Un profond malaise…

Un profond malaise…

J’ai vécu les cérémonies du soixantième anniversaire du débarquement avec un profond malaise. Dans les jours précédents, le grand débat au sein de la gauche bien pensante était : faut-il recevoir Bush ? En somme : Bush est-il le descendant légitime de ceux qui ont débarqué en Normandie en 1944 ou n’est-il qu’un usurpateur, voire la réincarnation du nazisme ? François Hollande, dirigeant du parti qui a donné Marcel Déat à la France, y est allé de sa leçon. Des manifestants ont défilé en proclamant qu’il n’y avait que deux terroristes sur la terre : le Président américain, et Ariel Sharon, bien sûr ! Ben Laden, ceux qui ont décapité Nick Berg au couteau et ceux qui assassinent des femmes et des enfants en Irak, ceux qui égorgent des Occidentaux en Arabie, sont sans aucun doute de vaillants résistants. Vu la perverse confusion des valeurs qui hante la tête malade de ces attardés de la contre-culture de 1968, je ne peux m’empêcher de me demander de quel côté ils auraient été en 1944…
Le 6 juin, ce fut pire. La cérémonie franco-américaine fut vite expédiée. Chirac pratiqua les remerciements de rigueur. Ce fut la seule fois de la journée où il remercia l’Amérique et les Américains, le moment fut sans doute pénible pour lui. Bush déclara, lui, que si c’était à refaire, il le referait, pour des « amis » de l’Amérique : je ne suis pas certain que dans sa tête la France soit encore une amie. Pas la France incarnée par Chirac en tout cas. Pendant le reste de la journée, on a pu assister à une reconstruction fantasmatique de l’histoire : les « Alliés » ont débarqué (Chirac a cité une longue liste où figuraient les Luxembourgeois, les Néo-Zélandais et les Norvégiens, mais curieusement ni les Américains ni les soldats du Royaume Uni), mais la résistance française joua un rôle décisif, et c’est bien connu, les Français ont presque tous été résistants, Pétain était un marginal et les policiers français conduisant les juifs vers Drancy de glorieux patriotes. Puis De Gaulle vint. Pour qu’il pose le pied sur le sol français, des milliers de jeunes gens parlant anglais ont dû mourir, mais, comme disait Peyrefitte, c’était De Gaulle ! Et De Gaulle évita que la France soit occupée par l’Amérique et ne soit pas dans le camp des vainqueurs où elle avait, bien entendu, toute sa place (177 Français ont participé au débarquement).

Missionnaires de la démocratie

Il ne restait, pour que la fête soit complète, qu’à associer l’Allemagne et à permettre à Gehrard Schröder de venir dire que le débarquement marquait le commencement de la libération de l’Allemagne, qui a souffert elle aussi du nazisme et l’a subi, c’est bien sûr (Hitler n’a sans doute, dans la nouvelle histoire, jamais été élu par les Allemands, ceux-ci n’ont connu aucun engouement pour les nazis, et les camps de la mort n’ont jamais existé). L’interview de quelques anciens combattants de la Wehrmacht venait contredire le propos idyllique et rappeler que les Allemands se sont battus avec acharnement jusqu’au dernier jour… « Les Allemands aussi ont beaucoup souffert », a dit un commentateur.
Seul George Bush a parlé des juifs et a dit que le 6 juin était le commencement de la fin de la Shoah. Que Chirac n’en ait pas touché un mot, qu’il ait choisi ce 6 juin plutôt un Allemand qu’un Anglais, un Américain ou un rescapé juif me semble tristement significatif. Qu’il ait tenu à accoler à la reconstruction de l’histoire française la reconstruction de l’histoire allemande me semble accablant.
Décidément, je pourrai recommencer à aimer la France quand elle reconnaîtra les taches qui souillent son passé : la collaboration, l’antisémitisme. Je pourrai recommencer à aimer la France quand, au nom des taches du passé, elle fera preuve de décence et de retenue vis-à-vis d’Israël et d’une gratitude indélébile pour l’Amérique. Je ne peux aimer une France qui, oublieuse du passé, permet insidieusement la remontée de l’antisémitisme et bien plus clairement l’expression de l’anti-américanisme. Je ne peux aimer la France qui choisit le 6 juin pour parler des souffrances des soldats allemands et souligner sa fraternité avec l’Allemagne après avoir donné congé aux Américains.
Fidèle à lui-même, dans les jours qui ont suivi, Chirac s’est rendu aux États-Unis pour achever de faire la leçon à George Bush. Les Irakiens doivent retrouver au plus vite leur souveraineté pleine et entière sur leur territoire, a-t-il dit. Songeait-il à une souveraineté saddamisée, comme dans le bon vieux temps où on pouvait gazer les Kurdes en paix avec des avions français ? Le Proche-Orient n’a pas besoin de missionnaires de la démocratie, a-t-il ajouté. Sur Radio-Paris, pendant la guerre, Philippe Henriot, a tenu des propos du même ordre. La France à l’époque n’avait pas besoin non plus de missionnaires de la démocratie…

