Restaurer la compétitivité et relancer nos exportations

Restaurer la compétitivité et relancer nos exportations

À la demande du groupe UDI de l’Assemblée na­tionale, j’ai alerté à nouveau le gouvernement sur les graves difficultés de notre commerce extérieur et sur les conséquences que cela peut avoir en terme d’équilibre économique et d’emploi pour la France.
Dans un monde globalisé, une mauvaise santé à l’exportation est de plus en plus le signe avant-coureur d’un décrochage économique et social.
Le commerce extérieur français est sur une mauvaise pente depuis près de 20 ans. Alors que notre pays compte de très nombreux avantages compétitifs, qu’il jouit d’une image internationale forte et que son économie est stimulée par la réussite de nombreux grands groupes présents à travers le monde, il continue à perdre des parts de marché, tant dans la zone Euro que dans le reste du monde.

La France a perdu près de 50 % de ses parts de marché depuis 1995, le nombre de ses entreprises exportatrices s’est fortement réduit et 80 % de ses exportations se développent sur l’amplification des flux existants plutôt que la mise en marché de nouveaux produits.

Cette situation traduit une série de graves lacunes dans notre économie, touchant à la fois sa compétitivité et sa capacité d’innovation. Elle est sans doute une des principales causes de nos difficultés sur le front de l’emploi, car la bonne santé des exportations est le premier signal d’une économie prospère.
L’impact de nos exportations sur les performances de nos politiques économiques et sociales va être de plus en plus fort.
Parce que la globalisation nous positionne au cœur d’un système économique ouvert et que les performances de nos entreprises sont chaque jour plus dépendantes des écarts entre notre système normatif et fiscal et celui des autres pays du monde.

Mais aussi, parce que notre plus faible exposition au commerce mondial nous permet de moins en moins de bénéficier des perspectives de croissance dans le monde.
Ainsi, les effets conjugués de la baisse de nos parts de marché et du ralentissement de la croissance mondiale annoncé pour les années à venir risquent d’avoir des effets destructeurs sur nos perspectives économiques et sur l’emploi.

Cette situation explique sans doute l’impact très limité, voire nul, des « bonnes nouvelles » récentes sur les taux d’intérêt, le cours de l’euro et la facture énergétique.
Notre problème n’est pas conjoncturel, mais avant tout structurel.
C’est la raison pour laquelle nous ne pouvons réduire nos ambitions à l’exportation, ni à l’attente de jours meilleurs, ni à un changement de nom du dispositif public d’aide aux exportateurs (cf. Ubifrance qui devient Business France).

Les orientations de nos politiques publiques concernent quatre grands domaines :
– La relance urgente d’une politique d’aménagement du territoire. En effet, notre stratégie d’ouverture sur le monde et le bon « câblage » de nos entreprises à l’international appellent une nouvelle ambition pour la liaison des grands ports maritimes français avec tous nos territoires.
– Le renforcement de nos politiques d’investissement et d’innovation est urgent. Nos entreprises ne génèrent pas les marges suffisantes pour rétablir leurs avantages comparatifs. Des dispositions fiscales plus ambitieuses doivent être proposées.

– Les composantes de notre politique de compétitivité « hors prix » doivent également être réellement considérées. Cela passe par l’ambition de nos politiques culturelles, par le rayonnement de la France, par la formation, mais aussi par une politique volontariste en matière de normes et de négociations internationales pour éviter des dispositions non tarifaires préjudiciables au développement de nos entreprises.

– Enfin, il est urgent de travailler à une refonte de notre politique d’accompagnement à l’exportation. Y a-t-il, en particulier, encore un sens à ce que l’acteur public soit à la fois stratège et opérateur ?

Il y a clairement deux dimensions dans ces enjeux d’exportation et d’emploi : l’enjeu d’une politique de long terme pour redonner à la France sa place dans le commerce international ; et l’enjeu d’une réaction opérationnelle urgente pour endiguer le décrochage de notre économie.
Les chiffres du chômage nous rappellent cette difficile réalité et notre responsabilité politique face à ces mutations…

Partager cette publication

Comments (22)

  • BRENUS Répondre

    @JOJO : les solutions ? C’est aux connards de ton bord de les apporter après avoir mis le pays a genoux et islamisé tout ce qu’ils ont pu. Tu ne voudrais pas que l’on te mache le boulot en plus? Et que nous fassions le porte-coton, ça t’irait, face de rat?
    La première solution est de vous voir toi et tes copains parasites dégager : je te propose le maghreb, s’il veut bien de toi.

    15 juin 2015 à 17 h 38 min
    • Jaures Répondre

      Mais ce n’est pas Jojo qui a écrit un article intitulé ” Restaurer la compétitivité et relancer nos exportations” !
      Si cela avait été le cas, j’aurais d’abord expliqué en quoi relancer les exportations est utile, dans quelle mesure (car tout miser sur les exportations n’est peut-être pas pertinent) et ensuite seulement les méthodes envisagées.

      15 juin 2015 à 17 h 45 min
      • quinctius cincinnatus Répondre

        Nous sommes friands de connaître vos développement sur cette question … sera ce du Montebourg exhaustif ou bien du Macron allégé ?

        17 juin 2015 à 8 h 34 min
  • BRENUS Répondre

    Jojo a raison : seuls les aigles de sa branche ont le droit de faire des discours vides …. pour des résultats vides. Quand, en plus, ils avancent des pseudo-solutions (j’aime bien “pseudo”, comme NVB, ça fait intello) au patronat qu’ils comptent berner, c’est à mourir de rire. D’autant que, pensant surprendre en catimini, ils oublient d’oter leurs gros sabots de sorte qu’ont les entend venir à des kilomètres. Mais il n’y a pas qu’a l’UDI que l’on se plante: l’ex UMP fait fort aussi dans ses convictions avec le sieur Darmanin qui a interdit la fête du boudin pour ne “pas froisser une partie de ses administrés”. Il est vrai qu’a Roubaix, fief muzz s’il en est, il vaut mieux cracher sur les croix et lècher les babouches. Bande de laches!

    14 juin 2015 à 0 h 45 min
    • Jaures Répondre

      Et vous, Brenus, elles sont où vos solutions pour relancer le commerce extérieur, à part la fête du boudin obligatoire ?

      14 juin 2015 à 14 h 34 min
      • quinctius cincinnatus Répondre

        et les vôtres [ de solutions ] ? nous sommes dans une attente pleine …. d’ angoisses de les connaître ! on attend et on voit, selon la doctrine ” hollandaise ” ?

        15 juin 2015 à 8 h 28 min
    • ghpelissier03599600 Répondre

      Il vaut mieux relancer le commerce extérieur en commençant par respecter le contrat de livraison des bateaux Mistral attendus par Poutine dans le port syrien de Latakieh, chargés de clandestins en babouches et remis aux tribus alaouites…
      Débarrassé des “froissés” Darmanin pourrrétablira la fête du boudin autour d’une soirée saucisson pinard

      14 juin 2015 à 16 h 11 min
    • ghpelissier03599600 Répondre

      @ Brénus
      Il vaut mieux relancer le commerce extérieur en commençant par respecter le contrat de livraison des bateaux “Mistral” attendus par Poutine dans le port syrien de Latakieh, chargés de clandestins en babouches et remis aux tribus alaouites…
      Sur le conseil d’ Astérix, Darmanin pourra enfin relancer le commerce intérieur en rétablissant la fête du boudin autour d’une soirée saucisson pinard, sans “froisser” personne. Bistouille Poirot

      14 juin 2015 à 16 h 23 min
  • vozuti Répondre

    Que peut donc proposer l’UDI? sachant que l’UDI se positionne entre 2 partis jumeaux (le ps et l’ump) qui pratiquent la même politique.
    La réponse est longue mais simple : construire des phrases dénuées de sens.

    13 juin 2015 à 2 h 53 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      Le véritable problème, en France, est celui ci : les partis politiques ( français ) qui s’ auto-proclament ” libéraux ” et ” indépendants ” sont pilotés par des dirigeants qui ne sont ni l’ un ni l’autre cela par atavisme et ” nécessités ” historico-politiques ; Barre ou V.G.E. n ‘ont ainsi rien modifiés du ” Système ” et pourtant, si on excepte Madelin, ils disaient représenter le Libéralisme !

