Tea party : la résistance de l’Amérique profonde

Tea party : la résistance de l’Amérique profonde

Le mouvement Tea party est né le 19 février 2009 du long cri d’indignation du journaliste Rick Santelli, devant les caméras, contre le plan de relance d’Obama (787 milliards de dollars), juste quatre mois après le TARP de 700 milliards. Santelli termine par un défi au pays : quand aurait lieu la prochaine Tea party ? Allusion directe à la « partie de thé » historique de Boston en 1773 qui lança la révolution. Tout aussi spontanément, le pays lui répondit – d’om le mouvement et le nom.

Pour bien comprendre ce qui était en jeu dans ces élections de mi-mandat, et surtout se prémunir cintre la désinformation éhontée à laquelle les Français ont droit dans tous les médias, voici quelques éléments-clés à retenir.

Le mouvement a donc pour origine la révolte des contribuables, mais il s’est considérablement élargi en 20 mois. Patriotique et identitaire, il n’est pas monolithique pour autant. Il rassemble des gens très divers, mais qui ont en commun la conscience que le pays a besoin d’eux. Libertarien dans sa philosophie et populiste dans son inspiration, il a su mobiliser conservateurs, républicains et indépendants sur des points rassembleurs : halte aux impôts et aux dépenses, halte aux ingérences de l’Etat fédéral, respect de la constitution et du peuple souverain. Pour le reste, le mouvement est conservateur et bourgeois.
C’est la révolte des classes moyennes contre la gauche soixante-huitarde au pouvoir. Dans la gauche culturelle, cette guerre intestine qui déchire l’Amérique depuis 40 ans, il ouvre un autre front. Il cible les élites libérale (c’est-à-dire gauchistes) que sont les médias, les universitaires, les juges partisans, les cadres politiques élus et non-élus qui ont trahi le peuple. C’est une révolte contre l’establishment et l’esprit de caste.

Notons que ce populisme anti-establishment ébranle toutes les démocraties occidentales : partout, les partis traditionnels en sentent la pression. Les peuples n’en peuvent plus de n’être jamais consultés ou de ne pas être écoutés et de subir des décisions qui leur déplaisent et les appauvrissent.

Mais le Tea party est à part, quintessence de l’exceptionnalité américaine : parti de l’esprit de résistance de la base, c’est-à-dire de rien matériellement, il est parvenu en quelques mois à imposer les thèmes de ses candidats dans les élections – cela par la seule foi patriotique et la détermination de bénévoles qui ont donné sans compter du temps, de l’argent et de leur personne, afin d’organiser une riposte nationale à l’outrage permanent qu’est la présidence Obama.

Il y a de quoi nous faire rêver, nous Français ordinaires : pouvons-nous seulement nous imaginer faisant entendre nos doléances légitimes et proposant nos candidats au lieu que ce soit l’UMPS qui nous impose les siens ?

Quel est donc le danger clair et imminent qui mobilise l’Amérique profonde ? Il n’y a rien qui contente ou rassure dans les agissements d’Obama, mais l’économie s’affirme comme urgence première. « L’équipe économique de rêve » d’Obama a mis en œuvre dès le début une stratégie de faillite ? Il y a d’abord la mauvaise gestion du TARP, le plan de secours Bush-Paulson. Un tiers de l’argent a bien été remboursé par les banques, comme prévu, mais l’administration reste opaque sur le reste. Puis, on se rappelle le passage en force d’un plan de relance, le « Stimulus » à 787 milliards de dollars (grossi à près de mille milliards par les rallonges successives), censé relancer la croissance et l’emploi. Or, l’économie stagne et le chômage national frise les 10%. Se profile alors le spectre d’une récession à double creux.

Tout cela est aggravé par les révélations récentes du Bureau du recensement : le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté nationale s’est alourdi de 3 millions de personnes en 2009, puis du double en 2010, portant le total à près de 50 millions de personnes. Un Américain sur sept reçoit des allocations nourriture (Food stamps), tandis que la perspective de nouveaux impôts, règlementations et autres contraintes paralyse l’embauche et que les responsables de la crise économique continuent de sévir en toute quiétude !

C’est dans ce contexte que le trio infernal Obama-Reid-Pelosi a cru bon d’imposer, en violant toutes les normes législatives, un plan de santé qui n’était pas une priorité et que l’ensemble du pays abhorre : 2409 pages qui nationalisent un sixième de l’économie (après les nationalisations d’autres secteurs comme l’industrie automobile, l’énergie ou la finance). L’Obamacare est attaqué en justice comme inconstitutionnel par une vingtaine d’Etats. Il faudra empêcher sa mise en vigueur et l’abroger ensuite.

C’est là que les gens du Tea party se dressent, brandissent leur exemplaire de la constitution et leur devise héritée de la période révolutionnaire : Ne m’écrasez pas ! Il faut refouler ce socialisme anti-américain qui se cache sous les oripeaux du « progressisme » et qui engage le pays dans le déclin et la régression. Il faut non seulement « contenir », mais « refouler » le projet mauvais d’Obama de « transformer » l’Amérique de façon radicale et chaque minute compte. Mais comment faire ?

Il faut utiliser la machine du parti républicain. Car même si les militants du Tea party sont parfois aussi méfiants vis-à-vis des républicains que vis-à-vis des démocrates, ils ne peuvent s’allier qu’au GOP (grand et vieux parti) étant donné la nature de leurs revendications. Et même, c’est leur place naturelle ! Les rapports du mouvement du Tea party avec le parti républicain sont donc sans ambiguïté. Ils ont mutuellement besoin l’un de l’autre. Le parti offre une infrastructure électorale, tandis que le Tea party vient providentiellement régénérer un parti qui croulait sous le poids de ses « Rinos » (républicains de nom seulement). L’air du temps est à l’expulsion des éléments pourris, les mous, les corrompus, les privilégiés professionnels, pour les remplacer par des élus intègres. L’irrésistible poussée du Tea party est ce qui pouvait arriver de mieux à ce parti désabusé, oublieux de ses principes structurels et de ses repères. C’est le coup de foudre salvateur, même si trop de cadres encroûtés dans la hiérarchie ont du mal à l’admettre.

A ce sujet, il y a encore une idée fausse à balayer. Les gens du Tea party seraient farouchement anti-élitistes. Ils ne sont nullement hostiles à l’élitisme culturel. Ils n’en ont qu’après les élites politiques, ou politisées, qui les trahissent, les volent et les méprisent. Ce qui est capital, c’est qu’ils ont la certitude qu’ils feraient forcément mieux, eux qui sont issus de la société civile, que les élites faillies. Et puis, on ne peut écarter la bonne coordination qui existe entre les militants et les nombreux organismes culturels conservateurs qui leur apportent un soutien enthousiaste depuis le début.

C’est même de ce mélange d’élan populaire et de culture politique solide qu’est sortie une ébauche de gouvernement à laquelle les membres les plus avisés du parti républicain, menés par John Boehner, ont largement emprunté leur programme législatif en vue des deux années à venir : le serment à l’Amérique (the pledge to America) est un engagement solennel à agir dans le seul intérêt du pays et des électeurs.

Après ces élections, le Tea party continuera, fort de sa légitimité. Il se prépare à une surveillance étroite des élus et, si ceux-là venaient à leur tour à dévier, alors, mais alors seulement (et à Dieu ne plaise !), le Tea party pourrait quitter le parti républicain pour former un troisième parti de « citoyens-politiciens »…

Pour le moment, les élections de mi-mandat ont mis en vedette l’Amérique profonde et son sens aigu de l’urgence : la maison Amérique brûle. Il faut arrêter les pyromanes et circonscrire l’incendie pour parvenir à le terrasser définitivement en 2012. L’heure est trop grave pour toute autre considération.