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Comments (18)

  • maryse Répondre

    Pour ma part j’estime qu’il est injuste de dire que la Population française était essentiellement résistante en 1944. N’oublions pas tous ceux qui sont morts parce que dénoncés et alors considérés comme des traitres, car à l’époque la France était collaborationiste.Dire que les français étaient dans leur ensemble résistant c’est enlever au mérite de ceux qui se sont batttus pour nous.Etpourquoi, pour avoir du pain à manger, mais non, vous n’y etes pas, c’était tout simplement pour éviter de lutter, car on préférait baisser les bras, etre des “esclaves”, plutot que de se battre et de mourir pour la liberté.Et puis on ne dénoncait que des juifs et des traitres,des juifs dont on pouvaiten toute “légalite” se venger d’une quelconque haine ou jalousie et meme parfois s’emparer de leurs bien. Alors s’il vous plait un peu de respect pour ceux qui nous ont permis d’etre libre aujourd’hui.Oui, ils étaient peu, mais la France en serait grandi si elle reconnaissait un peu plus ses tords et ses fautes.Il faut reconnaitre et applaudir le courrage de ceux qui sont tombés sous les balles de l’ennemis.Il faudrait aujourd’hui faire la meme chose et refuser de “baisser à nouveau le pantalon” pour un pseudo confort immédiat. Pensons tout comme ses héros à nos enfants, soyons moins égoistes, et acceptons de nous battre pour les valeurs de la liberté.

    28 juin 2004 à 23 h 24 min
  • Globilion Répondre

    Un vrai bonheur. Mr Millère pratique maintenant l’arme de la culpabilité nationale 60 ans après les événements. Vivement qu’il organise des cérémonies de repentance, il sera très beau en inquisiteur anachronique. Les français étaient tous collabos, ils haïssaient les juifs et les anglos-saxons sont venus comme le chevalier blanc, les libérer. Oui mais la France est le pays où le nombre de juif déporté a été le plus faible d’Europe relativement. 95% des français ne cherchaient qu’à bouffer pendant la guerre et les positions de Doriot tout le monde s’en tapait. Enfin rappelez vous Dunkerque et la campagne de France. La France en 1940 a été abandonnée par les anglais… Désolé mais j’aime encore la France, déchirez votre carte d’identité et émigrez si vous la vomissez depuis toujours, des musulmans méritent leur carte de séjour plus que vous.

    28 juin 2004 à 18 h 57 min
  • Marceau Répondre

    A world of advice to baby bush,akai the bonsai and all its friends. Don’t muck about with the “Cheese eatting Froggies sorry what am I saying?!… I ment the cheese eating monkies. If you do so they could retaliat you know. They may give Michael Moore the Palme d’Or at the Cane film festival, making Fahrenheit 9/11 the most watched movie this Summer. Surely you would’t that to happen,would you! That would not be the best for your repute,woult it? If this world of advice reaches too late, well just too bad buddies, P.S. J’aurais bien écrit ce blog en français, mais connaissant la phobie de Monsieur G. Millière pour tout ce qui est “Franchouillard” et donc ne voulant pas le faire soffrir, j’ai troqué la langue du grand Molière pour c’elle du petit Bush. Je m’en excuse auprès de tous ceux qui aiment encore la France.

    26 juin 2004 à 10 h 32 min
  • Nemesis Répondre

    Il est quand même curieux que votre mouvance, qui prétend lutter contre la “bien-pensance”, trouve parfaitement indiqué de convoquer une n-ième fois les Français devant le tribunal de leur conscience, afin qu’ils se repentent, encore et toujours, pour la “collaboration” de leurs ailleux avec les Nazis. Mais on s’en branle de ça, figurez-vous ! Comme vous qui estimez raisonnable de nous allier avec les USA, les gens de l’époque pensaient “raisonnablement” que l’Allemagne représentait l’avenir. Non seulement “raisonnable” mais souhaitable au nom du fameux “Occident” dont vous nous rebattez les oreilles, et dont l’Allemagne se posait en fédérateur (mais, après tout, vous aussi demandez qu’on se couche devant une puissance étrangère par “réalisme”, sinon par “admiration”). Le racisme : tout le monde était raciste, à l’époque. L’antisémitisme ? Roosevelt n’en était pas exempt, ni Churchill qui estimait que le sionisme permettrait aux juifs de cesser de “subvertir les nations” par le communisme. Vous pleurnichez sur le “masochisme ethnique” et la “concurrence victimaire” de la France sans voir que votre philosémitisme “total” (car il impose l’obéissance inconditionnelle aux USA, seule puissance agréable aux professionnels de la Shoa, pour diverses raisons) alimente cette fameuse concurrence victimaire (arabes, homosexuels, etc) : l’antisémitisme n’est désormais plus le dénominateur commun de divers particularismes mais un nouvel universalisme, concurrent du libéralisme. En effet, les “concurrents victimaires” n’acceptent plus la centralité de la Shoa, et exigent une plus grosse part du gateau de la Honte. Mais les USA, victimes comme nous de leur propre idéologie anti “repli-sur-soi”, séquelle bien embarassante de leur victoire sur le Nazisme (embarassante, par exemple s’agissant de l’immigration libre-échangiste qu’ils subissent), “font chanter” l’Europe avec ce même Nazisme : cette repentance est désormais la seule idéologie “fédératrice” de “l’atlantisme” c’est-à-dire de votre “Occident”. Or, de ce fameux Occident, les USA se soucient bien peu lorsqu’il s’agit de promouvoir leurs intérêts (Suez, soutien à la Turquie en Europe, soutien au Afhgans contre l’URSS néanmoins “occidentale”, soutien aux Talibans contre la Russie). Les USA entendent faire triompher leur idéologie “mondialiste” et libre-échangiste ; et ensuite ils nous reprochent d’avoir trop d’Arabes chez nous, Arabes que nous avons accueillis pour expier notre “fascisme” ? Certes, pour être honnête, à une époque, les partisan de la “repentance” n’osaient pas dissocier trop ouvertement le “bon philosémitisme” et le “mauvais antiracisme”. C’est fini, tout ça ! Comme chez Orwell, il nous faut changer notre fusil d’épaule sans discuter : désormais les Arabes sont nos ennemis (pardon : les “islamistes extremistes”); qu’on se le dise ! Vous voudriez que la France aime les USA ? Alors écrasez avec la collaboration et la Shoa ! Chirac s’est déjà vautré dans la repentance en 95 et ça ne vous suffit encore pas ? Non, bien sûr, oser élever le ton contre les USA, c’est être pétainiste ! Chirac avait bien caché son jeu, voilà tout… A tout prendre, je ne comprends pas que les Français ne s’affranchissent pas beaucoup plus clairement de cette repentance vis-à-vis des “heures-les-plus-sombres-de-notre-Histoire” et qu’on ne se fasse pas un plaisir de rendre aux USA les corps de leurs soldats morts lors du Débarquement. Ce serait un moyen très clair de leur dire que nous n’acceptons plus leur prechi-precha. Pour ma part, je me suis déjà auto-amnistié, s’agissant des “fautes de la France”, et je souhaite que tous les Français en fassent autant. Votre “Occident” est basé sur la haine de soi, c’est pourquoi la “complaisance” avec l’Islam n’est pour l’Europe qu’un moyen de faire en sorte que deux masochismes (le philosémite et le pro-musulman) se neutralisent mutuellement (la simple estime de soi n’est hélas pas à notre portée, semble-t-il). Rassurez-vous : vous avez encore beaucoup en commun avec vos frères bien-pensants de la gauche !

    25 juin 2004 à 17 h 45 min
  • Axel Répondre

    Votre article est intéressant et met le doigt sur des dysfonctionnements auxquels nous assistons très régulièrement en France en matière de propagande. Je voudrais toutefois vous dire qu’il n’est pas interdit de rendre hommage à l’ennemi vaincu. La grande masse de l’armée allemande, et particulièrement quand le vent de l’Histoire a tourné contre le Reich, s’est battue pour son pays, sa survie, pas pour son chef. Elle l’a fait avec un courage stupéfiant jusque dans les rues de sa capitale. Et la, il ne s’agissait plus, et depuis longtemps, de nazisme mais de patriotisme. Réjouissons nous de leur défaite, condamnons ceux qui parmi eux ont été des ordures, saluons leurs vainqueurs mais sachons aussi saluer ceux qui parmi ces vaincus ont été des ennemis honorables. Vous adorez les Etats- Unis, Monsieur. Allez au cimetierre d’Harlington alors et montez un peu: vous y trouverez un monument rendant hommage à l’armée sudiste.

    25 juin 2004 à 15 h 45 min
  • benji Répondre

    oui c’est vrai les Américains ont fait du bon boulot…. Il est trés regrettable que notre pays avec sa classe politique usée, son économie qui s’éffondre, sa culture qui tombe à terre et l’abandon de sa religion, risque à terme d’être submergé par la vague islamique, alors les français tomberont dans la pauvretée, le ressentiment et le malheur. Ces commémorations doivent nous rappeller que rien n’est jamais perdu, notre pays peut encore se rellever sous l’impulsion d’un président ou d’un Roi (?)

    24 juin 2004 à 19 h 51 min
  • Maryse Répondre

    Et n’oublions pas, bien entendu, l’accent qui a été mis tout au long de ces commémorations (et des jours qui ont précédé) des trop nombreuses victimes des bombardements alliés. On a eu l’impression que c’était pire que les exactions des nazis… sans doute parce qu’il s’agissait du prix de notre liberté, et non de notre esclavage. On oublie trop souvent dans ce pays que, comme le dit une chanson américaine que j’aime, “Freedom isn’t free” (La liberté n’est pas gratuite).

    24 juin 2004 à 11 h 29 min
  • R. Ed. Répondre

    L’armée soviétique pour une bonne partie équipée par les Américains quand-même,il ne faut pas l’oublier (l’essence pour ne citer qu’un exemple est autant nécessaire que le char d’assault, à moins de le pousser peut-être ?)

    24 juin 2004 à 11 h 20 min
  • Jean-Michel Répondre

    Bon rappel, M.G., que vous avez fait, de l’importance de la Russie dans la chute de l’hitlérisme. C’est vrai qu’on l’a occultée. Peut-être est-ce parce que ce sont les Etats-Unis qui sont devenus les héritiers du nazisme (le transfert des bourreaux nazis vers les E.-U. par le biais du Vatican) et qu’il convient de ne pas glorifier la Russie orthodoxe… et de la juguler dès que possible. (Tiens, au fait, vous avez remarqué comment les Américains prennent tout doucement position autour de la Russie, comme pour l’encercler avant un assaut…? Mais ça, c’est une autre histoire.)

    24 juin 2004 à 9 h 36 min
  • M.G. Répondre

    Bonjour, Eric et Resistant sont plus pres de la verite qu’ils ne le croient! Voila ce qu’on peut lire dans les pages Rebond de Libe: “Sur les plages de Normandie, les flonflons du 6 juin se sont tus et le «devoir de mémoire» a été accompli jusqu’à plus soif. Reste pourtant une grande oubliée : la Russie. Le pays qui, quand même, a brisé la machine de guerre nazie ! Un récent sondage Ifop-Le Figaro (1) montre que nos contemporains l’ont occulté. A la question «Quelle est, selon vous, la nation qui a le plus contribué à la défaite de l’Allemagne en 1945 ?», 58 % des personnes interrogées répondent «les Etats-Unis» et 20 % «l’URSS». Il se trouve que l’Ifop avait posé la même question aux Français… en mai 1945. Les résultats étaient alors diamétralement opposés : 57 % répondaient l’URSS et 20 % seulement les Etats-Unis. Et, lorsqu’on interroge les Allemands d’aujourd’hui, la majorité reconnaît que le tournant de la guerre date de la chute de Stalingrad, en février 1943. Pas du 6 juin 1944.” Pour lire l’article: http://www.liberation.fr/page.php?Article=217681 Le debarquement? les marines? Les USA? “un detail de l’Histoire” comme dirait l’autre …

    23 juin 2004 à 13 h 23 min
  • Jean-Michel Répondre

    Moi, ce qui me choque le plus, c’est qu’on ne pense même pas à donner la parole aux anciens combattants! Je me souviens de la journée où le Parlement allemand a été invité au Parlement français. Eh bien, parmi les invités ce jour-là, j’ai reconnu Pierre Clostermann, ancien pilote de la RAF (qui vit toujours à l’heure actuelle). La caméra d’une de vos chaînes françaises est passée devant lui, sans le reconnaître, il avait les bras croisés, choqué probablement de ce que les caméras s’occupent principalement de petits jeunes allemands qui ne connaissent rien, n’ont rien vécu, choqué de ce qu’on n’ait même pas appris aux caméramen à reconnaître les visages de ces soldats qui, à terre ou dans les airs, ont sué, souffert, crevé de frousse en combattant pour nos libertés. Quelle ingratitude! Quelle honte! Quelle indélicatesse! Jean-Michel (1967, Belgique)

    22 juin 2004 à 17 h 18 min
  • Jean-Louis BOURREL Répondre

    Je viens de lire votre article du 19 juin. Je suis tout à fait d’accord avec vous dans votre analyse des cérémonies du 18 juin. La classe politique française est lamentable et Chirac à ce niveau mérite une médaille olympique. C’est un grand conducteur du peuple français, de par la taille, pour le reste il ne sait pas où il va, n’en a jamais eu la moindre idée, mais il y va fermement. Son flair politique est remarquable, quand il y a une erreur à faire, il n’omet pas de la faire ! Je regrette seulement qu’au milieu d’une analyse sarcastique vous ayez glissé une erreur de première grandeur. Vous dites que seulement 177 français ont participé au débarquement. Je m’inscris en faux. Je ne connais pas le nombre exact des participants mais il y avait j’en suis sûr les commandos parachutistes SAS français qui n’intervinrent pas en Normandie… mais en Bretagne. Il s’agissait de fixer sur place quelques 150000 soldats allemands par des actions de commando et par le sabotage des moyens de communication afin qu’ils ne puissent envisager de faire jonction avec les forces de Normandie. Le premier groupe fut largué le 5 juin au soir. 450 parachutistes dont ceux du 2ème RCP furent engagés dans cette action, mon père était l’un d’eux. 77 furent tués. Un article du Figaro du 2 juin rappelle leur action à notre mémoire. Un monument et un musée à St-Marcel, en Bretagne, gardent le souvenir de leurs exploits. En maniant le sarcastique jusqu’à l’excès de précision (177 français ont participé au débarquement, seulement ! vous vous rendez compte ! quelle honte !…) vous portez tort à ceux qui ont su maintenir à un haut niveau les valeurs de notre pays et l’ont payé chèrement. Vous participez en outre aux manœuvres de ceux que vous dénigrez. J’en éprouve un profond malaise. J’ose espérer une rectification de votre part. Cherchez “parachutistes SAS” sur internet, vous aurez des précisions. Jean-Louis BOURREL

    22 juin 2004 à 8 h 52 min
  • Maryse Répondre

    Et j’ai particulièrement “apprécié” la façon dont la télévision française (FR3) a censuré le discours du Président Busch (alors qu’aucune virgule du discours de M. Chirac ne nous a été épargnée !), en raison soit-disant “du retard des cérémonies dû à la météo”. Il aurait peut-être été possible de différer la diffusion du documentaire programmé entre les retransmissions des cérémonies américaine et brittanique et le remplacer par l’intégralité de la cérémonie au cimetière américain de Colleville ? Heureusement j’ai trouvé sur le site web de la Maison Blanche l’intégralité des discours des deux présidents (les Américains ne sont décidément pas rancuniers !)

    20 juin 2004 à 21 h 31 min
  • IznO Répondre

    Chers amis bienpensants, pourquoi chercher des parallèles avec les politiques actuelles alors que cet évènement est un appel au souvenir et au respect de ceux qui en ces temps incertains se sont engagés pour une cause (la liberté) et pour la plupart y ont laissé la vie. Le but de cette manifestation n’est pas de savoir qui a le plus souffert ou le plus donné, ce n’est pas un concours que je sache. Alors arrêtons de tenter de dresser un palmarès du plus méritant, il n’y a eu que des perdants, quelle que soit leur nationalité. Respectons ceux qui ont perdu leur vie, au front ou dans les camps et n’oublions jamais.

    20 juin 2004 à 14 h 14 min
  • eric Répondre

    Bonjour, Ainsi nous assistons a une hypocrisie abominable, le Boche nazi est devenu le bon, l americain liberateur la brute, et le truand est selon les jours soit Sharon soit Blair. Mais quelle pantalonnade et quelle deformation de l histoire! Mais la population francaise applaudit des 2 mains bien entendu ; puisqu elle s est liberee toute seule, alors les americains n ont finalement rien fait! Il ne manquerait plus pour que la fete soit complete Chirac en train d embrasser Bin Laden sur la bouche sous les applaudissements generalises et la larme a l oeil de l ensemble de la presse aux ordres de Chirak! Le poids des musulmans de France est aussi une des raisons de cet antiamericanisme. Chirac enfonce la France, les americains se vengeront en investissant de moins en moins dans un pays ou la population lui est devenue si hostile (grace aux medias notamment). Quant aux arabes ils viendront de plus en plus en France ; en effet un pays si anti americain, si pro arabe et anti sioniste n est il pas une invitation a leur egard? Comment se fait il qu un pays ou la population n est dans sa majorite pas illetree puisse gober de telles couleuvres? Malheureusement monsieur Milliere les francais sont devenus tellement laches qu ils se sont vendus pour ne pas avoir d ennuis avec les islamistes. Quant aux americains cette fois ils ne delivreront pas la France, ils ont horreur des ingrats.

    20 juin 2004 à 0 h 04 min
  • Nico2 Répondre

    GWbush est le descendant d’une famille riche grâce à de l’argent nazi… Il est à la tête d’une administration la plus rétrograde, depuis au moins 70 ans contre les libertés individuelles (cf loi patriot) Cependant, je reconnais que GWBush aurait du être mieux reçu.

    19 juin 2004 à 20 h 24 min
  • Résistant Répondre

    Chirac est un nostalgique du communisme, un défenseur acharné de l’altermondialisme, un ami de tous les dictateurs du monde (en Chine, Syrie, Libye, Zimbabwe, de Yasser Arafat…). Comment voulez-vous qu’il accueille avec bienveillance GW. Bush, le représentant libéral-conservateur de plus grande démocratie dans le monde, le disciple de Reagan qui a contribué à la fin du communisme en URSS et du rideau de fer et qui a été à l’origine de l’immense prospérité aux USA ? Vous rendez-vous compte : GW Bush, le représentant des Américains qui ont mis fin à la dictature du parti National Socialiste en Allemagne ?

    19 juin 2004 à 18 h 43 min
  • Grégoire Répondre

    Bonjour, Je suis d’accord avec une grande partie de ce qui a été écrit. Oui la France a mal reçu Monsieur Bush, diabolisé dans les médias jour après jour. Lui qui a été raillé par les gauchistes français lors du scrutin américain il y a bientôt 4 ans s’est révélé être un vrai leader qui a su faire face aux pires attaques commises contre des Américains depuis Pearl Harbour. Ce grand chef occidental, défenseur des libertés individuelles, s’est attaqué au terrorisme. Ben Laden est un terroriste. Saddam Hussein était un dictateur et un terroriste, dans le genre des terroristes comme il en existait beaucoup dans les années 1792 en France. De ceux qui fièrement et pour une idéologie [encore une…] allaient massacrer des villageois qui étaient Vendéens. On les a oubliés un peu vite ceux-là… La France n’a pas que les crimes commis il y a 50 ans à se reprocher! Elle a aussi frauduleusement enterré un sombre passé où le fait d’être tout simplement né en Vendée était synonyme de mort. Les adeptes de la Terreur, ces Jacobins que l’on aurait qualifié de gauchistes aujourd’hui, qui demandèrent à l’armée de massacrer tout Vendéen, d’aller piétiner les femmes sous les sabots des cavaliers afin qu’elles n’enfantent plus jamais, ceux-là même encore qui les premiers utilisèrent de la peau humaine pour en faire des culottes de cheval pour les hussards, ce sont leurs descendants spirituels qui furent aux côtés des “boches” en 39-45. Quand le Président de la République invite M. Schroeder, j’en suis heureux. On tourne une page. Mais je déplore comme vous, que Monsieur Bush, dont le pays a été attaqué, n’ait pas été suffisamment remercié. Décidément, tout comme vous, je me sens de moins en moins français. Pourtant je le suis depuis toujours…. Mais dans ma famille je sais que mes grands-parents ont une nuit hébergé des Juifs. Ils ne l’ont pas crié sur les toits et c’est quand j’étais plus jeune et que je leur ai demandé de me raconter “leur” guerre que je l’ai appris en abordant la “question Juive” : savaient-ils ou ne savaient-ils pas pour la Shoah ? Evidemment ils ne le savaient pas, ils habitaient en Ardèche dans un petit village, en “zone libre”. Mais je pense qu’ils n’avaient pas l’esprit tordu. Le problème il est là : il y a de plus en plus de tordus dans ce pays. De ce genre de tordus qui sont très critiques de ce que peut faire Bush en Irak ou en Afghanistan, mais qui préfèrent pratiquer la politique de l’autruche dès lors que l’islamisation et l’arrivée massive de nord-africains est bien réelle, sous leurs yeux… et qu’elle est suivie par des problèmes de voile islamique, de tentatives d’attentats, de ben laden en herbe qui rêvent de mourir en “martyr”… Essayez de dénoncer cela, vous verrez, vous ne tarderez pas à être assimilé à un Le Pen et à devenir forcément suspect de racisme… Alors que cette France là crève, cela ne me dérange plus. Ma France est décidément bien agonisante. Certains disent que le choc a été 1914. Ok pour cette date… cella là ou une autre de toute manière… De Gaulle avait bien raison : les français sont des veaux. Aujourd’hui Monsieur Johnson est décédé décapité au couteau, sa tête enlevée du tronc, par des barbares à Riyad, Arabie Saoudite. Combien de morts faudra t-il pour que nous gouvernants, imbéciles et crétins, enfin réagissent ? Qu’ils continuent à protéger les dictateurs qui leur ont permis de gagner plein d’argent qui les a engraissé pendant des années. Corruption, décadence, connerie : nouvelle devise de la République bananière Française.

    19 juin 2004 à 18 h 30 min

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