      13 juin 2015 à 7 h 14 min
      • vozuti Répondre

        l’escroc est friand de billets de banques,son habitat se répartit dans tous les postes d’influence de l’état car les billets y affluent généreusement.
        l’escroc ne sait pas faire autre chose qu’augmenter les impôts, même s’il se proclame libéral ou de droite, car il a besoin de cette manne de l’impôt pour engraisser.

        13 juin 2015 à 16 h 11 min
  • DE SOYER Répondre

    Qui est l’intervenant? J’aime que les auteurs assument ce qu’ils disent. A moins que les 4V ne lancent des ballons d’essai.

    12 juin 2015 à 18 h 18 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      dans ce cas ce sont des … Zepplins

      15 juin 2015 à 8 h 30 min
      • vozuti Répondre

        des ballons d’essai Zepplins …parce qu’ils sont défectueux et explosent en vol?
        ou bien des ballons UDI représentant la tête de juppé gonflée à bloc par les médias, jusqu’à l’explosion.

        15 juin 2015 à 22 h 02 min
  • ghpelissier03599600 Répondre

    45 lignes et 9 paragraphes. L’état de notre économie est tel qu’il se trouve étonnant d’aboutir à le circonscrire en si peu d’espace mais pour les solutions j’ai cru repérer deux enjeux tout aussi maigrement orientés sur le long et le court terme.
    L’auteur nous réserverait-il un second tome? Bistouille Poirot

    12 juin 2015 à 13 h 12 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      à la différence de l’ Anglais le Français aime ” disputer ” des ” idées ” mais ignore superbement les ” réalités ” par trop … vulgaires … c’ est ( un peu ) la ( bonne ) tenue de cet article ( bien parlementaire ) … qui notons le au passage ne stimule pas beaucoup les foules des ” 4 Vérités ” … qui ne se passionne que pour le … passionnel …

      12 juin 2015 à 20 h 59 min
      • quinctius cincinnatus Répondre

        qui ne se passionnENT !

        12 juin 2015 à 21 h 00 min
  • René GACHES Répondre

    Quelques fautes à déplorer !
    Celle qui me fait honte :
    “les importations ont ralenti”

    11 juin 2015 à 15 h 28 min
  • René GACHES Répondre

    Jaurès, je suis d’accord avec vous !
    Le signataire (inconnu) doit être de l’UMPS.
    Étonnant non ?
    Du PS, non car ce parti n’est pas socialiste, n’est-ce pas Jaurès ? ce qui ne l’empêche pas de faire semblant de gouverner (du fait des avantages).
    UMP ou UDI, pas clair non plus !
    Déplorer le manque d’exportation c’est classique.
    Observer l”excédent des importations, mais où est la solution ? Depuis la baisse de l’euro les exportations se sont envolées de 1% et les importations ont ralenties (en hausse de 2%).

    Dire que nos problèmes venaient de l’€.
    Nos politiques n’ont toujours pas compris que nos faiblesses (outre le poids de l’Etat) résulte de la monnaie allemande !
    La baisse de l’€ est sans effet tant que DM = € !

    11 juin 2015 à 15 h 24 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      NON ! NON ! ENCORE ET TOUJOURS NON !

      Nos faiblesses ne viennent pas des ” Allemands ” ( et encore moins et implicitement de leur ” monnaie ” : l’ euro-mark ” ) mais de nos propres structures administratives et politiques qui nous entravent pour satisfaire ( ? ) une obsession ” d’ Egalité ” qui ne profite qu’ à quelques uns … les moins productifs, les moins inventifs, les moins désintéressés etc … etc ..

      Ce que vous avancez à un nom la Démagogie

      15 juin 2015 à 9 h 20 min
  • Jaures Répondre

    Le type même du discours totalement vide.
    Quelles mesures concrètes sont envisagées avec quels indicateurs d’évaluation ? Voilà les seules propositions intéressantes à débattre. Le reste n’est qu’inutile verbiage.

    10 juin 2015 à 16 h 11 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      ” le reste n’ est qu’ inutile verbiage ” comme vous mais sur d’ autres chants ( champs )

      12 juin 2015 à 21 h 01 min

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *