Un monde plus sûr pour la démocratie et la liberté

Un monde plus sûr pour la démocratie et la liberté

La France est un étrange pays. On y aime les juifs morts, comme le montrent les cérémonies organisées en souvenir de la shoah. On n’y apprécie guère les juifs vivants qui n’acceptent pas de jouer le rôle du cadavre mutilé sur la photo du nouveau héros du jour : le terroriste palestinien. On y aime les Américains eux aussi s’ils sont morts, discrets, escamotés sous une croix de bois blanc en Normandie. On les aime beaucoup moins s’ils vivent, s’ils s’affirment membres de la première puissance du monde et s’ils se battent pour la liberté, ici, maintenant.

J’aime, moi, les juifs vivants et debout comme le sont les Israéliens aujourd’hui. J’aime aussi les Américains vivants et debout. J’aime, en outre, George W. Bush, parce qu’il est à l’image de son pays aujourd’hui et plus encore pour toutes les raisons qui font qu’on le déteste ici.

À chaque triomphe du démocrate Kerry, c’est la fièvre, l’hystérie même, chez ceux qui parlent et prétendent penser en France. Il sera « le » candidat démocrate, prochain prétendant et occupant de la Maison Blanche à l’automne.

Pour moi, si Kerry sera incontestablement le prochain candidat démocrate, ses chances de victoire me semblent si minces que je prépare aujourd’hui pour le mois de juin, en français et en anglais, un livre sur la réélection de G. W. Bush en novembre 2004. Je dirai que si Bush est plus que jamais incompris et haï en France, il ne fait que rejoindre, parmi les présidents américains incompris et haïs en ce pays, un autre président, dont il se veut le fils spirituel : Ronald Reagan.

Que reproche-t-on à Bush ? Le « culte de la force », dit-on çà et là. Peut-on comprendre en ce pays que le monde occidental est au cœur d’une guerre qui lui a été déclarée par des ennemis aussi implacables que les nazis et les Soviétiques autrefois ? Peut-on comprendre que face à des ennemis totalitaires et fanatiques, il n’y a pas d’autre issue que gagner ou se soumettre ? Au temps où Reagan parlait d’empire du mal, on tremblait déjà en France où l’idée de collaborer avec l’ours soviétique faisait son chemin. Aujourd’hui, nombre de gens semblent prêts à collaborer avec la hyène islamiste et à adopter la mentalité du vaincu ou de l’esclave. Bush, c’est vrai, n’a pas la mentalité du vaincu ou de l’esclave. Il regarde le danger en face et il l’affronte.

Bush aurait « menti », nous dit-on encore. À moins de ne s’informer qu’auprès des gauchistes de Canal+ ou de la contre-culture américaine, c’est une affirmation qui ne tient pas. Ce qui est en cause, à la rigueur, c’est la qualité des informations transmises par l’ensemble des services secrets occidentaux, français compris. Nul n’a jamais douté, en dehors des membres stipendiés de son fan club, que le régime irakien faisait tout pour se doter d’armes de destruction massive. Le premier rapport de David Kay fait état, en détails, de ces programmes et souligne qu’une fois l’embargo levé, ceux-ci auraient été pleinement opérationnels en quelques mois. Bush a déclaré que s’il fallait attendre que le danger se matérialise pleinement « nous aurions attendu trop longtemps ». C’est un langage qu’on comprend aux États-Unis. C’est un langage que ceux qui ont cru Hitler à Münich voici soixante cinq ans seraient prêts à croire aujourd’hui encore, je sais. Je ne veux leur prêter des arrières-pensées et me dire qu’ils seraient prêts, le cas échéant, à ressortir de la naphtaline les uniformes de la « police allemande » des années Vichy pour en faire l’uniforme de la « police baasiste » ou « islamiste » mais je m’interroge.

L’Irak serait un « bourbier », ajoute-t-on. Le chiffre des morts américains au combat se situe autour de 400. Une police et une armée irakienne sont en cours de formation et leurs membres constituent désormais les principales victimes, avec les civils irakiens innocents. L’Irak a vu la chute rapide d’un dictateur abject, lié au terrorisme international, assassin de millions de membres de son propre peuple. L’Irak a pris le chemin de la décence. Des attentats terroristes effroyables s’y déroulent encore car les islamistes fanatiques et les dictateurs de la région savent que la stabilité en Irak signifierait que l’heure de leur propre disparition est venue. Les attentats sont effroyables parce que c’est une lutte à mort pour les islamistes et les dictateurs. Que nul en France ne s’indigne davantage de l’abjection des attentats en Irak me semble la marque du cynisme anti-humaniste qui se manifeste déjà à chaque attentat en Israël.

Quand on ne veut pas affronter la barbarie parce qu’on a peur d’elle, on ferme les yeux, on bouche ses oreilles et on dit n’importe quoi. Bush affronte la barbarie. Il ne pratique pas l’usage injustifié de la force. Il rebâtit avec un grand courage un ordre international nouveau et prépare un monde plus sûr pour la démocratie et la liberté.

Partager cette publication

Comments (13)

  • spiral23 Répondre

    ah oui j’avais oublié si on tue des méchants on a le droit c cool si on s’appelle bush et qu’on est la première puissance mondiale alors on est forcément le gentil et on peut anéantir qui on veut pour qu’il applique la méthode de pensée adéquate ET QUAND IL N Y AURA PLUS PERSONNE EN FACE IL SE PASSERA QUOI on sera formaté tous pareil et on obéira au doigt et a l’oeil! mon cul c une utopie totale de vouloir changer la mentalité de millions de gens. de quel droit un pays qui n’a meme pas un passé historique de plus de 150ans se donne le droit de changer des coutumes qui constitue patrimoine historique datant de plusieurs millénaires le monde ne sera jamais uniforme du fait de la complexité de chaque personnalité inutile alors d’aller dans ce sens et de suivre bush qui veut finir par diriger un monde identique au “meilleur des mondes ” d’adous huxley

    6 mars 2005 à 5 h 30 min
  • Lothar Répondre

    Humm… Visiblement certains ont trop regardé canal+. A ceux qui s’offusquent de l’intervention en Irak pour le seul pétrole je dirais en fait deux choses: un le pétrole n’était certes pas détaché de cette guerre, nous sommes d’accord, deux et pourquoi pas? Je ne suis pas persuadé que les anti-guerre de 1991 étaient prêts à payer leur litre de sans plomb 29 francs pour pouvoir s’éviter le spectacle de la guerre contre le si recommendable régime de Saddam!.. Nous profitons indirectement du travail des entreprises pétrolières américaines (et françaises) en Irak. Evidemment, vous savez que le pétrole Irakien s’extrait pour environ 70 cents alors qu’il faut près de 2 dollar pour un baril saoudien, et bien sur vous savez que meme si seuls 50% de l’argent du pétrole irakien ne revenaient aux Irakiens eux-même (ce qui me semble être nécessaire), ce serait toujours dix fois plus que ce que leur moustachu de dictateur leur laissait. Arretons un peu de diaboliser l’argument du pétrole et regardons un peu les enjeux stratégiques qui se profilent. Imaginons juste que la Chine se mette à consommer autant d’énergie par habitant qu’en France… A long terme les présences en Afghanistan et en Irak (pas forcément militairement), sont une assurance énergétique pour les états industriels occidentaux à la fois sur les réserve du Golfe et de la Caspienne. Le rapprochement avec la Russie n’est pas un hasard. Répondant au Sous-Commandant Marcos (c’est bien violent et pompeux tout celà), je dirais que c’est la coalition qui a abandonné les Kurdes et autres révoltés de 1991, et pas les seuls américains. Je remarque qu’une fois de plus, ça en devient lassant, on ne regarde pas les choses dans son ensemble. L’argument des armes chimiques utilisées contre l’Iran n’est pas très loin non plus. Dans le contexte des années 1980, une bonne partie des relations entre les Occidentaux et l’Irak de Saddam se justifiaient malheureusement, depuis que Giscard s’était pris d’amititié pour Khomeny, lui offrant son soutien à sa révolution, je dis ça en passant. Les américains n’ont pas été (et de loins les seuls fournisseurs) de Saddam. Des armes chimiques dont les substances actives avaient été mises au point par des firmes allemandes ont été assemblées dans des bâtiments construits par des Italiens puis utilisés à partir de vecteurs français (type mirage F-1). Quant au colonialisme bushien et à sa soif de colonisation et autres affabulations réchauffées à la oumma.com, je laisse le soin à mes collègues d’y répondre, ils le feront sans doute avec plus de calme que moi. Merci à eux. Aller, “sous”-commandant, tu ne portes finalement pas si mal ton nom…

    23 avril 2004 à 18 h 28 min
  • Adolphos Répondre

    Sans ajouter que Saddam restait bien capable de fournir quelques kilo d’uranium ou de plutonium à Al-Quaida pour qu’il l’installe dans une grande ville et exerce un funeste chantage. Ce risque n’était plus tolérable aprés le 11 sptembre.

    23 avril 2004 à 6 h 55 min
  • Sous-Commandant Marco Répondre

    Il faut le répéter inlassablement: non seulement Bush n’est pas libéral mais il est anti-libéral. Il a augmenté le budget de l’état, y compris hors dépenses militaires. Il a augmenté les subventions à l’agriculture, il pratique le protectionnisme et la relance keynesienne. Son ministre John Ashcroft taille dans la constitution des Etats-Unis. Je suis donc consterné de voir son éloge dans un site web qui se prétend libéral. L’invasion de l’Irak n’a rien de libéral, bien au contraire. Comme les armes de destruction massive, la prétendue instauration de la démocratie et de la liberté en Irak cachent la réalité: le pillage des ressources naturelles, afin de rembourser l’énorme déficit américain, et l’installation de bases militaires. Les Irakiens seront “libres” tant qu’ils accepteront le joug américain. Sinon, ce sera ce qu’on a vu à Falloujah: 600 morts, dont des dizaines de civils, en représailles de 4 mercenaires. Encore mieux que les Nazis, qui fusillaient 10 otages pour chaque soldat allemand assassiné. Quand donc comprendrez-vous que Bush n’a rien à voir avec Kennedy, Eisenhower, Reagan ou même son père George Bush premier, qui avait au moins le mérite d’être réaliste? Que les Etats-Unis ont changé sous l’effet du 11 septembre 2001, d’ailleurs rendu possible par la négligence de la Maison blanche. Que le 11 septembre 2001 sert de prétexte pour de nouvelles formes de colonisation, au lieu de s’attaquer à la racine du terrorisme? Heureusement que les Irakiens ont la mémoire plus longue que les Français ou les Américains. Ils n’ont pas oublié qui a aidé Saddam Hussein à les massacrer dans les années 80, en vendant des armes à l’Irak et à l’Iran simultanément. Ils n’ont pas oublié qui leur a imposé un embargo dans les années 90. Qui a laissé Saddam les massacrer en 1991. Quant au rappel grotesque du 6 juin 1944, il est parfaitement ridicule. A l’époque, Grand-Père Bush faisait du commerce avec l’Allemagne nazie. Aujourd’hui, Bush accepte de l’argent des financiers de Bin Laden.

    23 avril 2004 à 0 h 29 min
  • Didier Répondre

    Arrêtons ces balivernes imbéciles sur “l’impérialisme bushien qui ne défend que ses pétro-dollars” … Et le 6 juin 1944, y avait-il des pétro dollars a grapiller en France ? Cassons cette idée fausse; ils n’ont pas besoin de la mainmise physique sur des puits de pétrole puisqu’ils controlent sa valeur, ses ventes sur les marchés à Londres ou Rotterdam. De plus les accords pétrole contre nourriture permettaient un controle accru avant la guerre. Le pétrole, qui a toujours affleuré dans ces régions sans jamais trouver preneur, n’a de valeur que dans la mesure où il est utilisé et transformé par la technologie des Occidentaux. Les champs pétrolifères ont toujours été exploité par des compagnies étrangères, non par avidité mais parce qu’elles seules détenaient le savoir faire, même durant les périodes de nationnalisation. Le revenu de ces pays était comparable à une sorte de redevance analogue au fermage des terres agricoles. Une chose certaine, il fallait agir pour donner la première impulsion de l’évolution future de ces sociétés soumises à la dictature; débuter cette action en Irak permettra de faire co-financer cette évolution en optimisant les ventes des produits pétroliers. Ce serait plutôt des pays comme la France qui ont agi pour le pétrole, Sadamm Hussein n’avait-il pas signé avec nos dirigeants de mirifiques contrats pour 1 milliard de dollars ? Avouez que celà méritait bien un bon soutien à l’ONU contre les Américains !

    22 avril 2004 à 15 h 23 min
  • Adolphos Répondre

    “Et évitons l’amalgame avec le conflit israélo-palectinien qui représente un tout autre enjeu pour lui:sa réélection.” Sans blague ???? Ca doit aussi être pour cela que Chirac s’est ramassé aux dernieres elections !

    22 avril 2004 à 12 h 36 min
  • Shannon Répondre

    Une grande majorite de francais semblent souffrir du “syndrome de Stockholm”… Ils revotent a gauche alors qu’elle leur a menti pendant des annees et ils le savent. Les francais ont besoin d’un gros coup de pied au c… pour leur remettre la tete sur les epaules. Quel homme politique le fera ?

    21 avril 2004 à 17 h 44 min
  • impressionnant Répondre

    Où va-t-on ? L’étroitesse de cette analyse me stupéfait. Heureusement que d’autres solutions que l’impérialisme bushien existent pour faire évoluer ce monde vers un avenir plus paisible. Bush n’est le sauveur de personne, il ne défend que ses intérêts; ses pétro-dollars. Et pour celà il doit éliminer toute concurrence étrangère pour permettre à son pays et à ses compagnies pétrolières (dont les dirigeants sont les membres de son gouvernement) d’avoir le monopole sur le marché mondial. L’Irak est donc sur sa route. Et c’est la seule raison pour laquelle il s’y intéresse. Et évitons l’amalgame avec le conflit israélo-palectinien qui représente un tout autre enjeu pour lui:sa réélection. Diaboliser l’ennemi du libéralisme outrancier confirme de plus en plus que cette pensée primaire et arrogante n’est l’apanage que des simples d’esprit.

    21 avril 2004 à 14 h 33 min
  • [email protected] Répondre

    Merci de votre soutien a Israel d ou on est tellement habitues aux reactions francaises et europeennes que cela ne fait ni chaud ni froid, sauf que l on sait que dans le futur l europe sera musulmane.Bravo pour votre courage intellectuel.

    21 avril 2004 à 11 h 27 min
  • Adolphos Répondre

    J’imagines la tête des historiens du futur. Que ne penseront-ils pas de nous, les lâches…

    21 avril 2004 à 1 h 06 min
  • dolf Répondre

    et oui, les masses debiles sont manipulées et en redemandent…les islamistes de falujah n’ont qu’ a retirer la kalashnikov de la main du cadavre du mome ou de la femme, pour que le gentil journaliste de gauche ou d’al jazeera filme “un civil tue par ces salauds d’americains”. Et voila ce dont on abreuve les idiots utiles.Voila la source du mal.Et ca continue en et encore, rien n’y fait, rien n’endigue dans ce pays ce lavage effroyable des cerveaux, ces manipulations grotesques qui sont pourtant devenues “lInformation”. Aller dire aux gens de se renseigner, de s’informer, ailleurs que dans les pravda et sur tf1 canal+, ils vous regarderont avec des yeux ronds, et immediatement on vous soupconnera “de ne pas avoir des idées saines” etc. Moi je suis navré…enfin comment dire, le mot est si faible…disons ecoeuré, que rien ne change. Rien ne change nom de dieu ds ce pays.Rien. Tout est faussé les ames sont faussées, corrompues, c’est un calvaire que de vivre ici.

    21 avril 2004 à 0 h 37 min
  • eric dugas Répondre

    c’est vrai que quand je vois les reactions en france lorsqu’il y a un attentat en israel, elles sont bien moindres que pour montrer notre desaprobation lors de l’assassinat de cheick yassine ou de son successeur. depuis que les francais sont en republique, ils sont devenus un peuple d’idiots, ils n’ont meme pas vu venir le nazisme, et heureusement que celui ci a ete clairement identifie comme globalement negatif, sinon on nous dirait encore, comme pour le communisme, que hitler est un monsieur sympathique (staline le gentil pere des peuples). dehors tous ces pantins de politiciens

    20 avril 2004 à 16 h 44 min
  • Michaël Répondre

    Monsieur, Je vous remercie sincèrement de votre courage intellectuel, et de votre soutien à la démocratie israëlienne, qui affronte, comme les américains, les barbares de face. Vous êtes d’autant plus courageux et honn^te que vous enseignez à l’université Paris 8… Cela ne doit pas être très facile… Je me trompe ?

    20 avril 2004 à 15 h 19 min

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *