Réveil des peuples arabes ?

Réveil des peuples arabes ?

La rapidité de la révolte tunisienne a étonné le monde entier. Les chancelleries qui réagissent avec une précaution mesurée ont été dépassées. Même si l’inexpérience de MAM aux affaires du monde, relevée ironiquement pas ce vieux routier Roland Dumas, l’a conduite à une énorme bévue dans laquelle elle s’enlise, la France, ex-puissance protectrice coloniale, s’impose un devoir de réserve, comme envers tous les pays du proche Maghreb.

Le syndrome de non-ingérence, dûment alimenté par les « vrais démocrates » et habilement exploité par les nationalistes et autres islamistes embusqués au coin des mechtas, censure encore les politiques de droite comme de gauche, en dépit de leur attachement à la liberté et aux droits de l’Homme.

Ben Ali s’en est allé retrouver sa caverne aux milliards, laissant babas ses détracteurs les mieux avisés!

Si la France ne pouvait s’autoriser une quelconque critique ou suggestion, elle aurait pu depuis longtemps commanditer ses messages politiques en usant de la parole européenne. La fraîche Haute Représentante des 27, Catherine Ashton, n’a sans doute pas terminé ses cours de français pour ne s’être point exprimée à l’occasion?

Que dire de l’Union pour la Méditerranée, ambition mort-née qui aurait pu agiter ou réveiller les bonnes consciences endormies par les charmes doucereux des palmiers d’Hammamet?

Les pays arabes ont peur de la contagion, lit-on? Ils ont raison ! Que font les riches rentiers du pétrole , manne dont ils ont héritée du ciel, pour investir au profit de leur population ? Que font tous ces septuagénaires ou octogénaires de la gérontokleptocratie qui s’accrochent au pouvoir sans que l’état social ait évolué dans leur pays ?

Chez nous, la simple évocation de ces énormes carences ou détournement de richesses publiques devraient suffire à expliquer et combattre une immigration de pauvres, envoyés par tous les chefs d’Etat-détrousseurs africains.

Exporter la misère dans les pays occidentaux coupables de leur passé colonial inexpiable, et les Dollars des ressources énergétiques ou agricoles dans les coffres suisses ne pouvait perdurer.

Il aura fallu le sacrifice d’un petit vendeur à la sauvette pour ébranler ce consensus "géostratégique" dont la perche d’équilibre est lestée d’hypocrisie et de cupidité…

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Comments (5)

  • Daniel Répondre

    Sas : "haaa daniel……je te laisse a tes rêves, ta naiveté et ta candeur…."   
    Que de compliments !!!…malgré toi ?
    Mon cher sas, je comprends bien ta position où tu crains par dessus tout d’être couillonné. Mais ta théorie du complot n’est pas incompatible avec le rêve puisque la réalité est constituée des deux.
    Pour confirmer la théorie du complot, il faudrait aussi expliquer l’intervention des services américains pour provoquer chez ce jeune Tunisien le choix de s’immoler; et chez la policière qui l’a humilié de nombreuses fois pour le pousser à cette extrémité? Tout est "complot" sauf que les 3/4 des complots échouent, à court terme ou à long terme. Un complot qui échoue est-il encore un complot?
    Les Américains se sont engouffrés dans une porte que quelqu’un leur a ouverte. Qui a permis cette étape du complot: les américains ou celui, beaucoup plus décisif qui tenait la porte et qui s’est servi des Américains?. Des angles de vue sur le complot, il y en a autant que d’opinions politiques individuelles. Ce qui est complot détestable pour l’un est bénédiction pour un autre. MAM a aussi voulu comploter… et nous a montré malgré elle la vision servile de sa caste.  Qu’elle porte son boulet avec ceux qui lui ressemblent!.  

     Finalement, je préfère le rêve car il tire du bon côté et il l’annonce. C’est donc le premier des choix individuels qui va donner un sens aux choix pragmatiques pour construire un avenir amélioré et non pas subi.   
    A propos , cites moi les objets, outils, moyens de communication…  dans tout ce que tu utilises pour vivre qui n’est été au départ désiré et rêvé?… Il semblerait que le cauchemar finisse toujours par mourir mais que le rêve traverse le temps avec la vie, puisqu’il la sert!.  
     Alors, la naïveté, elle est de quel côté?

    23 janvier 2011 à 19 h 28 min
  • sas Répondre

    haaa daniel……je te laisse a tes rêves, ta naiveté et ta candeur……

     

    amicales salutations

    sas qui attend la révolution de jasmin (version pissenlit) en FRANCE…..car tout comme on a evincé la bande trabalsi maffieuse et ses copains du pouvoir tunisien(certainement pour une autre…) …..la fausse démocratie française mérite bien le même grand nettoyage…

    les mêmes causes provoquant les mêmes effets…AMEN

    sas

    23 janvier 2011 à 13 h 43 min
  • Daniel Répondre

    Sas a lu pour nous! donc merci. De bonnes suggestions mais…

    Il me semble que si la France avait accueilli ce dictateur qui faisait tirer sur la foule à balles réelles, Sarko en serait sorti immédiatement très attaqué et voir très affaibli d’une façon assez irréversible, vu son état,  même si l’irréversible n’existe pas en politique.  L’intérêt immédiat de Sarko face à l’opinion intérieure mais également internationale  me parait décisive dans ce choix qu’il a fait à reculons. Les réactions aux propos de Mam ont choqué les Français le jour même alors que la décision de protéger Ben Ali en fuite intervenait  plus tard dans des conditions encore plus mûres et claires aux yeux de l’opinion.

    "Après avoir convaincu les français, les Etats-Unis se sont arrangés pour que Ben Ali trouve refuge en Arabie Séoudite, foutant par terre son plan de reconquête. Les Etats-Unis ont exigé la neutralité de l’armée et des ministres de Ben Ali sans quoi, ils auraient envisagé des sanctions (gel des avoirs, fin de la coopération..etc)."

     La neutralité de l’armée était effective dés le début et semble ne pas être le fait d’une intervention extérieure qui aurait  tout manigancé, géré et imposé y compris les choix idiots et criminels  de Ben Ali aboutissant à son départ, y compris la réactivité du peuple Tunisien qui n’a pas cédé devant les balles.

    Peuple qui nous a donné à tous un bel exemple de courage face aux pouvoirs corrompus qu’ils soient démocratiques ou non.  

    22 janvier 2011 à 23 h 33 min
  • IOSA Répondre

    Moi…ce qui m’étonne toujours, c’est de voir une République démocratique ayant fait la Révolution pour garantir au peuple la Liberté, Egalité & Fraternité…..mettre encore et toujours au pouvoir des tiers pays, des tyrans, si ce n’est pas des mollahs comme en Iran !

    A partir de ce simple constat, il faut vraiment être con pour croire les balivernes des gouvernoeux actuels et passés.

    A quand le réveil de la populace française ?

    IOSA

    22 janvier 2011 à 19 h 26 min
  • sas Répondre

    HHHHAAAAAA BONNNN……..

    Sur le plan économique ça ne va pas fort du tout, la pauvreté gagne du terrain, la délinquance est toujours préoccupante et le gouvernement n’a pas fait le lien entre les deux.

    Il paraît que penser qu’être pauvre, ça augmente le risque de plonger dans la délinquance, c’est être angélique! Les c….!

     

    Ces derniers temps, la déconvenue est totale en politique étrangère. Echec de la libération de deux jeunes otages français finalement tués.

     

    Echec en Tunisie.

     

    Le gouvernement français et les spécialistes de l’Elysée n’avaient rien vu venir. Les pauvres étaient tellement habitués aux cadeaux du dictateur, aux contrats mirobolants réservés aux amis français, qu’ils n’ont pas compris que le peuple se soulevait. Le peuple? Quel horreur!

     

    La démocratie c’est le pouvoir du peuple d’en haut, les autres ne sont bons qu’à bosser!

    Non seulement ils n’ont pas compris très vite mais, en plus, quand la lumière a filtré dans leurs cerveaux embrumés de certitudes néoconservatrices, Ben Ali était déjà en train d’organiser son départ. Subitement!

     

    On dit aujourd’hui que le départ de Ben Ali a été précipité par le refus de l’armée de tirer et réprimer les manifestants.

    Il se dit que le chef d’état major avait été limogé pour ce refus et q’il a reçu un coup de fil l’invitant à tenir le choc et garder l’armée en dehors de tout ça.

     

    Et vous savez qui aurait donné ce coup de fil?

     

    Hillary Clinton en personne.

     

    Donc, au moment où Alliot-Marie paradait à l’Assemblée nationale avec ses airs martiaux et proposait l’aide technique et policière à la police de Ben Ali, Hillary Clinton témoignait du soutien des Etats-Unis à l’armée tunisienne pour qu’elle ne participe pas au massacre.

     

    Une ministre des affaires étrangères peut en cacher une autre….

     

    Les Etats-Unis de Barak Obama ont en réalité court-circuité, le stratagème prévu par Ben Ali pour reprendre la main et court-circuité par la même occasion le gouvernement français.

     

    Explications

     

    Ben Ali avait décidé de quitter le pays pour mieux y revenir. Il espérait que l’armée s’impliquerait dans le maintien de l’ordre et sa femme avait chargé certains de ses partisans d’organiser le chaos au sein de milices armées, histoire de jouer le retour de l’homme providentiel qui va sauver la Tunisie de "la guerre civile". Les milices se sont mises à tout casser, la population s’est organisée mais en l’absence d’un retour de Ben Ali, elles se sont retrouvées piégées.

     

    Des sources tunisiennes affirment que les Etats-Unis ont fait pression sur Malte puis sur le gouvernement français pour qu’ils n’accueillent pas Ben Ali. Déjà une partie de la famille du tyran venait d’arriver à Paris, des rumeurs annonçaient son arrivée dans la foulée.

     

    Malte était très proche de la Tunisie et pouvait servir de base arrière pour rassembler les partisans du clan Ben Ali et organiser le retour du tyran. A Paris, Ben Ali comptait mobiliser les médias internationaux avec l’aide de ses soutiens en France au sein de l’élite française.

    Il est possible que ce plan ait trouvé une approbation tacite de l’Elysée. Ainsi, cela expliquerait le difficile virage de l’attitude française et la réaction froide à l’annonce que la révolution tunisienne avait vaincu le despote. Le gouvernement français prenait acte (sic) des changements… En réalité, Obama lui avait forcé la main…

     

    Après avoir convaincu les français, les Etats-Unis se sont arrangés pour que Ben Ali trouve refuge en Arabie Séoudite, foutant par terre son plan de reconquête. Les Etats-Unis ont exigé la neutralité de l’armée et des ministres de Ben Ali sans quoi, ils auraient envisagé des sanctions (gel des avoirs, fin de la coopération..etc).

     

    Le ministre des affaires étrangères et le chef d’état-major des armées ont donc approuvé l’idée de Ben Ali de partir, l’ont invité  le faire sans attendre et, une fois assurés par les américains que Ben Ali ne reviendrait pas,les responsables tunisiens se sont empressés d’annoncer qu’il renonçait au pouvoir…

     

    Le but des Etats-Unis: que l’ordre revienne au plus vite dans une démocratie apaisée n’ayant que très peu goûté à la violence révolutionnaire et restant favorable à l’occident.

     

    Sarkozy doit en être malade…

     

    sas a lu pour vous

    22 janvier 2011 à 13 h 18 min

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