Theresa May ou l’art du faux-fuyant

Theresa May ou l’art du faux-fuyant

Lorsque Cameron a démissionné de son poste à la suite de la victoire des Brexiters, le 23 juin 2016, Theresa May s’est retrouvée Premier ministre par défaut.

Il eût été logique de désigner à ce poste quelqu’un qui aurait fait campagne pour le Brexit, un véritable mousquetaire (Brexiteer) pour extirper le Royaume-Uni (UK) des tenailles de l’UE.

On connaît la suite : se sentant en mal de légitimité, elle annonça une élection générale pour juin 2017. De « simplement nommée » mais bénéficiant d’une majorité absolue, elle devint certes « élue », mais forcée à une coalition avec le DUP d’Irlande du Nord. Un Brexiter résuma : « Nous lui avions confié notre précieux Brexit et la voici qui se lance en patins à roulettes avec notre trophée sous le bras ! »

Follement, May récidive en juillet 2018, cette fois-ci avec un « plan de sortie » de son invention, le Chequers Plan (car conçu à Chequers, la résidence d’été du PM, et à l’évidence avec ses complices, les européistes obtus de son Cabinet). « C’est le seul qui vaille et c’est mon plan ou pas de plan du tout » !

S’ensuivent des démissions en cascade, dont celles de Boris Johnson (Affaires étrangères), David Davis (Secrétaire d’État au Brexit) et son adjoint Steve Baker.

Car son Chequers met en lumière la déloyauté de May envers les électeurs. Ruse typique pour contourner le vote populaire, à défaut de second référendum.

Son Livre de Règles Communes asservit l’UK, 5e économie du monde, au monstre à la croissance nulle et n’est qu’une série de concessions que les chefs bruxellois ne trouvent pas encore suffisantes car ils veulent un divorce punitif.

Chequers ne permet ni une sortie nette de l’union douanière et du marché unique, ni la rupture vitale avec sa Cour de Justice.

May, négociatrice lamentable, tragiquement sous-qualifiée pour sa mission, s’entête dans ses erreurs.

Le 20 septembre, elle présente fièrement aux commissaires européens ce plan dont ils lui avaient dit ne pas vouloir.

Donald Tusk, qui n’est pas un gentleman, est si cinglant que la rencontre devient « l’Humiliation de Salzbourg ».

Le lendemain, l’ex-ministre David Davis fait à Münich un véritable discours de chef de gouvernement Tory sur l’état du monde et sur le Brexit, contrastant avec les faux-fuyants de May.

Le parti conservateur, heureusement, regorge de talents divers qui sont la garantie que le Brexit se fera de toute façon.

Le 3 octobre, à la Conférence annuelle des Conservateurs à Birmingham, May n’a fait que confirmer qu’elle est une menace pour le Brexit et aussi pour le parti conservateur.

On la sait prête à composer avec les parlementaires travaillistes plutôt qu’avec les Brexiters de son propre parti, afin de faire voter son calamiteux Chequers, alors que le Labour de Corbyn s’est dangereusement radicalisé à l’extrême-gauche.

Par son entêtement, May est capable d’entraîner les Tories dans une série de défaites politiques et de crises constitutionnelles.

Force est de constater du reste que May demeure alignée sur toutes les décisions politiquement correctes des fanatiques de l’UE, que ce soit sur l’escroquerie au climat, la sympathie et l’aide financière pour les Ayatollahs, ou le laxisme criminel des « élites », droite molle et gauche dure confondues, envers l’immigration-colonisation.

Donc May risque la motion de censure. Même son Cabinet restreint regimbe car le Chequers ne serait même pas limité dans le temps.

80 députés conservateurs expriment leur défiance ; la moitié pourrait voter contre May !

Le DUP d’Arlene Foster, l’Ulster ulcérée par la menace d’une barrière douanière physique entre elle et l’UK, menace de ne pas voter le budget du pessimiste et euro-nostalgique Chancelier Hammond. C’est du chantage, mais l’hypocrisie de Theresa May pousse au pire.

Or, il y a 3 types de « divorce » proposés et une possibilité d’accord de départ harmonieux.

– Le Chequers, amalgame de compromissions dont même Bruxelles ne veut pas.

– Le No Deal, qui ne serait pas une catastrophe pour l’UK, capable de rejoindre l’OMC et libre d’accepter le marché bilatéral avec les États-Unis, spécialement conçu par plusieurs think-tanks conservateurs américains.

– Le CETA +++, sur le modèle du CETA, qui supprime à 100 % droits de douane et quotas. C’est la clé de la liberté et de la prospérité. C’est le meilleur plan et May doit comprendre que le bien du pays passe avant son orgueil personnel.

 

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Comments (2)

  • BRENUS Répondre

    “Que voulez vous qu’elle fit contre trois – et même d’avantage” ? Qu’elle mourut ? Elle temporisa, tenta de diviser ses opposants (vieille tactique britannique qui a souvent réussi) et certainement paria sur la lassitude des autres, etc… . Mais je ne crois pas qu’elle lache si facilement le morceau. Ce n’est pas le genre des anglais, en affaires.
    Sauf vis à vis de leurs envahisseurs arabisants qui se permettent de violer les filles de quartiers entiers, sans aucun risque pour eux. Une vieille culture de la razzia si chère encore aujourd’Hui a ces peuples issus de sarazins . Lesquels ont maintenant un maire de Londres à leur convenance. Et une police qui veut fermer les yeux pour ne pas être taxée de raciste. Voir de “scato” . Pas vrai QQ?

    19 octobre 2018 à 2 h 52 min
  • HANSIMSCHNOGGELOCH Répondre

    Filer à l’anglaise serait une 4ème voie.
    Elle aurait le mérite d’éviter à tout le monde des frais de palabres inutiles.
    D’avance merci pour nos porte-monnaies.

    17 octobre 2018 à 21 h 03 min

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