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Comments (16)

  • Anonyme Répondre

    ANNIKA.  J’ai dit que 48 % des Américians n’avaient pas de couverture santé, car c’est ce que prétendent les médias français, pas moi.  En tous cas, merci pour vos données.

    3 décembre 2010 à 19 h 23 min
  • Anonyme Répondre

    Annika : " Elle (Ayn Rand)  a dit que les droits individuels ne sont pas assujettis au vote du peuple, et que la fonction d’un état de droits est justement  la protection  des minorités contre l’oppression des majorités – dans ce sens, la plus petite minorité qui existe sur terre, c’est la personne individuelle.  Pour en revenir aux Tea Parties ; en ideologie, elles englobent l’individualisme prôné par les Libertarians."

    –      Excellents points, Annika. Merci de relever un peu le niveau du forum qui en a bien besoin….
    Je me demande parfois si ce n’est pas l’absence d’armes qui rend idiot…. Qu’est ce qui reste, devant les agressions naturelles de la vie, quand vous etes désarmé? L’air d’un con, c’est bien ca….
    Merci de citer Ayn Rand.

    Happy Thanksgiving!

    Mancney

    25 novembre 2010 à 4 h 08 min
  • grepon Répondre

    "Aux USA, 48 % des Américains n’ont pas de couverture santé

    C’est faux. "

    Effectivement, meme le parti Democrate n’a pas oser clamer une pourcentage de personnes sans assurance sante au dessus de 10% a 15%, lors des debats sur Obamacare.     Le chiffre de 48% est farfelu, invente.   La qualite des assurances disponibles et leur prix vont empirer sous le regime d’Obamacare, ainsi que l’acces au soins, et le recours de l’assure contre le malpractice.    C’est la main morte de planification centrale annulant le rencontre entre prix et demande, avec pour resultat penuries, et baisse de qualite.

    22 novembre 2010 à 5 h 29 min
  • Annika Répondre

    Jaures: "si les droits n’existent pas, c’est un choix démocratique: rien n’empêche un parti de demander la libéralisation du port d’armes. Cette réglementation réunit un tel consensus chez nous qu’aucun parti, même le FN ne réclame son abrogation."

      Dés l’instant qu’un droit aussi fondamental que le droit au port d’armes (en vue de self-défense) est révoqué, il faut une révolution pour le réobtenir. La France est l’exemple parfait. L’état injecte un effet propagandiste sur ce qu’il gouverne (Éducation Nationale, certaines médias, etc.) et d’ici peu, un peuple a la pensée homogène exerce sa tyrannie.  Alexis de Tocqueville est l’auteur de l’expression « La tyrannie de la majorité », Friedrich Nietzsche en a parlé ainsi qu’Ayn Rand (Libertarian philosophe).  Elle a dit que les droits individuels ne sont pas assujettis au vote du peuple, et que la fonction d’un état de droits est justement  la protection  des minorités contre l’oppression des majorités – dans ce sens, la plus petite minorité qui existe sur terre, c’est la personne individuelle.  Pour en revenir aux Tea Parties ; en ideologie, elles englobent l’individualisme prôné par les Libertarians.

    Jaures : 60% des Américains refusent le système proposé par Obama (ils n’auraient pas dû voter pour lui alors)

    Euh, oui. Tout a fait d’accord ! La campagne d’Obama etait une vaste fraude. Rappelez vous que le message du peuple au 2 Novembre était clair, précis, et décisif ; rien à voir avec « Un Changement Auquel on peut croire » d’Obama … un message volontairement inarticulé, qui voulait dire 1000 choses différentes a 1000 personnes différentes. En anglais on dirait "unclear, by design".

    21 novembre 2010 à 20 h 32 min
  • Annika Répondre

      Intéressant Tex-Mex vos liens vers la sécurité sociale (opt-out). Les professions libérales en étaient exclues jusqu’à récemment, qu’elles puissent encore l’etre n’est pas nouveau. Mais pour les employés dépendants d’un employeur, le problème reste…quand même !  «Il s’agit d’une demande amiable que vous adressez à votre employeur (…) Si l’employeur accepte, c’est gagné ! C’est rare mais on connaît des cas (voir Frédéric Dumas, dans le reportage de France 5). »

    Aux USA, 48 % des Américains n’ont pas de couverture santé

    C’est faux.  Il faut se référer aux statistiques officielles du Census Bureau. (page 19) http://www.census.gov/prod/2008pubs/p60-235.pdf en 2007, en 2007, 15.3% de la population aux U.S. était sans assurance santé – ce chiffre inclus 9.7 millions d’immigrants (légaux/illégaux).  Il n’y a aucun doute que le nombre a depuis augmenté, mais on est très loin de 48% des americains.

    21 novembre 2010 à 15 h 42 min
  • Anonyme Répondre

    Excellent article.  Et félicitations à Homere, Annika et Grepon

    Le problème est que les Français n’ont pas les couilles des Américains.  Chien qui aboie ne mord pas. Je voudrais bien voir ça un Tea party français !  Tu parles !  Que des fifres !

    Les Français traîtent les Américains de "grands enfants", mais les Américains traitent les Français de "petits enfants capricieux et vantards"  : il faut toujours leur tenir la main (assistanat).

    Pour avoir vécu des années aux USA, je peux dire, notamment à propos du domaine de la santé, que je connais certaines choses que beaucoup de Français ignorent, surtout Joresse.  Et ça m’énerve quand on dit à la TV que les Américians n’ont pas de SECU !

    SECU : La différence avec la France est qu’aux USA, la couverture santé n’est pas obligatoire.  Mais elle l’est en France.  Cependant, la SECU française a définitivement perdu son monopole par ordonnance d’Etat en mars 2002 (signée Jospin !) pour être conforme à la réglementation Européenne.  De fait, la SECU est mise au même rang concurrentiel que les mutuelles et assurance privées. Références ci-dessous assez peu connues d’ailleurs :

    http://www.wikiberal.org/wiki/Abrogation_du_monopole_de_la_S%C3%A9curit%C3%A9_Sociale

    et

    http://www.wikiberal.org/wiki/Abrogation_du_monopole_de_la_S%C3%A9curit%C3%A9_Sociale:_strat%C3%A9gie_de_d%C3%A9sengagement_individuel

    Et si les crétins congénitaux des syndicats l’avaient gérée correctement depuis 1948, elle ne serait pas chroniquement déficitaire.  De plus, elle n’est sûrement pas la meilleure sécu du monde, loin de là. La plus réussie (mais pas parfaite) est la sécu Suédoise.

    Donc en France, chacun est libre d’assurer sa santé où il veut, mais il doit le faire.  Et si vous êtes assuré par une mutuelle de la CEE qui dispose de bureaux en France, vous êtes exhanté de la CSG/RDS par l’URSSAF.

    Aux USA, 48 % des Américains n’ont pas de couverture santé dont un bon pourcentage VOLONTAIREMENT.  Ils sont libres mais il leur faut assumer leur choix.  Cela dit, il existe une SECU aux USA et j’y suis même enregistré.

    Quant à la création d’entrerpise en France, il n’y a pas que les SARL.  D’autres modes permettent de protéger le patrimoine personnel sauf en cas de fraude volontaire où cette protection disparaît. Normal.

     

    20 novembre 2010 à 14 h 31 min
  • Jaures Répondre

    Annika, je ne sais où vous avez péché cette histoire de devoir d’enregistrement administratif pour être ceinture noire de karaté. Une collègue ceinture noire m’a confirmé que cela est faux. Par contre, un code d’honneur de la discipline est diffusé dans les dojos par la fédération car ce sport est effectivement dangereux (voir l’affaire Bobby Joe Blyte).

    Votre grand-mère n’a pas de chance en France: quand elle n’est pas mal soignée, elle fait faillite. Tout le monde peut monter une SARL, même les petits commerçants. Les autres modes d’enregistrement ont leurs avantages mais également leurs inconvénients. Il ne faut pas agir à la légère et, comme je l’ai dit, si une entreprise fait faillite, ses clients en sont également victimes.

    Si vous êtes malade en France, vous serez soignée, c’est une obligation légale. Vous devez donc être assurée. Il serait tout de même facile de ne pas payer d’assurance et de se faire soigner gratuitement ensuite. Vous dîtes que 60% des Américains refusent le système proposé par Obama (ils n’auraient pas dû voter pour lui alors), mais bien plus de cette proportion plébiscite la sécurité sociale en France.

    La légitime défense existe également en France mais doit être proportionnée: on ne tue pas une gamine de 12 ans qui s’est introduite chez vous non armée. Par contre, un homme menacé d’être brûlé et qui a tué son agresseur vient d’être acquitté.
    La légitime défense est une arme à double tranchant: il y a quelques mois un sexagénaire a tué un pompier qui venait lui rendre visite pensant qu’il s’agissait d’un cambrioleur.

    Par ailleurs, Grepon, il n’y a pas moins de cambriolages aux E.U qu’en France. Mais plus se terminent par des fusillades dont le gentil ne sort pas toujours vainqueur.

    20 novembre 2010 à 11 h 46 min
  • Annika Répondre

      Jaures : vous pouvez fort bien être ceinture noire de karaté ou judo, par contre, vous devrez obtenir un diplôme d’état pour enseigner.            En France l’expertise en sport de combat est considéré une arme, en conséquence, l’expert est obligé de s’enregistrer auprès de l’état.

    Jaures : SARL, si vous faîtes faillite, vous ne perdez que votre capital.           Voyons Jaures, La plupart des faillites ne sont pas sous le couvert d’une SARL, vous le savez bien ! Ma grand-mère a fait faillite à Paris, l’huissier est entré et ils ont tout pris jusqu’à la table de cuisine, la bouilloire et le lit de sa chambre ! Ce serait impensable aux Etats-Unis. Vous êtes étouffés et ne vous en rendez même pas compte.

    Jaures : n’êtes vous pas obligée de vous assurer quand vous achetez un véhicule ? Oui, mais la conduite est un choix qui entraine l’obligation du respect du code, et des autres règles. On peut choisir de ne pas conduire si l’on veut les éviter. Etre en vie n’est pas un choix c’est un droit fondamental ; d’ailleurs sous les préceptes de la constitution américaine, ce droit fondamental n’engendre aucune obligation arbitraire envers l’état.  Les hurlements contre Obamacare viennent de la ; une loi opposée par plus de 60% du peuple est tyrannique par définition. Doit-on imposer une loi tyrannique afin d’inclure chacun sous le couvert d’une assurance étatiste ? Le collectivisme engendre la semi-sécurité a la française, mais en Amérique c’est encore La Liberté (et non la sécurité) qui prévaut. Pourvu que ca dure.

    Jaures : je ne suis pas sûr que chez vous on puisse se faire justice soi-même et descendre un coupable, quel qu’il soit, avant de le juger      Absolument ! Ceci dans le cadre de légitime défense. La loi se nomme « Castle Doctrine » et 31 états en ont des variantes. http://en.wikipedia.org/wiki/Castle_doctrine En Floride elle s’appelle « Stand Your Ground Law »,  et s’applique dans la résidence ou l’on habite (terrain/jardin y compris), ainsi que le bureau ou l’on travaille.

      Ca ne veut pas dire que les autres (19) états n’ont pas de lois qui protègent la légitime défense, elle est bien sur sacrosainte en Amérique.

     Oui vous avez raison, un droit est fragile et peut être révoqué.  Les américains s’en rendent compte d’où la naissance des Tea Parties. Thomas Jefferson nous avait prévenu « le prix de la liberté c’est la vigilance éternelle ».

    20 novembre 2010 à 1 h 04 min
  • grepon Répondre

    "Par ailleurs, je ne suis pas sûr que chez vous on puisse se faire justice soi-même et descendre un coupable, quel qu’il soit, avant de le juger. Si je surprends quelqu’un en train de violer une fille, j’ai évidemment le devoir de la défendre par tout moyen ( "assistance à personne en danger"). "

    Si si Jaures, allez googler "Castle Doctrine" principe de loi celebre du Floride, qui a ete adopte ensuite par une belle liste d’autre etats, dont le Texas.   Si quelqun, dans ma presence, utilise (ce que comprend menace d’utiliser) force lethale sur autrui, je peut lui tirer dessus pour arreter l’attaque, sans peur de condamnation, des que ca se presente comme ca devant le "grand jury" et que je n’ai pas eu l’idiotie de DIRE dans l’apres que je tirait pour tuer.    Il se trouve que dire "j’ai tirer pour stopper l’attaque" est une formule acceptable, ou bien, de ne rien dire(pas mal notre constitution).    Et ceci et vrai PARTOUT, et non seulement dans sa propre maison.   

    Dans sa propre maison, la saison de chasse est ouvert 24/7/365(et 366 un an sur quatre), et dans ce cas precis il n y a pas le moindre besoin a ce que l’invahisseur soit arme ou se met a attaquer quelqun.  Des qu’il est evident que l’invahisseur est entre par la force, et il est dans le logement au moment que l’occupant l’envoi dans l’autre monde, l’occupant n’a rien a craindre.   Le plus souvent il n’aurait meme pas a quitter son logement, et aucun grand jury serait appele a dire oui ou nos sur une possible prosecution.

    Tout ceci explique pourquoi il y a si peu d’invasions de logements lorsqu’ils sont occupe.   Les criminels ne veulent pas etre troues.

    "Enfin, concernant l’assurance santé obligatoire, n’êtes vous pas obligée de vous assurer quand vous achetez un véhicule ?"

    Les Democrats ont essaye celle-la, mais ca ne passe pas.   D’abord ce n’est pas le fait d’avoir un vehicule, c’est le fait de le conduire sur la voie public qui entraine le droit d’acheter une assurance qui COUVRE AUTRUI.   Obamacare impose une obligation d’acheter une assurance sante couvrant SOI MEME, si simplement on veut respirer.    Le gouvernement federale n’a tres simplement pas le droit, tres formellement, de forcer l’individu a faire cela, dans notre Constitution.   C’est une violation de la 10ieme amendment qui reserve les droits non pas donne au gouvernement federale aux etats ou aux peuple.   Le Commerce Clause permet au gouvernement federale que de reglementer le commerce entre etats, et ne permet bien sur pas de reglementer le non-commerce par un individu, ou si vous voulez, de forcer l’individu a faire du commerce.  

    Comme j’explique assez souvent, si le Supreme Court laisse passer cette loi tres clairement anti-constitutionelle, il leur faudra re-interpreter ces deux parties de notre Constitition pour dire que le gouvernement federale peut vous faire tout ce qu’il veut, ou presque, sous le Commerce Clause et au meme temps ignorer les droits des etats.   Remarquons que les divers etats, et meme les localites, ne sont pas empeches par la Constitution federale d’instituer une telle impositions sur leur citoyens.   Le Massachussets l’a fait, et c’est un desastre que la majorite des autres etats ne vont pas repeter.  

    Voyez, les etats peuvent faire ce genre d’experimentations democratiquement suivant les limites qu’ils aurait mis dans leur propres constitiions a eux.   Quand un etat isole fait une grosse connerie, les autres etats peuvent, jugeant sur les resultats, s’instruire et choisir une autre voie.   Il est de meme avec lois vraiment inspiree, genre le Castle Doctrine, qui a ete tellement efficace en Floride que les legislatures de plus d’une dizaine d’autres etats ont vote des lois similaire depuis.   

    Ce qui se passe avec Obamacare, c’est qu’une loi votee de facon honteuse devant une opposition totale jamais vu auparavant, et contre le vouloir du peuple americain, inspiree de la destrueuse loi essaye deja au Massachusetts, a ete voter pour etre impose ILLEGALEMENT sur tout les etats.   Voici la plus belle accomplissment du Congress Pelosi/Reid, rendu possible par la signature d’Obama et par son TOTUS ainsi que par son poltique a la Chicago.    Et voila que dans les elections qui viennent d’avoir lieu, presque aucun Democrat a parler d’Obamacare lors de leur campagne, et beaucoup se sont distance au mieux avec Obama et meme leur propre parti politique.   C’est dire combien Obamacare et surtout l’entorse au lois de notre Republique que ca represente est populaire.

    19 novembre 2010 à 21 h 24 min
  • Jaures Répondre

    Cher Annika, il est vrai qu’un acquis n’est pas un droit, mais un droit, quel qu’il soit n’est jamais acquis.

    Dans la liste que vous dressez de vos droits qui seraient chez nous des limites au Droit, il y a de nombreuses inexactitudes: ainsi, vous pouvez fort bien être ceinture noire de karaté ou judo, par contre, vous devrez obtenir un diplôme d’état pour enseigner. Pareillement, dans le cadre d’une SARL, si vous faîtes faillite, vous ne perdez que votre capital, pas vos biens personnels (ce qui n’a pas que des avantages, notamment pour les créanciers et les clients qui perdent leurs acomptes).

    Pour le reste, si les droits n’existent pas, c’est un choix démocratique: rien n’empêche un parti de demander la libéralisation du port d’armes. Cette réglementation réunit un tel consensus chez nous qu’aucun parti, même le FN ne réclame son abrogation.
    Par ailleurs, je ne suis pas sûr que chez vous on puisse se faire justice soi-même et descendre un coupable, quel qu’il soit, avant de le juger. Si je surprends quelqu’un en train de violer une fille, j’ai évidemment le devoir de la défendre par tout moyen ( "assistance à personne en danger").
    Enfin, concernant l’assurance santé obligatoire, n’êtes vous pas obligée de vous assurer quand vous achetez un véhicule ? Nous pensons qu’il est irresponsable de ne pas être assuré pour la maladie car cela met en cause la collectivité: tout le monde risque d’être un jour malade et doit donc cotiser car si il doit un jour être pris en charge, c’est la collectivité qui assumera.
    Par ailleurs, les assurances complémentaires existes, privées ou mutuelles, et ne sont pas obligatoires.

    Mais là encore, rien n’empêche un parti de proposer l’instauration de votre système. Peu milite pour cela en France.

    19 novembre 2010 à 14 h 05 min
  • grepon Répondre

    Lu et approuve et relu et reapprouve !

    Bravo pour les postes de Homere et Annika aussi.  Droit dans la mille.       

    -grepon

    19 novembre 2010 à 11 h 10 min
  • Annika Répondre

      C’est un excellent récapitulative dont je vous félicite Evelyne Joslain.  Vous avez su toucher au cœur du Tea Party, on croirait lire un des seuls écrivains français qui comprennent l’Amérique (Guy Milliere). Quand vous dites que ‘le Tea Party se prépare a une surveillance étroite des élus’ vous avez raison, pas seulement les élus pour l’état fédéral (Washington) – mais aussi de chaque état. 37 des Tea Parties floridiens viennent d’envoyer une délégation de 70 personnes à Tallahassee (capitale de ma belle Floride) afin de forcer la main des élus républicains.

    Jaures : suppression de la sécurité sociale, privatisation des retraites, privatisation de l’enseignement, suppression du droit à l’avortement, fin de la laïcité,

    Les Tea Parties sont pour les droits constitutionnels ; ce qui implique entre autre la séparation de l’église et de l’état. Le droit a l’avortement n’est pas sur la plateforme des Tea Parties car l’Amerique est en train de couler… avant de pouvoir avorter son gosse, il faut déjà survivre.

    Un « acquis » n’est pas un « droit », et se doit donc d’être constamment réévalué. J’ai le droit d’acheter une assurance santé privée sans devoir cotiser à l’état – vous non.  J’ai le droit de participation au sein du curriculum d’une école communale (Charter School) – vous non. J’ai le droit de descendre un intrus qui viole ma fille – vous non. Puis si l’on m’emmène en prison, j’ai le droit de voir un Juge dans les 72 heures – vous non. J’ai le droit d’écrire et de lire ce qui me plait sans censure – vous non. J’ai le droit de porter un flingue quand je visite un quartier dangereux – vous non.  J’ai le droit de rassembler une foule pour une démonstration anti-islam – vous non. J’ai le droit d’obtenir une ceinture noire de karaté sans que l’état se mêle – vous non. J’ai le droit d’entreprendre, puis faire faillite, sans que l’état dévalise tout ce que j’ai chez moi – vous non. La liste est longue, et je vais m’arrêter la.  La perte des droits est bien plus perverse que la révision des ‘acquis’.

    19 novembre 2010 à 1 h 41 min
  • Bainville Répondre

    Droit à l’avortement:

    C’est celui de mettre à mort  par la mère un être tout autre que son  propre corps, avec déja tous ses organes et ses caractéristiques d’être entièrement nouveau.
    Mise à mort odieuse puisqu’elle vient de la personne chargée de le protéger étant donné sa faiblesse.
    Affreuses souffrances imposées par cet acte barbare.

    Une société qui encourage et subventionne de tels crimes en masse, est frappée de stérilité et de déchéance morale.

    Le désastre moral  de l’Education et la faillite de l’Etat  accompagnent cette déchéance,  c’est un constat dramatique.

    On ne se moque pas  impunément de la loi morale, l’homme n’ a pas été mis sur terre pour son confort égoïste mais pour se dépasser et bâtir un avenir basé sur la famille et l’amour des autres.

    18 novembre 2010 à 18 h 29 min
  • HOMERE Répondre

    Mais allez y ! qui vous en empêche ! Proposez donc aux français le programme du PS/PC/VERTS :

    Hausse des impôts, multiplication des programmes sociaux, élargissement de la sécurité sociale, étatisation des retraites, suppression des enseignements privés, droit à l’avortement pour les enfants, généralisation de la laïcité…

    Qui ne risque rien….

    Il manque : Augmentation de l’immigration, adoption et mariage homos, interdiction de prononcer les mots "noir", "arabe", "musulmans" "islam", subvention pour l’acquisition d’ovins des tueries barbares, autorisation de port de la burka, repentance post mortem pour la colonisation et journée dédiée aux crimes des colons,…..

    On est bien tea party avec ces cocos…..

    18 novembre 2010 à 11 h 21 min
  • ozone Répondre

    Les politiciens milliardaires gringos arrosent a loisir des urlubérlus qui ont trop regardé la télé.

    Pas mal de républicains qui étaient avec Mc Cain se sont fait des cheveux blancs a l’idée de voir Sarah Palin a la vicepresidence.

    17 novembre 2010 à 22 h 08 min
  • jaures Répondre

    "Il y a de quoi nous faire rêver, nous Français ordinaires : pouvons-nous seulement nous imaginer faisant entendre nos doléances légitimes et proposant nos candidats au lieu que ce soit l’UMPS qui nous impose les siens ?"

    Mais allez-y ! Qui vous en empêche ! Proposez donc aux Français le programme des Tea Parties !

    Baisse des impôts, coupes dans les programmes sociaux, suppression de la sécurité sociale, privatisation des retraites, privatisation de l’enseignement, suppression du droit à l’avortement, fin de la laïcité,..

    Qui ne risque rien…

    17 novembre 2010 à 16 h 20 min

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