste une petite remarque, sur l’accomplissement de l’individu, qui selon vous est la condition  prealable ,obligatoire, pour  parvenir à accomplir toute chose içi bas.

    .je pense qu’ il est besoin de GUIDE(S) , et de droiture, et d ‘une ethique et d’ une volonté toute dirigée  vers l’individu en construction,, pour qu’il puisse etre lui ,l’,individualiste , tel que decrit  dans le numero un, dans toute sa dimension. ,sa valeur,.sa conscience.et  je pense aussi qu’il est besoin et necessaire d’avoir une vision plus globale du monde qui est ,du monde qui devrait etre , et qui pourrait etre ,ainsi,  avoir un objectif plus grand que soi ,pour y parvenir.

    mais  je crois que tout transmetteur humain est faillible, car susceptible de faire passer ses limites et ses exces ,même avec la meilleure volonté ,limites en comprehension de situations, limites en acceptation de l’autre dans sa difference,limites quand à ses peurs aussi. et exces à l’identique!!

    et  je n’ecris rien au sujet des apprentissages divers et variés, langues,sciences plurielles,.etc,quels textes,quels choix,comment etre juste,et vrai dans l’enseignement pour que la personne qui reçoit  soit responsable ,reste ou devienne libre,independante "s’appartienne"  et le demeure..? tout en etant concernée ,et prete à defendre  la liberté, l’individualisme d’autrui, s’il etait en danger,bien sûr.! n’est ce déjà pas l’interrogation et le souhait de tout parent  pour commencer par là,d’aider son ou ses enfants à tendre le plus possible vers cet etat?

    et pour accomplir, il y a des comportements  incontournables, savoir essayer et  ,essayer ,recommencer, demander,ecouter ,regarder ,s’arreter,perseverer, il faut une veritable exigeance personnelle,une continuelle auto-evaluation, et il faut CROIRE…enfin,il me semble!

    bon des interrogations multiples,peu de concret,peut etre suis je resolument hors sujet,?

    ,je vais chercher,lire, reflechir ,comparer,surement  questionner, encore ,et ainsi j’avancerai encore un peu….

    bonne année,à tous ,marie

     

    28 décembre 2006 à 1 h 04 min
  • Gérard Pierre Répondre

       A Marie:  Si ce prénom est réellement le vôtre, ce que j’espère de tout coeur pour Vous, vos parents vous ont doté du plus beau prénom qu’une femme puisse jamais espérer porter. Car quelle femme emblématique fut Celle qui le porta pour notre plus grand Bienfait.

       Alors, à défaut de vous avoir souhaité un bon Noël, fête qui La concerna au premier chef, je vous souhaite une excellente année  2 0 0 7.

       Vous attendez avec impatience, dites vous, " les sujets dont la récolte sera aussi riche ". Ne manquez pas alors de lire le contenu de …… 1 dividualiste. L’accomplissement le l’Individu se trouve d’abord et avant tout, selon Moi bien sûr, être la condition nécessaire et suffisante pour l’accomplissement de toute chose en ce monde. Vaste sujet qui ne manque ni de profondeur ni de …… contradicteurs !

       A suivre. ……  En attendant, bonne fin d’année, Marie, et à bientôt sur d’autres sujets.

    27 décembre 2006 à 17 h 14 min
  • marie Répondre

    Comme le souligne SAS, cette semaine,c’etait incroyable de vous lire, toutes les connaissances ,les faits  autour de ces  differents articles;,ce vecu que  certains  d’entre vous,en argumentant à bon escient,  ont partagé et dont on sentait ,encore les blessures ,

    ,c’etait un honneur de vous lire et comme lui j’attends avec impatience ,des sujets dont la recolte sera aussi riche.

    en tout cas,merci à tous, vraiment, vous decouvrir en cette fin d’année,depuis deux mois , c’etait un vrai cadeau.

    marie

    27 décembre 2006 à 0 h 22 min
  • sas Répondre

    a gerard pierre et les autres…….bravo, enfin on décolle…..c’est pas du gloser ou paris match…hein……ca c’est de l’histoire , avec ses détails et ses contorsions……où tout s’enchaîne et rien ne s’invente

    A quand un dossier suer l’economie franaçaise ou le rôle de la maçonnerie au sein de nos institutions….aussi fouillé…

    sas qui dit joyeux noel et bonne année

    25 décembre 2006 à 14 h 18 min
  • Anonyme Répondre

    Pour monsieur Guillaumat

    Il me semble mais est ce une erreur qu’ une dividon SS portait le nom du héros Albanais et que les hommes composant cette unité se montrérent d’ une grande cruauté envers les opposant sau régime Nazi.

    J’ aimerais obtenir une explication,lors de l’ invasion ottomanne,certains slaves prirent la religion du vainqueur pour garder leurs avantages voir en obtenir plus,ici on appelle ce type d’ attitude de la collaboration ou de la traitrise mais il est vrai que je suis mal informé.Pourtant;il me semble que le nom du président bosniaque est trés typique de la région seul son prénom est musulman un peu comme si de futurs collabos s’ appelaient Mohamad Dupont.

    grandpas

    25 décembre 2006 à 14 h 12 min
  • laurent Répondre

    Je presente toutes mes excuses a Monsieur Guillaumat, dont je suis un admirateur mais dont j’ignorais totalement l’expertise et les positions sur les balkans. Et merci a Eric pour la mise au point et les liens.

    N’ayant pas de connaissance particuliere sur le sujet, j’accorderais beaucoup plus de credit a la these defendue par Monsieur Guillaumat qu’a celle de Monsieur Lioubomir, connaissant bien la rigueur intellectuelle et l’erudition du premier. Je pense que la droite liberale, conservatrice et/ou nationale se laisse facilement manipuler par les pro-serbes, qui tirent parti de la crainte de l’islamisme (par ailleurs legitime) ressentie par ce public pour deverser leur propagande devant un auditoire d’autant plus facile a conquerir. Mais ce prisme d’analyse est ici hors-sujet. La seule analogie a etablir est entre les differentes manifestations de nazisme : allemand, musulman, et serbe.

    Je me pose tout de meme la question : le peuple serbe est-il complice ou victime des ses dirigeants, dupes par eux? Un peu des deux, je suppose…

    23 décembre 2006 à 22 h 57 min
  • Gérard Pierre Répondre

     A monsieur François Guillaumat:

      Deux interminables exposés de votre plume nous narrent par un menu détail habilement sélectionné l’imbroglio historique de la situation dans les balkans, imbroglio à côté duquel l’affaire du Schleswig-Holstein paraît être d’une simplicité biblique.

       Tout au long de cette lecture, j’ai attendu que vous abordiez le cas de la division Hanzar. Amin Al Husseini, grand mufti de Jérusalem, ami intime de Göring, et accessoirement oncle de Yasser Arafat , créa la  Division Hanzar dans les Balkans en 1943. Des soldats musulmans nazis, bosniaques et albanais pour la plupart, alimentèrent en effectifs la division la plus importante en nombre du Troisième Reich, et participèrent activement au génocide des populations Serbes et des Juives. Leurs résultats furent au-delà des espérances de leur créateur qui les gratifia du qualificatif envié de " Crème de l’islam ".

       Plus de trois cent mille civils ( dont 200 000 serbes ) ont été assassinés par ces Waffen SS pas trés blonds, aux yeux pas franchement bleus.

       Cette " anecdote " est-elle un oubli de votre part monsieur Guillaumat ? …… tout comme le mot  "islam"  étrangement absent de tout votre développement dont la longueur et la prolifération de détails semble bien n’avoir pour seul but de masquer une réalité indiscutable: nous avons affaire ACTUELLEMENT ( nous ne sommes plus à la bataille de Nicopolis ) à un conflit où l’islam conquérant tente de diaboliser les Serbes ( non musulmans, mais est-il besoin de le préciser ? ) vis-à-vis de la communauté internationale afin de s’en assurer la neutralité bienveillante.

       Votre réaction à cette évocation ne manquera pas d’en intéresser plus d’un parmi nous.

    23 décembre 2006 à 15 h 51 min
  • Anonyme Répondre

    La France qui a toujours trahi ses amis  et ceux qui se sont fait casser la gueule pour elle (Américains, Mongs, Harkis etc..) crache sur la Serbie.

    Mieux, elle a fomenté et exécuté de soit-disant massacres pour pousser ces naïfs d’américains à intervenir contre les Serbes.

    C’est d’ailleurs pourquoi, Milosevitch, avant d’être assassiné disait toujours qu’il fallait poser les questions essentielles à la France et à Chirac.

    Cette haine ne s’explique que par l’amour que Chirac porte à toutes les vermines de ce monde, surtout quand elles sont musulmances comme les Albanais.

    La Serbie, naïve amie et alliée de la France en 14/18 et contre les nazis aurait du s’attendre à ce genre de traitement de notre part.

     

     

