Réponses à quelques détracteurs

Réponses à quelques détracteurs

Ma prose du n° 1345, sur Vladimir Poutine, a été apparemment mal interprétée.

Tout d’abord, la promesse de l’OTAN en 1991, de ne pas s’étendre à l’est au-delà de ses frontières de 1990 est bien réelle. C’est une promesse verbale du secrétaire d’État américain de l’époque, James Baker, confirmée par l’ambassadeur américain à Moscou, Jack F. Matlock. Le tort des responsables de l’époque a été sans doute de ne pas l’écrire sous forme de traité, elle est restée verbale, mais ce n’est pas une raison pour ne pas la respecter.

Ensuite, je n’ai jamais chanté les louanges de Vladimir Poutine. Je sais très bien que ce n’est pas un enfant de chœur et que les Russes ont un côté barbare que je n’ai jamais nié. Je dis simplement qu’il a, en tant que chef d’État, quelque chose de plus que les dirigeants français qu’on a eus depuis 1974 et qui ont contribué à détruire la France chrétienne. Poutine a l’air de se préoccuper un peu plus de son pays et de sa raison d’État – qui certes lui est sans doute très personnelle et probablement très discutable – que nos chefs d’État français qui, eux, ne sont là que pour aller « à la gamelle » et préparer leur réélection au coup suivant.

Par ailleurs, il me paraît dangereux, près de 80 ans après, de continuer à faire référence à la Deuxième Guerre mondiale et à la conférence de Munich de 1938. Apparemment, certains officiers généraux français sont encore, comme le général Gamelin en 1939, en retard d’une ou plusieurs guerres, alors qu’ils devraient se tourner résolument vers l’avenir puisqu’ils sont censés préparer la mise en œuvre de la stratégie militaire de la France pour les années à venir. Or, la Russie ne présente plus un grand danger pour l’Occident, le risque vient de l’Extrême-Orient, en l’occurrence de la Chine. Et on sait très bien que, si la Chine annexe Taïwan par exemple, personne ne réagira car personne n’en aura les moyens. Les médias n’en parleront même pas. Si je réclame l’arrêt de cette guerre en Ukraine, c’est qu’elle est complètement anachronique, c’est une guerre du XXe siècle. Ni la France ni l’OTAN n’ont intérêt à faire de la Russie un ennemi, il faudrait en faire un allié contre la Chine. Et si je critique l’attitude de l’OTAN qui continue à armer l’Ukraine, ce n’est pas par lâcheté, c’est parce que ça ne fait qu’envenimer les choses. D’ailleurs, sans remettre en question le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, on est en droit de s’interroger sur l’éclatement de l’URSS en mille morceaux en 1991. Il me semble que la Russie, l’Ukraine et la Biélorussie abritent le même peuple, qui pourrait avoir un destin commun. D’ailleurs, ces trois États s’étaient regroupés avec d’autres en 1991 pour former la CEI (Communauté des États Indépendants). L’Ukraine est même le berceau de la Russie. Alors arrêtons de nous chamailler entre peuples européens et essayons de créer une vraie force économique et militaire capable de faire face aux dangers.

Pour ce qui est de la dictature macronienne, à mon sens, un État devient totalitaire, d’une part, quand ni la justice, ni les grands médias dominants ne sont indépendants du pouvoir politique, et, d’autre part, quand la fiscalité devient confiscatoire. La justice en France est à plusieurs vitesses : elle est extrêmement laxiste avec les djihadistes, probablement par peur des représailles et pour acheter la paix sociale, et draconienne avec les patriotes et les identitaires (cf. les peines prononcées contre certains membres de « Génération Identitaire »). Beaucoup de médias sont grassement subventionnés par l’État français et donc diffusent sa propagande. Et, si M. Mitterrand a institué le CSA dans les années 1980, c’est pour contrôler toute l’information audiovisuelle.

D’ailleurs, M. Macron a été réélu dans un fauteuil à cause du battage monstrueux fait par les médias autour de l’Ukraine et qui a complètement occulté sa gestion désastreuse et autocratique du covid, son bilan calamiteux et son programme inexistant. Enfin, la fiscalité en France devient telle qu’il est pratiquement impossible de garder un patrimoine dans une famille normale, même en ligne directe.

Et les premières victimes de cette réalité sont nos chers anciens, dont beaucoup meurent misérablement et solitairement dans ces mouroirs que sont beaucoup de maisons de retraite, alors qu’il n’y a pas si longtemps, il y avait, surtout à la campagne, des grandes maisons où vivaient trois ou quatre générations d’une même famille, ce qui permettait aux plus âgés de finir le chemin paisiblement et de s’éteindre tranquillement, entourés de leurs proches.

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