    23 décembre 2006 à 14 h 27 min
  • François Guillaumat Répondre

    Le livre de Mirko Grmek, Neven Simac et Marc Gjidara sur Le Nettoyage ethnique souffre de deux défauts
    – Ses auteurs, quoique français, sont d’origine croate,  et sont donc familiers de l’histoire institutionnelle de la région.  Or,  les Français à qui ils s’adressent ne connaissent pas cette histoire  ou, pire, croient la connaître par sa version serbe, dont ils ne peuvent pas savoir qu’elle est aux deux tiers mensongère (sauf à propos du Kosovo, où elle l’est à 90 %), y compris  dans un luxe de précisions inventées. Leurs lecteurs ne peuvent donc pas mesurer  à quel point les prétentions territoriales de l’impérialisme belgradois sont historiquement infondées,  et invoquent des principes contradictoires.
    – C’est principalement un recueil de textes d’origine serbe :  or,  de même que le poisson rouge  ne sait pas qu’il est dans un bocal, les Serbes ne voient pas ce qui, dans leur conception particulière de l’identité nationale,  rend nécessaire le nettoyage ethnique ; et les Français non plus,  qui n’y voient généralement que l’élément jacobin, imité de la Révolution française,  qui interdit de reconnaître des droits spécifiques aux minorités nationales, et qu’ils trouvent normal. Ce qu’ils ne voient pas,  c’est la confusion de l’allégeance religieuse avec l’identité nationale,  héritage du "millet" orthodoxe institué par les Ottomans en imitation de l’ ‘oumma musulmane, alors que l’Etat disparaissait dans l’empire – entre 1459 et 1718  pour ce qui est de la Serbie,  mais la Grèce a connu une histoire comparable.
    L’élément jacobin interdit le communautarisme,  ce que nous trouvons normal, mais l’héritage ottoman,  lui,  le rend obligatoire et interdit l’assimilation des non-orthodoxes, et de cela nous ne comprenons pas la principale conséquence : à savoir que l’Etat serbe né en 1817 ne peut pas reconnaître les Droits des non-orthodoxes ;  c’est pour cela qu’il se caractérise depuis le début par le nettoyage ethnique. Au début,  il chasse les "Turcs",  ce que nous comprenons comme une fin de l’occupation ottomane,  mais concerne principalement les Slaves superficiellement islamisés,  qui s’appellent aujourd’hui "Bosniaques" et qui y étaient chez eux. Après le Congrès de Berlin en 1878, il chasse 100 000 Albanais du sud de la Serbie,  où ils n’étaient pas moins chez eux  : c’est la seule histoire d’"immigration albanaise au Kosovo" qui ne soit pas inventée par la propagande serbe.  En contrepartie,  la Serbie devient assez ethniquement homogène pour qu’une tradition démocratique voire libérale puisse s’y développer.
    Cependant, à l’issue des deux premières Guerres balkaniques,  la Serbie  annexe le Kosovo et la Macédoine, très majoritairement peuplées d’Albanais et de bulgarophones. Le nationalisme bulgare des Macédoniens tuera le roi Alexandre 1er Karageorgevitch en octobre 1934, et ne disparaîtra qu’avec la création par Tito de la République fédérée de Macédoine ; le nationalisme albanais est récent, mais il est réel et ressemble bien davantage au nôtre parce que lui ne confond pas l’identité nationale avec la religion.  La conséquence de ces annexions forcées,  comme le remarquent Dimitrije Tucovic et Kosta Novakovic en 1913, c’est de tuer la démocratie à Belgrade ;  a fortiori après la création en 1918 du Royaume des Serbes, des Croates et des Slovènes : les Serbes y traitent les Croates et les Bosniaques comme des peuples conquis,  et les pillent de diverses manières.  Même Svetozar Pribicevic, chef des Serbes de Croatie, comprend qu’il avait eu tort de pousser à la création d’un Etat unitaire et finit par soutenir l’opposition du Parti Paysan Croate. Et lorsque celui-ci obtient l’autonomie pour une "banovine" croate en 1939,  c’est leur conception de l’identité nationale  qui empêche les "nationalistes" serbes de l’admettre.  C’est pour la même raison qu’en juin 1941, leur théoricien Stevan Moljevic voit dans la dissolution de la Yougoslavie par les Allemands l’occasion de créer une "Grande Serbie" nettoyée de ses éléments non orthodoxes.  Et si Tito l’emporte en 1944, c’est parce qu’il a publié  en novembre 1943 une conception fédérale de la Yougoslavie à venir, inspirée par la tradition austro-hongroise autant que par les "solutions" staliniennes au problème des nationalités : parce qu’il y apparaît, quoique communiste, comme le seul recours contre le déchaînement, après le départ des occupants,  d’une guerre des peuples qui dure déjà depuis 1941 en Croatie, en Bosnie-Herzégovine et au Monténégro.
    Cette solution marque la défaite de la conception nationaliste serbe,  qui ne reparaîtra au grand jour qu’avec le Memorandum  publié en septembre 1986,  lequel attaque expressément l’ordre constitutionnel yougoslave sur lequel repose la Fédération.  C’est comme cela que les dirigeants politiques serbes ont détruit la Yougoslavie fédérale -un Français a peut-être besoin d’apprendre que s’en prendre à la Constitution d’un Etat fédéral, c’est mettre en cause ce qui tient ensemble l’Etat lui-même.  C’est  aussi pour cela qu’ils ont systématiquement  entrepris  le nettoyage ethnique des territoires conquis par la violence :  c’est ce qu’implique la conception serbe de l’identité nationale telle qu’ils l’avaient alors adoptée.
    On peut savoir gré aux dirigeants politiques de la Serbie de mêler la diffamation anti-croate à la diffamation anti-bosniaque et anti-albanaise :  en effet,  cela montre,  à ceux qui veulent bien y être attentifs, qu’ils détestent autant les catholiques que les musulmans – voire davantage, comme pourrait l’impliquer leurs alliances avec les Ottomans entre 1390 et 1600. Et leurs violences verbales contre les catholiques, qui ont accompagné leurs violences physiques, permettent notamment de juger ce que vaut l’aune de leurs fables sur l’"invasion islamiste des Balkans" :  ne devrait-il pas suffire de lire  la propagande serbe  sur  le "IV° Reich germano-vatican" pour se faire une idée de qui a attaqué qui, et pourquoi ?
    Et c’est à propos Kosovo que cette propagande serbe sur l’ "invasion des hordes islamistes" est particulièrement mensongère, car ce sont les Serbes qui confondent la religion et la nationalité à la manière des musulmans : pour sa part, le combat des Kosovars pour leur  indépendance est purement national.  D’ailleurs, les Albanais nationalistes  qui cherchent encore à créer une situation de fait sur le terrain persécutent les Rroms et les Bosniaques musulmans,  comme ils ont fait partir les Croates catholiques de Janjevo ;  en revanche, les catholiques albanais du Kosovo,  qui y sont désormais la plus grande communauté chrétienne avec 200 000 âmes,  participent entièrement,  et à tous les niveaux de direction,  à la lutte de libération nationale.  Le héros national albanais, Scanderbeg, était d’ailleurs catholique  et, qui plus est, pendant un quart de siècle champion  de la lutte contre l’ "invasion des hordes islamistes" à l’époque où les Serbes pactisaient avec elles : ce pourquoi deux papes successifs,  Pie II et Nicolas V, l’avaient appelé  "l’athlète du Christ", six siècles avant Jean-Paul II.
    Je pensais aussi qu’il suffisait de dire "on ne peut pas dire ‘la France aux Français’  (slogan on ne peut plus démocratique) si on ne dit pas ‘le Kosovo aux Kosovars’" pour faire comprendre les principes politiques en cause.  Comme ça n’est apparemment pas le cas, il faut énoncer le principe implicite du nazisme serbe, pour montrer ce qu’il a de commun avec le nazisme musulman de Ben Laden et d’ Ahmadinejad : le principe est identique, qui consiste à dire qu’"on n’a aucun Droit quand on a la mauvaise religion".  La seule différence  consiste dans la définition de cette "mauvaise religion" : comme les Nazis allemands ont massacré et déporté de force les juifs
    sous le seul prétexte  qu’ils étaient juifs,  les nazis serbes ont massacré et déporté de force les Croates, les Bosniaques et les Kosovars, sous prétexte  qu’ils étaient… catholiques, puis musulmans et encore catholiques,  les nazis wahhabites massacrent les gens sous prétexte qu’ils sont chrétiens… ou chi’ites, les nazis iraniens massacrent et font massacrer les gens sous prétexte  qu’ils sont chrétiens… ou sunnites (et qu’on ne vienne pas nous parler d’exagération à propos d’un "nazisme serbe" :  c’est il y a trois ans que l’"Eglise Orthodoxe Serbe"  a "canonisé"  le "vladika" Nikolaj Velimirovic qui, dans un discours de 1935, "Le Nationalisme de Saint-Sava", comparait Adolf Hitler à… "un saint, un génie et un héros").
    Pour leur part leurs victimes étaient innocentes, elles n’avaient envahi personne et ce sont donc leurs Droits qu
    e ces nazis-là ont nié. Alors, quelle conception du Droit est la plus acceptable,  de la conception nazie ou de la justice naturelle ? De quel côté doivent donc être les gens normaux, surtout quand leur Etat nie, au profit supposé d’envahisseurs, leur Droit de propriété ainsi que leurs Droits démocratiques : Droit de libre détermination commune, Droit de libre expression et Droit de libre association ? N’ont-ils pas intérêt à invoquer les principes qui justifient de défendre ceux qui sont chez eux contre ceux qui les asservissent et veulent leur prendre leur terre ? Et les propagandistes de la Grande Serbie n’ont-ils pas eux-mêmes répondu par avance à cette question, en faisant tout pour que nous ne sachions pas que "leur" prétendue "Krajina" appartient à la Croatie depuis plus de 1 000 ans, que ce sont les Ottomans qui ont installé les Serbes en Bosnie  au XV° siècle,  et que les Albanais habitent le Kosovo depuis deux fois plus longtemps que n’importe qui d’autre ?

    23 décembre 2006 à 0 h 05 min
  • Eric ABC Répondre

    Pour Laurent. OK, de façon générale, pour la distinction entre dirigeants et peuple. Mais à creuser et à affiner, en particulier dans le cas des Serbes et de la Serbie… A ce propos je recommande à tous les lecteurs de 4 Vérités le livre “Le Nettoyage Ethnique. Documents historiques sur une idéologie serbe” (1993, édition de poche parue en mai 2002 avec une préface inédite de Paul Garde). Par ailleurs : c’est évidemment bien François Guillaumat qui s’est exprimé ici, the one and only, et personne d’autre ! Renseignez-vous ! http://www.turgot.org/a317-Francois_Guillaumat.html http://fr.liberpedia.org/Fran%C3%A7ois_Guillaumat Cela fait une douzaine d’années qu’il combat, au nom de la vérité et de la justice, la propagande serbe/serbomaniaque/serbo-impérialiste/serbolchévique (au choix), archi-dominante au sein des droites françaises nationaliste, souverainiste, conservatrice – à part Présent – et même parfois libérale…

    22 décembre 2006 à 15 h 48 min
  • Rony Répondre

    Monsieur Mihailovitch Liouboir (Mihajloviq Lubomir) vous me fait vrement de se santir profandement trist pour la galère des ses dizaine de milier ou des santen des milier des refugies serbes qui ete chasse de leurs berssau historique,mais se qui me fais le plus de mal c’est que tout se pouvre depuis dix ans, ils non pa ancore reusire d’avoir les visas pour la Nouvele Zelande ou Australie!!! Fait ancore plus de propagande et peutetre sa marchera! Bonne chance. Ex. moi pour le fauts ortog.

                                                                                                                                                Rony

    22 décembre 2006 à 1 h 02 min
  • LESTORET Répondre

    La Serbie, c’est la France dans vingt ans, dans trente ans. C’est aussi l’Espagne, l’Italie; c’est aussi la Belgique, la Hollande; c’est aussi, plus tard, l’Angleterre et l;’Allemagne. L’Europe est en pleine islamisation comme elle fut en christianisation il y a plusieurs siècles. Personne ne peut le nier. Aucun gouvernement n’a le courage de prendre des mesures drastiques pour bloquer cette évolution qui au contraire est largement acceptée. Tout ce qui est Islam est reçu avec bienveillance et encouragement. Cela aussi personne ne peut le nier. On n’a encore jamais vu d’Islamistes accusés de racisme ou poursuivis pour des faits racistes. Des Chrétiens, oui.  Notre chère Europe dont l’histoire fut brillante n’a plus la force de résister et se laisse aller dans une chute sans gloire. L’Histoire est faite de renouvellements.  

    21 décembre 2006 à 19 h 25 min
  • laurent Répondre

    Monsieur Guillaumat (manifestement une usurpation d’identite, mais je suppose que vous avez au moins lu sa these),

    Merci pour ce long commentaire, vous semblez extremement bien documente.

    Une petite critique, neanmoins : Vous parlez des "Serbes" pour designer inditinctement les dirigeants serbes et le peuple serbe. Je pense qu’il est important de faire la distinction. Et ce serait la moindre des choses pour un liberal se reclamant de Francois Guillaumat.

    21 décembre 2006 à 16 h 21 min
  • Anonyme Répondre

    Francois Guillaumat, vous n’etes pas le premier, sur ce site, a nous donner la preuve que la connaissance historique est une chose, et la capacité de raisonner en est une autre.
    Votre post est un parfait exemple de l’interprétation partisane de faits historiques. Merci pour y avoir meme ajouté de l’humour, comme par exemple, de représenter la Presse Francaise par le « Courrier des Balkans ».
    Best,
    Mancney

    21 décembre 2006 à 15 h 18 min
  • grepon le texan Répondre

    Apropos de:  Pour le nettoyage ethnique,  il faut demander aux Serbes comment faire : c’est leur tradition à eux.

    Effectivement, ils savent faire dans ce domaine, d’experience recente.   Mais ce n’est fameusement pas une capacite reservee a certains ethnies.   Tout le monde peut s’en livrer, comme le (re-)feront les Europeens dans peu de decennies, ici et la a travers le continent ou l’arabisation de l’Europe se trouvera en conflit existentielle avec l’Europe libre/seculaire/humaniste que l’on connait aujourdhui.

    21 décembre 2006 à 14 h 33 min
  • grepon le texan Répondre

    Apropos de:   "redevenez fertile" : bravo, le grepon !!! tu prétends faire de la concurrence à des mecs qui ont 4 femmes et 20 gosses ???? bon courage !!!! Aucune société au monde, aussi riche soit-elle, ne pourra supporter une telle vague, comparable au tsunami. Gaza coule à cause de cela précisement.

    D’abord, ca ne fait pas si longtemps que l’ouest avait ce genre de taux de fecondite.  C’est probablement pas des taux qui sont souhaitable dans un monde ou les travaux durs sont rares et la vie longue, bref dans un monde ou la majorite vivent de facon "post-industrial", manipulant symboles, se souciant d’informations, communiquant plus que toute autre chose, tout en etant beaucoup plus productifs par tete que par le passe.   Dans ce monde "avance" disons, les parents, du fait que leur securite financiere est acquis merci largement au financement(les USA) ou par socialisme(pendant que ca dure en Europe), et du fait que les investissments dans l’education soient plus importants pour le succes de leur progeniture dans un monde de specialisation/societe d’information, font moins d’enfants mais ils investissent beacoup plus dedans.  

    A GAZA, l’education dans le sens moderne est relativement devalorise, et c’est cela qui donne que l’exces en population a Gaza n’a rien a faire de productif dans le monde moderne.  Ils sont bons tout justement a faire du travail dur pour la majorite entre eux, et il n’y en a pas tellement.  Ils ne sont pas aptes a participer de facon productif dans une economie moderne, faute savoir et de savoir-faire utile.   La societe palestinien n’a rien a faire avec eux, et c’est plus ou moins pareil dans pas mal du monde arabe sous-developpe.   Ils produisent enormement de cons, et une economie moderne n’en demand pas enormement.  

    En Europe, le probleme est inverse.  Il y a beaucoup d’investissment dans trop peu d’enfants.   Trop peu pour payer les promesses de pensions fait aux vieillisants, vieillissants qui ont neglige de faire suffisamment d’enfants pour faire fonctionner le socialisme.   La population de remplacement a ete tres petit au debut en proportion avec la population d’origine.  Donc un taux de fecondite de remplacement aurait garanti un futur de culture europeenne en Europe, pendant encore des siecles.  Mais la difference est tellement enorme, et le deficite de travaillieurs bien eduques(c.a.d. de culture de souche) est tellement profonde, et la populations si vieillisant, que la societe europeenne disons de souche, et la socialisme europenne avec, est tres clairement en voie de "collapse".  

    Pour renverser ca, IL FAUDRAIT faire 4 enfants par famille pendant une generation, tout simplement pour rattraper, avant de RETROUVER le taux de remplacement apres 20 ou 30 ans.   Comme vous dites ca ne risque pas d’arriver.   L’Europe que nous connaissons et donc assez foutu.  Ce n’est pas de ma faute d’aillieurs.   C’est un constat qui me rend assez triste.   

    21 décembre 2006 à 14 h 22 min
  • sas Répondre

    Pour francois guillaumat……..un brin long , mais néanmoins instructif…….sas qui n’est pas un spécialiste es science des balkan…….va vérifier tes propos

    merci

    sas

    21 décembre 2006 à 12 h 48 min
  • François Guillaumat Répondre

    Texte classique de propagande serbe,  avec toujours les mêmes demi-vérités, exagérations, mensonges par omission et par commission,  et invocation de principes à sens unique.

     

    « Plus de 15 ans après l’abolition de l’Apartheid en Afrique du Sud, un régime fondé sur la ségrégation ethnique fonctionne actuellement en Europe, dans la province serbe du Kosovo, administrée par l’ONU. »

    Ils se plaignent d’être en butte à l’hostilité des indigènes ? Mais c’est l’arroseur arrosé ! 
    L’apartheid, c’est le régime que les Serbes  ont imposé aux Albanais du Kosovo après leurs tentatives d’annexion forcée en 1913, 1918, 1944 et 1989, et  leurs massacres en 1912, 1944 et 1999. 
    Face à leurs  persécutions incessantes, les indigènes albanais étaient passés des 2/3 à la moitié de la population totale du Kosovo  entre 1918  et 1941.
    Sous Rankovic,  ils étaient 300 000 à être partis,  et sous Milosevic idem.

    Cependant,  si les Serbes du Kosovo acceptaient l’indépendance au lieu de voter pour le Parti Radical,  s’ils cessaient de servir de prétexte et d’agents aux prétentions annexionnistes de Belgrade,  l’hostilité  à leur égard s’atténuerait. 
    On peut espérer que la soi-disant « communauté internationale » les réfutera bientôt définitivement, ces prétentions annexionnistes. Cela forcerait les Serbes à abandonner ce rêve de voler aux autres leur terre,  et le conflit n’aura plus de raison d’être.

     

    « début août 1995, l’invasion par l’armée croate de la région de la Krajina (où la population serbe assura, des siècles durant, la défense de l’empire des Habsbourg contre les Turcs) »

    L’armée et la police croate n’ont pas pu « envahir » un territoire  qui appartient  à la Croatie depuis mille ans,  à l’exception de deux siècles d’occupation ottomane.
    L’ancienne région militaire des Habsbourg, abolie en 1881, a toujours appartenu à la Croatie ; la Dalmatie du nord, avec Knin – que  les Autrichiens n’avaient annexée qu’à l’issue du Congrès de Vienne
    ,  n’en faisait pas partie, et les Serbes n’y étaient majoritaires qu’à certains endroits.

    Les territoires de la prétendue « République Serbe de Krajina » étaient peuplés d’une majorité absolue de Croates,  ce pourquoi  les Serbolchéviques en ont chassé par la violence  un quart de million pour la créer.

    Encore une fois,  c’est l’arroseur arrosé.

     

    «  l’expulsion de 200 000 Serbes de leurs foyers ancestraux, dans l’indifférence générale. »
     

    Ils n’étaient que 130 000,  et ils sont partis sur ordre de leurs chefs, qui avaient déjà organisé cet exode à l’avance.
    Ce serait exagéré de dire que le Président Tudjman a pleuré en les voyant partir,  mais cela n’a rien à voir avec les expulsions forcées  sous peine de massacre que les Serbes y avaient fait subir à leurs voisins croates
    (13 000 morts), en attendant les Bosniaques (65 000 morts) et les Kosovars (12 500 morts).

    En dépit de cela, pour faire  "impartial"  là où il n’y a pas lieu de l’être – seule la Serbie avait mérité qu’un tribunal international la mette sous tutelle,  le général croate Ante Gotovina se retrouve inculpé à La Haye.

     

    « Depuis lors, les perspectives d’adhésion de la Croatie à l’Union européenne ont obligé Zagreb à laisser revenir quelques milliers de Serbes de la Krajina (il s’agit surtout de personnes âgées désireuses de mourir chez elles). »

     
    Il n’y a pas que des vieux qui reviennent, au contraire :   les vieux,  ils étaient restés.
    Et le Président croate Stipe Mesic,  dont la mère est serbe,  souhaite sincèrement leur retour ; même la HDZ au pouvoir fait ce qu’il faut pour le faciliter. Maintenant que les Serbes ne présentent plus de danger politique,  pourquoi ne pas les laisser revenir ? 

    La restitution pacifique de la Slavonie orientale à la Croatie en 1997, malgré les massacres (Vukovar, Erdut, etc.)  montre ce qu’aurait pu être la solution partout ailleurs si les dirigeants de la prétendue « RSK » n’avaient pas été aussi bornés. 

    « on a assisté à un exode massif des Serbes de Sarajevo, censée devenir la capitale
    emblématique d’un État multi-ethnique. Les Serbes n’y représentent plus que 5 000 habitants, alors que leur nombre dépassait 100 000 auparavant ; ne subsistent que trois églises orthodoxes, alors que des dizaines de mosquées voient le jour. »

     
    Ce sont les dirigeants politiques serbes qui ont donné l’ordre de partir  aux Serbes de Sarajevo : en les expulsant par la force le cas échéant. Encore une fois,  les responsables de cette épuration ethnique,  ce sont eux.


    « On continue pourtant à citer Sarajevo comme la référence suprême en matière de multi-ethnicité. Pourquoi ? »

     La vraie différence  est entre les Sarajéviens d’origine et les réfugiés bosniaques de la campagne,  qui n’ont pas cet esprit de cohabitation pacifique qui caractérise toujours les anciens habitants. Mais qui a chassé ces réfugiés bosniaques de la campagne ? Poser la question c’est y répondre.

     « En juin 1999, à l’issue des 78 jours de bombardements de l’OTAN sur la Serbie, l’arrivée des forces internationales au Kosovo a coïncidé avec l’exode de 200 000 habitants non-albanais de cette province. »

    Il n’y avait guère plus de 220 000 non Albanais au Kosovo avant 1999,  et il y reste 130 000 Serbes ; il en est parti 65 000,  et pendant l a guerre,  pas  à son issue : on les a pas chassés.

    « Suite à l’afflux soudain d’une telle masse de « personnes déplacées », le nombre total de réfugiés vivant en Serbie a dépassé 700 000 personnes, sur une population globale de 8 millions (ce qui équivaudrait à près de 6 millions de personnes, à l’échelle de la France). »

    Il faudrait diviser ces chiffres par deux,  et se rappeler que ce sont les Serbes qui ont détruit la Yougoslavie, déclenché toutes les guerres  (sauf la petite guerilla  du printemps 2001 en Macédoine),  pris l’initiative des atrocités, en ont commis les 4/5,  et entrepris le nettoyage ethnique.  

     

    « Cette situation a suscité en Serbie un désespoir dont les articles de presse publiés en France ne rendent jamais compte. »

    Il suffit de chercher pour trouver :  le « Courrier des Balkans », par exemple,  rend compte périodiquement du sort de ces réfugiés.

     « En mars 2004, ce qui subsiste de la population serbe du Kosovo (soit 100 000 personnes) »

    Il y en a 130 000,  dont la moitié vit au nord de Mitrovica, hors de portée des Albanais. Il est vrai une partie s’en ira  quand l’indépendance aura été reconnue.  

     

    « les conditions de (sur)vie des habitants non-albanais du Kosovo sont devenues d’autant plus difficiles que l’opinion internationale semble pressée de trouver une « solution finale » au statut du Kosovo et d’imposer celle-ci au peuple serbe, à n’importe quel prix. »

    On cherche au contraire  à instaurer les conditions d’une cohabitation pacifique,  dont l’indépendance est la première et la plus importante puisque ce sont les prétentions annexionnistes de Belgrade,  et son passé d’extermination, qui ont causé le conflit.

    Il s’agit aussi,  en reconnaissant cette indépendance,  d’appliquer les principes de l’Etat de Droit – la Constitution Yougoslave de février 1974  fonde en Droit toutes les indépendances depuis 1991 –  et ceux de la démocratie,  dont les dirigeants socio-démocrates serbes  comme Dimitrije Tucovic protestaient  en 1913  qu’elle mourrait en Serbie  si celle-ci annexait de force ces peuples non serbes que sont les Albanais et les Bulgares du Kosovo et de la Macédoine.

    Les prétentions annexionnistes de Belgrade sur le Kosovo traduisent encore  la même mentalité antidémocratique et anti-juridique. Et cela fait longtemps que les Serbes de Serbie ont compris qu’ils ont perdu le Kosovo, où la plupart n’ont jamais mis les pieds.

     «  Au sein de cette région, le peuple serbe n’a cessé d’être le défenseur des valeurs chrétiennes et des principes de liberté : il fut le premier peuple balkanique à se dresser, en 1804, contre les Turcs »

    Les « valeurs chrétiennes » ?  Le massacre de Belgrade en 1806,  l’épuration ethnique systématique depuis lors ? Tous les peuples chrétiens se sont dressés contre les Turcs  quand ils le pouvaient  : les Croates pendant toute leur histoire, et les Albanais comme les Serbes en 1689 et 1737. 

     

    « il osa, en mars 1941 (toute l’Europe continentale étant occupée), dire non à Hitler, forçant celui-ci à retarder de trois mois le début de l’invasion de l’URSS. »

    Le Putsch du 27 mars était dirigé par un général d’aviation qui avait  la photo dédicacée de Goering sur son bureau.  Il était dirigé contre le Régent Paul,  pour avoir fait trop de concessions aux Croates lors de l’accord Cvetkovic-Macek d’août 1939. 
    Aussitôt après ledit Putsch,  le nouveau gouvernement a réaffirmé  son adhésion au pacte Tripartite.

    Et ce n’est pas à cause de la dizaine de jours qu’a duré la campagne yougoslave mais pour des raisons logistiques que l’opération Barbarossa a été  différée.  L’invasion de la Yougoslavie a plutôt facilité  les communications de la Wehrmacht,  lui permettant notamment de s’emparer plus vite de la Grèce.

     

    « Qu’on le veuille ou non, l’évolution future de la Serbie – et de son berceau historique, le Kosovo »

    Les Serbes étaient  demeurés  un demi-millénaire et un demi-siècle dans les Balkans avant d’envahir le Kosovo, aux dépens de l’Empire Byzantin,  à la fin du XII° siècle.  Aucun état serbe n’est jamais né au Kosovo,  et Prizren n’a été qu’une capitale éphémère  pendant les deux siècles qu’y a duré la domination des Nemanjic.

    Le Kosovo n’est le « berceau historique » que de la langue albanaise et de la langue roumaine, ainsi que du nationalisme albanais avec la Ligue de Prizren en juin 1878. 

     

    @grepon le texan

    Pour le nettoyage ethnique,  il faut demander aux Serbes comment faire : c’est leur tradition à eux.
    Même vis-à-vis de leur propre population,  comme je l’ai rappelé  à propos de la Croatie et de Sarajevo.

     

    @SAS

    Les Serbes ont facilité à deux reprises  l’invasion des Balkans par les Ottomans :

    – en 1396,  à la bataille de Nicopolis, lorsque le Prince de Serbie  Stefan Lazarevic,  attaquant avec sa cavalerie le flanc droit de l’armée hongroise  pour le compte de son suzerain, allié et beau-frère le Sultan Bâyezit 1er,  a assuré  la déroute des armées chrétiennes dirigées par Sigismond de Luxembourg, roi de Hongrie
    Force seigneurs français et bourguignons furent suppliciés  à l’issue de cette immense défaite,  qui aurait pu être catastrophique pour la chrétienté  si Tamerlan n’avait pas attaqué  les Ottomans quelques années plus tard (c’est l’époque de Manuel II Paléologue).

    – en 1448,  en renseignant les Ottomans sur la progression des armées hongroise, dirigée par Jean Hunyade, et albanaise dirigée par Scanderbeg, et en les empêchant de se rejoindre avant la deuxième bataille de Kosovo,  où les Hongrois furent battus  et où les Albanais arrivèrent trop tard.

    Et bien entendu, à la première  bataille de Kosovo en 1389,  les seigneurs serbes battus en 1371 à la bataille de la Maritza  étaient devenus  les vassaux des Turcs et se battaient donc à leurs côtés. Ce n’est pas un hasard si un personnage  populaire  des ballades serbes réputées médiévales est le Kraljevic Marko…  collabo des Turcs.
    Cependant, la première bataile de Kosovo n’a pas eu  l’importance stratégique  que lui prête 
    la mythologie serbe :  techniquement, l’armée ottomane est restée maîtresse du terrain, mais  elle s’est repliée ensuite  vers Andrinople pour régler les problèmes de succession, puisque le Sultan Mourâd avait été tué.  Et comme il avait été tué,  divers états chrétiens ont  même interprété cela comme une "victoire" ;  et  comme le plus important prince chrétien partie prenante  à la bataille était Tvrtko 1er, roi de Bosnie, qui intervenait par l’intermédiaire de son vassal Vlatko Vukovic,  c’est lui qu’ils ont félicité.
    Et en 1390, c’est volontairement que Milica, la veuve du Prince Lazar,  et les dignitaires de l’Eglise Orthodoxe Serbe,  ont choisi la suzeraineté  ottomane,  pour faire face  à une incursion dans les nord des Hongrois catholiques : d’où le rôle décisif des Serbes dans la déroute de la croisade chrétienne six ans plus tard.


    @mancney 

    Les Albanais sont, et de très loin,  les premiers habitants du Kosovo,  où ils ont toujours  vécu, et où ils ont été absolument majoritaires jusqu’au IX° siècle,  et à partir du XIX°. 
    Le fantasme d’un pays chrétien envahi par les hordes islamistes  était vrai au XV° siècle,  quand les Ottomans ont annexé le Kosovo.  Mais les Albanais, au Kosovo, sont chez eux,  et c’est pourquoi il est criminel de vouloir les en expulser : on ne peut pas dire "la France aux Français"  si on ne dit pas "le Kosovo aux Kosovars".

    Il n’est pas sûr  qu’un Serbe comprenne l’expression "sviachtchennaïa voïna",  qui ne veut dire "guerre sainte"  qu’en russe.   En serbe,  on dit "sveti rat" – et en albanais "luftë e shenjte".

     


     


    21 décembre 2006 à 4 h 47 min
  • Florin Répondre

    Je comprends la tristesse des Serbes – nation avec une histoire glorieuse, qui a trouvé le courage de combattre les empires d’antan ou Hitler, plus récemment.

    Le cas de la Serbie est emblematique, mais pas singulier quant aux conséquences des invasions musulmanes ou autres.

    Pas besoin de green card – car il n’y a nulle part où aller. Ceux qui, hier, n’avaient quasiment pas d’immigrés chez eux, comme l’Espagne, en ont fait venir par millions en 5 ans (merci les socialos, surtout le camarade Zapatero). Ceux qui en avaient déjà pas mal, comme les USA, envisagent de régulariser les clandos (11 millions d’un coup, d’après la proposition de Bush, qui lui n’est nullement de gauche).

    Le nettoyage ethnique, on le vit au quotidien en France : des quartiers entiers où il n’y plus de blancs, plus de commerce (sauf de drogue), plus de services publics, où les flics ne peuvent entrer que sur approbation du préfet et en force, par groupes de 200, et où le malheureux qui s’y égare risque gros …

    "redevenez fertile" : bravo, le grepon !!! tu prétends faire de la concurrence à des mecs qui ont 4 femmes et 20 gosses ???? bon courage !!!! Aucune société au monde, aussi riche soit-elle, ne pourra supporter une telle vague, comparable au tsunami. Gaza coule à cause de cela précisement.

    20 décembre 2006 à 21 h 40 min
  • Anonyme Répondre

    Merci Mihailovitch Lioubomir pour cet excellent et tres interressant article, dont le contenu nous fait honte et qui nous previent du sort de Paris et de la France de demain.
    Peut etre refera-t-on, un jour en Europe, une autre "sviashchennaia vojna".
    All the best,
    Mancney

    20 décembre 2006 à 15 h 04 min
  • Occas24 Répondre

    Il est evident que dans tous les conflits du monde,l’OTAN ,l’ONU,(toutes ces organistions européennes ou mondiales) , se mettent du coté de l’islam.C’est ce qui nous attend si la turquie accède à l’Europe.

    20 décembre 2006 à 11 h 52 min
  • SAS Répondre

    La serbie à toujours été le rampart ouest de l’europe contre la monté et les invasion islamiques……les tennants du nouvel ordre mondial , désireux de brasser et faire envahir le vieux continent par la horde barbue…….n’a donc d’autre choix que d’abattre ce rampart……d’où cette trahison de la france pour son allier séculaire qu’était la serbie et les serbes……

    c’est ce qui permet l’intégration de force de la turquie en europe……c’est dans le même sens…

    sas

    20 décembre 2006 à 11 h 50 min
  • Anonyme Répondre

    Excellent article très synthétique de la situation.

    Je connais beaucoup de militaires Français qui sont pour les Serbes car ils ont compris sur le terrain ce qui se passait.  Ils me l’ont raconté. Mais nos dirigeants sont des lopettes à la botte d’une opinion publique dressée par des médias à 90 % anarchistes.

    Nous paierons cependant le prix de la lâcheté pour avoir laissé la part belle aux islamistes. 

    Salut respectueux aux Serbes !

    20 décembre 2006 à 10 h 43 min
  • Philippe Répondre

    Le caractère inhabituel pour ne pas dire insolite de cet article, met bien en relief  le prisme unilatéral de la presse occidentale. La Serbie n’est qu’un exemple parmi d’autres, de pays qui dans les analyses journalistiques doivent payer le prix des forfaits commis par un régime totalitaire, même si dans le cas particulier ce régime a été abattu par la détermination des serbes eux-mêmes. Il serait temps que les grands noms de la presse réalisent que la "pensée unique" conduit progressivement les lecteurs éclairés (et de plus en plus fréquemment les moins éclairés), à se détourner des médias traditionnels au profit de canaux d’informations moins "dogmatiques". Il serait temps qu’ils s’efforcent de sortir des schémas bien conformes, bien rassurants et surtout peu susceptibles de le mettre en danger, pour analyser enfin les affaires du monde sous un angle factuel, objectif et véritbalement critique … Mais il est vrai que pour y parvenir il faut une qualité qui tend à se faire rare, elle s’appelle le courage !  

    20 décembre 2006 à 9 h 49 min
  • grepon le texan Répondre

    Le sort de Serbes, les mecanismes de "ethnic cleansing" etc,  devraient etre interessant pour les Europeens.   C’est un etude de cas pour leur sort a eux, dans 20 ans, avec la demographie que l’etat providence et l’immigration musulman ont cree.   Cherchex vite une "green card" pour aillieurs, ou bien demantelez vite fait le socialisme, (re)devenez fertile.  Sinon. la balkanisation est ineluctable.

    -No charge for that

    20 décembre 2006 à 6 h 27 min
  • Dan Répondre

    Excellent article !

    20 décembre 2006 à 2 h 02 min

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